Appuyée sur un rebord gris elle regarde ces bouts de nature s'écraser au sol accompagnés par une brise envoûtante.
Elle relève la tête vers un bâtiment gris pâle et sale d'où sortent des centaines d'invidus. Cette ruche de mixité est un véritable mystère pour Emma et pourtant au delà de toutes ces abeilles se cache la reine. Celle qui aux yeux d'Emma devance toutes les autres, la plus attirante, la meilleure danseuse. La merveilleuse reine de son cœur.
Emma quitte son rebord gris et s'engouffre dans la ruche comme dans la gueule d'un gigantesque dragon. Dans son estomac la voici livrée aux flammes ardentes. Elle sent le regard des autres la brûler. Mal à l'aise Emma se recroqueville sur son chemisier blanc cherchant du coin de l'œil ce regard qui l'attend tel une source de rafraîchissement dans le brasier ardent.
Et, contre toute attente surgit de la foule: Octavia les mêmes yeux qu'Emma perdus et aussi attendris à la vue de leurs pairs. Aussitôt les deux jeunes femmes s'enlacent fermant leurs paupières avant de les rouvrir pour se regarder dans les yeux. Ceux d'Emma sont noisettes et ceux d'Octavia verts se mariant parfaitement à son teint pâle couvert de tâches de rousseurs.
Regards de biches belles en proie au désir. Leurs chairs s'entrechoquent dans une passion sans nom. Portant leurs retrouvailles en feux d'artifices d'émotions sont derrière elle leurs amis les applaudissant.
Les autres auront beau dire ce fut le plus beau  jour d'automne.

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Fantasme:
Deux femmes se revoient pour la première fois depuis un an et demi. Amies aux yeux de tous elles nourrissent une passion infinie l'une à l'autre sans même qu'elles ne puissent s'en rendre compte.

Quand enfin l'une se tient en face de l'autre tous se passe très rapidement les bras passent au dessus en dessous du corps de l'autre, serrant ce qu'ils peuvent saisissant s'aggripant au moindre pan de chair ou de tissu. Émues elles se fixent et s'enfoncent leurs ongles dans la peau pour s'assurer de la réalité. A travers leur échange de regard leurs émotions sont incommensurables, elles se dévisagent puis devant tous et sans se soucier aucunement des autres elles s'embrassent langoureusement.