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Armée

« Solal Hoarau. Veuillez vous avancer à la barre. »

Solal obtempère, ce n'est pas dans ses habitudes de désobéir. Formé pour être soldat il a été sommé d'obéir aux ordres pour servir aux intérêts de la nation. Cette fois il obéit mais il n'a pas l'impression de servir la nation. Le juge le toise durement, jamais il n'aurait imaginé être un jour toisé de la sorte. En face de lui il a désormais l'impression de voir son père prêt à le réprimander comme s'il avait cassé une assiette d'un précieux service.

« Avant de commencer, jurez-vous de dire la vérité et rien que la vérité ? »

Son avocat lui fait un petit signe de tête depuis son siège. Le vieux bougre ne fait que son métier, pourtant Solal a envie de lui sauter au cou. En vérité M.Blanchet se tenant derrière le bureau de la défense s'y complaît bien. Avant de tourner à nouveau la tête vers le juge des yeux glissent lentement vers le plafond du tribunal. Le plafond est lisse et reflète la lumière des lustres avec succès. Comment a-t'il fait pour en arriver là ?

« Je le jure. »

~~~~~~

L'odeur de l'alcool, de la cigarette, les rires, les cris, les différents parfums mélangés: le bar était plein. Le samedi soir était un soir de permission, cependant ce soir ci tout était différent pour les jeunes militaires. Leur première année prenait enfin fin, c'était la plus difficile à surmonter car elle mettait l'énergie et la motivation de chaque candidat à rude épreuve.
Pour l'occasion le bar était rempli d'hommes et de femmes en uniformes de service, chacun arborait donc fièrement son nombre de décoration au milieu des quelques civils qui s'étaient invités à la petite célébration des étudiants. Au milieu du bar la table de Solal était la plus agitée. Il faut dire que le jeune homme avait su s'imposer dans sa promotion, son engouement montré à tous dès le premier jour avait donné lieu au plus immonde des bizutages, certes, mais dès l'accueil humiliant passé le brun avait remis les points sur les i.

Solal débordait de motivation et d'énergie, il était naturellement positif et drôle, son sourire souvent offert aux autres était une sorte de porte-bonheur pour le reste de la promotion qui avait manqué de sombrer à de nombreuses reprises face aux contrôles et épreuves plus difficiles les uns que les autres. Depuis février les liens qui soudaient les jeunes hommes entre eux avaient été le point fort de la promotion. Aucun d'eux n'avait renoncé malgré les notes ou l'angoisse d'échouer depuis le début du deuxième trimestre qui subissait normalement le plus de désistement. Ce soir ils avaient tous fièrement eu confirmation de leur passage en deuxième année et beaucoup devaient aux délégués qui avaient tout mis en œuvre pour ne perdre aucun d'eux. Seuls deux d'entre eux avaient dû passer leur passage au rattrapage et malgré tout ils étaient passés.

« Solal ! Vise un peu ça ! » S'exclama le sergent Rogier, Yann était aussi le meilleur ami de Solal et tous deux formaient un duo de choc depuis le début de l'année. Yann désignait Romane, la jeune femme était en deuxième année et serait dans leur promotion l'année suivante en raison de son redoublement. « Tu crois que je lui plait ? Je n'ai pas parlé à une femme depuis trop longtemps pour me rendre compte. » L'interrogea-t'il soudainement très sérieux en replaçant son calot.
« Si tu veux je te la laisse mais de ce que j'ai compris elle en pince pour Lully ! » Se moqua Solal en repoussant son ami.

Lully... Mozart... Ravel... Wagner... La chambre 104 de l'internat de l'école militaire avait décidé de choisir des noms de codes de compositeurs. Ils étaient simples à retenir si l'on faisait l'effort de les apprendre et en mission c'était toujours très pratique de pouvoir se distinguer de cette manière. Yann Rogier avait une magnifique peau ébène, il était le plus grand des première année avec une taille d'un peu plus de deux mètres. Son sourire était bien plus rare que celui de Solal et il était bien plus terre à terre que son ami, ainsi, de son nom de code: Wagner, Yann était l'un des hommes les plus appréciés par la gente féminine du groupe.

« Lulu ! T'entends ? Tu plais à Romane ! » Minauda un autre en direction du jeune homme qui faisait face à Solal.

Lully en réalité Guillaume Lecomte sirotait sa bière les jambes croisées sans prêter attention aux plaisanteries des joyeux diplômés. Il était de peu plus petit que Yann avec un mètre quatre-vingt-treize. Athlète depuis son plus jeune âge il avait suivi le train de Solal et Yann dans les épreuves physique avec aise. On ne le lui soupçonnait pas plus de talents mais il était en réalité un allié de choix en pratique tout comme en stratégie. Il avait l'esprit vif et le blond aux yeux bleus savait toujours où se trouvait sa place. Il se tourna vers son voisin de droite et lui donna un coup de coude pour lui pointer quelque chose dans le bar. Ce dernier cracha l'alcool qu'il avait en bouche sous le coup de la surprise et se tourna immédiatement vers le coupable qui écarquilla les yeux en agitant les mains!

« Toute cette bière s'étalant sur la table ! C'est de l'argent gâché ça Guillaume ! » Plaisanta Solal alors que Yann la mine déconfite fixait son uniforme qui avait été légèrement touché par les projections.

Elias Montange qui s'était mis à frapper l'épaule de son voisin était le trésorier du foyer étudiant: un exploit pour un première année. Ses talents en mathématique lui avaient surtout permis de se démarquer dans les renseignements. Ses capacités et sa rapidité d'analyse de n'importe quelle situation étaient impressionnantes. D'un naturel froid et distant il avait pourtant bien accroché aux membres de la chambre 104, il était apprécié par la hiérarchie pour ses qualités de commandements en opération. Ses ordres étaient toujours donnés d'un ton ferme, et, ils étaient justes et précis. Jeune chef sur le terrain il n'était cependant pas du genre à prendre la tête des plaisanteries même si il y participait volontiers. Ses cheveux noirs et sa tenue de civil préféré se rapprochant plus d'un cosplay de western le groupe avait choisi pour lui le surnom de Ravel. Elias possédait en effet une collection de boléro masculins en cuir de toutes sortes. Contrairement à ses amis adeptes des jeans et des pulls aux couleurs unies lui appréciait la chemise aux motifs sobres et le veston accompagnés de pantalon en toile. C'était à se demander s'il n'était pas un trentenaire dans le corps d'un jeune homme.

« Détends-toi Montange. » Se plaignit Guillaume en repoussant Elias pour qu'il arrête de le frapper.
« Tu l'as cherché avec tes manières de brutes ! » Pesta l'autre réellement poussé à bout, « Tu m'as fait cracher pour un moustique, idiot ! ».
« T'avais qu'à pas rependre ta boisson sur la table ! Ça va coller en plus ! » Se défendit l'autre.
« Gare à toi Lully ! Ravel serait capable de te le faire payer au couteau au prochain entraînement ! » S'esclaffa Solal.

Étant le plus solaire des quatre amis, Solal avait parfaitement adhéré au surnom choisi par Guillaume: Mozart. Innocent, précis et très intelligent il avait mérité sa place de délégué et de premier de la promotion. Il était imbattable dans toutes les matières excepté en physique-chimie: il n'y avait aucun talent et était tout simplement mauvais malgré ses efforts. Légèrement plus grand qu'Elias qui mesurait un mètre soixante-dix-huit, il était arrivé avec une immense tignasse au début de l'année et au bout d'un mois il avait adopté une coupe très courte et bien plus adaptée aux activités réalisés à la caserne.

Ainsi par leurs différences les membres de la chambre 104 étaient très complémentaires.
Leur objectif était de continuer leur formation et d'atteindre le niveau nécessaire pour entrer tous les quatre dans les forces spéciales déployées à l'étranger. Aucun d'eux ne voulait finir derrière un bureau à écrire des rapports et des ordres de missions. Ils ne voulaient pas non plus patrouiller dans les rues. Ils n'en avaient parlé qu'une seule fois entre eux mais ils étaient tous d'accord et espéraient poursuivre leur objectif à quatre jusqu'au bout au service de la nation.

La soirée avançait et Guillaume et Elias commencèrent à parler de rentrer. Yann y vit l'occasion d'aller parler à Romane expliquant que si il se prenait une soufflante il pourrait toujours fuir avec eux. Guillaume qui tenait mal l'alcool fatiguait de plus en plus, il s'appuya sur Elias qui entretenait un débat mouvementé avec Solal sur les chances de réussites de Yann. Surpris à nouveau Elias se tourna vers Guillaume qui s'était littéralement assoupi sur son ami. Le brun fronça le nez de dégoût et soupira de désespoir: « En tous cas si il ne se prend pas de râteau j'espère que cela ne prendra pas trop de temps. »
« Ne t'inquiète pas, je porterai Guillaume si il le faut... » Proposa Solal après un clin d'œil à son ami.
L'autre se renfrogna et d'un ton sec il assuma n'avoir besoin de l'aide de personne ce qui provoqua le rire de beaucoup de leurs camarades autour de la table.
« Quel lourdaud. » Commenta Elias: « Je devrais peut être lui proposer de remplacer les poids de la salle de sport. »
« Ouais comme ça tu pourras le soulever. » Lança Yann qui de retour s'était sans doute fait jeter.
« T'es répugnant Yann... » Souffla Solal avec un sourire.
« C'est peut être pour ça que tu reviens aussi vite. Romane devait être du même avis que Solal. » Ajouta Elias qui avait, comme souvent, plutôt mal pris la plaisanterie. « On décolle j'en ai ma claque de ce bar. Ah et Yann tu portes Guillaume ! » Ordonna-t'il en se levant pour se dégager du blond qui somnolait toujours sur son épaule.
« Je croyais que t'avais pas besoin d'aide Ravel ! » Rappela Solal malicieusement alors que Yann venait de soulever Guillaume pour le porter.
« Je te ferais remarquer, mon cher Mozart, que celui qui a besoin d'aide ce n'est pas moi c'est Guillaume. » Rétorqua Elias en poursuivant sa route vers la sortie du bar.

Avant de sortir du bar Elias demanda un verre d'eau froide et en versa la moitié sur le visage de Guillaume qui sursautant ne pu voir que le coupable boire le reste du verre.
« Il est quelle heure ? » Bredouilla Guillaume en tapotant le torse de Yann en guise de remerciement.
« Deux heures du matin. T'as fait un petit somme de vingt minutes le temps que Yann se prenne un râteau. » Expliqua Solal en donnant un petit coup de coude complice dans les côtes de son ami.

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