Les grains de sable réchauffaient son âme triste et amère tandis qu'elle avançait dans le désert brûlant. Elle aimait s'y promener en toute innocence, car là, rien n'était ardu pour elle, personne ne la jugeait, l'insultait, la haïssait. Bon sang, ce qu'il était agréable de paraître normale, même uniquement dans le désert.

Dans le désert, elle passait presque inaperçue : on ne lui prêtait pas autant d'attention qu'ailleurs en la voyant et pourtant, on savait sa présence et on ne l'oubliait jamais à l'inverse des villes dans lesquelles, bien que beaucoup aient conscience de son existence en la croisant ou en en entendant parler un jour ou l'autre, on ne la gardait qu'infiniment peu à l'esprit.

Les esprits, elle les marquait momentanément sur son passage, quand on lui criait dessus. Mais on finissait cependant par n'en garder qu'un souvenir confus, qu'une vague colère blasée et bien vite oubliée. On ne pensait pas à la possibilité de la côtoyer jusqu'à ce qu'on s'y trouve forcé. Ici, dans le désert, les Hommes gardaient ceci à l'esprit et ne la trouvaient pas anormale, bien qu'injuste, comme ailleurs dans le monde.

Dans le monde, tous savaient où était sa place. Dans la chaleur, dans le désert. Le désert à qui elle était fiancée, liés qu'ils étaient. Ils avaient une fille qui avait pris son envol, bien plus populaire que sa mère. Leur fille, la mort, était partout et tous la craignaient et la détestaient, ou lui vouaient cultes et fascination. Mais ici, dans le désert, la fille était encore dépendante de sa mère et cette maigre importance lui suffisait.

Oui, la sècheresse et le désert resteraient fiancés, liés comme les doigts d'une main.

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Il y a très possiblement des fautes, signalez-les moi si vous en voyez ^^'

Et sinon, je suis vraiment peu fier⋅e de ce texte... mais bon.