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Chapitre 1 - Adventure of a Lifetime

     Cela faisait maintenant six ans que je vivais à Poudlard avec mon frère dans la salle commune de Poufsouffle. J'avais appris à vivre ici et à m'habituer à l'école de sorcellerie comme si c'était ma maison depuis toujours. Seulement, dès que mon anniversaire pour mes six ans arriva, je ne parvins pas à obtenir de quelconques souvenirs des années précédentes. C'était comme si les six première années de ma vie s'étaient effacées. Et jamais je n'eus de réponses quand à cela. Je me rappelle que le professeur Lupin pleurait beaucoup, il disait qu'il s'agissait de larmes de joie mais je sais qu'il mentait.

     Parlons de lui justement, Remus John Lupin. C'était un homme très gentil et attentionné donnant des cours de Défense contre les Forces du Mal. J'aimais beaucoup le regarder enseigner et lorsqu'il ne faisait rien, je passais du temps avec lui, à lire, se promener ou juste parler. Je crois qu'il aimait ma compagnie, j'arrivais toujours à le faire sourire ou rire d'une quelconque manière. Mais il y eut un incident, alors que j'avais huit ans, et suite à cela il avait décrété ne pouvoir resté à Poudlard, et il était partit. Depuis ce jour, je ne l'avais jamais revu. Il m'envoyait des lettres, au moins une toutes les deux semaines, et j'y répondais toujours. Mais au fond de moi j'espérais tout de même qu'un jour je ne verrai plus son écriture mais son visage à la place, rayonnant de ce même sourire bienveillant qu'il avait l'habitude de me donner.

     Hormis le professeur Lupin, je connaissais quelques autres personnes; le professeur McGonagall par exemple. Une femme stricte mais au fond adorable qui me glissait souvent des sucreries dans mes poches quand elle me voyait avant de m'adresser un clin d'oeil discret et de partir comme si de rien n'était. Dans un sens, j'étais assez proche d'elle. Je savais que je pouvais compter sur son aide et son soutien peut importe ce que je faisais, et c'était très rassurant pour moi. Il y avait aussi le professeur Dumbledore, un grand homme disait-on, en qui j'avais une confiance absolue. Il prenait toujours soin de veiller sur ses élèves, et avec lui dans le château je me sentais vraiment en sécurité. De plus, c'était aussi grâce à lui que j'étais encore en vie aujourd'hui. D'après ce qu'il m'avait dit, le professeur Dumbledore m'avait prit en charge le temps que je grandisse un peu puis Norbert c'était occupé de mon éducation avec lui.

     Bien sûr, je ne pourrais pas oublier de parler d'un des plus importants: le professeur Rogue. C'était difficile de ne pas penser à ses regards hautains, ses remarques désobligeantes et son sourire moqueur qu'il aimait un peu trop m'adresser. Il ne m'appréciait pas beaucoup, c'était un fait, et d'après tout le monde c'était parce que je m'entendais à merveille avec le professeur Lupin. Dumbledore m'avait dit que les deux professeurs étaient en quelque sorte rivaux lorsqu'ils étaient étudiants à Poudlard, malgré tout Lupin prenait toujours soin de lui sourire et de lui dire bonjour avec sincérité quand il le voyait. C'était un luxe si l'autre répondait de la même manière. Et d'aussi loin que je me souvienne, ça n'était jamais arrivé. Aussi, j'avais une particularité, pour le moins singulière, et celle-ci m'avait valut beaucoup de succès au près des adultes et des adolescents. Rogue n'avait pas eu l'air d'apprécier ce succès soudain, soit disant que cela lui rappelait de vieux souvenirs de son enfance. J'avais envie de lui dire qu'il avait beaucoup de chance d'avoir ces souvenirs, aussi traumatisants soient-ils, lui il en avait encore.

     J'avais déjà vu d'autres professeurs ainsi que le garde chasse Hagrid à qui j'avais déjà parlé plusieurs fois. Il connaissait mon nom, d'où je venais et pas mal de choses sur moi. Par contre il n'avait aucune réponse à me donner quand à mes souvenirs disparus et il semblait sincère lorsqu'il me disait cela. Etant lui aussi un amoureux des animaux fantastiques, nous nous sommes tout de suite très bien entendu, et c'était pour moi un vrai plaisir que d'aller le rejoindre dans sa cabane pour débattre sur la place des Augurey dans la société sorcière et plus particulièrement des météorologues ou encore du pourcentage de chance de trouver un Serpencendre dans un coin sombre de sa maison. A part mon frère, je n'avais personne à qui parler de ça, du moins personne qui avait de vraies connaissances en la matière. Le professeur Lupin m'écoutait toujours quand j'épiloguais sur les animaux fantastiques et il essayait de répondre à mes phrases mais je savais très bien qu'il n'y connaissait rien malgré ses gentilles attentions.

     Les années passèrent, bientôt j'eus neuf ans et mon frère âgé de dix-neuf ans décida de quitter Poudlard avec moi. Je dis au revoir à la seule maison que je n'ai jamais connue pour dire bonjour à une nouvelle, une maison modeste à Londres dans la rue de Sherringford Square. Elle avait particularité d'avoir une sorte de cave immense, dans laquelle nous pouvions accueillir bon nombre d'animaux fantastiques, de toutes tailles. La première que je l'ai vu, j'étais très impressionnée, mais le mieux pour moi fut d'aider mon frère à la remplir en voyant avec lui jusqu'au bout du monde. On aurait pu croire que ma vie était parfaite, mais j'avais en moi un vide, un énorme vide, qui ne pouvait être comblé par rien d'autre que des souvenirs. Et ces souvenirs, je ne les avais plus. Alors je devais vivre chaque jours en voyant les enfants jouer dans les rues avec leur famille, leurs frères et soeurs, leurs parents, sans savoir si moi aussi, j'avais vécu ça. Je n'avais aucune photo, rien, et comme personne ne voulait parler je n'avais aussi aucune réponse. Mais je vivais ainsi, et j'essayais tant bien que mal de m'en contenter.

Un an plus tard, 25 juillet

     - Tess ! s'écria depuis le salon la voix de Norbert

     J'ai relevé la tête, et le Runspoor à mes côtés à relever les siennes aussi. A toute vitesse, mon frère est descendu me rejoindre dans notre cave, tenant dans sa main une lettre. Je ne l'avais que très rarement vu sourire autant et aussi grandement, cela m'étonnait un peu. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de sourire aussi.

     - Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je avide de savoir

     Il s'arrêta devant moi et me tendit la lettre comme toute réponse. Les têtes gauches et droites du Runspoor se penchèrent par dessus mes épaules pour examiner cela de plus près, mais celle du milieu resta couchée sur mes genoux. L'enveloppe brune était très soignée, sans un pli ni une imperfection, et j'avais presque peur de l'ouvrir tant c'était beau. Mais le regard encourageant de Norbert me poussa à déchirer doucement le papier pour en sortir un parchemin. Je le dépliai et me raclais la gorge avant de lire:

     - "Chère Tess Dragonneau, nous sommes ravis de vous informer que votre candidature à l'école de sorcellerie Poudlard a été acceptée. Vous trouverez ci-joint la liste des livres et du matériel nécessaire. Les cours commencent le 1er septembre, nous attendons votre Hibou au plus tard le 31 juillet. Cordialement, Minerva McGonagall, Albus Dumbledore".

     Mon coeur s'arrêta de battre.

     - C'est génial ! s'exclama face à moi Norbert, Je suis très fier de toi, même si je n'ai jamais douté du fait que tu y irais bien sûr !

     Je l'ai regardé, les yeux brillants de joie, puis un immense sourire a étiré mes lèvres. Poudlard, enfin ! J'y avais passé une grande partie de ma vie bien sûr, du plus loin que je me souvienne du moins, mais savoir que quand j'y retournerai, ce serait en temps qu'élève et non pas en temps que petite soeur d'un élève, c'était le rêve d'une vie.

     - Merci beaucoup..., soufflais-je, encore sous le choc

     Lentement, je suis descendue de la plateforme sur laquelle je me trouvai, forçant le Runspoor à se décaler, et j'ai foncé sans réfléchir dans les bras de Norbert à qui j'arracha un petit rire. Il me serra contre lui, comme il avait l'habitude de le faire à chaque fois que je réclamais une étreinte. Il faut dire que mon frère n'était pas très tactile, mais ça je le savais bien.

     - Tu imagines ? reprit-il, Retourner au château, revoir tous ces gens, en découvrir de nouveaux, peut-être que tu découvriras aussi une autre salle commune !

     Son excitation me fit sourire de plus belle. Lui qui était de nature discret et réservé, je crois qu'il n'y avait que face à moi qu'il s'autorisait à ressentir pleinement ses émotions.

     - Dans qu'elle maison tu penses que j'irai ? demandai-je avant de mettre fin à notre étreinte pour ancrer mon regard dans le sien, Peut-être à Poufsouffle comme toi et notre mère ?

     En effet, celle que j'aurais pu appeler "maman", Laura Dragonneau, était une sorcière spécialisée dans l'élevage des Hippogriffes. Elle avait consacré toute sa vie à cela, avant de fonder une famille et de transmettre son amour pour les créatures fabuleuses à son fils qui lui même me l'avait transmit. Elle était allée à Poufsouffle, dans l'école de sorcellerie Poudlard, tout comme mon frère. Mais mon père étant un moldu, il n'eut pas la même chance.

     - Tu ferais une très bonne Poufsouffle, déclara finalement Norbert après un instant de réflexion, Mais en y réfléchissant toutes les maisons te correspondent à leur façon. Tu es courageuse et forte d'esprit comme les Gryffondor, créative et intelligente comme les Serdaigle, rusée et déterminée comme les Serpentard. Mais tu es aussi loyale et travailleuse comme les Poufsouffle, alors je ne vais pas prendre de conclusion hâtive, je préfère attendre voir ce que le Choixpeau décidera.

     Sur ces mots, il me prit des mains la liste des fournitures.

     - Et déjà, je crois qu'il faut que je t'emmène quelque part pour récupérer tout ça.

     Il s'éloigna en lisant la liste tandis que je me tournai vers le Runspoor en souriant en coin. La première tête émit un bruit qui me fit rire, puis en secouant la tête, je commençai à suivre Norbert à travers la cave. Des animaux se retournèrent en nous voyant passer, certains vinrent à ma rencontre pour me réclamer des câlins ou juste un peu d'attention, si bien que cinq minutes plus tard, mon frère m'attendait patiemment dans notre salon. Il avait cette qualité des Poufsouffle que je n'avais pas: la patience, parce qu'il faut bien l'avouer je n'étais pas très patiente. Je finis par monter les escaliers pour refermer la cave derrière moi en souriant.

     - Est-ce qu'on y va maintenant ? demandai-je à mon frère quand je le rejoignis au salon

     Il était assis à la table, en train de noter sur un morceau de parchemin quelque chose.

     - A toi de voir, répondit-il sans relever la tête, Tu es prête ?

     - Laisse moi cinq minutes de plus et je le serai.

     J'en profitai pour attraper un morceau de pain qui traînait par là et croquer dedans. Il était quatorze heures passées, nous avions mangé il y a quelques heures, pourtant je vis une petite silhouette se hisser sur une chaise et regarder mon morceau de pain avec envie.

     - Oh salut Doogle ! lançais-je joyeusement

     La Demiguise, une sorte de singe grisâtre à l'allure vieille et sage - bien que ce ne soit qu'une impression -, ne me regarda même pas et resta juste fixée sur la nourriture. Je souris.

     - Viens.

     Dans un signe de tête, je l'incitais à me suivre. Il sauta sur mon épaule quand je m'approchai de lui puis je lui donnai mon pain en adressant un dernier regard à mon frère.

     - Je reviens dans un instant, lui dis-je en souriant

     Comme je voyais qu'il était très concentré dans ses notes et à examiner la liste de fournitures, je n'attendis pas sa réponse et me dépêchais de marcher jusqu'à un autre escalier, traversant le salon. Je montai pour rejoindre ma chambre, une petite pièce peu meublée avec un lit à une place, un bureau et une armoire. Sur la porte en bois, j'avais gravé au couteau le nom de toutes les personnes importantes à chaque fois que j'en avais trouvé une nouvelle. Tout en haut, je lisais "Lupin" et à coté "Norbert". Vers le milieu il y avait "Dumbledore" et "McGonagall" avec "Hagrid" aussi. Et bien sûr "Doogle" et sur un côté "Squezi", "Rowan", "Talita". C'était une manière pour moi d'être certaine de ne pas oublier ces gens - et animaux - qui m'étaient chers, très chers. J'avais peur aujourd'hui d'oublier, alors je m'étais dit qu'en voyant ces noms gravés sur ma porte de chambre, je n'aurais qu'à les lire pour me rappeler de qui sont toutes ces personnes. Car il était hors de question que j'oublie quoique ce soit à nouveau.

     A peine eus-je passé le palier de ma porte, que j'entendit mon lit grincer. Je levais les yeux au ciel, sachant pertinemment bien pourquoi.

     - Les filles ! lançais-je en signe d'avertissement en refermant la porte derrière moi

     Les grincements cessèrent. Sur mon lit, je vis assises mes trois bébés Niffleurs, Rowan, Talita et Squezi, âgées respectivement de 5, 3 et 2 ans. Elles devaient être en train de sauter sur le matelas avant que je n'arrive, ce qu'elles aiment beaucoup faire quand je ne suis pas là. Mais en me voyant elles prirent un air innocent et s'allongèrent comme si de rien n'était.

     - Vous savez que je n'aime pas quand vous faites ça, vous abimez le matelas.

     Doogle les rejoignit tandis que j'attrapais un sac à dos brun que j'enfilais sur mes épaules. Vu tout ce que nous avions à acheter, j'en aurais bien besoin. Je jetai un dernier coup d'oeil à mon bureau, ne réalisant pas que j'allais véritablement suivre les cours à Poudlard. C'était angoissant, alors que pourtant j'y avais vécu presque toute ma vie, du moins toute mon enfance. Sur le bureau, au centre de tout et devant un petit miroir, il y avait un cadre, magnifique, aux contours dorés. Je le pris dans mes mains en souriant. C'était le souvenir le plus précieux que j'avais, le plus magique et le plus fort de tous: l'anniversaire de mes huit ans. J'étais là, assise par terre dans la salle de Défense contre les Forces du Mal, Lupin à ma droite et Norbert à ma gauche. Je me souviens que le professeur avait ensorcelé un appareil photo pour pouvoir immortaliser ce moment. Aucun de nous ne regardait l'objectif, j'étais en train de souffler les huit bougies grossièrement plantées dans le gâteau qu'avait fait Hagrid et les deux hommes autour de moi souriaient de toutes leurs dents en m'observant éteindre les petites flammes. Mes cheveux blonds étaient coiffés en une queue de cheval mal faite, mais je l'avais fait sous les conseils de Lupin qui avait eu peur que je ne brûle mes cheveux. A chaque fois que je voyais cette image, je me demandais si il y avait eut d'autres moments aussi magiques que celui-ci, d'autres moments que j'ai oubliés sans savoir pourquoi et comment.

     Sans que je m'en rende compte, une larme dévala ma joue droite, solitaire. Je fus surprise de sentir le frais de l'eau sur ma peau, étonnée de me surprendre en train de pleurer face à une image que j'avais déjà vu des milliards de fois. Mais peut-être était-ce parce que je pouvais ressentir le moment, je pouvais le vivre, m'en rappeler. Et puis, aujourd'hui était un jour spécial, aujourd'hui en allant chercher toutes mes fournitures et cahiers je saurai officiellement que ma rentrée à Poudlard commençait. En y pensant, je séchais ma larme et reprenais mes esprits en secouant la tête et reposant correctement le cadre.

     - Les courses c'est vrai ! lançais-je pour moi-même à voix haute

     Je me hâtais de repartir vers la porte en sentant Doogle sauter sur mon épaule au passage avant de redescendre un peu plus loin.

     - Pas de bêtises, je compte sur vous, rappelais-je aux bébés Niffleurs qui hochèrent la tête en coeur

     Un sourire illumina mon visage, suivit d'une grande inspiration, puis j'ouvris la porte et reprit le même escalier pour rejoindre Norbert en bas.

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