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N°8 { Save }


Chara se sent surexcité. Il trépigne d'impatience devant la maison des deux frères squelettes, tant et si bien qu'il manque de faire fondre la neige sur laquelle il se tient. Il a grand mal à contenir ses petits cris de joie, ne souhaitant pas éveiller la ville encore endormie.

Il est vrai qu'il est bien matinal en ce début de journée, réveillé à six heure du matin exprès pour se rendre chez Sans ! Et ce n'est pas Frisk qui va lui faire la moindre remarque, ce dernier se trouvant juste à côté de lui, assit sur le perron en silence et tentant visiblement de récupérer les quelques heures de sommeil qu'il n'a pas eut.

Habituellement les deux frères font la grasse matinée, mais aujourd'hui est un jour très spécial : Gaster les a convoqué ! Il leur a demandé d'être chez lui à sept heure pile, et autant vous dire que les humains n'ont pas hésité à arriver un peu en avance, tout deux pour des raisons un peu différente. Si Chara a l'espoir de croiser Sans - chose peut réalisable en sachant que le squelette dort jusqu'à seize heure parfois - , Frisk de son côté ne veut pas décevoir le scientifique et lui faire perdre son temps.

« Argh, quand est-ce qu'il nous ouvre ?? » s'impatiente Chara.

Frisk sourit simplement et lui désigne l'écran de son téléphone portable, lui montrant qu'il leur reste bien une dizaine de minutes à attendre.

« Raaaah, mais c'est pas vrai ! Viens on toque !!

- Tu vas seulement réveiller Papyrus. Gaster nous ouvrira en temps voulu ...

- Pfff, mais je m'en fou de ce gosse ! »

Frisk soupire. Il n'en peut plus de ce conflit constant entre le petit squelette et son frère. C'est vrai quoi, pourquoi ce disputent-ils ? Pour l'attention de Sans ? Quelle bêtise, encore et toujours la même histoire. L'aveugle en vient à avoir de la peine pour eux : ils se voilent la face. Sans est quelqu'un de bien, certes, mais jamais il ne rendra son amour à Chara, tout comme jamais il ne deviendra le grand frère présent que souhaite Papyrus.

Sans ne comblera jamais leurs attentes, mais aucun des deux n'osent voir la vérité en face.

Frisk en voudrait presque à celui au sweat bleu, mais il sait que celui-ci ne blesse personne volontairement. Il mène juste sa vie sans réellement se soucier des conséquences, et aimerait que tout le monde en fasse de même ...

Il sursaute soudain à l'entente d'un grincement familier et un sourire vient naturellement étirer ses lèvres, il tourne légèrement la tête vers la source du bruit, devinant Gaster qui doit se tenir sur le perron alors que sa voix grave s'élève :

« Bonjour tout les deux. 

- Bonjour Gast' ! » salut vivement Chara en s'engouffrant directement à l'intérieur.

Le scientifique soupire devant ce surplus d'énergie et vient aider Frisk à gravir les escaliers, lui prenant délicatement la main pour le guider jusqu'à l'intérieur, quand bien même il sait le jeune humain apte à se débrouiller seul. Mais que voulez-vous ? A croire qu'il aime les contacts avec son patient.

« Bonjour Docteur, salut d'ailleurs Frisk avec douceur. Comment vous portez-vous ? 

- Bien, malgré la fatigue. Pardon de vous avoir convoqué si tôt.

- Ce n'est pas un problème, vraiment ! »

Gaster lâche un léger sourire.

Ils rejoignent le sous-sol, plus précisément le laboratoire. Là surprise est grande lorsque les deux humains s'aperçoivent que Sans est également présent, ce qui comble Chara de joie avant qu'il ne se jette vivement sur le squelette :

« Yo ma pêche ! La forme ? »

Sans l'esquive aisément, amusé :

« On peut dire que j'ai la banane. Et toi ? Viens pas à tomber dans les pommes !

- Aucun risque, à moins que tu m'en colle une en pleine poire ! »

Il en faut peu pour qu'ils explosent de rire, arrachant un grognement exaspéré à Gaster tandis que Frisk étouffe sa propre hilarité.  

C'est finalement Sans lui même qui met fin à cet enchainement de blagues nulles, se retournant vers son père avec un sourire qui se veut désolé, mais qui recèle d'une certaine moquerie :

« Bon 'pa, si nous passions au sujet principal ? »

Gaster hoche la tête et s'éloigne vers son bureau, de façon à récupérer une pile de document emplit de nombreuses informations, de calcules, de notes divers et variées ... Le scientifique saisit ses lunettes de manière à être plus apte à lire, ignorant Chara qui manque de s'étouffer devant son air 'ridicule' - alors qu'au fond, Gaster n'est pas si ridicule que cela avec ses lunettes!

« Frisk, Chara, je vous ai demandé de venir afin que vous nous assistiez dans une expérience. 

- Vous et Sans ? Je vais bosser avec Sans ?! s'exclame celui aux yeux rouges.

- Effectivement, mais il va falloir prendre ça avec sérieux Chara. Après certaines recherches sur le RESET, et bien que je n'en comprenne toujours pas l'origine, j'ai découvert qu'il était possible  de créer une seconde option au menu. »

Frisk se crispe, se sentant soudain mis à l'écart par ses paroles. Le menu ... il ne s'en sert plus depuis longtemps déjà, tout comme le RESET. Il ne s'en sert plus depuis la perte de sa vision, qui l'empêche de percevoir quoique ce soit, y compris le menu. Et quand bien même il n'y a qu'un seul bouton sur lequel appuyer, l'humain ne veut pas se risquer à faire une mauvaise manipulation. De tout manière, le RESET l'effraie bien trop, et chaque discussion le concernant le met mal à l'aise.

Il ne fait pourtant pas la moindre remarque et écoute attentivement :

« Cette seconde option serait le bouton 'sauvegarder'. Cela nous permettrait de garder intact certains éléments, même après un RESET. »

Chara penche la tête sur le côté :

« Et ça servirait à quoi ? 

- Ah aider le peuple, Chara ! »

L'humain se pétrifie à cette réponse qui ne vient clairement pas de Gaster, mais d'une voix grave en provenance des escaliers.

Asgore fait son apparition et l'atmosphère se tend. Le roi a toujours posséder un charisme fou, et il lui suffit d'un regard pour intimidé n'importe qui, même ses propres enfants. Frisk et Chara se sont d'ailleurs crispés : ils aiment énormément leur père, mais leur relation avec lui est ... compliquée.

Chara déglutit lorsque son père s'arrête à quelques centimètres de lui, le dominant de toute sa carrure.

 « B-Bonjour Papa ! salut-t-il pourtant avec un semblant de sourire.

- Tu ne penses pas aux conséquences de tes RESET Chara. »

L'accusation achève de glacer l'ambiance. Le jeune humain déglutit, tremble sous la suite du discours :

« Les monstres n'osent plus entreprendre quoique ce soit, tout simplement car ils savent leurs efforts inutiles. A quoi bon construire une maison, ranger, cuisiner ... si c'est pour voir tout cela disparaitre du jour au lendemain ?

- Ce n'est pas si grave ...

- Non, en soit ce n'est pas grave. Mais as-tu pensé sur de longs termes ? As-tu pensé à l'agacement de ceux qui recommençaient en boucle la même chose ? Rien que l'autre jour, un jeune couple s'est marié. Mais leurs alliances, forgées il y a peu, ont été effacé suite au dernier RESET. »

Chara a un pincement au cœur mais s'entête malgré tout :

« Et alors ! Les alliances ne sont que des objets ! Ils n'en ont pas besoin pour prouver leur amour !

- Et les travaux du Docteur Gaster, y as-tu pensé ? Heureusement qu'il possède une bonne mémoire, mais la plupart de ses recherches ont tout de même été perdu !

- A-Ah bon ?

- Et ton frère ? Tu te fiches qu'il refasse en boucle les mêmes vêtements, seulement pour que ceux-ci soient effacés ? »

Chara écarquille les yeux, se tourne vers Frisk qui parait soudain bien mal à l'aise. L'ainé intervient d'ailleurs :

« P-Papa, ce n'est pas un problème, vraiment ...

- Il suffit Frisk. Défendre sans cesse ton frère ne l'aidera pas à grandir ! »

'Grandir' ... Chara baisse la tête, se mord la lèvre inférieure en tremblant, continuant d'écouter les réprimandes du roi :

« Tu ne penses qu'as t'amuser ! Et quand bien même tes génocides divertissent les habitants, cela ne durera pas éternellement ! Sans parler de ceux qui n'en peuvent déjà plus de mourir sans cesser, seulement pour ton bon plaisir ! Ne parlons même pas de Sans qui perd un temps fou à s'occuper de toi alors qu'il devrait assister Gaster ! Chara Dreemurr, je te demande de cesser tes enfantillages et dé réfléchir à tes actes ! Prends exemple sur Asriel. Il est plus jeune que toi, et pourtant il a bien mieux compris son trôle de prince ! »

Mais Asgore se tait, incapable de continuer lorsqu'un sanglot retentit. Il se fige, sa mine sévère disparaissant au profit de l'inquiétude alors qu'il voit Chara serrer les poings plus fort, à s'en faire blanchir la peau.

« ... Je sais tout ça ... » lâche l'humain, la gorge nouée.

Il relève subitement les yeux, son regard troublé par les larmes :

« JE SAIS QUE JE SUIS BON A RIEN ! JE SAIS QU'ASRIEL EST MIEUX QUE MOI ! JE SAIS QUE LUI, C'EST TON VRAI FILS !! »

Le roi blêmit :

« Quoi ? Chara, non ... 

- JE SUIS MÊME PAS FOUTU DE TERMINER UNE ROUTE GENOCIDE ! JE SUIS BON QU'À ME FAIRE LAMINER ET ENGUEULER ! 

- Ch ... 

- JE SAIS QUE J'AURAI MIEUX FAIRE DE MOURIR LE JOUR OÙ JE SUIS TOMBÉ ICI ! »

Il fond en larme, se recroqueville sur lui même sans pouvoir cesser ses sanglots, ses gémissements de douleur. Asgore est pétrifié, tout comme Sans et Gaster qui n'en reviennent pas d'entendre de tels mots de la part de Chara. Chara qui a pourtant toujours le sourire aux lèvres malgré ses échecs, qui semble plus tête de mule que n'importe qui, le faisant passer pour un imbécile heureux. Comment auraient-ils pu deviner que tout cela le touchait à ce point ... ?

Frisk s'approche de son frère, vient tendrement l'enlacer, lui caresse délicatement le dos ainsi que les cheveux non sans lui susurrer des mots réconfortants aux creux de l'oreille. Chara hoquète, dissimule son visage défait dans son cou, et l'ainé continue ses gestes doux et mesurés.

Asgore, déstabilisé, ne sait pas quoi faire. Il amorce un pas pour s'excuser, mais Gaster lui fait signe de ne rien dire, de quitter la pièce. Chara n'est pas en état de continuer la conversation, clairement pas.

Empli de culpabilité, le roi reprend malgré tout son air impassible et fait volte face, confiant ses deux enfants au scientifique.

Gaster soupir doucement. Il jette un oeil à Sans qui s'est rapproché pour venir tapoter l'épaule de Chara. Au moins, le jeune humain est bien entouré, même s'il ne l'a pas complètement réaliser ...

******

Les heures sont passées, la crise de larmes s'est calmée. Chara, terriblement honteux d'avoir craqué de la sorte, n'a plus dit un mot de toute la journée, si ce n'est que pour faire des remarques qui - a la grande surprise de Gaster - ont été des plus intéressantes.

C'est finalement quand le soir tombe qu'ils viennent à tester un premier prototype. 

« Chara, à toi l'honneur ! » propose Sans en souriant.

Le jeune humain hésite, prendre fébrilement le premier boitier que lui tend le squelette. 

« ... J'essaie sur quoi ? »

Ils s'attendaient à devoir réfléchir, mais Gaster intervient le premier :

« Sur ça. »

Frisk entend ses camarades poussé une exclamation de surprise. Curieux, il penche la tête sur le côté, incapable de voir ce que le scientifique désigne :

« Que montrez vous docteur ? »

Il n'a pas l'occasion de voir Gaster s'empourprer doucement, mais il distingue l'embarra dans sa voix :

« Hum ... Le chapeau que tu m'as offert Frisk. Cela t'évitera de devoir le refaire une nouvelle fois. »

Frisk ouvre grand les yeux, révélant ses pupilles grisâtres ainsi que sa stupéfaction. Ses pommettes prennent à leur tour une jolie couleur carmin et il lui faut un grand contrôle pour ne pas bégayer  :

« Je vois, je vous remercie. C'est une bonne idée ! »

Il est ému mais terriblement fier que l'une de ses créations serve de test, sans remarquer Chara et Sans qui échangent un sourire narquois. 

Le benjamin finit par prendre le chapeau délicatement :

« Bon ... C'est parti ... »

Il presse le bouton, un léger bruit retentit, un bruit de tintement très doux.

Puis plus rien.

« ... Ca a marché ?  doute Chara.

- RESET pour voir ? » proposa Sans.

L'humain regarde Gaster, attendant un accord de sa part. Accord qu'il obtient par le biais d'un regard.

Il fait paraître le menu.

[ RESET ]


Gaster ouvre les yeux. Comme à chaque RESET il s'éveil dans sa chambre, assit par terre, avachit dos à son lit. Il se redresse, observe les lieux - réflexe que de vérifier si tout est exactement comme avant - et s'arrête sur son bureau où trône son chapeau.

Il écarquille les yeux, s'approche, prendre l'objet en main.

Oui, c'est bien le chapeau que Frisk lui a fait, à n'en point douter. Cependant, la plus est manquante et le jaune est légèrement ternit. Mais cela n'en reste pas moins le cadeau du jeune humain, cadeau qui aurait dû disparaitre complètement avec le RESET.

Ainsi ils sont sur une bonne voie, leur invention n'est pas complètement raté, loin de là !

Il s'empresse de quitter la chambre, excité malgré lui par les nouvelles possibilités qui s'offrent à eux. 

Le bouton 'Sauvegarder' va changer leur vie, c'est certain !

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