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XXXIX - Là Où Tout a Commencé - Partie 2

Quelques minutes plus tôt, lorsque Solèna eut conjuré Saphir de veiller sur sa cousine, la princesse se retourna pour lui faire une remarque acerbe : pour sûr, leurs pourparlers ne consistaient pas à ce qu'elle veille sur cette meurtrière !

— Vous-

Elle s'interrompit aussitôt, effarée. Solèna et Assad avaient disparu. Elle vit leur silhouette au loin, en train de dévaler la colline. Uraera les avait aussi remarqués.

— Une, culbutée... Les deux autres, fuyant lâchement... Il ne reste que toi, minauda-t-elle avec un sourire carnassier, la Sorcière ratée.

Saphir se ressaisit aussitôt et maintint plus fermement le manche de Lame Janna. Accordant son attention à l'épée rosâtre qui l'avait autrefois mise en échec, le visage d'Uraera sa tordit dans une grimace de haine.

— Tu ne pourras rien, pauvre sotte ! Vacuum !

Son invisible jet du néant fila vers Saphir. Concentrée, ses yeux allaient et venaient dans tout les sens comme si elle essayait de s'imprégner de l'essence même de l'espace pour contrer Uraera. Soudain, celle-ci tournoya sur elle-même et contra l'attaque d'un remarquable coup d'estoc, l'annihilant sur le coup.

Quelle chance insolente... Vacuum ! Vacuum !

Elle répéta sa manoeuvre deux fois encore, mettant en échec une Uraera qui céda à une fureur folle.

— Comment... ? Ce n'est pas possible ! Le hasard ne peut pas être aussi clément, je-

Elle s'interrompit, ses yeux s'écarquillant à l'extrême, comme si elle venait d'apercevoir Saphir pour la première fois.

— Mais j'oubliais... susurra-t-elle. Tu es une Sorcière aussi... et éveillée, qui plus est ! Tu vois, n'est-ce pas ?

Saphir ne répondit pas, n'estimant pas cette adversaire digne de réponse : Uraera n'était qu'un être cupide, tout de haine formé.

En effet, elle voyait. Son éveil élevait ses sens à des rangs quasi-sacrés.

Vacuum ! rugit encore Uraera.

Esquissant un sourire devant la bêtise de son ennemie, Saphir se tint prête à contrer la rafale du non-être. Toutefois, il se flétrit aussitôt en voyant que ce jet ne la visait pas elle, mais Assad et Solèna, très loin derrière. Puisant dans ses forces magiques, elle fila à toute vitesse et para encore une fois d'une percée remarquable le sortilège d'Uraera, à mi-chemin vers son père et l'ancienne ministre.

Vacuum Maxima ! tonna Uraera, agacée par Saphir.

À ses yeux spéciaux s'offrirent une onde de choc fantastique dont Uraera était l'épicentre, qui déferla dans tout l'espace alentour.

Père et cette femme sont hors de portée, ils sont en sécurité, mais...

Plus loin, Lunera gisait toujours à terre, trempant dans sa douleur infinie. Près d'elle, la Lame Jahanama, poussiéreuse.

Lunera !

Éprise d'un instinct chevaleresque pour sa meilleure ennemie, Saphir fila vers elle pour la protéger d'Uraera. Hélas, elle était beaucoup trop loin, le maléfice de la Sorcière la terrasserait une nouvelle fois avant même qu'elle ne puisse la sauver.

JANNA ! tenta-t-elle le tout pour le tout, bien qu'elle n'eut jamais lancé le sortilège auparavant.

Sous son impulsion, la Lame Janna se baigna d'une lueur irréelle avant qu'une série de colonnes fantasmagoriques surgirent de bout en bout. La colonnade lumineuse traversa à une allure démente le champ de bataille, levant dans sa course un épais nuage de poussière, avant de venir entourer Lunera, tel un manteau protecteur. Cette protection de fortune éclata aussitôt lorsque « Vacuum Maxima » le frappa.

Guettant Lunera avec un air sadique, n'attendant que le moment où elle finirait désintégrer par son énergie funeste, elle fut mortellement déçue en voyant la signature de sa damnée soeur protéger la jeune femme. Furieuse, elle se reporta sur Saphir mais n'eut pas le temps d'esquisser le moindre geste qu'un éclat de lumière verte la frappa en plein coeur.

Immobilis Maxima ! avait crié Saphir.

Des chaînes verdâtres immobilisèrent Uraera qui resta suspendue dans les airs. À peine le sortilège entra en contact avec le Coeur Arkhale enchâssé dans la poitrine d'Uraera, que la terre fut parcourue de violentes secousses. Des crevasses impressionnantes déchirèrent le sol. Mais surtout, le plus saisissant était sans doute les énormes balafres qui vinrent casser l'unité azurée du ciel.

— RAH ! explosa-t-elle de rage.

Dès lors, elle s'attela à contrer Saphir de son écrasante présence pour dissiper l'enchantement. Tout en lui jetant des coups d'oeil réguliers, la princesse bondit vers Lunera et l'attrapa par les épaules.

— Ressaisis-toi, enfin ! s'écria-t-elle en la secouant.

☾☾☾

Solèna et Assad atteignirent le seuil d'une grande volée de marches. L'escalier montait à des hauteurs célestes pour venir se percher à une porte qui marquait l'entrée de la citadelle. Le séisme vint les prendre de court.

— Qu'est-ce que c'est ? s'exclama Assad, en se tenant à la rampe en pierre précieuse.

— Regardez ! cria Solèna en pointant son doigt vers le ciel.

Assad se retourna et vit les immenses zébrures qui le déchirait.

— C-c'est... la fin du monde, balbutia l'ancienne ministre. Comment-

— Le Coeur Arkhale, sûrement, remarqua Assad, sombre. Il palpite au sein de cette damnée Uraera... Elle abuse de son pouvoir. À force de s'emballer, le ciel nous tombera sur la tête.

— Dépêchons-nous, alors !

☾☾☾

Saphir secouait Lunera de plus belle.

— Allez ! Reprends-toi, par pitié !

— Mais... J'ai... tout perdu, renifla Lunera, anéantie.

La princesse ne répondit pas tout de suite, jetant un coup d'oeil derrière elle. Uraera se dépêtrait toujours parmi les carcans qui l'immobilisaient.

— Ah ! Tu goûtes un peu à la désolation que tu fais subir habituellement aux autres. C'est amer, hein ?

Lunera détourna son visage, les paroles d'Uraera repassant en boucle dans son esprit torturé.

— J'ai besoin d'assistance, je ne pourrais rien, seule. Tu es une Sorcière, nom de Dieu, la houspilla Saphir. Relève-toi et bats-toi ! Tu le dois bien à Terhera après tous les torts que tu as causé. Éliminons Uraera. Libre à toi de mourir par la suite.

— Tu es drôlement encourageante, lâcha Lunera, aigrie.

Saphir esquissa un sourire dédaigneux. Lunera semblait reprendre du poil de bête.

— ARGH ! gronda Uraera.

La princesse fit volte-face. Leur ennemie se débattait toujours avec son enchantement. Elle reposa ses yeux sur Lunera, qui observait celle qui avait brisé sa vie d'un regard triste.

— C'est toi qui m'a sauvée, tout à l'heure, contre son... Vacuum ? Merci.

— J'ai besoin d'aide, ne te méprends pas-

— Tu sais... nous sommes cousines.

— Ah ! s'énerva Saphir. Tais-toi ! Tais-toi ! Tu penses vraiment qu'en mentionnant ce lien détestable, tout s'effacera et nous deviendrons les meilleures amies du monde ? Tu as tué ma mère, je te rappelle ! Tu as essayé de nous assassiner tous, et moi, surtout ! Tu as tué Fenrir en lui fichant une épée dans la gorge ! Tu as ravagé Sultakara, tu as fauché, fauché, fauché inlassablement. Le sang sur tes mains pourrait repeindre toute la citadelle d'Uraera !

Face à l'évocation de ses crimes qui pesaient lourds sur ses épaules, Lunera détourna son visage, rouge de honte.

— Vous m'avez rejetée à Sultakara !

— Peut-être, mais cela ne change en rien à tes atrocités, répondit Saphir, outrée que Lunera n'ose rejeter la faute sur elle.

— C'est... vrai... Je suis dé-

— La ferme, vociféra Saphir, la ferme ! Dis seulement que tu es désolée, et je te donne une gifle ! Je n'en veux pas !

CRAC !

Uraera s'était déliée de l'emprise du sortilège de la princesse.

— RAH ! pesta-t-elle. Je ne pensais pas que tu étais aussi forte... J'en ai pris du temps... Mais remarque, tu es éveillée, c'est normal...

Elle se mit à luire intensément.

— Je ne suis pas habituée encore à bien utiliser l'énergie du Coeur Arkhale. Toutefois...

Uraera se consuma dans une aura d'énergie fantastique et envoya des gerbes de flammes violettes sur Saphir et Lunera.

— Allez ! l'exhorta-t-elle.

Puisant dans la force du désespoir, son instinct de survie dépassant tout, Lunera esquiva d'une roulade tandis que Saphir voleta plus haut. La Lame Jahanama racla le sol, tandis que Lunera s'en saisissait.

— Je veux bien t'aider, exposa-t-elle enfin.

— Crois-tu que je te laissais le choix ? répondit Saphir d'un ton mordant.

L'une dans le ciel, l'autre sur terre, toutes deux parées des lames millénaires des soeurs d'Uraera, elles lorgnèrent leur assaillante en chien de faïence. Trois secondes plus tard, les trois guerrières se sautèrent dessus, prêtes à en découdre.

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