Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

XXVI - Invités Indésirables (2) - Partie 2

  Le front barré d'un pli soucieux, Assad rentra dans le domaine royal de Sultakara. À peine Dlavonine était-il rentré qu'il dépêcha Shems appeler leurs amis pour une réunion d'extrême urgence, le temps que lui même rentre au palais et ne congédie Talius.

Son esprit repassait en boucle les révélations de Dlavonine. Il n'aurait jamais cru que Lunera puisse oser renverser Sawse N et s'installer en tant qu'Ange d'Arkhess sur le trône. Il avait ressenti pareil choc lorsque moins de vingt ans plus tôt, il avait appris le sacre de son frère à Arkhess.

Je savais que tu étais à Arkhess, mais en tant que reine... jamais ! Même dans nos hypothèses les plus folles, nous ne pensions pas une telle chose... Tu suis les traces de ton père, tu répètes la même histoire. Nous nous reverrons à Sultakara comme lorsqu'il nous avait attaqué... Et nous nous reverrons sûrement au Coeur Arkhale... Mais si Dlavonine dit vrai et que tu envisages vraiment de nous attaquer afin de récupérer le Saphir Sidéral, tu ne l'auras jamais. Il est trop bien caché et la riposte de Sultakara t'enlèvera tous moyens de le récupérer.

Il repensa aussi aux propos amers du noble.

On t'adore à Arkhess, hein... La reine Ariès, si bonne, si gentille, si aimable. S'ils savaient ! Je n'arrive pas à croire comment une personne aussi mauvaise que toi a su se faire aimer...

Noyé dans ses pensées alors qu'il montait au premier étage, Assad n'en émergea qu'après avoir remarqué une fumée pâle qui flottait autour de lui. Pensant d'abord à un gaz empoisonné, il monta les dernières marches d'un bond et fit volte-face, alarmé. Seulement, la fumée s'était déjà dissipée et seule subsistait une courte missive sur le tapis bleu qui couvrait le marbre des escaliers.

Qui peut bien m'envoyer une lettre urgente ?

Il attrapa et déplia le parchemin qui n'était même pas scellé.

Talius a agressé la princesse, rentrez vite !

Ne prenant même pas une seconde pour réfléchir, Assad fila à la vitesse de l'éclair au troisième étage, comme s'il s'était doté de la Célérité Impériale. Il avait reconnu l'écriture de Grenat et les mots griffonnés hâtivement apportaient avec eux une promesse funeste. Une panique terrible tordant ses tripes, il longea le couloir qui menait aux quartiers de la princesse. Un premier embranchement passé, il s'arrêta net, reconnaissant au loin la luxueuse toge de Talius, qui sortait de la chambre de Saphir, tenu par Grenat.

Enhardi par une rage folle, il chargea tel un taureau avant de bondir comme un fauve et empoigna avec une force inouïe le roi de Viridis qu'il plaqua férocement contre le mur.

— QU'AVEZ-VOUS FAIT À MA FILLE ? tonna-t-il, une colère noire déformant ses traits.

La dureté de ses yeux saphiréens fit perdre le peu de couleur qui restait au roi de Viridis. Assad tenait si fermement son col que son teint blafard se mit à bleuir.

— Votre Altesse ! s'écria Grenat, soulagée de le voir présent.

Assad ne les remarqua même pas, maintenant toujours Talius de ses poings puissants.

— Partez ! ordonna la générale. Ce n'est pas un spectacle !

Sa voix claqua comme un fouet, chassant les domestiques et chevaliers qui avaient afflué en entendant les mugissements d'Assad.

— Générale, nous... tenta un soldat.

— Je m'en occupe, le coupa-t-elle.

Complètement indifférent au monde qui l'entourait, Assad continuait à poser des questions à son confrère viridian jusqu'à ce que...

— Père... père...

Ahuri, la rage d'Assad fondit comme neige au soleil. Il aurait reconnu ce timbre doux entre mille. Il lâcha Talius qui resta affalé contre le mur en toussotant et crachotant, les yeux exorbités, et fit volte-face. Il n'y avait personne à part Grenat et Saphir. Cette dernière était soutenue par la générale et se tenait recroquevillée, le visage triste. Assad fit un pas vers elle, ses yeux écarquillés à l'extrême. Cette voix cristalline venait-elle de Saphir ? Ou était-ce simplement son imagination qui lui jouait des tours ?

— Est-ce... est-ce que... toi...

Il secoua sa tête et tenta d'adopter une meilleure diction.

— C'est toi, Saphir ?

— Oui, souffla-t-elle.

Les yeux d'Assad restèrent grand ouvert avant de se remplirent de larmes et il saisit sa fille qui s'abandonna à ses bras, comme s'il s'agissait d'émouvantes retrouvailles après des années d'absence. Il enfouit son nez dans ses cheveux, humant pleinement leur délicieux parfum de fleur.

— Ma chère Saphir... murmura Assad à son oreille, ses larmes déferlant sur ses joues. Ma très chère Saphir... Je... je suis si heureux... Tu as retrouvé la parole !

— C'est grâce à toi... murmura-t-elle à son tour. Tu m'as toujours aimée... Tu ne m'as jamais laissée... J'ai fait de mon mieux pour toi...

Assad se détacha de sa belle chevelure et prit son visage entre ses mains. Le bonheur fut de courte durée, malheureusement. Son sourire radieux se flétrit en voyant la pâleur maladive de son enfant et ses joues sillonnées de larmes. L'acte abominable de Talius s'imposa brutalement dans son esprit comme un coup de massue sur la tête. Le roi colla son front sur celui de sa princesse et essuya délicatement de son pouce une larme qui roulait sur sa peau laiteuse.

Cette larme... et toutes les autres... te coûteront extrêmement cher, Talius.

— Qu'est-ce qu'il t'a fait, ma chérie ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ? la pressa-t-il en la voyant se mordre la lèvre. Il ne t'a quand même pas...

Sa voix s'étrangla et il fut incapable de terminer. Le simple fait de songer à un possible viol le rendait malade. Grenat qui observait la scène avec émotion, tout en gardant un oeil sur le fautif, intervint alors et lui raconta tout ce qu'elle avait vu.

— Une chance, gronda Assad, que je venais de rentrer au château.

Il questionna ensuite doucement Saphir et celle-ci, toujours en sanglotant, étoffa les propos de Grenat en ajoutant des détails qui firent frémir d'effroi son père. Il l'écouta patiemment, ne l'interrompant jamais et une fois terminée, il appliqua un doux baiser sur son front.

— C'est fini, princesse, c'est fini...

Il confia ensuite la princesse à Grenat, ne désirant pas qu'elle ne reste sans soutien et tourna un visage menaçant vers Talius qui venait de se relever tout à fait, quoique encore confus.

— Assad, je-

Assad lui décocha alors un formidable coup de poing qui le renvoya au sol, faisant exploser son nez dans une gerbe de sang.

— Ça, c'est pour Saphir, gronda-t-il en faisant craquer ses jointures livides.

Son expression s'emplit de dégoût et de mépris pour le roi viridian, écrasé comme un insecte. Déjà que son estime auprès d'Assad était franchement diminuée, il ne le voyait dès lors que comme une souillure sur ses bottes. Assad se pencha vers lui.

— C'est donc pour ça que vous êtes venu, Talius, vilipenda le roi de Sultakara, sa langue fauchant les « s » d'un ton lourd de promesses de représailles. Vous vouliez vous servir de ma fille pour vos expériences immorales, hein... Vous n'êtes qu'un félon... Oui, un félon doublé d'un hypocrite et d'un menteur. Et ça se dit médecin ? cracha-t-il, méprisant.

Talius ne songea même pas à répondre. Lui qui autrefois avait tellement méprisé ceux qu'il appelait « les voyous de l'Adrastée », s'estimant clairement supérieur à eux, éprouvait une franche terreur en rencontrant les pupilles glaciales de leur chef. Viridis et son rang de roi ne comptaient plus ; il était à la fois à la merci du père de Saphir et du roi de Sultakara.

— Vous ne rentrerez jamais à Viridis, poursuivit Assad comme pour confirmer ses pensées. Dès lors que vous avez posé vos sales mains sur Saphir, vous serez jugé à Sultakara pour crime. Vous avez énormément de chance que je sois retenu par une affaire d'extrême urgence, Talius. Sans ça, la Cour Suprême de Sultakara ainsi que la Conférence Internationale auraient été sollicitées dès ce soir.

Avec un dernier regard dédaigneux, il se releva et prit Saphir des bras de Grenat. Celle-ci le regardait étrangement, se demandant sans doute ce qu'il y avait de plus urgent que de traiter cette affaire.

— Grenat, plusieurs ordres, déclara-t-il. Vous mettrez Talius au cachot, dans les cellules de haute sécurité. Vous prendre ensuite une de vos équipes et mettrez aux arrêts la suite viridianne ainsi que les pilotes du vaisseau qui attendent dans leur aéronef. Je vous fais confiance, bien sûr, mais soyez polis avec eux... En aucun cas, ils ne doivent payer les déviances de leur roi. Arrêtez-les simplement en invoquant la raison d'un conflit diplomatique et que je viendrai leur expliciter le problème dans les plus brefs délais.

« Rejoignez-nous ensuite dans la Salle des Mirois. Vous saurez.

Ne posant pas plus de questions, elle empoigna Talius fermement et le mit debout. Ils s'en allèrent ensuite.

Doucement, Assad rentra dans la chambre de Saphir avec elle. En voyant le mur souillé par les résidus violâtres de la potion de Talius, le lit défait et la commode brisée, le roi n'osa pas imaginer ce qu'il se serait passer si Talius serait arrivé au bout de son terrible plan.

Avant même qu'il ne puisse songer aux conséquences, Saphir, qui tenait son coude, s'y agrippa avec davantage de force. Assad la prit à nouveau dans ses bras, la ceignant de la force tranquille de ses muscles. Là-bas, le princesse se sentit à l'abri de tout danger.

— Père... murmura-t-elle, saisie par de nouvelles larmes. Je serais plus forte... Je serais plus forte, je te le promets. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro