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XXII - Monarque Séculaire - Partie 3

  Frappée par ses paroles brutales, Lunera fit un pas en arrière. Garland venait de lui planter un poignard en plein ventre avec une révélation aussi crue.

— Quoi ? beugla Akman, choqué.

Effaré, Arkh alternait son regard entre la reine et son frère. Sawse N sursauta violemment et Aria porta une main à son coeur, renversée. Ravi de son petit effet, Garland éclata d'un rire rocailleux.

— Taisez-vous ! vociféra Sawse, dont les pouvoirs entreprirent de fermer définitivement la bouche de Garland.

Malheureusement, le mal avait déjà été fait.

— C'est impossible, chevrota Aria. La reine ne peut pas être liée à un personnage aussi vil. Ce serait... une catastrophe !

Akman se leva, toisant la reine de toute sa hauteur.

— Majesté ! gronda-t-il. J'exige des explications.

— Majesté ! implora Aria. Dites-le ! Dites que ce n'est pas vrai !

— Je... Je... bégaya Lunera, sans qu'elle ne puisse trouver quoi dire.

Son pire cauchemar venait de se réaliser. Une colère noire traversait le visage d'Akman, qui fit un pas vers elle, menaçant.

— Elle n'a rien fait ! cria Arkh en s'interposant entre eux.

Akman le dépassait de quelques centimètres et pourtant Arkh leva farouchement les yeux vers lui, soutenant son regard où choc, horreur et colère se mélangeaient.

— Tu le savais ! Tu le savais, Arkh, et tu ne m'as rien dit ! tonna Akman. Si elle est vraiment la fille de Darkodem, tu sais bien que son père a tué le notre.

Le choc empêchait Lunera de parler de se défendre. À cet instant, elle était aussi muette que Saphir. La honte l'accablait comme une maladie.

— Et alors ? Elle est différente de lui et tu le sais ! Elle n'est liée à lui que par le sang, elle n'a pas à porter le poids de ses fautes ! Tu as bien écouté l'histoire de Sawse et tu as bien vu comment elle a souffert à cause de son père. Lunera a vécu la même chose. Elle n'est qu'une victime.

Akman éclata d'un rire dément.

— Pauvre idiot ! C'est Lunera, maintenant, hein ? Ariès n'était qu'une mascarade ! Elle t'a bien charmé, ah ! Elle suit les mêmes traces que son damné père ! Les attentats à Sultakara ! L'assassinat de l'épouse Sulta ! Quel est son but, maintenant ? Faire tomber Arkhess ?

Rappeler tous ses anciens crimes acheva Lunera sur place. Elle tomba à genoux.

— Akman, appela-t-elle, terriblement peinée.

— Fermez-là ! Ne prononcez pas mon nom ! C'est sûrement grâce à ses relations douteuses qu'elle a pu retrouver la trace de Garland V ! Peut-être nous joue-t-elle un tour ? Peut-être espère-t-elle le rallier à sa cause pour détruire Arkhess ? Elle a même réussi à envoûter cette débile de Sawse.

— Comment oses-tu ? rugit l'ancien Ange.

— Aria ! cria Arkh en se tournant vers la jeune femme, en désespoir de cause.

Soudain au centre de l'attention, elle rougit quelque peu. Confuse par les révélations qui s'enchaînaient, elle essaya néanmoins de donner son avis sur la question.

— Je... Eh bien... Cette révélation est tellement insensée... Je veux dire, la reine m'a l'air d'être tellement différente de Darkodem.

Arkh lui lança un sourire éclatant.

— J'ai longuement étudié le règne de Darkodem sous toutes ses coutures. Ses choix étaient toujours surprenants. Aucune décision qu'il a prise n'a été dans le sens du bien-être de la population. Il servait une cause connue de lui seul. Autant son arrivée, que son règne, que son départ, il aura été un des rois les plus médiocres qu'a porté Arkhess. Pourtant, j'ai travaillé avec la reine pendant tous ses mois, je l'ai vue de mes propres yeux se soucier des habitants... Humainement, j'ai appris à apprécier Dame Ariès...

— Lunera, cracha Akman comme une insulte.

— ... qui ne manque jamais de politesse envers les autres, reprit Aria. Nous avons passé, tous ensemble, de si bons moments dans les jardins du château. J'ai vu en Dame Ariès, la capacité de redresser notre cher royaume. Et puis... Elle m'a aidée lorsque j'étais au plus bas... Alors... Alors, je veux avoir confiance en elle. Je ne crois pas qu'elle serait capable de mener Arkhess dans les ténèbres.

Lunera sentit une vague d'affection déferler pour Aria. Mais celle-ci baissa la tête honteusement.

— Malgré tout, je ne peux m'empêcher... de... douter.

La reine sentit que son coeur allait se briser en mille morceaux. Douteraient-ils de sa sincérité pendant tous les mois passés ?

— La reine aurait-elle pu nous duper ? se demanda Aria.

— Non ! cria Lunera, des larmes terribles roulant sur ses joues. Non ! Jamais !

— La reine n'aurait jamais pu faire ça. Je lui fais confiance ! intervint Sawse.

— Personne n'accorde de crédit à vos propos, Sawse ! persifla Akman avec méchanceté.

Des bruits de pas hâtifs se firent entendre et Solèna arriva, inquiète.

— Que se passe-t-il ? On vous entend de là-haut !

— Solèna ! cria Akman. La reine Ariès nous a mentis !

Interdite, la ministre regarda autour d'elle, ne comprenant rien à ce qui se passait. La reine était en proie à une crise de larmes intarissable. Arkh et Sawse N se tenaient près d'elle, Aria regardait tristement le sol et Akman tremblait de fureur. Garland guettait ce triste spectacle avec une joie non dissimulée.

— C'est la fille de Darkodem ! reprit le major, décidé à faire réagir Solèna.

— Grand Dieu !

Effarée, la ministre parcourut rapidement les quelques mètres qui la séparait de la reine et la prit par une main. Lunera sauta à son cou et la serra fort contre elle, lui implorant de l'aider à calmer la fureur d'Akman.

— Qu'avez-vous fait à ce pauvre enfant ? cria la ministre, affolée.

Ahuri, Akman cligna des yeux trois fois, avant de reprendre ses esprits.

— COMMENT ? VOUS LE SAVIEZ AUSSI ?

— Comment ça, aussi ? demanda Solèna, toute fébrile.

La pauvre ministre était certaine qu'elle était la seule à avoir été mise dans la confidence.

— Arkh et Sawse le savent !

— Autant Sawse... mais Arkh ? murmura-t-elle, abasourdie.

— Et vous aussi, visiblement ! fulmina le général.

— Et alors, Akman ? Lunera m'a racontée son histoire, je sais tout d'elle. Darkodem est peut-être son père mais elle n'a jamais eu pour ambition de suivre ses traces et mettre Arkhess à feu et à sang !

— Mais...

La ministre se releva, fâchée.

— Assez ! Nous avions tous mené une vie commune au château. Chacun a apporté son aide pour restaurer un climat de vie favorable à Arkhess. La reine est la première à y avoir contribué en y mettant toutes ses forces. Plus loin encore qu'une simple relation entre collaborateurs, la reine a pris chacun d'entre nous comme amis. Elle compte sur ces liens qui lui sont aussi chers que sa propre vie ! La reine a été sincère et jamais je ne douterai de sa sincérité. Elle n'est liée à Darkodem que par le sang, mais elle est aussi différente de lui, que ne sont différents le soleil et la lune. Vous me décevez, Akman !

— Vous ne pensez pas que la reine ait pu nous induire en erreur ? demanda Aria, en triturant ses boucles blondes, gênée.

— Non, déclara Solèna avec fermeté, sa loyauté ne vacillant jamais. Je ne le pense pas. Elle ne nous a jamais dupés et elle ne le fera jamais !

Akman n'écoutait plus. Sa cape sur les épaules, il parcourait déjà les couloirs ténébreux des prisons d'Arkhess pour remonter à la surface. La porte métallique de la cellule claqua avec force derrière lui.

— Arkh, ordonna Solèna, rejoigniez vite votre frère, tentez de le convaincre et empêchez-le de commettre une bêtise. Vous êtes sa seule famille et il vous chérit plus que tout. Il vous écoutera, j'en suis certaine. Personne ne doit savoir pour la reine.

Arkh acquiesça et sortit sur les pas de son frère.

— Permettez-moi de me retirer, marmonna Aria. J'ai besoin de réfléchir.

Sans même attendre la permission, elle se faufila hors du geôle. Un silence sépulcral planait dans la cellule. Lunera était parcourue de violents tremblements, terriblement blessée. Les choses ne pouvaient pas se passer plus mal. Même dans ses cauchemars les plus noirs, elle ne vivait pas une aussi difficile situation.

— Je les comprends, sanglota-t-elle. Mais... je suis si triste... Je les aime vraiment...

— Sawse, s'il vous plaît. Mettez les menottes à Garland et assurez que son domaine soit impénétrable. Rejoignez-moi ensuite dans mon bureau.

L'ancienne reine acquiesça et commença à s'affairer à sa besogne.

— Quant à vous, murmura Solèna avec douceur, vous allez vous reposer... Venez, votre Majesté... Oh, venez, mon pauvre enfant...

Avec la dévotion d'une mère aimante, Solèna tira Lunera derrière elle en la ceinturant par la taille. Anéantie, celle-ci se laissa traîner jusqu'à ses appartements.

☾☾☾

— Akman ! héla Arkh. Akman ! Akman !

Foulant les rues d'Arkhess d'un pas furieux, Akman regagnait leur maison. À ses talons, Arkh l'appelait à intervalles réguliers, attendant d'être dans la solitude de leur domicile pour tenter un rapprochement. Ils continuèrent ainsi en traversant plusieurs avenues, se rameutant parfois l'attention de quelques passants qui les regardaient s'éloigner, curieux de voir les deux généraux hors du palais.

Une fois qu'Akman franchit la clôture du jardin de leur maisonnette, Arkh s'approcha en courant et attrapa son bras. Son frère se dégagea d'un coup violent.

— Lâche-moi, traître ! cracha-t-il.

— À ton propre frère, Akman... murmura Arkh, consterné. La haine t'aveugle à ce point ?

— Comment... comment as-tu pu être aussi naïf ? rugit-il. Cinq mois qu'elle nous ment sans aucune vergogne ! Cinq mois ! Notre pauvre père qui a tant fait pour nous... Comment as-tu pu passer à côté d'un tel affront ?

— Lunera n'est pas comme son père !

— Si elle n'était pas la reine d'Arkhess, gronda-t-il, je l'aurais tuée de mes mains.

Choqué, Arkh s'avança vers lui et empoigna son col.

— Est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis ? Elle est ton amie-

— JE NE SUIS PAS AMI AVEC UNE TELLE GARCE ! tonna-t-il en le repoussant.

Arkh tomba sur le dos mais se releva immédiatement. Akman était hors de lui.

— C'est donc comme ça, Akman... dit Arkh, déçu. Tu désavoues la reine et son amitié avec autant de-

— Mentionne encore une fois sa maudite amitié et je t'en colle une !

S'échauffant à son tour, Arkh se força à se calmer tant bien que mal.

— Tu as bien vu comment était Sawse, lorsqu'elle était au trône ! essaya-t-il de le convaincre. Toutes ses avanies envers nos personnes... envers le peuple... Aria... Solèna... et nous tous ! Lunera est tellement différente, ça crève les yeux.

Akman ricana d'un rire vide, sans joie.

— Pauvre Arkh... Ton bon coeur te joue encore de vilains tours... Entiché d'une belle-

Il ne trouva pas un mot suffisamment fort pour qualifier la reine et rugit sa rage, la laissant éclater devant son frère.

— Elle cache bien son jeu, voilà tout, reprit-il, les dents serrés. Tu en connais, toi, des gens bons qui assassinent des innocents ? Cette fille est recherchée par les autorités de l'Adrastée ! En plus d'être une criminelle, elle trempe dans une rixe mortelle avec la haute sphère de l'Adrastée. À terme, cette... Lunera apportera la désolation à Arkhess. Notre pauvre pays ne fait que souffrir... D'abord les pères, puis les filles, chacune écrasant encore le pauvre pays de l'Ange.

Il s'approcha d'Arkh et lui fit une pichenette sur le crâne.

— Continue à la suivre, pauvre Arkh... Tu seras le premier à en faire les frais !

— Je n'arrive pas à croire que mon propre frère puisse dire de telles choses... murmura Arkh, écoeuré.

— Haha ! C'est la fraternité que tu cites, maintenant ? Où était-elle lorsque tu m'as menti pendant tout ce temps ? Va la retrouver maintenant et laisse-moi. Je ne veux plus te voir.

Non sans un dernier regard hargneux, il fit demi-tour et se dirigea vers leur maison. Arkh resta là, immobile et droit comme une colonne, regardant tristement son frère monter sur le perron. Soudain, Akman s'immobilisa à son tour et tourna un visage horrifié vers Arkh.

— Quand... quand l'as-tu su ?

— Avant le duel contre Dlavonine.

Comme fou, Akman bondit vers son frère et lui décocha un coup de poing sur la tempe, l'envoyant valser plus loin.

TU LUI AS DONNÉ LA TERREUR LUNAIRE DE PÈRE EN SACHANT QUI ELLE ÉTAIT ? hurla-t-il.

Grimaçant de douleur, le jeune homme se releva, l'arcade sourcilière en sang. Sa cape claquant derrière lui, il s'approcha d'Akman qui avait toujours le poing serré et le frappa à son tour à la mâchoire. Il s'approcha ensuite de son frère et se pencha vers lui. Il murmura des mots à son oreille. Les yeux d'Akman s'écarquillèrent d'effroi et il se releva en repoussant Arkh une nouvelle fois.

— Arkh... Père serait tellement déçu de toi.

Et il alla chez eux, avant de s'enfermer à double tour. Les joues rouges, Arkh resta debout, épongeant le sang qui perlait sur son visage d'un coup de manche. Il fit demi-tour et gagna le palais d'Arkhess. 

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