Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

XVI - Valse sous l'Orage - Partie 2

  Cette nouvelle forme fit sensation. Personne ne s'y attendait. La foule murmurait tout en observant le patriarche avec de grands yeux. Les partisans de ce dernier éclataient de rire, imaginant déjà l'écrasante défaite de la reine. Les amis d'Ariès craignaient le pire, en particulier Solèna qui était au bord de l'évanouissement. Les matriarches Dediaja et Tayitoma se regardèrent d'un air sombre. Dlavonine ne reculait devant rien dans son désir d'écraser la souveraine. Pas même de dévoiler les secrets les mieux gardés de son clan.

Lunera, quant à elle, blêmit mais ne perdit pas contenance. Elle raffermit sa prise sur son épée et tout de suite après, son adversaire passa à l'offensive. Il prit dans ses mains le plus grand des sabres et commença à s'avancer lentement vers la reine, tandis que les autres lames s'étaient agitées dans les airs avant de plonger vers elles. L'assaillant de tous les côtés, la jeune fille dû redoubler d'ardeur pour contrer les tranchants affûtés.

Six contre un... Rah !

Alors qu'elle coupait court la percée d'un premier sabre, le deuxième arrivait par en haut. Se protégeant de justesse, les troisième et quatrième cisaillaient le sol à hauteur de ses chevilles pour les trancher net. Elle sauta mais l'arrivée traîtresse du cinquième sabre par derrière se ficha profondément sa cuisse, lui arrachant un hurlement terrible. La reine tomba à terre, son dos rencontrant durement le sol. Tête vers le ciel, elle esquiva en roulant le sixième sabre de justesse, avant qu'il ne lui perfore le crâne.

Toujours allongée, elle se redressa tant bien que mal, une expression douloureuse plaquée sur le visage. Sa cuisse lui faisait un mal de chien, même si la sensation disparaissait lentement, sûrement grâce à la potion ingérée qui devait toujours faire effet. Elle vit Dlavonine avancer toujours avec lenteur vers elle, sa dernière lame en main.

Il ne doit surtout pas m'atteindre !

Les autres épées revinrent voltiger autour de sa tête. Lunera en profita alors pour se relever, prenant pleinement appui sur sa jambe valide. Elle planta la Terreur Lunaire dans le sol et s'en servit d'appui. Haletante, elle suffoquait, étrangement fatiguée.

J'ai connu pire pourtant...

Sa vision se faisant moins net, entrecoupée de brefs périodes floues, elle s'efforça de ne pas se déconnecter de la réalité et de réfléchir à sa stratégie. Mais son esprit divaguait, drapé d'un voile brumeux qui l'empêchait de se concentrer. Une torpeur saisissait son corps tout entier. Ses muscles s'engourdissaient lentement et sa respiration se faisait de plus en plus difficile.

— Qu'est-ce... qu'est-ce qui se passe ? coassa-t-elle, éreintée.

— Votre Majesté, vite ! criait-on depuis les tribunes. Il arrive vers vous !

— Allez, patriarche ! La victoire vous est servie !

— Dame Ariès, allez !

— Dlavonine ! Montrez lui qu'à Arkhess, vous êtes le plus puissant !

Les deux parties se déchaînaient, encourageant chacun de leur champion. Le sourire Dlavonine ne cessait de s'étendre, barrant son horrible visage d'une fente effarante. Lunera, quant à elle, ne les entendait qu'à moitié, ses sens désorientés par le mal qui la saisissait. Elle porta une main à sa cuisse au niveau de sa blessure où elle sentit le sang couler à petits filets. Elle regarda sa paume et vit avec horreur qu'en plus du sang, elle était souillée d'une étrange substance verdâtre.

— Vous... vous m'avez empoisonnée, grogna-t-elle.

— Non, non, répondit-il.

Dlavonine ne cessait d'avancer. La distance entre eux se raccourcissait de plus en plus et il se mit cette fois à agiter lentement son sabre en main, le balançant comme un métronome autour de son torse, alors qu'une aura ténébreuse commençait à l'envelopper.

Sur l'estrade, se rongeant les sangs, ses ongles ancrés profondément dans sa peau, Solèna rugit oubliant toute notion d'impartialité, sa voix surplombant toutes les autres.

— Allez, Ariès ! Vous devez gagner ! Je... N'oubliez pas notre promesse !

L'ouïe flanchante, la reine entendit pourtant distinctement les paroles de Solèna. Tout le monde se tut et observa la ministre, qui garda pourtant la tête haute. Même Dlavonine s'était arrêté et lorgnait la conseillère de la reine avec mépris.

— N'était-ce pas vous qui disiez que... commença Sawse.

— Taisez-vous, vous ! cingla Solèna.

Lunera tourna difficilement sa tête vers la tribune royale et échangea un regard avec son amie. Celle-ci lui fit un grand sourire et hocha la tête. La reine répondit en hochant la sienne, heureuse de cette intervention. Que Solèna ne craigne pas d'évoquer sa promesse devant tout Arkhess représentait beaucoup à ses yeux.

— Cette sotte ne manquera pas de vous suivre, soyez-en certaine... marmonna Dlavonine en reprenant sa marche.

Lunera porta une main à son coeur et serra sa poitrine.

— Laissez-moi donc poursuivre mes explications... susurra-t-il. Nous autres, les Dlavonine, sommes spécialistes en venins en tout genre. Vous venez de tester en exclusivité ma nouvelle potion... Sédative, analgésiante, myorelaxante, et j'en passe. Elle saura vous plonger dans un sommeil artificiel...

Ses cornes se délièrent et attrapèrent chacune d'entre elle un sabre, comme des tentacules multiples.

— ... qui précédera votre décès de mes mains !

Je suis une Sorcière... Je ne peux pas perdre.

Foudrem !

Lunera s'était appliquée sa paume sur sa poitrine, à l'emplacement de son coeur. Un bref choc électrique saisit la reine, éveillant juste assez ses sens pour lui permettre de se jeter sur le bas-côté alors que Dlavonine fondit sur lui en rapace fendant les airs par sept fois.

— Rapide... Pas mal, mais insuffisant !

Foudrem !

Un second choc la ragaillardit quelque peu et cette fois, Lunera usa d'un « Gravija ! » pour éluder l'attaque de Dlavonine. Enveloppée d'un halo violet, le sortilège de la reine fit sensation. Elle voltigea avec aisance dans les cieux, la Terreur Lunaire en main. Sa jambe blessée, aussi légère qu'une plume, n'était plus un handicap désormais.

— Allez, Ariès ! rugirent ensemble Arkh et Akman.

— On est avec vous ! suivirent Solèna et Aria.

Mes amis... Prêtez-moi votre force.

— Il est temps d'en finir ! crièrent les deux adversaires.

Les cornes de Dlavonine s'allongèrent de sorte à atteindre la reine. Il fit pleuvoir sur elle une tempête de coups mais Lunera, profitant de sa liberté de mouvement, plongea en piqué vers le noble, esquiva les lames, tourna follement sur elle-même et trancha d'un coup net les cornes du nobles.

Le public explosa de joie face à ce subite renversement. Effaré, Dlavonine recula d'un pas et essaya de reprendre le contrôle sur les six sabres qu'il ne tenait pas directement, son lien coupé par l'attaque de la reine. Cette dernière ne resta pas sur sa faim et plongea vers les morceaux de cornes et les sabres qui chutaient au sol, et en attrapa deux avant qu'ils ne tombent.

Rengainant la Terreur Lunaire avec des mouvements rapides, elle fourra une lame dans sa main gauche et l'autre dans sa main droite. Elle fila ensuite vers Dlavonine, tournant sur elle-même, faisant de grands moulinets avec ses bras. Celui-ci hurla de rage et plongea à son tour, son dernier sabre levé.

Au dernier moment, elle remonta vers le ciel et Dlavonine ne frappa que la terre, soulevant des gerbes de boue, tant il y avait mis de force. Malheureusement pour lui, cette même force le déséquilibra et il bascula en avant, exposant son dos à Lunera qui lévitait au-dessus de lui.

Immobilis ! cingla-t-elle.

L'éclat de lumière verte frappa Dlavonine en plein dans la nuque, l'empêchant ainsi d'esquisser le moindre mouvement. Courbé ainsi dans une humiliante position, il demeurait à la merci de la reine. Cette prouesse suscita un vif engouement auprès du public. Lunera atterrit docilement près de son ennemi.

— Vous connaissez ma condition de Sorcière, murmura-t-elle. Et... Je suis convaincue que vous en savez bien plus que vous ne le devrez. Vous n'avez pas froid aux yeux, Bahamut. Me défier... Quelle folie !

Ses pupilles se dilatèrent. Malgré toute la puissance qu'il avait en réserve, il était incapable à cet instant de dissiper la magie de la reine qui l'assaillait de tous les côtés.

Lunera s'éloigna un peu. Elle juxtaposa les deux sabres de sorte à ce que les deux tranchants se superposent parfaitement et croisa ses mains sur les manches. Elle serra solidement l'ensemble et fila à une vitesse vertigineuse vers Dlavonine. À la dernière seconde, elle annula le Sortilège d'Anti-Mobilité, tourna sur elle-même, et d'un coup sec, brisa le grand sabre que le patriarche Dlavonine tenait entre ses mains.

Au loin, sur l'estrade, son épouse brisa son ombrelle. Livide, elle se leva et quitta la tribune, mortifiée de voir l'honneur de son mari et de sa famille souillée. Le sabre brisé appartenait à leur lointain ancêtre.

Lunera appuya sa paume sur le torse brûlant du noble et cria :

Cryogénia Glaciem !

Une explosion givrée l'envoya voler plus loin. Le frimas engendré congela même la fine pluie qui tombait depuis le début du combat. Après le vent ardent qui avait soufflé, ce fut une bise glaciale digne des plus froides banquises qui vint secouer le public.

Le mode démoniaque de Dlavonine cessa alors et il revint à sa forme humaine, couvert cette fois-ci de déshonneur. Il était vaincu. Les partisans de la reine émirent un tonnerre d'applaudissements, auquel se prêtèrent avec joie les matriarches Dediaja et Tayitoma.

Mais Lunera n'avait pas fini. N'écoutant que son coeur et son désir de punir, les exclamations de joie à son égard la laissèrent indifférente. Voyant qu'elle s'avançait vers Dlavonine, le public se tut, assailli soudain d'une tension nouvelle. Les Anciens Décrets d'Uraera s'accordaient pour désigner le vainqueur comme ayant la main-mise sur le vaincu. La matriarche Tayitoma se leva de sa chaise, inquiète. Sa Majesté allait-elle trahir sa promesse ?

Lunera dégaina sa Terreur Lunaire. Souriant avec cruauté, la même qui l'avait prise toute entière lorsqu'elle assassina Zahya, elle se posta devant le noble. Celui-ci, à quatre pattes, face contre terre, leva la tête, humilié.

— Ce coup sera davantage symbolique que significatif...

Un coup leste vint le surprendre, entaillant durement son visage, lui crevant un oeil au passage. Les hurlements de douleur se mêlèrent à ceux, d'effroi, du public, tandis que le noble goûtait pleinement à la défaite.

— Pour Shân, la balafre à vie sur votre visage, murmura-t-elle. Pour mon identité, votre vue qui n'a pas manqué de lire ce qui vous ne appartenait pas.

Elle se tut.

— Tournez moi encore autour, et cette fois, le clan Dlavonine entier y passera.

Et elle rengaina son arme, laissant le noble à sa cuisante défaite.

— La... la reine Ariès sort grande vainqueur du combat ! beugla Solèna, toute chose. Gloire à l'Ange d'Arkhess ! Gloire à l'Ange d'Arkhess !

La ministre se mit à pleurer à chaudes larmes, émue. Arkh et Akman applaudissaient tout deux avec de grands sourires. Aria sautillait sur place, heureuse de la victoire de sa reine. Le peuple qui s'était rangé derrière elle criait à sa victoire. Grisée, Lunera salua la foule en agitant sa main.

Malheureusement, le Sortilège d'Anti-Gravité prit fin à ce moment-là. Déjà à terre, son poids tout entier s'appuya sur sa jambe blessée et elle chancela, déséquilibrée. Par inadvertance, elle posa son pied pile à l'endroit où un des cheveux drus de Dlavonine s'était fiché. L'épine du diable s'enfonça dans son talon, allant même jusqu'à perforer l'os en regard.

L'atmosphère changea du tout au tout. En plus de la douleur vive qui l'assaillit, elle se redressa aussi droitement qu'une colonne, choquée. Son esprit rejoua les dernières fanfaronnades de Dlavonine :

« Nous autres, les Dlavonine, sommes spécialistes en venins en tout genre. »

La reine Ariès s'écroula. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro