Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 4

Anémone regarda le ciel orangé qui déclinait doucement à l'horizon. Elle repensa à la chasse. Elle avait manqué plusieurs souris. Mais elle avait finalement réussi à en attraper une... Elle était tellement fière ! Comme elle aimerait que sa mère la voit... À cette pensée des larmes lui montèrent dans les yeux. Elle lui manquait cruellement. La jeune louve admirait son nouvel ami qui avait dû supporter cette douleur seul. D'ailleurs ce dernier venait de rentrer de son petit tour de repérage.

- On pourrait arriver chez les Loups des Collines cette nuit, annonça-t-il. Il ne faut juste pas traîner.

La jeune louve se releva et hocha la tête.

- Tu n'es pas fatigué ?

Ouragan lui jeta un petit coup avant d'esquisser un sourire.

- Ça va, c'est plutôt à toi qu'il faut poser la question.

La jeune louve baissa les yeux, mal à l'aise par sa gentillesse.

- Assez perdu de temps, reprit le jeune loup en se mettant à marcher. Allons-y.

La louve grise se hâta de le rejoindre. Son ami tourna tout à coup sa tête vers elle. Ses yeux pétillaient.

- Il paraît que les Loups des Collines et ceux des Dunes peuvent communiquer avec les Loups-esprits.

La jeune louve le regarda surprise. Il y avait peut-être un moyen de parler à sa mère, de la revoir une dernière fois... Anémone n'osait pas y croire.

- On verra bien, murmura-t-elle, plongée dans ses pensées.

***

La jeune louve regarda les différentes fleurs qui commençaient à apparaitre, plus ils approchaient plus il y en avait ; des blanches, des roses, des violettes... Elles étaient resplendissantes à la lumière du soleil qui était pratiquement couché. Elle huma leurs parfums. Tout était nouveau pour elle. Elle jeta un coup d'œil à Ouragan. Il paraissait tout aussi émerveillé.

- Tu crois qu'on est bientôt arrivé ? demanda-t-elle.

Son ami lui confirma dans signe de tête.

- Il faut être plus prudent. Tu vois la forêt, là-bas ?

En effet, une forêt était apparue dans leur champ de vision. Derrière, il y avait des collines verdoyantes. Du haut de la crête, tout lui paraissait minuscule.

- Oui ?

- Je crois que c'est là-bas.

La jeune louve plissa les yeux. Elle vit des taches floues qui bougeaient au loin sur ces collines puis elles disparurent.

- J'ai cru voir des loups, en bas, déclara-t-elle, en reculant d'un pas.

- Tu as sans doute raison.

Une bourrasque vint soudain leur ébouriffer leurs fourrures. Anémone frissonna. Il commençait à faire frais. La nuit n'allait pas tarder à tomber.

- Le vent est contre nous, reprit-il. Ils ont déjà dû nous repérer.

Anémone hocha la tête. Elle avait assimilé beaucoup de choses ces dernières lunes et elle commençait de mieux en mieux à saisir le fonctionnement de la nature.

- On devrait se dépêcher, ajouta-t-il en regardant les collines. Il ne va pas tarder à faire nuit. On devrait vite trouver un abri ou arriver le plus tôt possible.

Aussitôt il descendit la crête sur laquelle ils étaient. Sans un mot, elle le suivit. La descente fut plutôt rude. Anémone manqua de chuter à plusieurs reprises et Ouragan dérapa aussi plus d'une fois. Finalement ils arrivèrent tout en bas, sains et saufs avec quelques égratignures. La jeune louve regarda alors la forêt qui se dressait devant eux et qui les séparaient de leur but.

- Allez, on continue, se décida-t-elle en s'engouffrant dans la forêt.

Ses pattes s'enfonçaient doucement sur les épines de pins. Il faisait tellement sombre. La fatigue accumulée de la journée ressortait peu à peu.

- On devrait accélérer ! s'écria Ouragan en prenant la marche. Il commence à faire de plus en plus sombre.

En effet, les sapins empêchaient la faible lumière du soleil de pénétrer. Anémone frissonna. Les arbres faisaient des ombres effrayantes. Elle n'avait pas vraiment envie de continuer, de s'aventurer dans cette forêt. Mais elle savait que c'était le seul moyen d'aller le plus vite à l'abri. Alors elle suivit tout de même son ami.

- Je ne suis pas très rassurée, avoua-t-elle au bout de quelques minutes. Je n'aime pas la sensation d'être sous ces arbres.

- Ne t'inquiète pas, on est plus très loin, la rassura le jeune loup.

- J'ai hâte de sortir de cette forêt, soupira-t-elle.

- Moi aussi, répondit-il en ralentissant le pas. Il faudra être plus discret à présent. La nuit est tombée, les chiens sauvages et les renards vont sortir.

- Parce qu'il y a des chiens ici ? murmura Anémone en prenant soudainement peur. Pourquoi voudront-ils nous tuer ?

Ouragan jeta un coup d'œil aux alentours avant de lui répondre.

- Je ne sais pas, pour pleins de raisons. Il vaut mieux s'en méfier. On ne sait jamais.

La jeune louve acquiesça

- Restons le plus discret possible alors.

A ses mots, la jeune louve se tut instantanément et se figea. Elle écoutait la nuit. Elle n'entendit tout d'abord rien puis elle perçut des craquements de brindilles.

- Ouragan ! chuchota-t-elle.

- Oui ? demanda-t-il sur le même ton.

- Je ne suis pas à l'aise. J'ai l'impression d'être suivie.

- Mais non, ne t'inquiète pas. Nous le saurons si nous l'étions.

Bah justement ! pensa-t-elle renfrognée. Au bout de quelques instants de silence, elle sentit une impression étrange.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle à mi-voix.

Ouragan la regarda sans comprendre.

- Tu veux dire l'odeur ?

Anémone fronça le museau et ferma les yeux. L'air était rempli d'odeur différentes : des loups, des lapins, et surtout une odeur très forte, celle des chiens !

- Tu crois qu'ils nous ont sentis ? demanda-t-elle en le regardant.

- C'est possible, hésita le jeune loup en regardant autour d'eux. Il vaudrait mieux filer.

- Oui, tu as raison, renchérit-elle tandis que les battements de son cœur se mettaient à accélérer démesurément. On ne sait jamais.

Ils reprirent aussitôt leur route en essayant de faire le moins de bruit possible. La jeune louve ressentit à nouveau l'impression d'être observée. Mais elle ne dit rien de peur de passer pour une froussarde.

A travers un trou dans le feuillage des arbres, Anémone regarda les collines qui s'étendait devant elle. Vu des crêtes cela avait l'air court mais finalement elle vit qu'ils leur restaient au moins cinq collines avant d'atteindre leur but. Elle n'avait jamais marché autant. Elle avait mal aux pattes et ses coussinets commençaient à piquer. Elle hésita de le dire à Ouragan et vit que lui aussi semblait souffrir mais il était déterminé. Son ami se tourna vers elle et lui esquissa un sourire rassurant.

- Allez Anémone, on y est presque !

La jeune louve voyait bien qu'il lui disait ça seulement pour l'encourager... ou s'encourager ? Soudain elle perçut un mouvement devant eux. Son cœur bondit dans sa poitrine. Apparemment Ouragan lui aussi l'avait vu : il s'immobilisa à son tour. Anémone arriva à sa hauteur.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Je... Je ne sais pas mais il vaut mieux s'en méfier, répondit-il tout bas en regardant dans la direction du mouvement. On devra accélérer encore le pas.

Ils se mirent à courir en faisant le moins de bruit possible. Une branche craquait sous leurs pattes, une pierre roulait mais ils avançaient toujours le plus silencieusement possible. Anémone huma l'air pour se rassurer. Elle sentit une odeur de pins et une odeur différente des autres odeurs. Alors elle se concentra. Soudain elle comprit.

- Ouragan, l'appela-t-elle en accélérant le pas pour le rejoindre.

- Oui ?

Il se tourna vers son amie tout en courant.

- Les chiens errant nous suivent, déclara-t-elle dans un gémissement.

Pendant un moment il regarda devant lui puis répondit :

- Tu as raison, murmura-t-il en serrant les crocs. Ça craint.

Anémone s'arrêta brusquement dans course. Elle se rapprocha d'Ouragan. La jeune louve ferma les yeux et tentait de calmer sa peur. À côté d'elle, se tenait un berger allemand, en chair et en os. Son cœur se mit à accélérer. Elle rouvrit les yeux et se retourna.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro