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La nuit des loups

Quel belle nuit ! L'une des rares nuits que l'on peut profiter en randonnée. Le ciel offre un magnifique spectacle, ignoré depuis l'invention de l'éclairage urbain, amoindri par cette pollution lumineuse croissante. Le voile noir bleuté, troué par des étoiles lointaines jaunes et blanches, et éclairé par le seul satellite naturel, est magique. La lune offre encore son même visage, et comme un miroir, reflète avec une couleur bleutée aussi, les rayons du soleil déjà endormi. Et je suis là, couché sur l'herbe grasse d'une petite prairie, à quelques pas d'un ruisseau, à quelques pas d'une forêt, et à des kilomètres de la moindre parcelle goudronnées. Je suis là, avec ma tente, ma petite 0chauffeuse, mon plat de nouille, et mon sac. Et même si tout cela participe à une magnifique nuit et souffle un vent de liberté et de nature, il est vrai qu'ils soufflent aussi un vent de plastique neuf. Comme cette lampe de poche qui reste encore au chaud dans mon sac, comme aussi la carte, le téléphone GPS, mon appareil photo et la boussole. C'est quand je commence à me servir de nouilles cuites que la lampe solaire s'allume enfin dans la tente. Maudit matos chinois !
Après ce repas bien frugal, mais terre-à-terre, je m'allonge un peu plus et plonge mes yeux sur cette mer. Je me perds dans cette immensité de l'infini, à presque loupé une étoile filante du coin de l'œil. Je plane, à m'imaginer loin de cette civilisation, à me souhaiter à devenir un animal ne vivant que pour vivre et pour faire vivre sa famille ou sa meute. Le sommeil me rattrape finalement, et je dois me résoudre à retrouver ma tante, mon sac de couchage, et ma lampe avec son faux contact. Je préfère éteindre cette dernière, elle n'a pas servi à grand chose avant, et ne sert plus à rien maintenant. Mais demain, il faudra sans doute que je fasse quelques réparations, sortir mon couteau suisse multifonctions, suisse qui n'a que de nom. Je m'endors dans la nuit étoilée, entouré de quelques bruits d'animaux.
Plus tard, je dors tranquillement, sans me souvenir du rêve que je suis en train de faire, quand une force vibration me réveille. Je suis déboussolé, j'essaye d'allumer ma lampe solaire, rien à faire, je dois sortir en vitesse ma lampe dans le sac, qui elle, ne me fais pas défaut. Je sors, le silence est ce qui est le plus persistant. Plus aucun bruit, comme s'il n'existait plus d'animaux sur cette terre. Je commence à douter : n'est-ce pas mon imagination plutôt qui a rêvé d'un tremblement de terre. J'allais me recoucher en baillant à m'en décrocher la mâchoire, quand je vois le ciel se déformer au loin. Mes yeux s'accoutumant à la nuit noir, je comprend que la déformation est dû à de la fumée. Ce n'est pas loin, à une centaine de mètres de là seulement, derrière des arbres. J'hésite à y aller maintenant ou d'attendre la nuit pour pouvoir y aller de jour. Mais la curiosité l'emporte facilement sur le raisonnement, et me voilà parti, une torche à la main droite, un couteau de repas à ma main gauche, et l'appareil photo se balançant autour de mon cou. La marche est plus facile que prévu. Et j'arrive à voir mon campement d'ici. Je suis rassuré, et je fais encore quelques pas.
J'arrive sur une trou d'une taille impressionnant. J'ai dû mal à descendre, ma lampe toujours à la main. Les bords sont abruptes, parsemés de cailloux sortis de terre, de morceaux de bois dichequeté, et fument encore. Mais le centre fume encore plus, et montre par moment une étrange pierre verdoyante entre l'épaisse fumée blanche. Je viens d'assister à la chute d'un corps céleste, mais rien que de penser que ma vie n'a tenu que pour quelques mètres me fait frissonner. J'avance doucement, l'approchant de la pierre. Je n'ai pas de gants pour me protéger de la chaleur qui émane de cette pierre, mais bizarrement, plus je m'approche, moins je ressens la chaleur que je devrais sentir. Au point que je m'étonne moi-même de rentrer en contacte avec la surface rugueuse du rocher interstellaire. Il est à peine tiède, lui qui a subit l'entrée dans l'atmosphère et la combustion d'une partie de son corps. Là, rien, je sens comme une pierre en fin d'après-midi d'été, à l'ombre, qui aurait accumulé la chaleur ambiante. J'entends alors un bruit derrière moi. Tout autour du trou, des loups m'observent. Ils ne sont pas menaçants, ni n'ont peur de moi. Ils sont là comme s'ils attendaient quelque chose, ou quelqu'un.
Je me retourne vers la pierre, et soudains, de l'électricité parcours ma colonne vertébrale et me fait cambrer. Ma tête commence à me faire mal, mes yeux, ma bouche, mes muscles, ma peau me brulent. Je sens mes os se tordre comme s'ils étaient en pâte à modeler, ma peau disparaît peu à peu sous une grande pelouse de poils gris, je n'arrive plus à me tenir sur les deux jambes et tombes mes mains à terre. Mes doigts se recroquevillent peu à peu pour former de courts et gros doigts, pourvu de longs ongles aiguisés. Je n'avais plus de mains, ni de pieds, j'avais des pattes maintenant. Ma tête s'allonge, je sens comme si mon nez et mes oreilles voulaient partir de mon visage, mes yeux ne vois plus les couleurs, je n'arrive plus qu'à voir une image monochrome, et ma tête reçoit alors de nouvelles informations à traiter, de nouveaux sons, de nouvelles odeurs. Je regarde alors une nouvelle fois ces spectateurs, ils hurlent ma bienvenu. Alors, je hurle ma bienvenu aussi, et doucement, je marche, puis je cours pour sortir du trou. Mes pattes arrières sont si puissantes qu'elles me propulsent hors du trou. Je suis alors d'instinct ces animaux dans la forêt, abandonnant cette pierre, ma torche, ma tente, mon sac, et mon humanité. J'ai rêvé l'un temps d'une seconde de fuir le monde des humains, et voilà mon vœux exaucé...

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