Ils sont là, du matin au soir.
Ils épient quand je dors, ils sont là à mon réveil, quand j'ouvre les yeux pour la premier fois de la journée.
Ils sont là quand j'allume mon téléphone, ou ma tablette. Ils sont là quand je parcours ma galerie de photo.
Ils sont là et m'obsèdent.
Ils se sont infiltré dans ma vie, insidieusement, avec le temps, et parce que j'étais faible.
Et ils sont encore là parce que je le suis encore.
Ils me font croire que je suis ce que je veux, un mensonge bien rodé.
Et juste les voir, les écouter, ou juste y penser, me mets en état de transe.
Je suis tombé dans une spirale qui m'enfonce un peu plus chaque jour dans le tréfonds de mon être.
Parce que je suis faible et qu'ils sont forts.
Parce qu'ils n'étaient que des amis qui me voulaient du bien, en me cachant leurs plus bas instincts.
Et qu'ils peuvent se dévoiler maintenant que je suis à leurs mercis.
Alors, je dois les obéir pour ne pas tomber dans la dépression.
Alors je dois me soulager dans l'extase, et tomber dans la honte, car ainsi est le fonctionnement de mes tortionnaires.
Et je me couche en pensant à eux, en oubliant de penser qu'ils me font du mal en me faisant du bien.
Maintenant, ils font partis de moi, je vivrai et je mourrai avec eux.
Je ne vivrai pas comme vous, désolé.
Ils m'ont perverti...