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❦ Grosse Tendresse. ❦

Obito ne quittait pas le morceau de papier des yeux. Il ne l'avait pas lâché depuis qu'il l'avait trouvé en rentrant de l'hôpital. Malgré la migraine qui ne s'était pas calmée, il n'avait pas oublié le visage du bel ambulancier qui s'était occupé de lui jusqu'à ce que les médecins prennent la relève.

Son petit cœur d'étudiant était chamboulé dans sa poitrine. Aucune jolie fille du campus ne lui avait autant tapé dans l'œil, ni même les beaux mâles de la filière sportive. Cet homme avait autre chose qu'il ne retrouvait pas chez eux. C'était peut-être cette sensation de chaleur que procuraient ses sourires, sa tendresse à l'égard d'idiots comme lui ou sa capacité à ce que les gens lui fassent rapidement confiance.

Malheureusement, son téléphone était devenu inutilisable depuis la chute dans la piscine. Non seulement il avait perdu tout ce qu'il avait stocké dessus mais, en plus, il ne pouvait pas contacter Kakashi directement. Il préférait attendre plutôt que d'utiliser l'un des téléphones de ses parents. En attendant, il récupéra l'ordinateur portable sur son bureau et chercha son profil sur internet. Le point positif était que peu de personnes dans la région possédaient le même prénom. Kakashi Hatake.

Son profil était léger, il n'y avait presque aucune information personnelle. Il apprit seulement qu'il était en école de médecine. Au moins, il pouvait contempler sa photo de profil sans modération. Le jeune homme était assis dans un champ lors d'un couché de soleil en plein été, caressant un petit chien qui se roulait au sol, et souriant à un deuxième qui leur courait autour. Visiblement, il savait aussi bien s'y prendre avec les humains qu'avec les animaux.

Les doigts du brun tripotaient le clavier sans enfoncer une seule touche. Ils le démangeaient de lui envoyer un message instantané mais l'appréhension le retint. Pensait-il vraiment ce qu'il avait écrit sur le papier ou avait-il simplement eu pitié de lui ? S'attendait-il vraiment à ce qu'il le contacte ?

Obito soupira et ferma l'ordinateur. La douleur s'intensifiait et pourtant, c'était comme si les médicaments avaient encore des effets sur sa capacité à réfléchir. Il se leva doucement du lit et descendit dans la cuisine où sa mère lisait des prospectus.

- Comment vas-tu mon chéri ? Demanda-t-elle en se levant pour rassembler les cachés prescrits par le médecin.

- J'ai mal à la tête mais c'est bien plus supportable que cette nuit.

La femme fut soulagée en entendant cela et lui conseilla de ne pas se rendre à l'université le lendemain mais il lui assura que tout irait bien. Après quelques heures de sommeil en plus, il serait capable de supporter les cours du lundi, la journée de la semaine la moins chargée sur son emploi du temps. De plus, il ne pouvait pas se permettre de rater les cours et les explications des professeurs, même si l'année se terminait officiellement ce vendredi. L'économie n'était pas un sujet simple et ses amis étaient à la traîne, donc il ne pouvait pas leur demander quoi que ce soit.

Obito se rendit ensuite dans le salon où son père se détendait.

- Salut, l'aborda-t-il. Je vais avoir besoin d'un nouveau téléphone... Le miens a pris l'eau.

L'homme soupira fortement mais lui promit de s'en occuper le lendemain. Habituellement, il l'aurait disputé pour avoir cassé l'appareil alors qu'il était toujours en parfait état de marche mais avec les événements imprévus, il ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, le garçon n'était pas tombé de façon intentionnelle dans la piscine, la tête la première sur le rebord en pierre.

* * *

- Alors, bégaya le père d'Obito sur le volant de la voiture, j'ai appris que l'ambulancier t'avait laissé son numéro...

Ils venaient de quitter le magasin dans lequel ils avaient acheté le même modèle de téléphone que celui qui avait été noyé pendant le week-end. Obito savait déjà parfaitement s'en servir et rentrait les contacts qu'il avait récupérés sur un carnet quand son père lui parla du bel homme. Les deux étaient proches, bien sûr, mais ils étaient très maladroits quand ils essayaient de parler de ses problèmes de cœur. La seule fois où il avait été curieux à ce sujet, c'était pour la relation qu'il entretenait avec Rin Nohara, avec qui il était sorti au début du lycée. Il n'avait pas du tout prévu de fondre en larme en expliquant qu'ils avaient rompu et aucun d'eux n'avait su quoi dire.

Ainsi, la seule raison qui ait pu le pousser à s'intéresser au petit mot était parce qu'il venait d'un autre homme. Après tout, ils n'avaient jamais parlé de sa sexualité, ni rien de ce qui s'en approchait.

Obito leva le nez de l'appareil et s'éclaircit la gorge de gêne.

- Oui, il l'a glissé dans mon pantalon quand il me l'a rendu.

- Bien, bien.

Le silence tomba dans l'habitacle. L'étudiant reprit l'action énervante d'enregistrer tous les numéros dans la carte SIM.

- Et sinon, reprit son père cinq minutes plus tard sur le ton faussement innocent de la conversation, tu vas... Tu sais, le contacter ?

Les joues d'Obito flambèrent à la question. Sa mère lui avait posé exactement la même ce matin avant de se rendre à la fac.

- C'est bien si tu ne veux pas répondre ! Se précipita l'homme face à son manque de réponse. Ce n'est pas grave. Et sinon, comment va ta tête ?

Cette question-ci lui avait aussi été posée des dizaines de fois en cours par ses amis qui n'avaient eu aucune idée de ce qu'il s'était passé et qui lui en voulaient de les avoir ignoré la veille. Obito s'était retenu de souffler d'indignation, en sachant qu'eux n'avaient pas répondu à un seul de ses messages le soir du repas de famille, le laissant dans un ennui mortel qui lui avait finalement coûté des points de suture à l'arrière du crâne et une nuit aux urgences. Le point positif de cette affaire était qu' il avait fait la rencontre de Kakashi.

Néanmoins, il était reconnaissant pour le changement de sujet et l'accueillit avec entrain. Le reste du trajet jusqu'à chez eux fut sans encombre et, bientôt, le jeune homme était enfermé dans la quiétude de sa chambre. Il s'allongea sur le lit et soupira de contentement. Il se sentait bien plus fatigué que ce à quoi il s'attendait.

Le reste de la semaine passa sous son nez sans qu'il ne s'en aperçoive. Avant qu'il ne le sache, la journée du vendredi touchait à sa fin, les vacances commençaient et la plaie cicatrisait.

- Qu'en est-il de ton bel ambulancier ? Demanda Grand-Mère Uchiha entre deux gorgées de thé sur la terrasse.

Obito faillit s'étouffer sur le sien à l'interrogation soudaine. Il avait gardé le papier avec le numéro de téléphone sur sa table de nuit et regardait régulièrement le profil de Kakashi sur internet mais il n'avait toujours pas trouvé la force de l'appeler ou de lui envoyer un message.

- Rien, marmonna-t-il en regardant Sasuke jouer dans le jardin.

La vieille femme se laissa tomber contre le dossier de sa chaise sans quitter Obito du regard.

- Tu es un idiot, lâcha-t-elle finalement. Tu vas aller chercher ce téléphone et lui proposer un rendez-vous.

- Un rendez-vous ? S'étouffa presque le brun.

- Oui. Vous pouvez aller boire un verre dans un bar ou tu peux l'inviter à manger un soir, je m'occuperai de faire en sorte que tes parents sortent à ce moment là. Mais tu vas te bouger, d'accord ? Va chercher ton téléphone ! Ordonna-t-elle avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit.

Obito ne savait pas ce qui le gênait le plus : le fait qu'il avait osé envoyer un message au bel homme ou alors que Grand-Mère l'ait pratiquement rédigé pour lui. Madara, qui passait par là, attrapa l'appareil sous le cri horrifié de son neveux et lut les quatre lignes.

- Pourquoi tu as attendu aussi longtemps pour lui parler ? Demanda l'homme en le lui rendant.

- Est-ce que tout le monde est au courant ? Gémit Obito.

- Bien sûr, tout comme le fait que tu as passé presque une heure entre deux examens à lui faire des avances. Je dois te dire que c'était laid, c'est un miracle qu'il ne se soit pas enfui en courant, commenta l'adulte en s'asseyant avec eux.

Le jeune homme aimait sa famille et à quel point ils étaient tous proches, mais il détestait que tout le monde soit toujours au courant des faits et gestes de chacun. Ne pouvait-il pas avoir un peu d'intimité ?! Il était blessé à la tête, drogué et face à un bel homme qui l'avait déshabillé. Il était souffreteux et complètement à l'ouest. C'était normalement suffisant pour que ses proches aient un minimum de pitié pour lui !

- Je connais son père, reprit Madara pour faire la discussion, c'est un collègue au poste. Il est très gentil et efficace dans ce qu'il fait. J'ai dû voir son gamin une fois, il y a très longtemps, quand je suis entré dans la police.

La bouche du jeune homme s'ouvrit de surprise. Son oncle n'avait pas jugé utile d'informer tout le monde qu'il connaissait l'ambulancier alors qu'il savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'Obito ne l'appelle. Il leva le bras et serra le poing pour lui frapper l'épaule mais la sonnerie d'un message attira son attention.

Son pouls s'accéléra en voyant le nom de Kakashi sur l'écran. Il ne perdit pas de temps pour le déverrouiller et lui répondre. Cinq minutes à peine plus tard, ils avaient convenu de se rencontrer chez le brun dès le lendemain soir, sous les yeux curieux de Grand-Mère et, étonnamment, de Madara.

- Très bien, déclara la vieille dame en frappant des mains une fois, réfléchissons à ce que vous allez manger et à ce que tu vas porter, jeune homme !

Et c'était la raison pour laquelle Obito se retrouva à faire les cents pas dans l'entrée de sa maison le samedi soir, appréhendant l'arrivée du gris d'une seconde à l'autre. La matriarche Uchiha leur avait concocté un succulent dîner dont elle seule avait le secret et avait demandé à ses parents de lui tenir compagnie pour la soirée. De leur côté, Madara et surtout Hashirama avaient fait le tour de sa garde-robe pour en sortir de quoi être à l'aise mais présentable. L'étudiant aurait pu trouver l'assortiment seul mais, bien sûr, son oncle ne voulait pas rater une occasion de le taquiner à l'avenir.

Kakashi sortait tout juste d'une garde de très longues heures de travail, donc il n'avait pas le temps de rentrer chez lui pour se doucher ou se changer. La soirée ne serait donc pas très chic mais le brun voulait lui taper dans l'œil malgré tout. A la fac, il ne faisait pas l'unanimité auprès des autres mais il avait déjà eu l'occasion de s'amuser avec deux ou trois étudiants après une fête bien arrosée. Cette fois-ci, il espérait qu'il ne s'agirait pas juste d'un coup d'un soir, donc il voulait vraiment lui plaire.

La sonnerie de la porte le fit sursauter. La seconde d'après, il l'ouvrit et bégaya une salutation presque incompréhensible. L'autre homme portait un simple jean et un t-shirt noir qui faisait ressortir ses cheveux et sa peau clairs. C'était décontracté mais il était absolument beau, même après avoir passé la journée à sauver des vies. Il entra dans la maison avec un sourire sur les lèvres.

- J'avoue qu'après plusieurs jours sans nouvelles, je pensais que tu ne me contacterais jamais, rit-il en se grattant la nuque. Comment va la tête ?

- Bien mieux ! Est-ce que tu veux voir ?

Obito se rendit compte de sa maladresse trop tard, les mots avaient déjà quitté sa bouche. Montrer ses points de suture ne devrait pas l'aider à draguer ! De plus, étant toute la journée appelé pour des urgences médicales à travers la région, le gris voudrait certainement penser à autre chose qu'à son métier en plein rendez-vous.

- Désolé, dit-il rapidement, je suis un peu stressé alors je dis des bêtises...

- Non, c'est bon. Ça ne me dérange pas, ne t'inquiète pas.

Le brun, le rouge aux joues, sourit de plaisir. Kakashi était poli mais pas d'une façon agaçante. Au contraire, sa gentillesse était apaisante et attachante. Lentement, l'étudiant se retourna pour lui laisser voir les fils restants. Des frissons lui éclatèrent sur la peau quand les longs doigts chauds et pâles lui touchèrent la nuque et remontèrent jusqu'à la base de ses cheveux. Ses yeux se fermèrent au contact agréable.

C'est ainsi que débuta une soirée tranquille qui plut beaucoup à Obito, malgré qu'il fut d'abord confronté à ses divagations à l'hôpital qui se résumaient à des demandes en mariage incessantes avec de nombreux compliments. Il en apprit davantage sur l'ambulancier. Il était toujours étudiant sur son temps libre pour devenir médecin urgentiste du SAMU. Il avait eu la chance de sauter deux classes durant son enfance sans que cela ne l'affecte, ce qui lui avait permis de commencer ses études de médecine tôt. Après tout, il n'avait que vingt-deux ans et travaillait déjà.

En plus d'être intelligent et cultivé, le brun apprit qu'il était quelqu'un de très curieux et sportif. Il ne manquait pas d'essayer de nouvelles expériences lorsqu'il en avait l'occasion. De son côté, la vie d'Obito lui paraissait bien fade.

- Il n'y a rien de trépident, expliquait-il en triturant son dessert du bout de la cuillère. Je sors parfois avec des amis, je participe à quelques fêtes mais à part me rendre à la fac, je ne fais rien.

- Mah, il ne faut pas dire ça. Est-ce que tu veux vivre quelque chose de différent ?

Le jeune homme réfléchit à peine quelques secondes avant de hocher la tête. Immédiatement, le gris sourit et se pencha vers lui jusqu'à ce que leurs lèvres se touchent. Obito gémit. Elles étaient douces, légèrement humides mais surtout addictives. Il glissa ses bras sur les épaules solides et laissa ses doigts dériver dans les mèches grises tandis que les mains de Kakashi lui caressaient la taille.

- Putain... Souffla Obito lorsqu'ils se séparèrent.

- Est-ce que c'était assez surprenant pour toi ?

Le brun leva les yeux. Ils se tenaient toujours étroitement, la chaleur que dégageait son corps était enivrante et il était beau même d'aussi près.

- Eh bien, j'espérais que ça arrive alors... Obito haussa les épaules. Je m'étais déjà préparé à l'éventualité donc ça l'est moyennement.

Le médecin rit et l'attrapa soudainement sous les cuisses pour le soulever, entraînant un cri de surprise qui doubla son amusement. Il les conduit jusque dans la chambre sous les indications d'Obito, qui était plus qu'heureux d'avoir pensé à acheter une boîte de préservatifs il n'y a pas longtemps.

Un peu plus d'une heure après, le jeune homme somnolait sur ses draps, repus et parfaitement à l'aise. Il était à moitié allongé sur Kakashi pour protéger ses points de suture. L'homme avait été très créatif pour qu'il n'y ait aucune pression dessus, tout le temps.

- D'accord, ça, c'était vraiment sympa, dit Obito sans avoir la force de trop articuler.

Le médecin laissait ses doigts dériver sur son dos dans des motifs insignifiants. Ils étaient tous les deux sur le point de s'endormir quand la porte d'entrée s'ouvrit et se ferma plutôt bruyamment et les réveilla. Le brun se redressa immédiatement, alarmé par la situation.

- Mes parents !

Immédiatement, il sauta du lit et s'empressa de retrouver ses vêtements éparpillés au sol alors que Kakashi prenait son temps.

- Calme-toi, dit-il pour l'apaiser. Il est tard, ils vont sûrement aller directement se coucher.

Son raisonnement était logique et Obito le comprit vite. Il abandonna à nouveau son jean au profit de sa couette et de son nouveau petit ami. Ils n'avaient qu'à attendre que le silence règne à nouveau dans la maison pour s'éclipser secrètement. Autant profiter du temps qu'ils avaient.

Il se pencha et captura ses lèvres dans un baiser qu'il lui rendit volontiers. Ils profitaient de la chaleur de chacun quand, soudain, la porte de chambre s'ouvrit sur la mère d'Obito. Avec la lumière du palier qui pénétrait dans la pièce, les vêtements étalés devant elle et les deux serrés au lit, la conclusion était parfaitement claire.

- Maman ! Hurla l'étudiant en remontant la couverture pour les couvrir jusqu'aux mentons.

- Pardon ! Je voulais juste vérifier que tu dormais et que tu n'esquivais pas la vaisselle ! Je vous laisse tranquilles, dit-elle précipitamment avant de disparaître derrière la porte à nouveau close.

Kakashi, lui, riait doucement. Il n'y avait aucun doute que toute la famille Uchiha serait au courant du succès du plan de la matriarche dès le lendemain matin.

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