CHAPITRE 2
_ Je suis désolé, au vu de votre comportement je me suis dit que peut être vous ressentez le besoin de penser à autre chose tout comme moi.
J'accepte difficilement ces excuses, il ne s'agissait que d'une erreurs, un accident et j'en ai conscience. En dehors de ma poitrine je ressort la sacoche d'argent gagnée lors de cette fameuse partie de black jack, je m'avance de plus près pour la lui rendre, rien que nos nez sont si proches.
_ En effet vous avez mal compris. Dit je froidement, dès qu'il saisit la sacoche j'ose à présent poursuivre. Le maire est beaucoup trop ivre pour se souvenir contre qui il a perdu ou bien même qui a récupérer l'argent, tout à l'heure vous avez parlé de justice et vous avez entièrement raison c'est pourquoi je voulais absolument vous rendre ce qui vous appartenait. Si jamais des hommes vous menace ou je ne sais quoi pour récupérer cet argent, dites leur de venir me voir !
_ Ne vous inquiétez pas, aucun préjudice ne vous arrivera avec moi. Merci infiniment sinon pour votre compréhension. Se permit l'homme d'ajouter avant de reculer et retirer le plaid qui est sensé le couvrir de la poussière et de la tempête. Comme je l'imaginais il gardait bel et bien en dessous une simple et vielle chemise plus aussi blanche qu'à l'achat j'imagine, je peux même apercevoir sa peau légèrement bronzé une fois qu'il ne lui reste que sa chemise et son pantalon de jean couleur bleu foncé. J'observe même attentivement ses bras musclé, son dos droit et ses cheveux court collant à sa peau le trouvant ainsi suffisamment séduisant. Il stop tout mouvement pour me fixer.
_ Il y a autre chose ?
_ Non. Dit je aussi rapidement qu'un éclair battant sur le toit d'une maisonnée. D'un mouvement de la tête il acquiesce sans rien ajouter mis à part cette tendance à me fixer de haut en bas en attendant que je m'en aille. Je n'ai que faire de vos remerciements mais sachez que cette chambre vous est offerte pour la nuit, si vous avez besoin de moi je serais au bar.
_ D'accord. La gêne se ressent. A mon tour j'acquiesce sans rien ajouter d'autres jusqu'à ce qu'une odeur fini par monter dans mes narines, de la terre, de l'humidité accompagné de merde ? Je ne peux qu'accuser ces odeurs provenir soit des vêtement du touriste soit de son visage encore salit. Rapidement je salue le nouvel arrivant puis disparaît de la pièce en refermant la porte, je reste dos à elle quelques instants le temps de serrer à nouveau mon corset, y faire un noeud et redescendre des nuages pour arriver sur terres. Mes joues ainsi que ma température générale est encore brûlante au vue de cette conversation pas tout à fait ordinaire mais j'essaye de ne plus y penser.
De nouveau au bar, je constate que celui ci s'est grandement vidé. Quelques personnes ont finalement décidés de sortir ne laissant plus que trois ou quatre ivrognes qui ne m'ont pas l'aire trop dangereux et excessif au niveau de la colère. Je les laisse tranquille et n'oublie pas de compter le nombre de réparations pour l'avenir, surtout au niveau des fenêtres là où dans la rue centrale ces ivrognes continuent de se battre. Et puis le trous que j'ai causée au niveau du toit, une chance que personne n'ai été blessé. Je débarrasse les verres et assiettes sans pour autant oublier tout ce qui a pu se passer aujourd'hui sans que ça ne soit finit.
Cela fait à présent 1 semaine depuis la fameuse embrouille qui s'est terminée en bagarre, un soulagement que le compte n'a pas repris je voulais pas sortir de nouveau la karabine ! L'homme que j'avais accompagné la dernière fois n'est redescendu qu'une seule fois au bar depuis dans le seul but d'apporter de l'argent, louant ainsi sa chambre pour le mois. Quand un visiteur reste aussi longtemps c'est rare, la plupart du temps c'est pour le travail et je pense que les motivations de cet hommes sont les mêmes. Chaque matins il part de l'auberge en sentant une odeur de savon, le visage propre et la peau brillante de perfection et chaque soir il rentre dans un état déplorable, poussière et boue sont pour lui ! Lorsqu'il traverse seulement la porte de la tarverne cette même odeur de merde et de terre reste incrustée dans mes bronches tellement la puanteur est grandiose !
_ Quel homme remarquable ! Comment fait-il pour rester dans un travail qui sent autant mauvais ? Sa femme et ses gosses doivent être fières j'imagine, si seulement je pouvais avoir le même à la maison ! Me confie Charline, une apprenti de 20 ans en temps partiel qui n'a commencé qu'hier. La jeune femme doit subvenir aux besoins de sa fille seule, elle préfère annoncer aux autres que son mari est mort plutôt que de dire qu'il ai été suffisamment lâche pour l'abandonner, je n'invente rien elle me l'a confessé elle-même. A l'observer ses pupilles brille d'envie et de désir et elle ne décroche pas d'une seconde son regard de lui, après tout c'est vrai que ce monsieur est un bel homme lorsqu'il n'est pas couvert de boue, de poussière et surment parfois de merde.
_ Il t'a déjà dit dans quoi il travaille ? Toute deux avachi sur le contoire nous prenons le temps de prendre une pause sirotant une bière tant que l'heure se fait calme et qu'aucun client ne me fasse signe
_ Absolument pas, mais c'est ce qui donne un charme à son côté mystérieux je trouve ! Alors que je commençais à la prendre pour une folle, Charline poursuit tout en me regardant, d'ailleurs elle m'a sûrement vu lever les yeux au ciel. Te fait pas de films, j'imagine qu'il doit simplement être fermier
_ Ton idée pourrait tenir la route mais pourquoi passer ses nuit ici et non pas à la ferme, il s'endette
_ J'en sais rien moi ! Peut être que il n'aime pas dormir la bas, il n'y a pas de lits, d'après ce qu'on dit les fermiers dorment avec leurs vaches, ça doit être horrible ! Je le comprend tellement ! S'exprime t-elle en étirant ses bras le long du contoire sans quitter des yeux l'homme propre d'apparence de notre conversation qui part une nouvelle fois comme tout les matins à son travaille, je trouve Charline ressemblante à une petite fille rêveuse de découvrir son monde féerique.
_ Et qui dit ça ?
_ Ma-man ! Pronnonce t-elle en décortiquant les syllabes et en tournant sa tête légèrement penchée vers moi en souriant de ses dents presque blanches. D'ailleurs monsieur Brown est venu me voir ce matin, si j'ai bien compris il aurait retrouvé des rats dans ses vêtements, il demande à ce que sa chambre soit inspectée.
_ Monsieur Brown ?
_ Oui tu sais ! Celui dont on ne fait que parler depuis tout à l'heure !
"Ah donc il a un nom cet homme" me dit je à voix basse en évitant au maximum que Charline ne m'entande, après tout si il lui propose de l'épouser je suis persuadée qu'elle dira oui donc mieux vaut ne pas trop parler de lui devant elle. Même si je ne put m'empêcher d'ajouter en finissant ma boisson d'un cul sec puis en me levant de ma chaise, Si tu veux mon avis, ça doit être lui qui nous apporte les rat !
Je suis persuadée que dans son champs il s'amuse à récupérer des rat et à les fourrer dans sa chemise, enfin quand même pas "s'amuser" ça doit être affreux et chatouillant mais je paris qu'il les ramène lui même. M'arretant dans la cage d'escalier je récupère un pack de mort au rat, c'est nouveau et d'après ce que j'ai compris par un clients c'est plutôt efficace, le moment arrive donc à pic pour voir ce que ça donne. Je monte à l'étage et m'arrête face à la porte numéro A6, insérant le double de clé j'y entre sans encombre et ne suis pas étonnée de voir à quel point la chambre est habitée. Elle dégage une odeur savonneuse à l'entrée mais devient bien vite puante lorsque je m'approche d'une chaise ou sont posés des vêtements sale d'après ce que j'en déduit à l'odeur.
Cela ne fait aucun doute, voilà quel genre d'odeur attire les rats. De plus mis à part cette pille de vêtement je suis surprise de voir que tout est parfaitement propre et bien rangé, même ci cet homme rentre poussiéreux, je ne trouve pas beaucoup de poussière ici. Même sur le cadre des tableaux, cet endroit dont on y pense le moins est parfaitement propre !
D'ailleurs je décide de faire rapidement le tour de la chambre ou plutôt celui d'un meuble arrivant au niveau de mes hanches, composé de quatre tiroirs, ceux du haut laissent moins de place que ceux du bas. Bien sûr je ne vais pas vérifier ce qu'il y a dedans, je suis curieuse mais pas à ce point la, et même si ma conscience me déconseille de rester plus longtemps, je décide de ne pas l'écouter. Il y a une photo en noir et blanc sur ce même meuble, effet cartonné au toucher rien à voir avec une feuille souple. Consciente d'être seule dans la pièce je ne me retient pas de saisir cette photo qui représente monsieur Brown jeune d'environ 2 ou 3 années et toujours aussi beau que d'habitude faire voler un bambin au dessus de sa tête, leurs visages rayonnant de joie ! Il est si rare de voir une aussi belle photo, en toute honnêteté je suis subjuguée non pas par la beauté de cette photo mais du visage si paisible et heureux que détient celui de monsieur Brown pour qui je n'ai jamais vu cette expression là en 1 semaine. Tout ce que je voyais de lui jusqu'à présent est un visage pâle, vide à l'extérieur et froid tel un glacier en bref tout le contraire de cette photo. Ce décors a l'arrière de champs de blé prêt à être récolté ne fait qu'accentuer la beauté de cette photographie si belle et qui fait ressortir tant de positivité.
Je ne peux m'empêcher de retirer ce sourire niais qui doit certainement apparaître sur mes lèvres puisque moi même je le ressent jusqu'à ce que je tourne par réflexe la photo. Au dos est stipulé une date ainsi qu'un message écrit au stylo plume et d'une écriture à la fois élégante et délicate, très féminine.
" 18.06.1865
Greenbow en Alabama
Jamie à fait ses premiers pas hier. D'après Madame Fithz c'est un garçons très en avance par rapport aux autres enfants, si seulement tu pouvais être là pour voir tout les progrès qu'il à fait depuis ton absence. Il me demande tous les jours quand est ce que tu reviens, "bientôt" c'est ce que je lui dit d'ailleurs j'espère que c'est le cas.
Reviens vite, tu nous manque et prend bien soin de toi.
Je t'aime,
Mary"
À en lire le texte et selon la photo j'imagine que les destinataires sont la mère et son fils qui semblent souhaiter désespérément revoir le père du foyer, ce document date tout de même de 3 ans à présents. Que peut bien faire cet homme en Amérique alors que sa famille est restée en Alabama ? Enfin ci c'est toujours d'actualité.
Mon attention ne veux pas s'éloigner de cette image, de cette expression du visage. Il est si beau, et Charline sera si déçu de voir qu'il a déjà quelqu'un.
_ Que faites-vous ?
Instantanément mon cœur fit un bon dans ma poitrine, je n'eut pas le temps de faire le moindre geste qu'une forte poigne m'arrache la photographie des mains pour la ranger en vitesse dans un des tiroirs du meuble, lorsque monsieur Brown se mit à pousser le tiroir ce fut si violent que le bruit brisa presque mes timpans. Son bras toujours tendue sur la poignée du tiroir face à moi me bloque le passage, je devint à la fois désolée de ne pas avoir écoutée ma petite voix et honteuse qu'il m'ait pris la main dans le sac à fouiller dans ce qu'il ne m'appartient pas.
_ On ne vous a jamais dit de ne pas poser votre nez là ou vous n'êtes pas appelée ?! Ce ne sont pas vos affaires ! S'écria-t-il en resserrant sa prise sur la poignée, sa voix fut si percutante et si en colère que je sentie instantanément la peur me dominer depuis qu'on m'ait pris sur le fait, à présent je tramblote, j'ai la chaire de poule. Par réflexe je garde la tête en direction de mes chaussures honteuse et garde les yeux fermée en m'insultant par tout les noms d'être aussi curieuse.
Je relève légèrement le menton lorsque j'entends un profond soupire étouffé, l'homme se pince l'arrête du nez, les yeux fermés il garde maintenant ses bras croisés.
Je me demande ce à quoi il pense mais je n'aurais pas plus d'expliquations étant donné ce par quoi il poursuit calmement :
_ S'il vous plaît, sortez de ma chambre. J'aimerais être seul. Suite à quoi je pris quelques secondes avant de partir vérifiant si il est sérieux, en effet il l'est. Puis même si j'aimerais partir en vitesse, ma conscience me retient de franchir la pièce
_ Je suis désolée monsieur, je n'aurais jamais dû oublier mes bonnes manières ainsi que mes principes. Sachez pourtant que j'en suis profondément désolée et jamais ça ne recommecera.
Accompagnée par le seul bruit qu'est le silence je décide enfin de quitter la pièce surtout en voyant à quel point il ne semble pas vouloir parler mais simplement rester seul j'imagine, après tout je suis ne qu'une inconnue qui est rentrée dans sa bulle privée.
Je retourne dans le bar en me disant que Brown n'aura qu'à m'appeler si il veut toujours chasser les rats de sa chambre. Soudain depuis les escaliers des coups de feu retentirent, un bruit qui ne manqua pas à mon cœur de frôler la crise cardiaque, aussitôt j'accouru. Arrivée derrière le cadran de la porte appartenant à la salle de réception je fus effrayée rien qu'en observant nos clients cachés sous leurs tables rongés eux aussi par la peur, un corps beignant dans le sang se trouve être positionné au cœur de cette pièce et contre toute attente, Charline se retrouve prise au piège contre un groupe d'hommes qui l'entour, son visage pleurant et rongé par la crainte me fait peine pour elle. J'aimerais l'aider à sortir de toute cette situation mais il sont tellement nombreux, environ 9 je dirais contre moi seule. La seule solution que je trouve est de me rendre au bar pour récupérer le fusil et me faire entendre comme la dernière fois, mais qui dit que ça va marcher une deuxième fois ?
_ Allez fouiller l'étage, je veux tout le monde dans cette pièce sans exception. Tout de suite ! Ordonne l'un d'eux, le seul qui porte un cache œil d'ailleurs il n'a pas l'aire vilain en apparence au contraire mais vu la manière dont il terrifie ces personnes et qu'il serre le bras de Chaline son charme ne fait que s'estomper.
C'est son ordre pour ma part qui me terrifie, ils vont me trouver et d'ici là je n'aurais pas encore agi. Lorsque je me torturais l'esprit à me demander que faire et que je commença à m'élancer dans la gueule du lion, une forte poignée s'empara de mon bras et me tira en arrière. Une autre main se plaqua sur ma bouche pour m'empêcher de parler ou bien même de crier ce qui fut la première chose que je fit mais trop tard. Ma vue éclairé par les lumière extérieures provenant des fenêtres devint d'un coup plus sombre, je reconnais cette pièce, c'est le placard à balais.
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