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Texte 20 : Hyeronimos & Athanase ~ Premier baiser

Genre : Romance

Époque : 3002

Protagonistes : Hyeronimos, Athanase

Lien avec : L'Œil de Teikono (l'histoire principale)

Note : Ce texte fait suite au précédent, et narre (tant bien que mal) le premier baiser de Hyeronimos et d'Athanase ^^
Édit : j'ai fait du rajout, histoire de  donner un peu plus de contexte et de modifier deux ou trois détails qui ne me convenaient plus. La fin reste donc globalement la même, mais j'ai rajouté leur discussion complète juste avant ^^
Bonne lecture :)

– Je suis désolé.

Hyeronimos tiqua, mais ne dit rien. Athanase semblait particulièrement agité, il émit un léger rire nerveux.

– Oui, je sais, c'est inhabituel d'entendre ça de moi.

Il poussa un profond soupir.

– ... Et c'est une erreur de ma part.

Il marqua une nouvelle pause avant de poursuivre.

– J'ai pris conscience de beaucoup de choses aujourd'hui. J'ai réalisé à quel point j'étais égocentrique et combien je m'étais mal comporté.

Hyeronimos ne disait toujours rien. Adossé à la rambarde du bateau, les mains appuyées sur le garde-fou, il écoutait attentivement. Il n'y avait aucune moquerie, aucun jugement dans son regard, simplement une attention soutenue qui encouragea Athanase à poursuivre.

– Lizon m'a souvent dit que j'étais un gamin, que je fuyais mes problèmes. Et c'est vrai, tu m'as ouvert les yeux là-dessus. Je me rends compte que je n'ai fait que fuir. Contrairement à toi, qui a toujours tout encaissé comme un roc, j'ai passé ma vie à esquiver. Je...

Le jeune homme avala sa salive, tentant de faire de l'ordre dans ses pensées. Plus il avançait et plus les mots lui paraissaient difficiles à sortir. Mais cette fois, il était déterminé. Il ne fuirait pas.

– Écoute, reprit-il avec difficulté, je réalise à quel point j'ai été infect avec toi aujourd'hui. Quand j'ai refusé qu'on poursuive la mission, que j'ai insisté pour que tu n'entres pas en contact avec Zénon... je... j'aurais aimé pouvoir te dire que je l'ai fait pour toi. Pour te préserver. Parce que je ne voulais pas que tu souffres de cette entrevue après ce qu'il s'était passé et sachant ce qu'il avait représenté pour toi. J'aurais même préféré te dire que c'était pour le bien de la mission... mais...

Il s'interrompît. Le regard bleu de Hyeronimos le transperçait, mais il ne disait toujours rien. Il attendait. Athanase pris une nouvelle fois son courage à deux mains. Lui qui était d'ordinale si bavard, pourquoi prononcer ces simples mots devenait une telle épreuve ?

– ... mais en réalité... je... je l'ai fait pour moi.

Voilà, c'était dit. À présent qu'il avait ouvert les vannes, les mots sortaient tout seuls, coulant à flot de sa bouche, comme un torrent inarrêtable.

– J'avais peur. Tu l'avais tant aimé et il était parti si brutalement, j'avais terriblement peur que tes sentiments pour lui reviennent quand tu le reverrais. J'étais terrifié à l'idée de lire tes sentiments pour lui dans ton regard... Hyeronimos, je... je suis désolé ! Je n'ai pensé qu'à moi, à ma propre douleur de t'imaginer retomber dans ses bras ! Et c'était tellement malsain de ma part ! J'étais uniquement obsédé par cette idée que je n'ai pas songé une seconde à ce que tu pouvais ressentir... je me suis laissé emporter et je réalise seulement maintenant l'ampleur de mon très mauvais comportement !

Une boule se forma dans sa gorge. Mais il se refusa à céder aux larmes. Hyeronimos n'avait pas à le prendre en pitié. Il lui devait des vraies excuses et cesser son comportement puéril.

– Je... je suis terriblement désolé, Hyeronimos. Je me suis vraiment comporté comme un gamin. Bien sûr que tu avais besoin de le revoir. Vous avez été partenaires pendant si longtemps... et il a été avant tout un ami pour toi. C'est normal que tu aies eu envie d'y aller, de lui parler. D'essayer de comprendre, peut-être. Et j'aurais dû respecter ça d'entrée de jeu. Même si tu risquais d'en souffrir, tu gères tout ça bien mieux que ce que mes propres capacités en la matière me permettent d'imaginer, et tu avais le droit de vouloir le revoir. Et j'aurais dû être là pour te soutenir simplement, comme un véritable partenaire. Je te demande sincèrement pardon.

Athanase releva les yeux vers le jeune homme, scrutant sa réaction avec appréhension. Le poids dans son estomac qui l'accompagnait depuis le début de la journée avait néanmoins disparu, il était malgré tout soulagé de s'être livré ainsi.

Un court silence s'installa. Hyeronimos semblait réfléchir à son tour, les yeux fixant un point invisible sur le sol. Puis il se redressa lentement et toujours agrippé à la rambarde, il soupira.

– Toi aussi, tu m'as beaucoup appris, Athanase. Depuis que nous avons commencé à travailler ensemble, j'ai énormément changé. Et puisque tu m'as toi-même appris à m'ouvrir et communiquer, puisque tu t'es montré si honnête, je vais l'être moi aussi.

Il releva les yeux vers lui.

– C'est vrai, tu as été particulièrement détestable aujourd'hui. Et tu as entièrement raison, sauf sur un point. Ce n'est pas Zénon qui m'a le plus blessé aujourd'hui.

Athanase accusa le coup. Le cœur brusquement serré, il fixa son partenaire, attendant la suite.

– Je n'ai plus de sentiments pour Zénon. J'avais envie de le revoir, pour essayer de comprendre, mais je n'éprouve plus rien pour lui. La personne que... la personne qui m'a brisé le coeur aujourd'hui... c'est toi.

Sa voix se brisa et ses genoux se mirent à trembler. Il dû resserrer davantage sa prise sur la rambarde pour rester debout. Pourtant, lui aussi était déterminé à poursuivre bravement.

– Quand... quand tu m'as dit... quand tu m'as fait comprendre que tu n'en avais rien à faire de notre équipe, que tu t'en fichais que ça se termine aujourd'hui et que tu étais prêt à tourner la page et tirer un trait sur tout ça avec tant de facilités... je... je n'ai jamais eu aussi mal.

Les larmes coulaient sur ses joues sans qu'il ne puisse rien faire pour les arrêter.

– J'ai cru... j'ai vraiment cru en notre amitié. J'ai... j'ai même espéré bien plus. Ça comptait pour moi. J'ai toujours appris à me préserver des autres, pour me préserver moi. Parce que j'avais appris que quoiqu'il arrive, si je m'ouvrais à quelqu'un, je finirais forcément blessé. Et toi... je n'ai rien vu venir mais tu m'as soudain donné envie d'essayer à nouveau. J'avais décidé de t'accorder ma confiance. Et c'est pour ça que ça ne m'a jamais fait autant souffrir. C'est pour ça que tu m'as vu baisser les bras face à Zénon. Parce qu'il a déjà du sang sur les mains et que je réalisais en même temps que personne, absolument personne dans ce monde ne possédait de véritable lien avec moi... je suis fatigué de ne faire que souffrir depuis mon enfance, avec mes parents. Et j'ai pensé autant qu'il achève avec moi ce qui restait de mes illusions brisées.

Sur ces mots, il se laissa tomber à genoux.
Athanase fixa le visage en larmes de son ami, abasourdi. Pour la première fois, Hyeronimos n'exprimait pas seulement ses sentiments, il s'ouvrait entièrement. Et aussi fier et résolu à contenir ses larmes qu'il soit, cette vision ajoutée à la profonde culpabilité qui le dévorait, le désarma complètement.

Figé, il soutint un instant, terrifié, le regard si profond de son coéquipier. Son corps ne répondait plus, comme paralysé par le tonnerre d'émotions qui grondait en lui et qu'il ne parvenait plus à contenir, ni à éviter.

Hyeronimos le dévisageait, suppliant. Ses traits tordus en une mimique amère derrière un visage ravagé par le chagrin l'appelaient, lui et seulement lui, dans un cri silencieux résonnant au plus profond de son être.

Le désespoir assombrissait ses yeux d'azur si pâle. Ces orbes bleues claires, qui pouvaient lancer des éclairs et contenir toute la douceur du monde, n'exprimaient plus qu'une profonde détresse, embuées, de toutes les larmes qu'il ne retenait plus.

Athanase avait le sentiment que des milliards de lames lui transperçaient le cœur, une douleur qu'il avait cru pouvoir fuir venait de le rattraper. Sa souffrance lui était insupportable.
Son corps céda finalement et il tomba à genoux devant le jeune homme. Il se jeta sur lui, l'enlaçant comme si sa vie en dépendait.

– Pardon Hyeronimos... pardon, pardon ! Je suis tellement désolé ! Je n'ai rien vu venir, moi non plus... Je n'ai jamais voulu te faire souffrir ! J'ai été si stupide et puéril ! Par égoïsme et fierté, j'ai voulu te faire croire que je n'en avais rien à faire alors que pour la première fois de ma vie, je n'arrivais pas à me dire que tout finirait par passer ! Je ne voulais pas que tu ne sois qu'un passage dans ma vie ! Tout ce que je voulais, c'était rester auprès de toi ! Et je n'ai même pas su te l'exprimer, je n'ai su que te faire croire le contraire de ce que je ressentais ! Ce n'est pas vrai que je sais communiquer, si j'avais réellement su, j'aurais osé te dire tout ce que je ressens ! J'aurais osé te dire à quel point tu comptes pour moi, et je t'aurais dit que je t'aime !

Hyeronimos se figea, abasourdi. Les larmes continuaient de couler sur ses joues, mais il ne les sentait plus. Celles d'Athanase glissaient dans son cou, comme des minuscules caresses... il n'osait pas comprendre ce qu'il venait d'entendre. Était-ce bien réel ?

Il pouvait sentir le parfum si enivrant de son ami, ses cheveux blancs chatouiller ses joues, la chaude étreinte de son corps contre le sien. S'il s'agissait d'un rêve, jamais il n'en avait fait d'aussi intense. Ses genoux le faisaient souffrir, mais ça lui était égal. C'était comme si plus rien ne pourrait plus jamais l'atteindre ; comme si là, dans les bras de l'homme qu'il aimait, il était devenu invincible. Jamais il n'avait ressenti une telle force, une telle puissance.
Lentement, naturellement, ses bras glissèrent doucement le long du dos du jeune homme, lui rendant son étreinte avec force.

Athanase releva doucement la tête, tout contre lui. Quelques mèches blanches tombèrent lentement  dans le creux de ses omoplates, et il sentit le souffle si précieux du jeune homme dans son cou.

Il crut défaillir lorsque ses lèvres effleurèrent sa peau, glissèrent le long de sa joue, puis s'emparèrent de ses lèvres, tout doucement, lui arrachant un soupir. La première bouffée d'une nouvelle vie.

Des larmes recommencèrent à couler sur ses joues, des larmes de délivrance.

Son cœur menaçait de l'étouffer d'un bonheur tout neuf. Pour la première fois de sa vie, il se sentait aimé.

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