Le calme plat ... C'est ça que l'on dis lorsque personne ne parle ou que c'est tout d'un coup vide.
Pourtant dans mon esprit c'était la panique totale.

Si j'avais une bonne idée de comment gérer les tourtereaux, je n'avais pensé à rien concernant ce moment.

Je suis à sa droite et il y a une énorme gêne entre nous. (C'est un miracle que je ne l'insulte pas on devrait m'attribuer une médaille)

Ces rues ne nous sont pourtant pas inconnues. La ville entière regorge de souvenirs qui nous sont propres. Des ballades, aux batailles, aux éclats de rire, aux chamailleries.

Je me tiens à côté de cet homme qui m'a parut être mon tout à un moment de ma vie et qui aujourd'hui ne représente plus rien, si ce n'est du dégoût.

- Luna ... ?

Il semble qu'il s'adresse à moi depuis un petit temps déjà. (Il faut que j'arrête de m'égarer dans mes pensées comme ça.)

- Hum ...

- Luna je .... Purée c'est dingue, je ne sais même pas par où commencer.

On continue à marcher et je le regarde tentant de chercher ce qui a bien plus me plaire chez lui. Est-ce sa crinière châtain ? Son petit à bout nez rond ? Les traits fin de son visage ? Ou le gris de ses yeux perçant ?

- Luna .. Tu m'écoutes?

- H... Hein ? Non excuses moi tu peux reprendre ...

- Je disais ... Que j'ai été con c'est vrai et que je ne te dis pas ça pour que tu m'excuses ou quoi mais, on va se voir souvent alors pour le bien de tous, on devraient .. Je sais pas moi ... Avoir une relation cordiale... T'en penses quoi ?

En dirais presque qu'il a mûrit cet été. J'ai envie de lui dire non et de m'en aller, de rentrer retrouver mon lit, ma couette, mes écouteurs et me plonger dans ma déprime mais je n'ai pas le droit de faire ça ! Pas à Noémie qui a besoin de moi et de savoir que leur histoire ne me dérange pas.

- Tu as raison ...

Il semble étonné par cette réponse et répond :

- Oh vraiment ? C'est super Lun je savais que tu comprendrais, dit-il sur un ton excité.

Comment ça tu savais ? L'idée de me dire que cet homme a pu un jour m'avoir sous son aile me donne envie de vomir.

- Hum

- Ok alors on se dit quoi ami ?

- J'irais pas jusque là ...

- Oue excuses moi ...

On continue à marcher et un nouveau silence s'installe avant qu'il reprenne.

- Tu as rencontré quelqu'un ?

(BORDEL MAIS MEC MÊLE TOI DE TON ***)

- J'ai pas envie de discuter de ça avec toi David ! Mon ton est sec et définitivement exaspéré.

- Oh donc t'a rencontré quelqu'un ! Surenchérit-il sur de lui.

- C'est quoi ton problème sérieux ?

- C'est toi mon problème Luna !

Il demande mon amitié et la seconde d'après je suis son problème ... Je crois ne pas avoir tout suivi.

- Je peux savoir en quoi au juste ? La colère me monte, je m'arrête de marcher, il fait de même et m'affronte de face.

- J'ai pas réussi à t'oublier t'es contente ?

(Contente ? Bien sur que je suis contente si tu souffre connard)

- Ça ne me regarde pas, tu as pris tes décisions, alors arrête de jouer au Calimero David, je te connais par cœur !

Le ton monte et je hurle, j'espères que personne ne nous entend. Heureusement nous sommes à présent loin de la cabane.

- Luna, écoutes moi ! Je fais des bêtises mais c'est toi qui réussis à me remettre dans le droit chemin, ça a toujours été comme ça.

Ce mec est malade j'en suis sûre ! (Appelé donc une ambulance)

- PUTAIN ! MAIS MERDE DAVID TU PEUX PAS JUSTE FAIRE SEMBLANT D'ÊTRE CE MEC MATURE QUI VEUT PAS QUE NOS DIFFÉRENTS AIENT UN IMPACT SUR NOS AMIS ?

- LUNA NON JE NE VEUX PAS, JE N'ARRIVE PLUS À VIVRE EN ME DISANT QUE TU NE SERA PLUS MIENNE.

.... J'ai une envie de lui mettre mon poing dans la figure.
Il y a quelques temps ces paroles m'auraient fais fondre, mais là ça ressemble à une mauvaise pièce de théâtre.

Ma tête va exploser à force de l'insulter intérieurement.

- Ok tu sais quoi, fais ta vie je fais la mienne!

Je trace ma route, décidé à ne plus lui parler. Il me tire le bras et manque de me le casser.

- PUTIN ! MAIS T'ES UN GRAND MALADE C'EST MON BRAS ÇA PAS LE TIEN. TOUT CE QUE JE SUIS NE T'APPARTIENT PLUS TU COMPRENDS ?

Je vois de la fureur dans ses yeux.
C'est vrai que lorsque nous étions en couple, David était le roi, il décidait de tout.
Je ne lui tenais pas tête car je n'avais en plus pas de raison de le faire.
Je penses que me voir lui parler ainsi, ne dois pas vraiment lui plaire !

- Luna, s'il te plait ...

- LÂCHE MOI !!!!!!! TU ME FAIS MAL !

- Je ne peux pas ... Il y a de la détresse dans sa voix mais je n'ai qu'une envie, qu'il me libère de son emprise.

Il me rapproche brusquement vers lui
(non non non il ne va pas oser)

Il attrape ma nuque avec férocité avant de poser ses lèvres sèches sur les miennes
(quel conard)

Elles n'ont à peine eu le temps de se poser que je ne sens plus ma main prise.
Je me retrouve à valser sur le côté
(qu'est ce qui se passe ?)

Je me retiens de tomber et regarde David à terre en train de se faire battre par celui qui venait de le pousser.
Ou ? Quand ? Comment ?

L'altercation est assez violente, David hurle de douleur mais son agresseur n'en démord pas et se décharge complètement sur lui.

Mais attendez une seconde je reconnais cette chevelure ...

- LUCAS ARRETES TU VAS LUI FAIRE MAL !

Je le prends par le bras mais pris dans cet excès de violence, il me repousse et je tombe au sol (aïe ça fait mal!)

Je crois que cette fois je me suis bel et bien fouler le poignet sur lequel je viens de tomber.

J'hurle de douleur, ce qui le fait s'arrêter.
Il s'approche de moi et me montre une autre facette de lui que je ne connaissais pas.
Il ressemble a un enfant malgré les poings en sang.

- Luna ! Je t'emmène à l'hôpital.

- Non .... arrêtes comment vas David ?

Contrairement à ce que je voyais David se débattaient également et à part un œil au beurre noire (tiens il les collectionnent) et son nez en sang il marche assez bien pour me rejoindre.

- Mec qu'est ce que tu lui a fait, s'écrit alors David.

- Et toi alors ? Tu agresses des filles inoffensives dans des rues que personne ne fréquente. T'es qu'un sale pervers qui mériterait que je lui remette mon poing dans la figure.

- Et toi un pauvre justicier de merde. Luna tu veux que je te ramène ?

J'ai la tête qui tourne et je manque de m'évanouir.

- Tu peux t'en aller le justicier c'est moi qui la ramènes.

Lucas lui fais face et le pousse violemment avant d'ajouter.

- Si tu penses imaginer pouvoir t'approcher d'elle à nouveau commence à creuser ta tombe mon pote .

Qui était ce Lucas en train de me défendre. Je n'arrivais plus à avoir de pensée correcte j'avais besoin de me reposer.

- Arrêtez ... Réussis- je à dire doucement. Je veux juste rentrer. David rentre chez toi et soigne tes plais s'il te plait.

- Mais Luna...

- S'il te plait.... Mes larmes se sont mises à couler. (Pourquoi cette journée est elle si longue !)

Il me regarde et semble abattu, puis lance un regard de guerre à Lucas avant d'ajouter :

- T'as pas intérêt à lui faire du mal, cette fille c'est tout pour moi!

Lucas qui semblait en colère se met alors à rire comme je le connais. (l'arrogance le retour ?)

- Tu rêves mon pote, t'as entendu la demoiselle rentre à la niche!

David est énervé et me regarde une dernière fois espérant que je change d'avis mais il n'en est rien.

Je le vois s'en aller.

Me voici seule avec ce mec que je déteste et qui pourtant viens de se battre pour moi.

- Je ne veux pas t'entendre dire un mot !

Sa voix est autoritaire.

- Dis moi ou t'habites je vais te porter.

(Me porter ? Moi, coller à ce mec la ? Ça sent pas bon!)

- Non Lucas je ...

- J'ai dis pas un mot ! Enfin juste l'adresse.

Je ne veux pas le contrarier et lui indique où je vis, nous ne sommes pas très loin de toute manière.
A la suite de quoi je me retrouve dans ses bras là.
Huuuum il sent divinement bon.
Je n'ai jamais été aussi longtemps proche du visage d'un homme à part David.

Quelle ironie je le maudissait encore et me voilà à sa merci dans ses bras.

*ce mec me rends dingue*