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3. Question de pouvoir ❆

Les premiers jours à Beacon Hills furent compliqués à gérer, mais je remarquais vite que je m'intégrais plutôt bien à ma nouvelle vie. Cela faisait presque trois jours que j'avais atterri en Californie et, malgré le manque de sommeil dû au décalage horaire, les souvenirs de mon enfance permirent de m'adapter assez facilement. J'avais passé les premiers jours avec Scott et Stiles, et il fallait dire qu'ils étaient vraiment bienveillants avec moi. Scott et moi nous étions retrouvés comme si nous ne nous étions jamais quitté, continuant nos blagues de l'époque et ne cessant de nous taquiner comme nous en avions le secret. Stiles était une belle découverte. Comme Scott me l'avait promis, il me mettait à l'aise et n'hésitait jamais à faire de l'humour. Son dynamisme me faisait sourire. C'était une véritable pile électrique, mais le feeling passait plutôt bien entre nous. Nous étions en cours d'Economie ensemble et j'avais eu l'occasion d'en apprendre un peu plus sur lui. Sa mère était morte quand il était jeune, et nous pouvions partager notre douleur, même si la sienne était moins récente. 

Mon premier cours de Sport se déroulait aujourd'hui. Contrairement à la France, le professeur de Beacon Hills ne suivait pas un programme universel, mais choisissait bel et bien la discipline. Or, je n'étais pas une fan de tous les sports et encore moins de celui que le Coach Bobby Finstock - également entraîneur de l'équipe de Crosse - nous avait imposé : l'escalade.

Scott et Allison s'étaient proposés pour monter le mur d'escalade juste après moi. Bien que peu sportive, j'avais rapidement monté et descendu le mur, ayant trop peur de me faire remarquer dès mon premier jour, malgré ma peur panique du vide. J'avais cru faire une crise de panique arrivée en haut, mais des exercices de respiration me permirent de redescendre sans accroc. Je luttais chaque jour contre mon Acrophobie. 

Je n'avais pas sorti un mot depuis le matin même et essayais de me faire la plus discrète possible pour ne pas gêner Scott. Evidemment, celui-ci lui avait assuré que je ne le dérangeais pas et que ça lui faisait plaisir de rester avec moi, mais je ne voulais pas m'immiscer. Scott avait sa vie, je n'avais pas le droit de la chambouler comme cela. Nous en avions longuement discuté, mais je restais campée sur mes positions : Scott devait continuer sa vie et je devais reconstruire la mienne. 

L'ancien couple semblait s'entendre plutôt bien, d'après ce que je constatais à leurs rires durant leur ascension, et je comprenais maintenant pourquoi Scott m'avait avoué que leur "rupture" était une mascarade pour voiler la face à tous ceux qui étaient contre leur amour. Je trouvais cela plutôt romantique et courageux de la part des deux adolescents et cela me faisait vraiment plaisir de voir Scott aussi épanoui.

Soudain, celui-ci glissa et tomba en chute libre. Au dernier moment, la corde se tendit, empêchant le jeune homme de se briser le dos. Je scrutai Allison qui jubilait et, soudain, elle descendit dans mon estime. Elle aurait pu le blesser.

Le coach Finstock s'approcha alors de Scott en riant et je fronçai les sourcils, surprise par sa réaction.

- McCall, je ne sais pas pourquoi, mais te voir souffrir me procure une joie intense... Allez, suivant.

- Ça va Scott ? chuchotai-je en m'approchant.

- Oui ne t'inquiète pas, ça va. Sois pas étonnée par le Coach, il est toujours comme ça.

Je souris timidement puis l'aidai à se relever.

- Vous êtes bizarre vous les américains, fis-je remarquer.

- Je te rappelle que tu es née ici, répondit Scott, en riant. 

- Allez Stilinski, Erika, en position. Grimpez !

Stiles se plaça devant le mur, suivit d'une grande blonde assez jolie il fallait le dire, si on omettait le fait qu'elle portait des vêtements trois fois trop grands et qu'elle ne semblait pas être décidée à coiffer ses longs cheveux de paille. 

La jeune fille grimpa quelques prises puis se figea, tremblante.

- Erika est-ce que ça va ? Tu as peur ? Tu as le vertige ? demanda le Coach.

- Le vert..., commençai-je par réflexe.

- Le vertige est un dysfonctionnement du système vestibulaire de l'oreille interne. Elle a juste la trouille, répondit une rousse.

Je me renfrognai, cette pimbêche venait de piquer mon explication. J'avais toujours adoré étaler ma science, certains pensaient que c'était par vantardise alors que mon seul but était de partager mes connaissances. Pourtant, le but de cette petite rousse semblait bien moins généreux.

- Erika..., répéta le Coach.

- Je vais bien, je vais bien, murmura-t-elle.

- Tu devrais descendre, lui conseillai-je gentiment.

- Coach, c'est peut-être pas une bonne idée, elle est épileptique, déclara alors Allison.

Je me rapprochai machinalement des tapis. Si elle faisait une crise en plein milieu du mur, la chute risquerait d'être brutale. 

Le Coach demanda à Erika de lâcher et, après une hésitation, elle s'exécuta. La blonde enleva son baudrier et fut immédiatement assaillie de toutes sortes de remarques désobligeantes. Je jetai des regards noirs à certains garçons qui se turent instantanément. Pour qui se prenaient-ils ? Comme si cela n'était pas suffisant d'avoir honte de soi, il fallait en plus que certaines personnes aient la méchanceté d'en rajouter une couche. La pauvre fille s'éclipsa et d'autres duos furent envoyés sur le mur. 

Une fois le cours terminé, je me rendis dans les vestiaires pour me changer. Planquée dans un coin, je fis mon possible pour me changer rapidement. Je détestais les vestiaires de sport, même si ceux des filles sentaient meilleur que ceux des garçons, ce n'était quand même pas appréciable d'y traîner. Soudain, certaines filles sortirent en trombe du gymnase. Curieuse, je suivis le mouvement pour découvrir un attroupement autour du mur d'escalade. Je me frayai un chemin parmi la horde d'adolescents pour trouver Erika, étendue sur le sol et en proie à une crise. Scott était agenouillé à ses côtés et lui tenait fermement la main, tandis qu'Allison lui demandait de la tourner sur le côté. Elle chuchota ensuite autre chose que je ne perçus pas tout de suite, mais Scott répondit des mots qui soulevèrent de nombreuses questions dans ma tête. Il l'avait senti. Comment était-ce possible ?

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Durant tout le déjeuner, je ne cessai de me repasser ce qu'il s'était passé avec Erika. Scott avait dit avoir senti quelque chose, mais quoi ? La chute d'Erika ? Son danger ? Dans ces cas-là, cela ne pouvait signifier qu'une chose...

Je chassai cette idée saugrenue qui venait de germer dans mon esprit pour me concentrer sur mon plat de pâtes au beurre. L'huile dans lesquelles celles-ci baignaient me répugnait, mais au moins, ça m'empêchait de penser à n'importe quoi.

- Alexia, t'es avec nous ?

Je sursautai, surprise par la voix grave de Stiles. Je relevai les yeux sur lui et rougis, comme prise en flagrant délit.

- Tu vas bien, Lexi ? questionna Scott.

J'hésitai un instant, étonnée d'entendre de nouveau ce diminutif dans la bouche du brun. Il ne l'avait pas prononcé avant aujourd'hui. Quand nous étions petits, mon nom aux connotations françaises était difficile à prononcer pour le jeune McCall. Un jour, préférant sûrement la facilité, il m'avait nommée Lexi et depuis c'était resté. Pourtant, personne mis à part lui n'employait ce surnom et cela faisait plus de cinq ans que je ne l'avais pas entendu.

- Oui pardon, j'étais... ailleurs, tu disais ?

- Tu la trouves comment Allison ?

- Ah oui, la fameuse Allison...

Je fis un sourire en coin en fourrant une fourchette de pâtes dans ma bouche.

- Ouais.

- Elle a l'air cool. Par contre c'était dangereux ce qu'elle t'a fait ce matin, tu aurais pu te blesser.

- Ça risque pas, répondit Stiles.

Je lui jetai un regard, surprise. Mon cœur s'emballa quand la théorie d'il y avait quelques minutes ressurgit dans mon esprit.

- Comment ça ?

Le brun baissa instantanément les yeux sans un mot.

- Ne t'inquiète pas pour moi, dit Scott en souriant.

Je les scrutai un instant, espérant tirer une information rien qu'en fouillant dans leurs yeux. Il y avait un temps où j'aurais pu déceler leurs émotions d'un simple regard, mais aujourd'hui je n'en étais plus vraiment capable. Or, rien ne me vint alors je décidai d'ignorer cette histoire et de tenter d'ingurgiter ces drôles de pates noyées dans l'huile et le beurre.

Au bout d'un moment, Stiles se leva d'un bond pour rejoindre une table un peu plus loin que la nôtre. Je le suivis du regard, les sourcils froncés.

- Qu'est-ce qu'il fait ?

- Il récupère les clés de la patinoire à Boyd, répondit Scott.

Je ne cherchai pas plus longtemps, consciente qu'en Amérique, les méthodes étaient bien différentes de la France. De sa place, j'entendis absolument tout et je devais avouer que cette petite altercation me faisait bien rire.

- Boyd, c'est bon t'as les clés ? s'enquit le jeune Stilinski.

L'adolescent à la peau noire, tendit un trousseau au brun. Celui-ci tenta de les récupérer, mais Boyd ne lâcha pas sa prise.

- C'est pas un cadeau, tu paies d'abord, grogna-t-il.

- Bien sûr, absolument, répondit Stiles en déposant quelques billets sur la table.

- Je t'avais dit cinquante, fit remarquer Boyd.

- Hein ? Vraiment ? Ah non, moi je me souviens de vingt. Tu sais, j'ai une très bonne mémoire auditive, j'me rappelle avoir entendu très distinctement le son "v". Et "v", ça fait vingt.

- Je t'ai dit cinquante, avec le son cinq, bougonna Boyd. T'entends la différence ? Sinon tu peux garder ton fric pour des cours d'orthophonie.

- Ah ! Non, non, non, non, c'est bon. Maintenant ça me revient. Y'avait peut-être le son "ante" et j'ai dû confondre avec quarante, asséna-t-il en déposant un autre billet sur sa table.

Exaspérée par le manque de pratique de Stiles, je décidai d'intervenir. Je me levai pour contourner les nombreuses tables qui nous séparaient et sortis un billet de dix de ma poche que je plaquai devant Boyd.

- Cinquante, répétai-je. C'est bon ? Tu peux venir manger Stiles, maintenant.

Stiles récupéra les clés que Boyd lui tendait avec un sourire hypocrite sur le visage. Je lui offris à mon tour un sourire forcé et rejoignis Scott et Stiles à notre table.

- Je les ai ! dit le jeune Stilinski. Merci Alexia, je te rembourserai.

Je balayai l'air d'un geste de la main en assurant que ce n'était rien.

Stiles m'adressa un sourire rayonnant, puis se tourna vers Scott. Celui-ci était totalement déconnecté de la réalité et regardait les portes du réfectoires avec effarement. Quand je tournai moi aussi le regard, je manquai de m'étouffer.

Campée dans ses talons léopards et roulée dans une mini-jupe bien trop moulante à mon goût,  Erika Reyes fit son entrée. La jeune femme respirait la confiance en elle. Elle attrapa une pomme sur le plateau d'un garçon et croqua sensuellement dedans.

- Vous pouvez me dire, ce que c'est... cette chose, articula une rousse.

Je sursautai en percevant l'arrivée de Lydia. Son parfum manqua de me faire éternuer et je lui jetai un regard mauvais, certaine que cette fille n'inspirait rien de bon.

- C'est Erika, répondit Scott.

Dès que la blonde fut sortie, les deux garçons se levèrent et sortirent en trombe de la cafétéria, me laissant seule avec la rousse.

- Les garçons et leurs hormones, soupirai-je en entamant mon dessert.

Lydia me lança un regard étrange puis s'en alla sans un mot.

- Quelle peste...

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Les lumières de la patinoire s'allumèrent, m'arrachant un sourire. Je me rappelais encore de chaque recoin de celle-ci. Sans hésiter, j'allai chercher les patins qui étaient toujours en évidence et attrapai une paire. J'humai l'odeur du cuir, toujours le sourire accroché aux lèvres. Ce que j'aimais cette bonne odeur !

- Rappelez-moi pourquoi on l'a emmenée ? demanda Lydia, les lèvres pincées.

- Arrête, elle a l'air très gentille. Et puis, je sais à quel point ça n'est pas marrant d'être la nouvelle. Sois sympathique avec elle, dit Allison.

Je tournai la tête vers la diva qui, non sans me surprendre, rejeta ses longs cheveux dans son dos avant d'aller s'asseoir dans les gradins. Si cela ne tenait que de moi je l'aurais déjà gelée sur place... 

Je m'empressai de lacer mes patins, impatiente de fouler de nouveau la glace de Beacon Hills. En France, je n'avais jamais eu le privilège d'avoir une patinoire pour moi toute seule. J'étais douée, mais par manque d'entraînement et de place, je n'avais jamais pu essayer de nouvelles figures. 

Depuis la mort de maman et papa, je n'avais pas réenfilé de patins. Les trois derniers mois, je n'étais presque pas sortie de ma chambre et avais pleuré toutes les larmes de mon corps. J'avais eu du mal à remonter la pente, malgré le soutien de mon amie, Maisy, et de sa famille, mais à mon départ pour Beacon Hills, j'avais décidé de me ressaisir et de continuer de vivre. C'était ce qu'ils auraient voulu. Cela allait maintenant faire trois jours que je n'avais pas versé une larme. Pourtant j'étais épuisée. La lutte contre ma force intérieure devenait de plus en plus intense et si je ne lâchais pas tout ce que j'avais au plus vite, qui savait ce que j'allais déclencher.

Alors que je m'apprêtai enfin à rejoindre la piste, la conversation de Stiles et Lydia un peu plus haut attira mon attention.

- C'est pas vrai, qu'est-ce qu'il gèle ici, râla la rouquine.

En même temps t'es dans une patinoire chérie, pensai-je amèrement. 

- Attends, commença Stiles en fouillant dans son sac. Tiens.

Le brun lui tendit un pull orange, mais la jeune fille regarda l'habit avec dédain et fit remarquer qu'elle portait du bleu.

- Orange et bleu, ça ne va pas vraiment ensemble, acheva-t-elle.

Le pauvre garçon s'affaissa et avoua que c'était les couleurs de son équipe de base-ball. Je levai les yeux au ciel et fus sur le point de rétorquer à cette pimbêche que si elle n'était pas contente, elle pouvait toujours aller se faire voir, mais Stiles me coupa dans mon élan.

- J'suis d'accord, peut-être que orange et bleu, c'est pas terrible. Mais tu sais, continua Stiles, parfois tu peux penser que deux choses ne s'accordent vraiment pas et puis, finalement, tu te rends compte qu'elles s'accordent parfaitement. Par exemple, deux personnes, ensemble. Et, au départ, on n'aurait jamais pu l'imaginer. Jamais...

Je soupirai, il était si gentil... et visiblement fou amoureux de la jeune Martin. Je devais avouer que ça me faisait mal d'entendre cela, alors que visiblement, Lydia n'en avait rien à faire du jeune garçon.

- Je vois ce que tu veux dire.

Ah... peut-être avait-elle eu une illumination ?

- Tu vois ? s'étonna le jeune homme.

- Oui, reprit la rousse. Ils vont bien ensemble.

Je me retins d'éclater de rire quand je compris que Lydia parlait de Scott et Allison. Ceux-ci fricotaient un peu plus bas et je ne pus m'empêcher de sourire. Ce qu'ils partageaient était unique. Jamais je n'avais été assez proche de mes petits amis pour avoir ce genre de complicité. À vrai dire, je n'avais pas eu beaucoup de relations sérieuses, quelques unes par ci par là, mais rien de transcendant. Evidemment, je rêvais du grand amour et je me disais que mon entrée au lycée me permettrait de trouver l'objet de mes convoitises. Oui, mais voilà, mes parents avaient eu ce stupide accident et plus rien n'avait été pareil.

Je décidai de laisser Stiles et Lydia à leur conversation et rejoignis Allison et Scott en bas. Je fus la première à fouler la plaque verglacée et ne pus s'empêcher de sourire. Je me figeai au centre de la piste pour attendre le reste du groupe. En vérité, j'attendais surtout de voir Scott et Stiles à l'œuvre. Scott n'avait jamais fait de patin de sa vie - du moins pas à l'époque où je vivais à Beacon Hills - et Stiles était le garçon le plus maladroit que je connaissais.

Le petit couple discuta un instant, puis Scott fit son entrée. Il glissa un pied puis s'étala par terre. J'éclatai de rire, rejointe par le gloussement d'Allison. La brune échangea un regard complice avec moi puis je m'élançai.

Alors que je faisais des figures, Allison tentait d'apprendre à Scott à garder l'équilibre. Stiles, lui, était épatée par les prouesses de Lydia. Une fois que Scott fut tombé une bonne dizaine de fois, je me décidai à rejoindre les tourtereaux.

- Cette fois-ci, je crois que c'est la tête qui a pris, fit remarquer Allison.

- C'était quoi Coach ? bredouilla Scott.

- Ouais, t'as pris un coup sur la tête Scotty, ris-je en m'agenouillant.

Je frottai sa tête, puis me redressai pour faire face à la jeune Argent.

- Va patiner un peu. Je vais m'occuper de lui. Je voudrais pas que tu t'empêches de t'amuser à cause de ce débutant, plaisantai-je.

- Tu es sûre ? Je...

- Ne t'inquiète pas. Vas-y, c'est bon.

Allison sourit et partit se dégourdir les jambes. J'entrepris d'apprendre les bases à Scott, mais il manquait cruellement de pratique.

- Rappelle-moi depuis quand tu n'as pas enfilé de patins ?

- Pour être honnête, depuis toujours.

Je ricanai, mais me tus en croisant le regard noir de Scott. J'attrapai alors ses mains et le guidai autour de la piste jusqu'à ce qu'il tînt seul.

Allison nous rejoignit alors et Scott et elle décidèrent d'aller faire des photos. Je rejoignis Stiles qui ne se débrouillait pas si mal non plus. Lydia, elle, exécutait de magnifiques pirouettes et cela m'embêtait un peu de ne pas être la seule à avoir un certain talent pour le patinage. 

Stiles monopolisa la conversation le temps que je patinai à ses côtés. Il fallait dire qu'il en avait des choses à me dire. Il me raconta sa rencontre avec Scott, alors qu'il l'avait protégé d'une brute, puis m'avoua qu'il vivait seul avec son père, qui était le shérif de Beacon Hills. Je lui en dis également un peu plus sur mes parents et nous parûmes tous deux soulagés de connaître quelqu'un qui comprenait ce qu'impliquait la perte d'un parent.

Scott et Allison sortirent enfin du photomaton, leurs photos à la main. Curieuse de les voir, je les rejoignis, le sourire aux lèvres. 

- Alors ?

Les deux adolescents se regardèrent, gênés.

- Oh, euh, ça n'a rien donné, mentit Scott.

Je fronçai les sourcils, vexée que le garçon me mentît aussi ouvertement. Quelque chose au fond de moi me soufflait que ce qu'il m'affirmait ne pouvait être la vérité. Et Allison était sa complice.

- Tu sais très bien que je sais quand tu mens Scott, allez montre-les moi.

- Il n'y en a qu'une de potable. On a jeté les autres, dit précipitamment Allison en tendant le carré.

Je le pris avec hésitation. Scott avait les yeux fermés et Allison l'embrassait sur la joue. Ces deux-là étaient très bizarres, surtout quand j'étais dans les parages. Mais après tout, peut-être que je me faisais des idées.

- Trop chou, chuchotai-je avant de rendre la photo à la brune.

Allison me sourit, alors que Scott baissait les yeux.

Un cri strident retentit soudain. Nous nous tournâmes comme un seul homme pour voir Lydia, à quatre pattes sur la glace, en train de hurler à la mort. Stiles s'empressa de la retenir, alors que la rousse semblait totalement dingue. Je n'osai pas bouger. Ce cri remua quelque chose en moi, c'était comme si mes pouvoirs avaient décidé de monter d'un cran et de vouloir sortir de mon contrôle. Je fermai les yeux, consciente que ceux-ci changeaient de couleur à chaque seconde.

Scott me lança un regard inquiet, mais je me redressai en sentant la vague en moi se calmer.

Quelque chose se passait dans cette ville, je ne devenais pas folle...

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Désolée pour le très long chapitre (plus de 3300 mots !)

Ecrit le 7 Octobre 2017 et corrigé/réécrit le 25 Avril 2021.

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