29 Février 2012

J'ai toujours adoré Beacon Hills. C'est comme si cette ville avait un effet bénéfique sur moi. Comme si j'étais meilleure quand j'y vivais. Les onze années que j'y avais passées avant de partir pour la France avaient de loin été les plus belles de ma vie, pourtant je ne pensais plus jamais revoir cet endroit. Non pas que mes amis ne me manquaient pas ou que j'avais totalement oublié cette ville, simplement, je pensais que ça m'était impossible de quitter la France et de pouvoir refaire ma vie là-bas.

Or, la vie est faite de surprises et celle qu'elle m'a faite ne fut pas des moindres.

Je ne pensais pas avoir un mauvais karma ou avoir fait quelque chose de mal. Cependant, l'univers en avait décidé autrement et m'avait pris ce qui comptait le plus à mes yeux : mes parents.

Quand j'avais appris leur mort, j'était restée sous le choc pendant deux semaines entières. Deux semaines durant lesquelles j'étais restée muette, sans aucune émotion apparente, juste un pantin qui se laissait guider par le quotidien. Les parents d'une amie à moi - Maisy - avaient gentiment accepté de me loger et de me nourrir, le temps que l'avocat de la famille s'occupe de mon déménagement. Parce que, pour une raison qui m'échappait un peu à l'époque, la personne qui était censée s'occuper de moi, si mes parents venaient à mourir, était une vieille amie de ma mère qui vivait, devinez où ? À Beacon Hills.

Sur le coup, j'étais restée coite, puis j'avais souris en repensant au fils de ma tutrice qui avait été le meilleur ami de toute ma vie. Puis, je m'étais décomposée en me souvenant que c'était la ville où mes parents m'avaient mise au monde et où ils avaient décidé de reposer pour l'éternité.

Beacon Hills renfermait des souvenirs que j'avais cru enterrer à mon départ. J'étais heureuse de revenir ici, mais j'aurais préféré que mes parents m'accompagnassent, et non pas que mon retour dans ma ville natale fût le fruit du plus horrible des hasards.

Ainsi, l'avocat m'avait confié leurs cendres après son annonce et je m'étais mise à pleurer. Pour de vrai cette fois. J'avais lâché toutes les larmes que j'avais tenté de retenir durant ces longues semaines. À partir de ce moment-là, je ne m'étais plus arrêtée jusqu'à mon départ trois mois plus tard.

À peine quelques heures plus tôt, les parents de Maisy m'avaient déposée à l'aéroport. J'avais encore le parfum de mon amie dans les narines. Je l'avais serré si fort qu'on avait failli s'étouffer. On s'était promis de se revoir, or presque dix milles kilomètres allaient nous séparer dorénavant. Et rien n'était moins sûr que mon retour en France un jour. Je n'y avais pas réellement réfléchi, puisque de toute façon je n'avais pas le choix de rester aux Etats-Unis pour terminer mes études, mais j'étais née dans ce pays, et même si la France était le pays de mes origines, c'était également celui qui m'avait arraché mes parents. Je n'avais pas su comment remercier les parents de Maisy. Je ne savais toujours pas d'ailleurs. Pourtant, ils savaient le bien qu'ils m'avaient procurer. Ils avaient suivi et soutenu mon deuil. Ils avaient été gentils avec moi, parfaits. Ils avaient accepté mon mutisme, puis mes crises de pleurs et mon renfermement sans jamais tenter de me faire parler.

Dorénavant callée dans le siège de ce petit avion en direction de la Californie, sans retour en arrière possible, je scrutai mes mains. Cela faisait tellement longtemps... Trois mois pour être exacte, trois mois que je ne m'étais pas lâchée, que je ne m'étais pas exercée. Mes parents m'avaient toujours répété que c'était mauvais de retenir qui on était vraiment, mais que voulaient-ils que je fisse ? Je ne pouvais pas laisser libre court à mes émotions, je ne pouvais pas risquer de dévoiler mon secret. Sans mes parents pour me défendre, j'étais finie.

Le vol pour la Californie dura un peu plus de quinze heures, j'avais dormi les trois-quarts du temps. Arrivée à l'aéroport, un taxi m'attendait, gentiment envoyé par l'avocat qui gérait mon voyage depuis la France. Epuisée par tout ce trajet, je m'affalai sur le siège arrière en donnant l'adresse de Beacon Hills au conducteur.

Cette fois-ci, le trajet dura une heure et je fus soulagée d'enfin voir le panneau "Bienvenue à Beacon Hills" sur la route. En regardant par la fenêtre, j'aperçus la lune, ronde et pleine, qui illuminait les arbres de la forêt de Beacon Hills. Je me hâtai de rentrer, de retrouver mes anciens amis et de me sentir de nouveau chez moi.

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Point de vue omniscient

La brune ouvrit la porte de la cave avec prudence. Un sac dans une main et une lampe torche dans l'autre, elle descendit les escaliers, hésitante. Elle venait juste de tirer une flèche dans la jambe d'un des hommes de son père, chargé de tuer Isaac, et voilà qu'elle se trimballait avec des chaînes pour empêcher son petit ami de tuer tout ce qui bougeait.

C'était vraiment invraisemblable.

En arrivant dans cette nouvelle ville, elle avait pensé démarrer une nouvelle vie, mais elle était tombée amoureuse de Scott et avait découvert être une Chasseuse de Loups-Garous après que son petit ami se fût transformé devant elle. Allison avait ensuite perdu sa tante, une Chasseuse psychopathe qui avait tenté d'exterminer ses nouveaux amis. Et maintenant, elle cachait sa relation amoureuse à ses parents qui avaient menacé de tuer Scott, et avait fait la connaissance de son grand-père qui ne lui inspirait pas confiance. De plus, sa meilleure amie avait été mordue par un Alpha, dorénavant mort, et s'était enfuie de l'hôpital pour être retrouvée nue dans les bois le lendemain.

- Scott ? appela-t-elle

Un souffle saccadé se fit entendre dans le fond de la cave qu'elle rejoignit lentement. Il était là, plié en deux sur le sol, essayant de calmer ses pulsions. Allison sentit son cœur accélérer, mais elle tenta de faire abstraction de sa peur. Scott ne lui ferait jamais de mal, jamais...

La brune s'agenouilla près de son petit ami et déposa le sac rempli de chaînes à ses pieds. Elle l'ouvrit, attrapa les chaînes d'acier et murmura :

- Il faut vraiment qu'on fasse ça ?

Scott redressa lentement la tête. Le cœur de la jeune Argent manqua un battement quand elle vit les yeux chocolat de son amour prendre une teinte jaune vif.

- Oui, soupira-t-il.

- Où ? questionna Allison.

Le jeune Loup tourna la tête et la brune balaya le fond de la cave de son faisceau lumineux. Le congélateur...

Scott y entra et s'assit dans le fond. Il fallait qu'il le fît, sinon Allison serait blessée.

- S'il te plaît, je veux pas te faire de mal, souffla-t-il.

La jeune femme hésita un instant, puis se baissa pour déposer ses lèvres sur celle du Loup-Garou. Elle se releva après avoir déposé un baiser sur son front et ferma le couvercle à contrecœur. Elle trouvait cela inhumain de l'enfermer de la sorte, dans un congélateur qui avait abrité le pauvre Isaac, enfermé par son père. Scott avait beau être un Loup, il ne méritait pas d'être enfermé comme un vulgaire animal. Or, cela avait été son choix et Allison le respectait.

Comme prévu, elle enroula les chaînes autour du réfrigérateur.

- Ça y est, c'est cadenassé, déclara-t-elle.

Scott, les mains sur la tête, tenta de reprendre le dessus et lui demanda de s'en aller.

- Je peux pas te laisser...

- Va-t-en ! hurla-t-il.

Sanglotant, la brune s'exécuta. Elle referma la porte de la cave derrière elle et s'y appuya quelques secondes avant de rejoindre la cuisine. Sa lampe torche s'éteignit soudain et un bruit se fit entendre. La brune couva son souffle de sa main et se retourna. Elle hurla en voyant un reptile immonde lui faire face.

- Allison ! s'écria Scott.

La brune cria de plus belle et le Loup-Garou se déchaîna contre les parois de sa prison pour tenter d'en sortir tout en répétant le nom de sa petite amie. À force de frapper, les parois cédèrent.

Dans la cuisine, Allison suffoquait, complètement paniquée. Elle attrapa un couteau et s'exclama :

- Amène-toi !

Le mur de la cave se brisa alors, laissant passer Scott qui se jeta devant la jeune fille pour la protéger. Le reptile siffla avant de grimper au mur et de se retrouver au plafond. Il s'enfuit alors par la porte dans un coup de vent.

Allison rejoignit Scott et demanda :

- C'était quoi ce truc là ?

- J'en sais rien..., souffla Scott.

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Le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvrait retentit jusque dans ma nouvelle chambre. Je refermai mon ordinateur que je venais de paramétrer pour qu'il se callât sur le réseau américain et me levai d'un bond. J'ouvris mon armoire encore vide et me contemplai un instant. J'allais enfin revoir Scott après ces cinq longues années, il fallait que je fisse bonne impression. Je défroissai mon pull et passai une main dans mes cheveux, nerveuse.

- Scott, c'est toi ? entendis-je demander Melissa McCall de sa cuisine.

Pendant un instant, je ne perçus plus aucun son, après tout aucune de mes capacités ne me permettait d'entendre au loin.

- Tu peux descendre ! lança ma tutrice.

Les jambes tremblantes, je sortis de ma chambre pour me poster au sommet des escaliers.

Scott était juste en bas, le regard effaré posé sur moi.

- Alexia ? murmura-t-il.

Je dévalai les escaliers au pas de course et me jetai dans les bras de Scott. Les larmes ne purent s'empêcher de dévaler mes joues.

- Tu m'as tellement manquée, soufflé-je.

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Bonjour et bienvenue sur cette fanfiction canon de Teen Wolf ! Un canon c'est quoi ? C'est une réécriture partielle, voire complète, d'une oeuvre qui entre dans le domaine de la fanfiction. Ce qui signifie, ici, l'intégration de mon personnage (OC) Alexia ! J'espère que l'aventure te plaira ! N'hésite pas à commenter et à voter !

L'histoire commence à la saison 2 et contiendra un minimum de 7 tomes, chacun se centrant sur une partie et/ou une saison de Teen Wolf.

Mes réseaux : insta a_lexxi_autrice // tik tok a_lexxi_a

Ecrit le 3 Octobre 2017 et réécrit/corrigé le 22 Avril 2021.

P.S = la réécriture ne touche pas à l'intrigue, mais je vais sûrement arranger des passages et rajouter de la narration, en plus de corriger les coquilles.