Stiles finit par ressortir après un moment et je décidai de sortir le livre que j'avais prévu pour le car et d'essayer de me changer les idées en me plongeant dans les aventures de quelqu'un d'autre. Scott rentra, mais n'osa pas me déranger. Seulement, quand il décrocha son téléphone pour répondre à sa mère, je fus tirée de mes mots pour écouter ce que ma tutrice avait à dire.

- Maman ?... Quoi qu'est-ce qui y a ?

Je me redressai sur les genoux pour m'approcher de Scott qui semblait soudainement très inquiet. Je le ressentais jusque dans mes tripes et ça ne me plaisait pas du tout.

- Attends, de qui tu parles ? T'es où exactement ?

Je n'entendais pas ce que répondait Mélissa, à vrai dire, il me semblait même discerner un long bip sonore de l'autre côté. Mais Scott ne pouvait pas parler tout seul. Il se rua alors vers la fenêtre et je le suivis, inquiète. Il scruta l'extérieur et écarquilla les yeux. Sauf que j'avais beau fouiller l'extérieur du regard, il n'y avait personne sur le parking. 

- Qu'est-ce que vous voulez ? demanda Scott.

- Hé, qu'est-ce que tu racontes ? l'interrogeai-je d'une petite voix.

- Non c'est faux j'en suis pas un. Derek est peut-être encore en vie, peut-être que...

Cette fois, c'était Scott qui m'effrayait. Il semblait en plein délire, il dialoguait avec on ne savait qui alors qu'il n'y avait personne à l'autre bout du fil et semblait assister à une scène sur le parking sauf, qu'encore une fois, il n'y avait rien.

Je posai une main sur son épaule et le secouai délicatement, mais mon meilleur ami semblait avoir oublié jusqu'à ma présence. 

Scott respira alors difficilement et une larme roula sur ma joue tandis que je me sentais vraiment mal. 

- Qu'est-ce que tu vois ? m'écriai-je.

- Scott ça va ?

Je me retournai vers Stiles qui avait allumé la lumière. Quand il vit mon regard inquiet, il fronça les sourcils.

Scott me jeta un regard surpris, se demandant bien d'où je pouvais venir. Il regarda l'extérieur et j'essayai de trouver du soutien auprès de Stiles, mais celui-ci s'était déjà éclipsé dans la salle de bains. 

Je pris alors Scott dans mes bras et le serrai jusqu'à l'en étouffer.

- Il n'y a rien dehors, soufflai-je. Qu'est-ce que tu as vu ?

- Je...

Scott ne sut pas quoi répondre et ça ne fit qu'accentuer mon inquiétude. Cependant, ses bras se resserrèrent autour de ma taille et je sentis que cette étreinte lui faisait du bien. Ce motel était bien trop bizarre, il semblait renfermer une aura malfaisante et avec ce que Scott venait de vivre, je commençais vraiment à flipper. 

Mon téléphone vibra alors et je lus rapidement le message d'Allison qui me demandait de la rejoindre dans sa chambre. A contrecœur, je laissai Scott seul et sortis de la chambre. Stiles était juste devant moi, je le rejoignis surprise.

- Où tu vas ?

- Lydia veut me voir.

Je lui montrai alors le message d'Allison et nous nous jetâmes un regard interrogateur. Une fois dans leur chambre, Allison et Lydia nous expliquèrent à quel point elles trouvaient ce motel glauque et que quelque chose se tramait. Allison avoua que Scott était venu la trouver alors qu'elle se douchait puis était parti, complètement déboussolé, et je leur racontai dans la foulée l'hallucination qu'il venait d'avoir. Stiles avait aussi croisé un Boyd plus que bizarre.

- Vous voyez ? Il est glauque ce motel affirma Lydia. Alors soit on se tire d'ici tout de suite, soit l'un de nous va devoir apprendre à faire un exorcisme avant que tous ces Loups-Garous en furie nous trucident.

La rousse brandit une bible, un poil dramatique.

- Ok, attends deux secondes, tempéra Stiles. Et si c'était pas seulement le motel ? Le nombre à la réception, il a bien augmenté de trois ?

- Ce serait comme pour les sacrifices, devina Allison.

- Et si cette fois, c'étaient des Loups-Garous qui étaient visés ? déduisit Stiles.

- Ils vont se faire sacrifier ? m'écriai-je, en proie à une panique furieuse.

- Scott, Isaac et Boyd, les énuméra Allison.

- Peut-être que c'était prévu qu'on vienne ici.

- C'est ce que je vous dis ! cria Lydia, terrifiée également. S'il vous plait.

- Je ne laisserai ni mon petit ami, ni mon meilleur ami mourir ici, les prévins-je.

- Attends, fais moi voir cette bible.

Stiles arracha le livre sacré des mains de Lydia et le feuilleta. Il en sortit un vieil article de journal et Allison, Lydia et moi nous rapprochâmes pour mieux le voir.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda la Chasseuse.

- Un jeune homme de vingt-ans retrouvé pendu au tristement célèbre Glenn Capri.

En le secouant, des dizaines d'articles retombèrent sur le lit. Je lus rapidement les titres, tous parlaient d'un suicide commis dans ce motel.

- Oh non, regardez ces deux-là, nous interpella Lydia. Les deux articles mentionnent la chambre 217. Ces coupures doivent concerner les suicides qui ont eu lieu dans cette chambre.

- Et s'il y a une bible dans chaque chambre..., commença Allison.

- Alors les coupures qui les concernent y sont aussi.

- Charmante attention, railla Stiles. La plupart des hôtels laissent un bonbon sous l'oreiller, ici ils gardent une trace de toutes les morts horribles qui ont eu lieu.

- Et s'il y avait l'article sur le couple dans la chambre d'à côté ? demanda Lydia.

- De quel couple tu parles ? la questionnai-je.

Mon cœur battait à mille à l'heure, j'avais l'impression d'être dans un véritable cauchemar. Scott risquait de mourir, ainsi qu'Isaac et Boyd. On ne pouvait pas laisser faire ça.

Stiles se rua à l'extérieur et nous le suivîmes toutes les trois. Le froid de l'extérieur mordait mes bras nus et je me maudis de ne pas avoir enfilé un sweat avant de venir. Stiles abaissa la poignée, mais elle resta bloquée.

- Oh non, elle était pas fermée tout à l'heure, assura Lydia.

- Tant pis, laisse tomber, il faut les emmener loin d'ici tous les trois.

Une scie s'enclencha alors et nous nous figeâmes.

- Je ne suis pas la seule à l'entendre cette fois hein ? demanda Lydia.

- Putain, mais c'est quoi ce bordel ? hurlai-je.

- On dirait que quelqu'un a allumé une scie électrique, émit Allison.

- Une scie électrique ?

- Poussez-vous ! m'exclamai-je.

Allison, Lydia et Stiles reculèrent d'un pas tandis que je posai la main sur la poignée. Je fermai les yeux un instant le temps de laisser circuler mes pouvoirs le long de mes bras jusqu'au bout de mes doigts. Le loquet gela en un instant et je balançai un violent coup de pied dedans. La porte s'ouvrit et Stiles s'engouffra dans la chambre pour arracher l'instrument de torture des mains d'Ethan.

Les deux garçons se débattirent comme de beaux diables et Stiles manqua de se faire trancher le visage. Heureusement, Lydia arracha la prise et la scie s'arrêta. Je levai mes mains devant moi, prête à attaquer Ethan au moindre faux mouvement. Celui-ci sortit ses griffes pour s'arracher la peau du ventre. Allison et Stiles se jetèrent sur lui, mais il était plus fort qu'eux et semblait vouloir se faire du mal, coûte que coûte. Je m'apprêtai à me jeter sur lui également, mais Allison arriva à le pousser et le Loup se brûla au contact de la petite chaudière posée au milieu de la pièce. Il s'écroula au sol en se tordant de douleur et nous regarda tour à tour comme si nous étions soudain devenus fous.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Le jumeau hésita avant de s'élancer à l'extérieur.

- Attends, Ethan ! s'exclama Stiles.

Nous le poursuivîmes pour lui poser des questions, mais il ne semblait se rappeler de rien.

- Je te l'ai déjà dit, rappela Ethan en descendant rapidement les escaliers qui menaient au parking. T'es sourd ou quoi ? Je sais pas comment je me suis retrouvé là, j'ai aucun souvenir.

- Ecoute, tu pourrais pas y mettre du tien un peu, s'agaça Stiles. Je te rappelle qu'on vient de te sauver la vie.

- Et bien, peut-être que vous auriez pas dû.

- Ça fait plaisir, fit remarquer Lydia.

- Espèce d'ingrat ! m'écriai-je.

- Je vais chercher Scott, essayez de trouver Isaac et Boyd, il faut les emmener, c'est la meilleure chose à faire.

- Je viens avec toi, dis-je en suivant Allison dans les escaliers. Lydia, je compte sur toi pour t'occuper d'Isaac.

La rousse m'adressa un sourire d'encouragement, mais je n'osai pas croiser le regard de Stiles qui s'était détourné. Je suivis alors Allison tandis que Lydia et Stiles allaient fouiller les chambres du rez-de-chaussée.

Notre chambre était déjà entrouverte. Allison passa la première en appelant Scott, mais personne ne lui répondit. Je ne sentais plus les émotions de mon Entrave et ça ne me rassurait pas. J'étais morte de trouille à l'idée que mon meilleur ami, mon âme sœur, pusse être sur le point de mourir. Qu'adviendrait-il de moi après ça ? Je mourais aussi d'une certaine façon et j'étais certaine que ce n'était le genre de mort dont on se remettait. 

Allison et moi fouillâmes la chambre de fond en comble puis l'entièreté du motel, sans succès. Épuisées et terrifiées, nous rejoignîmes Lydia et Stiles pour leur apprendre que nos recherches n'avaient rien donné. Eux, avaient réussi à réveiller Isaac et Boyd de leur transe et même si je mourrais d'envie d'aller vérifier l'état de mon petit ami, je devais d'abord retrouver Scott. 

- Je vais essayer de faire comme les autres, dit Stiles.

- Oui forcément, t'as pas dit que y avait une autre fusée dans le car ?

- Si je vais la chercher.

Stiles se figea alors en plein milieu du parking, si bien que je manquai de lui rentrer dedans. Je m'apprêtai à l'engueuler quand je remarquai au loin, une silhouette dégoulinante qui tenait notre fameuse fusée à la main. Quand je reconnus Scott, je me ruai sur lui en criant son nom à tout va. Je remarquai alors la large flaque qui l'entourait et à l'odeur reconnus de l'essence. 

- Scott, qu'est-ce que tu fais ? demandai-je, les yeux brillants de larmes. Lâche cette fusée.

- Scott, asséna Allison en se plaçant à ma gauche, Scott.

Il releva un regard effrayant sur nous, il semblait en transe et je ne ressentais même plus ses émotions. Tout simplement parce que, même pour lui, elles n'étaient pas réelles.

- Y a plus aucun espoir, dit-il.

Je laissai échapper un sanglot et plaquai mes mains sur ma bouche. Son odeur envahit alors mes narines tandis que je lui avais également piqué un sweat shirt pendant notre recherche. Le sentir sur moi me rassurait dans le fait que je ne l'abandonnerai pas et que lui non plus. Il ne pouvait pas lâcher cette fusée, exploser et finir en cendres. Je ne pourrais jamais m'en remettre. Il était ma seule famille.

- Qu'est-ce que tu veux dire Scott ? demanda Allison, au bord des larmes. Il reste toujours de l'espoir.

- Pas pour moi. Et pas pour Derek.

Mon cœur se brisa au souvenir de notre mentor, mort il y avait seulement quelques jours et qui laissait un vide immense dans notre cœur. 

- Tu y es pour rien s'il est mort, assura Allison. Tu sais que c'était pas ta faute. 

- A chaque fois que j'essaie de riposter les choses ne font qu'empirer, tout le monde souffre autour de moi. Et je parle même pas de ceux qui meurent. 

- Ne fais pas ça Scott, je t'en supplie, sanglotai-je. Regarde moi !

Le brun releva des yeux tristes sur moi et, épuisée, je laissai mes yeux reprendre leur couleur initiale. Des mélanges de nuances se reflétèrent dans ses iris sombres et je fis un pas en avant.

- Tu es la seule famille qu'il me reste, dis-je, le cœur brisé. Si tu meurs, je meurs aussi. On est lié tous les deux tu te rappelles, on est des âmes sœurs et si tu m'abandonnes, je ne pourrais pas le surmonter. Derek n'est pas mort par ta faute, il n'aurait pas voulu que tu crois le contraire et que tu laisses tout tomber. Parce que ce n'est pas toi, tu ne laisses jamais tomber. Tu es notre Alpha, quelle que soit la couleur de tes yeux.

Je laissai briller une couleur rouge vif pour lui montrer à quel point tout cela était surfait. Scott sembla touché par mes propos, mais ne bougea pas d'un pouce.

- Alexia..., souffla Lydia.

Je baissai le regard sur mes pieds, maintenant plongés dans la flaque d'essence. Je fermai les yeux fermement et les larmes roulèrent sur mes joues.

- C'est trop tard pour moi aussi, concédai-je. Si tu lâches cette fusée, on explosera tous les deux.

Le brun me fixa longuement, je voyais mes larmes se refléter dans les siennes, nos cœurs battant à l'unisson. Je refusais que ça se finît comme ça, Beacon Hills avait encore besoin de nous. 

- C'est pas toi Scott, reprit Stiles.

Je me tournai vers lui, ses yeux brillaient dans l'obscurité, je ne l'avais encore jamais vu si touché. Lui aussi avait besoin de dire ce qu'il avait sur le cœur. 

- C'est pas toi qui penses ça, c'est quelqu'un à l'intérieur de ta tête. Alors maintenant...

- Et si tu te trompais ? le coupa Scott. Si ça c'était moi. Après tout, si ça c'était la meilleure façon de me rendre enfin utile. Hein, si c'était ça ? Tu vivras bien mieux sans moi.

Scott me dévisagea, pensant que me dire ça me forcerait à le laisser tomber. Sauf que c'était faux.

- Tout a commencé cette nuit-là, poursuivit-il. Quand j'ai été mordu. Tu te souviens comment c'était avant tout ça ? Pour nous deux.

J'implorai Stiles du regard, mais celui-ci acquiesça en silence.

- On était des moins que rien (je secouai la tête en priant le ciel qu'il arrête ce cauchemar, les yeux encore pleins de larmes), on était pas populaires, on était pas bons à la crosse, on comptait pas plus que ça. On était personne. Peut-être que je devrais redevenir personne, c'est à dire rien.

Je m'apprêtai à réfuter touts ces propos, déchirée à l'idée qu'il pusse penser un mot de tout ça, mais Stiles prit les devants. Il était mieux placé que moi de toute façon. A cette époque, j'étais à Nice, bien loin de Scott et de Beacon Hills.

- Scott, tu vas m'écouter d'accord ? T'es pas rien. T'es quelqu'un, t'es pas personne. Scott t'es mon meilleur pote et j'ai besoin de toi.

Je regardai les larmes de Stiles tomber une à une dans la flaque d'essence tandis qu'il s'arrêtait à ma hauteur, juste face à Scott.

- T'es... Scott t'es mon frère.

Profondément touchée par ces paroles remplies d'amour, je glissai ma main dans celle de Stiles pour lui témoigner mon soutien et montrer à Scott que nous n'étions pas prêts à l'abandonner et qu'on voulait qu'il vécût avec nous ou qu'on mourût tous ensemble.

- Et tu me laisses pas le choix. Si tu comptes faire ça, continua Stiles en posant la main sur la fusée. Si tu comptes en finir pour de bon, alors il va falloir que tu nous emmènes avec toi.

Stiles jeta la fusée de détresse au loin et Scott sembla se réveiller, sanglotant. Lydia cria alors et je compris qu'il fallait dégager bien vite d'ici. Stiles s'écrasa sur Scott et je me jetai au sol tandis que les flammes embrasaient notre dos. 

Je rampai jusqu'à Scott et posai une main sur son visage dégoulinant.

- Ça va Scotty ?

Le brun attrapa ma main dans la sienne et la serra longuement en acquiesçant.

- T'es mon frère aussi Scott, et jamais plus tu me refais ça.

- Je te le promets Lexi. 

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GNAAAAAAAAAA LE PIRE EPISODEEEEEEE ! JE CHIALEEEEEEEEEE ! J'ai bien retranscris ça va ? Et j'ai bien intégré Lexi ? ^^