- Tu te rends compte Isaac ? Ils étaient tous vierges ! Tu y crois toi à cette histoire de sacrifices humains ?

Isaac ne répondit pas, trop occupée à regarder mon visage inondé par la lumière du matin. Je le ramenai à la réalité avec un violent coup de poing dans son épaule.

- Hé !

- Tu ne m'écoutes pas ! Je déteste quand on ne m'écoute pas.

Je fis un moue vexée, mais les lèvres sucrées d'Isaac sur mon cou suffirent à me détendre. Je gloussai puis soupirai. Il suffisait d'un rien pour que je ne lui en voulusse plus.

- Bon allez dépêche-toi, tu vas être en retard, dis-je. C'est la course à pied aujourd'hui et le Coach déteste les retards.

- Tu n'y participes pas ?

- Si, mais le Coach ne peut pas venir m'engueuler dans mon vestiaire tout simplement parce qu'il ne peut pas y entrer.

- C'est vrai et c'est injuste.

- Il y a beaucoup d'injustices dans nos vies, plaisantai-je en me levant.

Isaac me rattrapa à la vitesse de l'éclair et passa ses mains sur ma nuque.

- Attends deux minutes, susurra-t-il avant de m'embrasser tendrement.

- Alexia ! Isaac ! On se bouge ! cria Scott du bas de l'escalier.

Isaac grogna tandis que je ricanais.

- Tu crois qu'il a entendu ? chuchotai-je d'un ton espiègle.

- Tout depuis le début.

- Oups...

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Je resserrai ma queue-de-cheval et m'étirai une dernière fois alors que la course allait débuter. A quelques mètres devant moi, Isaac se faisait reprendre par Scott pour une raison que  j'ignorais. Je trottinai jusqu'à eux mais, arrivée à leur hauteur, Isaac démarra en trombe.

- Qu'est-ce qu'il fout ? hurlai-je en poursuivant Scott qui avait également démarré au quart de tour.

- Les jumeaux ! répondit-il simplement.

J'écarquillai les yeux. Merde. Isaac détestait les jumeaux. Je continuai de sprinter pendant quelques secondes et remerciai intérieurement Derek de m'avoir fait acquérir autant d'endurance, mais je m'arrêtai avant Scott. Le Loup-Garou continua de filer comme l'éclair alors qu'épuisée, je m'adossais à un tronc d'arbre.

- On a voulu faire la maligne ? ricana une adolescente en passant devant moi.

Je lui jetai un regard noir et l'ignorai. Quand j'eus repris mon souffle, je vérifiai que personne ne me voyait avant de couper par les arbres et avoir une petite chance de rattraper les garçons. Alors que j'arrivais en début de file, un cri déchirant retentit. Je me ruai vers l'attroupement qui venait de se former et arrivai à la hauteur de Stiles. Je manquai de tomber en voyant ce qui attirait tous les regards. Le jeune homme dont le chien avait été soigné par Scott la veille et qui avait mystérieusement disparu se trouvait plaqué contre un arbre, la gorge retenue par ce qui ressemblait à une laisse pour chien. Il était couvert de sang et surtout, il était mort.

J'eus la nausée, mais me retins de rendre mon déjeuner. Scott arriva alors suivi d'Isaac et des jumeaux.

Le Shérif Stilinski déboula en ordonnant à tout le monde de reculer et à ses agents de boucler la zone.

- Papa, regarde. Il a été tué de la même manière que les autres, fit remarquer Stiles.

- Oui, je vois ça. Fais moi plaisir, retourne au lycée. Coach, un coup de main, ce serait pas de refus.

- Ok, commença le professeur. Vous avez entendu ? Faites ce qu'on vous dit, circulez. Il doit certainement s'agir d'un jeune sans-abri.

- Coach, c'était un élève du lycée, assura Scott.

- Oh... Il était pas dans l'équipe quand même ?

Une jeune femme arriva en trombe en hurlant, mais un agent de police la retint alors qu'elle s'apprêtait à aller voir le cadavre.

- Allez restez pas là, répéta le Shérif.

Isaac, Stiles, Scott et moi nous exécutâmes et quittâmes la scène de crime.

- Vous avez vu la tête que font les jumeaux ? s'enquit Isaac.

- Ouais, c'est comme s'ils avaient rien vu venir non plus, répondit Stiles.

- Au contraire, ils étaient au courant.

- Isaac, je ne pense pas, intervins-je.

- Ce mec a été étranglé avec un garrot. Attendez, je suis le seul à constater l'absence totale de loups-garouttitude dans tous ces meurtres ?

- Stiles a raison, ça n'a pas l'air d'être eux, insistai-je.

- Alors selon toi c'est un hasard si les meurtres coïncident avec leur arrivée au lycée ?

- Non, mais je pense pas qu'ils soient coupables.

- Scott ?

- T'en penses quoi ? achevai-je.

- Je sais pas encore.

- Comment ça, tu sais pas encore ?

- Bah son point de vue se défend non ? répondit le jeune McCall en désignant Isaac. Réfléchis deux secondes, des sacrifices humains ?

- Scott, tes yeux deviennent des lampes jaunes phosphorescentes, ensuite de gros poils noirs hirsutes te poussent sur les joues et disparaissent à la demande. Si je te fous un poignard dans le bide tu vas cicatriser comme par magie, mais tu ne peux pas imaginer l'idée de sacrifices humains ? s'indigna Stiles.

- Je dois avouer que c'est un peu tiré par les cheveux mais pourquoi pas ? arguai-je. Avec tout ce qui se passe dans cette ville...

- Merci, soupira Stiles.

Scott hésita face à ses deux meilleurs amis puis se tourna vers son camarade surnaturel.

- Ça se défend comme point de vue.

- Je m'en tape d'accord ? Ils ont tué ce pauvre mec, ils ont tué la fille qui m'a sauvé et maintenant c'est moi qui vais les tuer.

- Isaac fais pas ça..., commençai-je.

Mais le brun s'éloignait déjà.

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Tout le reste de la journée, Isaac semblait très irrité. Il ne déjeuna même pas avec moi qui tentais par tous les moyens de lui enlever cette fichue idée d'attaquer les jumeaux de la tête. En vain. Le jeune Lahey était têtu. Alors quand il demanda, en plein cours de Chimie, d'aller aux toilettes et que, comme par hasard, Monsieur Harris accepta, je n'hésitai pas à me mettre à dos le professeur et à sortir en trombe à la suite de mon petit ami.

- Mademoiselle Miller, je ne vous conseille pas de passer cette porte...

J'hésitai un instant puis décidai de sortir quand même. Isaac était toujours dans le couloir tandis que l'un des jumeaux frappait son frère avec violence. Incrédule, Isaac et moi restâmes muets et immobiles. Quand le blessé se jeta aux pieds du bouclé, je compris. Mais c'était trop tard, Harris sortait déjà de sa salle de classe.

- Qu'est-ce qui se passe ici ? Qu'est-ce qui vous prend ?

- Il s'est jeté sur moi, geignit Ethan. Je sais pas ce qu'il lui a prit.

- Non, monsieur, c'est pas vrai...

- Si vous ne voulez pas écoper d'une retenue pour insubordination, vous devriez vous taire mademoiselle Miller. Isaac, vous êtes devenu fou ?

Je cherchai le regard de Scott mais celui-ci fixait le jeune Lahey d'un œil mauvais. Tout ça ne sentait pas bon.

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J'arpentais les couloirs du lycée, les yeux rivés sur mon téléphone. Lydia venait de m'envoyer un texto pour me demander de passez chez elle ce soir. Apparemment, Aiden devenait vraiment insistant avec elle et il fallait qu'elle ait une bonne raison de le repousser. Je fus d'abord étonnée que Lydia Martin repoussât un garçon puis en colère parce que j'espérais que ce n'était pas à cause de Stiles. Finalement, je me dis que je me prenais bien trop la tête et qu'entre Lydia et moi ça s'était arrangé depuis longtemps. Allison était un peu distante ces derniers temps et j'étais contente de remarquer que ce n'était pas le cas de la jolie rousse. Après avoir répondu une rapide réponse, je rangeai mon téléphone dans ma poche puis aperçus une drôle de silhouette devant le bureau du directeur.

- Stiles, qu'est-ce que tu fais ici ?

Le garçon pointa un doigt sur sa bouche et m'attrapa le poignet pour me forcer à m'asseoir à côté de lui. Interloquée, je ne bronchai pas. La blonde de tout à l'heure sortit alors en compagnie d'un agent de police qui lui intima de ne pas bouger de sa place.

Stiles accosta alors la dénommé Ashley et je compris immédiatement où il voulait en venir. J'hésitai entre lui venir en aide, rester là ou m'en aller, mais quand je vis Stiles discuter avec cette fille, je compris que je ne pouvais pas rester là. C'était encore trop dur pour moi de rester près de Stiles surtout quand nous étions seuls. Notre complicité d'avant avait disparu depuis trop longtemps et mon cœur me faisait toujours souffrir quand il m'adressait un regard. Le voir jouer à l'enquêteur et pêcher toutes les informations possibles auprès de cette adolescente me fit regretter encore une fois notre rupture. Il était tellement beau, tellement drôle, tellement attachant. Pourquoi ne pouvais-je pas seulement l'oublier et m'accrocher à Isaac ?

J'adressai alors un signe de la main au jeune Stilinski qui, malgré sa tirade, me jeta un regard surpris puis je sortis de nouveau mon téléphone pour avertir Derek que j'arrivais. J'avais bien besoin de me défouler.

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Bon alors voici la suite ! Je ne suis pas chez moi demain alors je vous le poste un peu en avance ;) 

Le prochain chapitre sera un tout inédit puisque ma réécriture s'arrête ici et que j'écris à partir de maintenant ^^ <3