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37. Explosion ❆

"Keep burning like we're never gonna die"

Le lendemain, les cours furent difficiles à suivre. Les images de la veille tournaient en boucle dans ma tête et les papouilles d'Arthur entre les cours n'arrangeaient pas mon humeur. Il avait voulu que je lui racontasse ce qu'il m'était arrivé ce week-end, mais je ne pouvais pas lui avouer que j'avais tué plusieurs chasseurs. Dès ma rentrée à la maison, j'avais pris une pilule et une douche bien chaude pour enlever le sang collé à ma peau. Le sang de mes victimes. Toute cette violence me replongeait dans ma période sombre, lorsque j'avais été Hybride et que je tuais pour le simple plaisir. Or, je ne pouvais pas risquer de perdre mon humanité une seconde fois. Certes, la morsure d'un loup était indispensable pour cela, mais je pouvais la perdre de bien des façons. De plus, le coup de fil de Lydia de la veille au soir avait cessé de m'achever pour la journée. En effet, après des heures à tenter d'interroger Meredith, celle-ci avait finalement impliqué le nom de Peter Hale dans cette histoire de Bienfaiteur. Lorsqu'il avait été sauvagement brûlé par l'incendie du manoir Hale, Meredith avait partagé sa chambre. Plongé dans le coma, mais conscient, l'ancien Alpha avait peaufiné pendant des semaines, un plan vengeur pour se débarrasser de tous ceux qui avaient assassiné sa famille. La Banshee avait pu tout entendre et avait ainsi monté ce plan sordide. Je ne comprenais pas vraiment grand chose au pouvoir Banshee, si bien que j'avais abandonné l'idée d'essayer de clarifier tout ce que m'avait raconté ma meilleure amie. Finalement, tout revenait à ce psychopathe. Certes, il n'avait plus aucun souvenir d'avoir voulu cette liste noire, mais je ne lui faisais pas plus confiance. C'était un parasite et je n'avais jamais pu l'apprécier. Son aura était malfaisante et remplie de frustration. Il voulait reprendre son pouvoir. Or, Scott était l'Alpha le plus puissant de Beacon Hills et je commençais à me demander s'il ne devait pas craindre Peter. Qu'avait-il derrière la tête ?

Sur ces réflexions saugrenues, je m'étais endormie et mes insomnies étaient réapparues. Plusieurs fois, j'avais hésité à réveiller Melissa ou à appeler Stiles, espérant que son expérience m'aidât ou que sa voix m'apaisât. Finalement, seul Scott était apparu dans ma chambre cette nuit-là, agité par mes émotions. Nous nous étions endormis l'un contre l'autre et j'avais pu terminer ma nuit, non sans quelques cauchemars. Je faillis m'endormir en cours de Mathématiques et Arthur ne cessa de m'adresser des regards inquiets toute la journée.

- Quelque chose ne va pas Lexi ? demanda-t-il tandis que la journée touchait à sa fin. Je croyais que la liste noire était terminée.

- C'est terminé. Mais tu vas vite comprendre qu'à Beacon Hills, on n'est jamais vraiment tranquille. 

- Je peux vous aider, assura-t-il. Je peux être utile.

- On en a déjà discuté. Je ne veux pas te mettre en danger. 

- Tu ne me mets pas en danger, je veux vous aider. Ce sont mes pouvoirs et c'est ma vie. Je suis le seul à décider si oui ou non je veux la mettre en danger.

Je soupirai, trop épuisée pour me battre plus longtemps. Finalement, nous nous séparâmes sur le parking et il me fit promettre de le prévenir au moindre problème. Je n'arrivais pas à établir si sa présence serait une bonne chose ou non la prochaine fois que Beacon Hills et ses ennemis feraient des leurs. Arthur n'avait pas encore démontré l'étendue de ses pouvoirs, j'en étais certaine. Il avait plus d'expérience que moi, mais il ne s'était jamais battu avant aujourd'hui. La silhouette de Malia, adossée contre ma voiture, me tira de mes pensées. Elle rangea le manuel qu'elle feuilletait à mon arrivée et m'adressa une grimace qui ressemblait à un sourire.

- Salut Alexia ! 

- Salut...

Je la regardai un instant durant lequel elle resta immobile, figée dans une position indéchiffrable. Ce drôle de sourire était toujours plaqué sur ses lèvres. 

- Tu veux que je te ramène ? proposai-je. 

- A vrai dire, je me demandais si tu ne voulais pas qu'on s'entraîne ensemble aujourd'hui.

J'eus une seconde de réflexion. Malia dégageait de la... sympathie à mon égard ? Elle agrandit son sourire, plus franc cette fois et je finis par hausser les épaules.

- Oui, bien sûr. Laisse-moi aller récupérer mes affaires de sport à la maison et on se trouvera un coin tranquille.

- D'accord ! s'exclama-t-elle en entrant dans le véhicule.

Encore surprise par sa réaction, je me glissai derrière le volant et démarrai la voiture. Le trajet se fit dans le silence et, n'appréciant pas beaucoup les malaises, je finis par ouvrir la bouche.

- Bien joué pour hier. Toi et Stiles avaient réussi à arrêter cette stupide machine. Je crois pas vous avoir remercié. 

- C'est rien, dit-elle simplement. 

Malia n'était pas loquace, or j'étais très bavarde. Tout comme Stiles, je ne pouvais pas rester muette plus d'une minute. Ainsi, alors que nous dépassions l'hôpital, je posai une question, certes un peu indiscrète, mais j'avais l'impression que l'atmosphère était détendue.

- Ça s'est arrangé entre vous deux ? Stiles et toi ?

- Oh oui ! dit-elle, visiblement heureuse de m'annoncer ça. Je l'ai rejoint à l'hôpital, on a discuté et puis on s'est embrassé et...

- OK ! la coupai-je en souriant. Je suis contente pour vous. 

Aucune de nous deux ne décocha un mot de plus avant que je ne me garasse devant la maison McCall et que je lui annonçasse que je n'en avais pas pour longtemps. Ainsi, je déposai mes affaires sur mon lit et troquai mes vêtements du jour pour une tenue de sport dans laquelle je me sentis tout de suite plus à l'aise. Je redescendis au pas de course et remontai aussi sec dans ma voiture, où Malia m'attendait sagement. 

- Où tu veux aller ? demandai-je. 

La coyote haussa de nouveau les épaules. Habituellement, nous nous entraînions dans le loft de Derek, sous les regards bienveillants du propriétaire et de Scott. Or, pour la première fois aujourd'hui, nous étions seules, sans mentor, sans surveillant. Je ne savais pas si cela était positif ou négatif. Même si Malia et moi faisions des efforts pour nous entendre, il régnait toujours une animosité malsaine entre nous et rien ne pouvait empêcher une guerre d'éclater. Pourtant, je nous considérais dorénavant assez matures pour nous retrouver seules sans pour autant nous entretuer - du moins pas en dehors de notre entraînement. 

- Il ne pleut pas, remarquai-je. On peut se rendre dans la forêt. C'est calme, personne ne peut nous voir ou nous entendre, et on s'y sent bien toutes les deux.

Malia acquiesça vivement et je ne pus m'empêcher de lui sourire, appréciant que nous fussions sur la même longueur d'onde pour une fois. Le moteur vrombit de nouveau et il ne nous fallut que quelques minutes pour rejoindre la forêt. Comme à mon habitude, je me garai sur un petit chemin de terre et je guidai Malia jusqu'à une clairière par laquelle je passais lorsque je courrais. 

- Ici, ça me paraît bien.

- Oui, commençons.

Sans perdre de temps, Malia se posta et je fis de même. Nous n'avions pas besoin de discuter, de toute façon aucun sujet ne nous rapprochait et je me voyais mal parler une nouvelle fois du Bienfaiteur alors que c'était censé être de l'histoire ancienne. Les coups se mirent à pleuvoir et le sang coula, sans qu'aucune de nous d'eux n'en tînt rigueur à l'autre. Malia et moi étions de féroces combattantes. Elle n'hésitait pas à user de sa force surnaturelle pour me mettre au tapis, mais j'arrivais toujours à la faire plier avec des techniques plus élaborées que j'avais rapidement acquises. Ce soir-là, comme durant tous mes autres entraînements ces derniers mois, je n'avais pas accès à mes pouvoirs et n'importe qui aurait pu certifier que la coyote avait l'avantage. Néanmoins, Malia et moi savions pertinemment que c'était loin d'être le cas. Contrairement à elle, j'utilisais ma tête plus que mon instinct lorsque je me battais. J'étais privée d'un sens, mais je développais les autres. J'étais plus rapide et plus maligne. Et c'était ce qui rendait nos combats si intéressants. Sans compter les points, je pouvais affirmer que nous avions une parfaite égalité. Entraînées sous les mêmes conseils, possédant la même puissance, nous pouvions passer des heures à nous battre sans qu'aucune n'abattît l'autre. Avec n'importe qui d'autre, cela m'aurait effrayé, mais j'avais accepté depuis bien longtemps que Malia faisait partie de ma meute et qu'une partie d'elle était liée à moi. Nos puissances se compensaient et procuraient la même force à notre Alpha : c'était tout ce qui comptait. 

Après deux heures intensives de coups acharnés et d'enchaînements complexes, Malia et moi décidâmes qu'il était temps d'arrêter. De nouveaux bleus étaient apparus sur ma peau et ses égratignures guérissaient l'une après l'autre. Malia s'étira de son côté et j'avalai une grande rasade d'eau du mien. Il nous fallait toujours cinq minutes pour laisser retomber l'adrénaline et reprendre le contrôle sur nos muscles. Malia et moi n'avions rien appris de nouveau durant cet entraînement, nous savions déjà tous les enchaînements que nous avions utilisé, cependant je savais qu'on avait progressé. Chaque entraînement permettait de progresser. 

- Je te ramène ? proposai-je.

La coyote secoua la tête, ses traits étaient détendus dorénavant lorsqu'elle s'adressait à moi.

- Stiles ne va pas tarder.

En effet, le son d'un moteur se fit entendre au loin. Je marquai un temps de pause, puis finalement je décidais de me lancer, de dire ce que j'avais sur le cœur. 

- Tu sais Malia, je suis réellement contente pour Stiles et toi. 

Cela faisait un moment que je voulais avoir une discussion avec la coyote, histoire de désamorcer la tension. Aujourd'hui semblait être le parfait moment, puisqu'elle baissait enfin sa garde face à moi.

- Merci, dit-elle simplement. J'ai appris aussi pour le Triton et toi, c'est bien.

- Merci, Arthur est vraiment gentil. 

- Espérons que ce gars-là soit digne de confiance.

- Il est sincère.

- J'imagine qu'avec tes dons d'empathie, tu dois sentir ces choses-là. Mais fais quand même attention. Les Tritons ne sont pas des créatures fiables.

Je me raidis et le silence s'abattit dans la forêt. 

- Tu es au courant que je fais partie de ces "créatures" ? 

- Ne le prends pas mal, je dis juste que les êtres de l'eau peuvent retourner le cerveau de n'importe qui. J'ai lu des histoires sur les Sirènes, vous n'êtes pas vraiment bien vu dans les livres de légendes.

- Et les loups-garous sont considérés comme des tueurs sanguinaires. Comme tu le dis si bien, ce sont des légendes.

Mon ton sec vibrait de colère. Alors que Malia me respectait enfin, voilà qu'elle gâchait tout en me crachant ses préjugés à la tête. L'atmosphère changea du tout au tout. Au fil que la nuit tombait, nos mines s'assombrissaient.

- Tu dégages une drôle d'odeur. Tu es en colère ?

- Tu es en train de m'insulter !

- Réveille-toi un peu Alexia ! s'exclama Malia. Tu es peut-être l'exception, mais ton espèce a démontré de nombreuses fois sa dangerosité.

- Tu es resté huit ans piégée dans le corps d'un coyote, comment est-ce que tu peux le savoir ?

- Stiles m'a raconté beaucoup de choses et je vois tes réactions. Tu es puissante et tu le sais. Si tu n'avais pas un sens moral aussi accru que Scott, tu détruirais tout sur ton passage !

Cette fois, mon sang ne fit qu'un tour. Je fis un pas en avant, les muscles tendus, la mâchoire serrée.

- Comment oses-tu me dire ça alors que tu n'hésiterais pas à nous sacrifier les uns après les autres pour sauver ta peau ?

- Tu es devenue un monstre, il n'y a pas un an de cela. Je n'étais pas présente, mais j'ai vu les morts que tu as laissés derrière toi. 

Je restai muette et lâchai un profond soupir pour éviter de lâcher un juron. Pourquoi me balançait-elle tout cela à la figure ?

- Tais-toi Malia.

- Je dis seulement la vérité.

- Tu ne connais pas la vérité. C'est Viktor qui a envoyé ce loup pour me mordre. Il voulait me tuer et j'ai survécu ! Je regrette tous les jours ce que j'ai fait lorsque j'étais Hybride et tu le sais très bien !

- Et pourquoi est-ce que Viktor t'a envoyé ce loup ? Parce que ta grand-mère est dangereuse. Parce qu'elle tente de réparer l'erreur de tes parents.

- L'erreur de mes parents ? explosai-je. Répète un peu !

La distance entre nous s'amenuisait à mesure que j'avançais, telle une furie. Je n'avais jamais ressenti une telle rage. La même rage qui avait traversé Scott la veille au soir tandis qu'il se défoulait sur le chasseur. 

- Mes parents s'aimaient et je suis née de cet amour. Toute leur vie, ils m'ont protégée. Parce qu'ils m'aimaient ! Et toi qu'est-ce que tu connais à l'amour ?

- Qu'est-ce que je disais ? Tu es dangereuse. Tes penchants meurtriers reprennent le pas sur toi. Je te connais Alexia, parce que je ressens la même rage que toi, cet instinct animal qui menace de me subjuguer à tout moment ! Sauf que moi, je ne fais pas semblant !

Je levai un main, prête à asséner un coup si fort à Malia qu'elle fermerait sa bouche de laquelle ne sortait que des calomnies et des insultes. Un cri fendit l'air et je me stoppai, pétrifiée :

- Alexia !

"We are high, Fucked up American boys"

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Ouah, c'est chaud !!!! Je vais couper ici parce que ça commence à faire long ! J'espère que vous ne trouvez pas cette dispute étrange ou sortie de nulle part ! Ça fait très longtemps que j'ai cette scène en tête. Je crois que j'en ai rêvé en fait lorsque j'écrivais le tome 1. Je voulais une confrontation entre Lexi et Malia, mais également avec d'autres personnages de la meute. Pour le bon déroulement de l'histoire hin hin. J'avais peur que cette discussion ne soit pas naturelle, mais après relecture je me dis que Malia pourrait très bien sortir des horreurs pareilles. Vos avis ? ^^

Ecrit le 17 Mai 2020, le 18 Mai 2020, corrigé le 23 Juin 2020, le 25 Juin 2020 et publié le 16 Décembre 2020.

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