C'était à présent officiel : grâce à Jules et Willy, la bête était de nouveau de sortie en ville.

La bête monta les marches, quatre à quatre, et sortit du bâtiment.

A sa démarche en sortant, Jules ne pouvait s'empêcher d'avoir des frissons. Il avait peur de cette chose, et se doutait du mal qu'elle allait causer.

« -Il est temps de rentrer, petit frère, déclara Willy en posant sa main sur l'épaule de son frère. »

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La bête marchait de plus en plus vite dans la forêt en quête de sa nourriture. Elle s'arrêta un instant, sentant soudainement une odeur nouvelle. Prise de curiosité, elle tourna sa tête pour trouver la direction qu'elle devait prendre, puis arrêta sur sa droite. La bête savait de quel côté elle devait aller pour trouver l'origine de cette odeur nouvelle.

L'odeur était faible quand elle l'avait sentie, mais en commençant à marcher, l'odeur devenait plus forte.

D'autres odeurs vinrent se rajouter, des odeurs qu'elle n'avait sentie qu'une fois là. Elle arriva le long de la route principale qui traversait les bois. La source de l'odeur la plus forte était en mouvement, mais cela n'allait pas stopper la bête. Elle se cacha derrière des buissons et au moment propice se lança sur la voiture qui passait.

Le conducteur dévia, mais c'était trop tard, la bête avait su s'accrocher. Le couple assis dans la voiture ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer jusqu'à ce que la bête essaye de grimper un peu plus sur la voiture. Pris de peur, l'homme assis sur le siège passager fit tourner le volant alors que son petit-ami regardait la bête s'accrocher sans savoir comment réagir. Malheureusement, la manœuvre n'eut pas l'effet esquinté ; la voiture fonça dans un arbre.

Le jeune couple ne sortant pas de la voiture, la bête se rapprocha du véhicule, planta sa patte dans la portière et la retira, la faisant alors voler de l'autre côté de la route. Le passager se réveilla dû au fracas, et fut effrayé en voyant de si près ce monstre. Avant qu'il ne pût faire un geste, la bête prit entre ses deux pattes le conducteur et le sortit de la voiture. Le passager se détacha et sortit.

La scène qu'il vit le pétrifia ; la bête était en train de manger son petit-ami.

Il ne savait pas quoi faire, mais il savait qu'il était trop tard pour son amoureux, alors il se décida à courir en direction de la ville.

Une fois que la bête eut finit de manger l'homme, elle remarqua l'absence du second jeune homme dans la voiture et tourna donc la tête pour l'apercevoir en train de courir. Il ne lui fallut pas longtemps avant de rattraper le passager et de l'attaquer. Quand la bête eut fini, il ne restait plus aucun organes dans les deux corps. Soudain, elle sentie une nouvelle odeur provenant de la direction dans laquelle allait le jeune homme. La bête compris vite qu'elle allait pouvoir s'y régaler et s'avança dans la pénombre, heureuse d'avoir mangé et d'être libérée. Elle marchait à son aise, n'ayant plus aucune crainte.

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Alors que Lee était parti travailler, Lucy amena Théo à la chambre inoccupé. Elle prit des coussins, des couvertures, et prépara le lit du jeune homme.

« -Je nous commande des pizzas ? »

Le jeune homme ne savait pas quoi répondre.

« -J'ai la flemme de cuisiner, donc une pizza ça te va ?

-Ah, oui. Je veux bien une pizza aux aubergines, répondit Théo.

-Aux aubergines ?

-Oui, pourquoi ?

-Je sais pas, je te voyais pas manger ça, déclara Lucy en haussant des épaules. Bon, je vais commander. Pose tes rares affaires là où tu veux, mais juste essayes que ce soit pas trop visible au cas où mon père mette ses pieds dans la pièce, même si ça m'étonnerait qu'il le fasse. »

La brune descendit et pris le téléphone fixe pour téléphoner à la pizzeria la plus proche. Elle prit à son habitude une pizza jambon-fromage, et commanda une pizza aux aubergines pour Théo.

Alors qu'elle commençait à ranger la vaisselle, Théo descendit.

« -Attends, mais qu'est-ce que tu fais ?

-Je te signale que ton père n'est pas là et que les volets sont descendu sur toutes les fenêtres, donc il n'y a pas de soucis. »

Il attendit un peu avant de reprendre :

« -Je vais t'aider, dit-il tout en prenant l'assiette dans les mains de Lucy et en la mettant dans l'armoire. Après tout, tu me laisses rester ici un peu, donc je te dois bien de l'aide. »

Tous deux rangèrent la vaisselle, tout en discutant. Quand ils eurent fini, ils préparèrent leurs bouteilles d'eau pour boire.

La sonnette retentit et Lucy indiqua à Théo de déjà monter pendant qu'elle allait prendre les pizzas et payer. Une fois cela fait, elle alla dans la chambre d'ami, mais Théo n'y était pas. Lucy se dirigea alors vers sa chambre et y retrouva le châtain qui avait installer quelques coussins au sol et s'était assis sur l'un d'eux, et avait allumé la télévision qui était dans le coin de la pièce, à peu près en face de son lit. Théo lui indiqua de s'asseoir à terre à côté de lui, et c'est ce qu'elle fit.

« -Je savais pas trop quoi mettre donc je me suis arrêté sur cette série. Ca avait pas l'air mal, déclara Théo.

-Tu rigoles ? Dylan, c'est l'une de mes séries préférées tellement c'est une rigolote sans prise de tête. »

Les deux jeunes adultes commencèrent alors à manger tout en regardant la série.

Des rires se faisaient entendre, c'était bien la première fois que Lucy voyait chez le jeune homme une autre expression sur son visage; il avait toujours l'air sérieux et prêt à se battre.

Soudainement, la brune frissonna, ce qui ne passa pas inaperçu auprès de Théo.

« -Tu as froid ?

-Ah non, mais j'ai parfois des frissons qui me viennent sans raison. »

Elle répondit cela alors qu'elle commençait à se sentir effrayé comme si sa plus grande phobie se trouvait devant elle. Elle avait une boule une ventre qui commençait à se former.

« -Je commence une crise de panique ? se demanda-t-elle. »

C'est alors que le téléphone de Théo sonna, elle vit le nom « Scott » s'afficher. Le châtain sortit de la chambre pour y répondre et revint peu de temps après.

« -Je dois y aller, est-ce que tu pourrais laisser la fenêtre ouverte ? demanda Théo.

-T'es pas sérieux ? Tu vas où à cette heure-ci ?

-Je vais rejoindre Scott, Stiles, Liam et....

-Ah, donc tu vas voir le gang.

-Le gang ?

-Ouaip, j'ai décidé de vous appeler le gang vu que vous vous retrouvez toujours à des heures bizarres, dans des lieux bizarres et vous êtes hyper secret entre vous, déclara Lucy. Vous pensez vraiment que j'ai pas remarqué que vous me cachiez tous des trucs ?

-C'est pas contre toi, mais arrêtes toi s'en-là, il ne vaut mieux pas que tu saches, répondit Théo tout en sortant par la fenêtre de la chambre de la brune.

-MAIS T'ES PAS SERIEUX ! s'écria-t-elle en passant sa tête de la fenêtre pour crier sur le jeune homme qui était déjà près de sa voiture. »

Elle tourna en rond quelques instants, ne sachant pas quoi faire : le suivre ou non, tel était la question.

« -Bon, vu toutes les conneries qui m'arrivent en ce moment, une de plus ou une de moins, se convint-elle. »

Elle laissa la fenêtre de sa chambre ouverte, et sortit par la porte de derrière en prenant bien soin de fermer la porte à clé.

Elle fût heureuse de voir que sa voiture était dans le passage menant au garage. Elle ouvrit sa portière et démarra le plus vite possible pour rattraper le châtain.

Elle ne savait pas où ils allaient mais elle savait qu'elle se sentait de moins en moins bien, comme si elle ressentait la peur d'autres personnes.

Théo tourna à droite, et elle fit de même puis aperçu l'hôpital de la ville, le Beacon Memorial.

Il se gara, et Lucy se plaça un peu plus loin, mais de sortes de voir le châtain.

Liam l'attendait à l'entrée du bâtiment, ce qui choqua la brune.

Les deux jeunes hommes ne s'entendaient pas à l'école mais en dehors, oui ?

Lucy ne savait plus quoi penser.

Ils entrèrent et la jeune femme les suivis de loin. Il n'y avait personne dans le hall d'entrée, ni au comptoir ce qui laissa perplexe la jeune femme. Elle remarqua alors une trainée de sang sur les murs. Elle essayait de se convaincre que c'était normal et repris son souffle avant de remarquer que Théo et Liam entraient dans l'ascenseur au bout du couloir, elle trottina un peu pour arriver à leur hauteur et entrer dans l'ascenseur avec eux. Ils écarquillèrent leurs yeux.

« -Attends, mais Lucy pourquoi tu es là ? demanda Théo.

-Je voulais des réponses.

-Des réponses à quoi ? renchérit Liam.

-Je t'ai dit de ne pas t'en mêler.

-Flash news, je ne suis pas obligée de t'écouter et je suis du genre curieuse, déclara-t-elle avec une pointe de sarcasme dans la voix. »

L'ascenseur s'arrêta et les portes s'ouvrirent sur un couloir sombre. En commençant à marcher, Lucy sentit une odeur forte de sang, et quand ils tournèrent au bout du couloir, la brune resta choquée. Le couloir menant a des chambres était remplis de cadavres avec le ventre ouvert. La jeune femme se retourna vers les deux garçons, mais leur visage ne montrait aucune émotion.

« -Pourquoi elle est là ? »

Tous les trois se retournèrent la voix, et virent Scott, Stiles, Lydia, Kira et Isaac.

« -Le gang est au complet, donc.

-Encore avec cette histoire ? demanda Théo à la brune. »

Lucy bougea pour lui laisser une belle vue sur le couloir, puis lui montra les personnes qu'ils venaient de retrouver, pleines de sang sur leurs vêtements.

« -Ca te paraît logique tout ça ? demanda-t-elle à son tour.

-Ecoute Lucy, je ne pense pas que tu devrais être là, Scott prit la parole.

-Je suis presque sûre que vous non plus, répondit Lucy. Vous avez appelé la police au moins ?

-Je fais partis de la police, je te rappelle, déclara Stiles, exaspéré.

-Et où sont tes collègues ? »

Le jeune policier ne savait quoi répondre. Il est vrai qu'ils n'avaient pas appelés la police, mais ils savaient que le shérif leur faisait confiance pour régler ce genre de problème.

Lucy eut soudainement un frisson et un mauvais présentiment. Elle regarda le groupe de personne devant elle qu'elle aimait appeler « le gang » et eu comme une impression de déjà-vu, mais elle savait que c'était plus qu'un déjà-vu ; elle en avait rêvé la nuit précédente. Dans ce rêve qui pouvait plutôt être nommé « cauchemar », elle avait relevé la tête et avait vu quelque chose, mais elle ne savait distinguer ce que c'était car elle s'était réveiller à cet instant.

La jeune femme appréhenda quelques instants, ne sachant pas si elle devait faire comme dans ce rêve, mais elle se décida à le faire ; Lucy laissa échapper un cri strident.