-Comment ça ? s'étonna Astre.

-Je suis désolée de ne t'avoir rien dit... Mais je savais que... Cela allait arriver.

-Et...tu n'as rien dit ? Je sais qu'on ne peut pas y faire grand chose mais...

-Je vais t'expliquer. Quand tu as dit que tu venais d'Unys, j'ai tout de suite compris. Là où je vis, tout le monde sait ce qui arrive aux habitants d'Unys. Cette région à été depuis longtemps maintenant utilisée comme décharge et depuis quelques dizaines d'années, les humains y ont construit toutes les usines possibles et imaginables. À cause de tout ça, l'air d'Unys est pollué et un virus mortel appelé Pokélysie s'y est développé. Ce virus se déclenche lors de l'évolution et nous paralyse progressivement jusqu'à notre mort. Je n'ai rien dit car je pensais qu'on arriverait plus vite, et qu'avec un peu de chance il y aurait un antidote.

-Comment ça avec un peu de chance ? s'inquiéta le mentali qui jusque-là avait écouté sans rien dire.

-Quand je suis partie, nous n'avions pas encore trouvé. Mais maintenant cela devient urgent. Si nous ne faisons rien, tu mourras dans quelques jours.

-Mais que faire ? J'ai vu mes parents mourir de ça sous mes yeux ! Je ne veux pas... Que cela finisse comme cela...

-Écoute. Ici, j'ai trouvé une solution, mais elle n'est pas très enviable. Il y a, sur cette île artificielle, un labo scientifique. Leurs expériences ont pour but de mélanger des pokémons avec de l'ADN de légendaires.

-Que veux tu dire ?

-Ce que je veux dire, c'est que les légendaires sont immortels.

Les yeux du mentali s'illuminèrent.

-Donc, si je vais les voir, il font leur truc et je meurs pas ?

-Ce n'est pas aussi simple que tu crois. Lors de cette opération, tu souffriras plus que tu ne peux l'imaginer. Je... Je ne veux ni ta mort, ni ta souffrance.

-C'est bon, j'ai fait mon choix. Je vais y aller.

Lune regarda le mentali se lever tant bien que mal, et lorsqu'elle lui offrit son aide, il la refusa. La noctalie regarda Astre avancer du mieux qu'il pouvait, à cause du virus, quand elle entendit derrière elle un bruissement.

-Lune ?

-Z ! souffla-t-elle.

-Tu es revenue ! Où sont Roy et Sylphe ?

-Ils ont été capturés par des scientifiques mais je crois qu'ils sont partis. Quand j'ai pu m'en aller, ils n'étaient plus là.

-On va les chercher, alors ? demanda Z, les yeux pétillants d'espoir.

-Je suis désolée, Z. Mais tu ne dois pas partir d'ici. J'irais les chercher.

-Mais ! protesta-t-il.

-Non. S'ils te trouvent, ils te tueront.

Sur ce mots, Lune partit à la recherche du reste du groupe, comprenant aux traces de brûlé ce qu'il s'était passé.