Braise fut réveillée à l'aube par de bruits de pas. Les yeux encore tout enbrumés de son lourd sommeil, elle faillit sortir de son abri feuillu quand une sphère rouge et blanche s'écrasa à quelques millimètres de son museau. Son recul fut si violent que le petite évolie se cogna contre le tronc de l'arbuste. Un visage humain fit alors son apparition dans son champ de vision et tendit une main vers elle. Sous le coup de l'adrénaline, Braise mordit le membre qui tentait vainement de l'attraper et, de ses puissantes pattes arrières, se projeta en avant pour réaliser une fulgurante Vive-Attaque. L'humain fut renversé par terre et le sac qu'il portait se dévida sur les têtes de Braise et de Foudre qui venait de se réveiller. Le jeune mâle qui s'était pris le sac dans la figure passa un certain temps avant de réussir à s'en dépêtrer. Il crut défaillir quand il vit la scène irréelle devant laquelle il se tenait. L'humain se battait au corps à corps avec un évoli rouge et jaune. Foudre se demanda ce qui se passait alors qu'un vent léger traversa les buissons, soulevant les feuilles d'automne. La timide brise n'était pas plus froide qu'un souffle estival mais sa douce fraîcheur fut suffisante pour faire éternuer Braise. L'air se réchauffa soudain, accompagné d'un jet de couleur vive qui semblait surgir de nulle part et partout à la fois. Les parures enflammées des arbres furent cependant épargnées par un habile jet aquatique de la part de Flot. L'humain s'enfuit sans demander son reste alors qu'autour de lui émergeaient les renforts de ce qui fut sa cible. Un petit objet jaune rebondit alors sur la tête de Foudre qui passa la patte sur sa tête machinalement. Il se rendit compte que ses poils formaient de solides épis. Plaçant son membre antérieur à la hauteur de ses yeux, il considéra la couleur jaune de son poil avec consternation.

-Oh regarde Flot ! s'écria Braise, devenue dingue de son changement. On est comme toi !

-Mais je suis jaune, protesta le voltali.

Roy leur expliqua alors en détail ce qu'il étaient devenus, à savoir un voltali et une pyrolie. Lune s'éloigna soudainement en prétextant une envie pressante et Roy et Astre, flairant l'entourloupe, la suivirent en silence. Z s'interposa donc entre les espions et leur cible.

-Vous savez, c'est dégoutant, leur déclara-t-il solennellement.

-Eh bien, ferme les yeux, répondit Roy en lui indiquant que Lune s'était arrêtée.

Z se tourna alors vers Astre.

-Je parlais d'espionner sa petite amie, peu importe ce qu'elle fasse.

Le mentali lui adressa un regard gêné tandis que Roy le tirait vers un buisson pour se dissimuler. Z soupira et se joint à eux en essayant de raisonner l'évoli plus qu'attiré par la scène : jamais il n'aurait cru voir Lune parler toute seule.

-Cent trente-cinq, cent trente-six, murmura-t-elle.

Après quelques instants de silence, elle chuchota un "oui" et "chroma" en regardant autour d'elle de façon méfiante avant de tourner les talons. Roy, déçut, n'émit aucun son ou hypothèse.

Quand les trois mâles retrouvèrent les autres, Lune les regarda l'air de dire :"Je sais que vous étiez là.". Roy partit rejoindre Sylphe avec un sourire angélique et innocent pendant qu'Astre et Z engagèrent la conversation à voix basse.

-À ton avis, elle voulait dire quoi ? demanda ce dernier.

-Peut-être que ça à un rapport avec les évolutions de Braise et Foudre, répondit le mentali en haussant les épaules.

Ils s'interrompirent l'air de rien quand Lune passa devant eux avec un air préoccupé et se demandèrent ce qu'elle faisait encore quand ils entendirent Neige crier quelque choses à la noctalie qui courut vers elle. Quand Lune revint, elle portait une sorte de harnais avec de petits sacs sur les côtés. L'un d'entre eux semblait plein à craquer mais Lune ne s'en souciait pas. Neige et Braise parlaient avec elle et elles partirent dans la direction de Flot et Foudre. Les deux mâles se lancèrent un regard interrogatif et partirent à la recherche de Roy et Sylphe.

Bijourrrrrr !!!!!!!

Voici le chapitre 17 !!!!

Sur ce,

A vôtre service,
Rune !!!!