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Après cette révélation, nous avons tout fait pour retrouver notre quotidien. Peut être nous avons simplement essayé de fuir l'inévitable ? Nous ne souhaitions pas y penser.

Nous avons passé Noël avec ta famille et la mienne. Le repas avait été excellent, préparé par tes soins, et l'ambiance était chaleureuse. Tout était parfait. À un détail près. Tu n'avais pas fini ton assiette, et n'avais pas réussi à avaler de dessert.

Les mois qui suivirent furent douloureux. Je n'étais que spectateur de ton état dégringolant. Plus le temps passait, plus ton corps s'affaiblissait. Rien n'y faisait.

Tu as malheureusement dû arrêter l'enseignement. Tu étais bien trop faible pour assurer les cours aux élèves, et tes yeux à présent jaunes étaient bien trop choquants aux yeux d'ignorants.

Tu passais alors tes journées assis, à jouer avec ton chat, ou bien à peindre.
Je ne savais plus comment t'aider. Je tentais tant bien que mal de te faire rire, te divertir. Cela marchait, mais cela n'avait un effet qu'à court terme.

Les trajets vers l'hôpital devenaient de plus en plus fréquents, et tes cheveux chutaient de plus en plus à cause de ton traitement. Mais, tu n'acceptais toujours pas de rester à temps plein là-bas.

Tu t'étais résigné, et je crois que c'était le plus douloureux dans tout cela.
Ton sourire me manque tellement Minho, tu me manques.

Je l'ai entrevu lorsque tu es revenu un jour de l'hôpital, avec un bouquet de fleurs. Je t'ai trouvé beau ce jour-ci. Bien plus que tu ne le pensais.