Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Partie 3: Faire ses adieux

11 H 42.

J'emballe mes dernières affaires et ferme ma valise.

J'ai décidé de passer mes dernières heures avec les personnes qui comptent vraiment pour moi : mon père et son chien Maddax.

Je viens de retirer tout l'argent dont je disposais, dans les différentes banques du pays et à présent, lorsque je regarde les piles de liasses empilées sur mon lit, je me rends compte que mon existence n'a rimé à rien.

L'argent ne me suivrait pas dans la tombe.

Bien entendu, au début de ma carrière, la richesse avait été très avantageuse. Comme par exemple : toutes les invitations privés, dans le cadre du business, les défilés VIP, ou même encore aujourd'hui, cette fameuse dix-huitième place sur l'interminable liste d'attente pour les greffes de coeur mais, c'est bien futile.

Un riche comme un pauvre meurt de la même façon.

C'est ce qu'il laisse derrière lui qui change les choses.

Quelqu'un toque à la porte, interrompant le fil de mes pensées mélancoliques.

— Oui ?

— Votre taxi est prêt, Monsieur, annonce la dame de sa voix rauque.

Il m'est naturellement impossible de partir sans penser à mon personnel de maison - Maria, Neal mon chauffeur, et Henri mon garde du corps. Toutes ses personnes qui m'ont fidèlement servi, vont désormais devoir se trouver un autre patron.

Il est donc hors de question de les laisser ainsi. Pas après tout ce qu'ils ont fait pour moi. J'ai donc soigneusement préparé des enveloppes contenant chacune une coquette somme d'argent, leur assurant une vie confortable ainsi qu'une lettre d'adieu comme dernier au revoir. C'est le moins que je puisse faire pour eux.

Je prend une profonde inspiration et ouvre la porte, me trouvant nez à nez avec Maria dont la lèvre tremblote légèrement.

Mon coeur se serre.

— Oh, Maria...Ne t'inquiète pas, tout ce passera bien pour toi, je te le promets.

Du coin de ses yeux s'échappent d'étincelantes et petites larmes.

-Et vous, Monsieur ?

Je baisse la tête.

Ça ira Maria, ne vous inquiétez pas. Tout cela devait arriver, un jour. Je pars serein, je sais que vous prendrez soin de vous mais, si ce n'est pas trop vous demander, j'aimerais que vous vous occupiez de mon père. Ne le laissez pas broyer du noir. Prenez soin de lui une fois que je serai parti.

Elle hoche la tête avec véhémence et pleure soudainement, pour de bon.

Je l'étreins doucement, lui passant discrètement un mouchoir.

— Merci. Vous allez nous manquer, Monsieur, rien ne sera plus jamais pareil sans vous... Je veillerai personnellement à ce que votre père ait tout ce qu'il faut. Je le ferai sortir tous les jours. Je lui dirai à quel point son fils était un homme exceptionnel et qu'il ne faut pas s'en vouloir ... que le ciel a seulement rappelé son ange...

Je sens une larme couler le long de ma joue. Les paroles de mon amie viennent de briser ma façade faussement sereine, en de minuscules morceaux éparpillés dans mon coeur.

Je laisse dorénavant tout ce qui m'a été cher, derrière moi.

Des êtres qui ne méritent pas d'avoir ma mort sur la conscience...

Je pose mes lèvres sur sa joue mouillée et lui tends les quatre enveloppes.

— Celle-ci est pour toi, dis-je en lui tendant la première.

Elle se décolle lentement de mon corps et prend de ses mains tremblantes, l'enveloppe.

Son expression change, se mue de stupeur lorsqu'elle voit se qu'elle contient.

— Qu'est-ce que c'est que ça ? Il est hors de question que j'accepte cet argent ! dit-elle, outrée en me la redonnant.

Je secoue la tête, un petit sourire aux lèvres.

— Ce sont tes futurs mois de salaires et les dédommagements pour ce qui se passera demain.

Ma bouche se sèche.

Elle secoue la tête, obstinée.

-Non, non et non ! Je n'accepte pas cet argent.

« Quelle petite tête de mule... »

— Oui, et tu vas le faire ! Je me fiche que ce soit en liquide ou en chèque, je veux que tu prennes cet argent et tu le prendras.

Son petit visage prend une jolie teinte rosée et, furieusement, elle pointe son index contre ma poitrine, ses bouclettes noir corbeau se dressant sur sa tête.

-- Vous êtes borné ! Borné je vous dis ! Que croyez-vous que je vais faire avec votre argent ? Ce n'est pas ça qui vous ramènera ! Vous croyez que cela allégera ma tristesse ? Hé bien, je me moque de ce que vous avez à me dire ! Vous comprenez ça ? Je m'en moque !

Donnez-moi une photo, une babiole, n'importe quoi qui me rappellera votre souvenir : les objets du quotidien en son imprégnés, et lorsque la monotonie s'installe, ils se réveillent comme pour nous rappeler à quel point ils sont rare et précieux.

Je hoche lentement la tête en réfléchissant, puis je scanne le salon du regard et m'arrête sur une photo.

C'est un souvenir de vacance datant d'au moins quinze ans. Le premier jour de travail de Maria, me semble-t-il.

Nous avions tous posé devant l'étendue infinie du Mississipi, fêtant son arrivée sous des rires joyeux. Le soir, autour d'un pique-nique et d'un bon feu de bois, nous avions plaisanté à tout va.

C'est à ce moment que je réalise à quel point la signification de « profiter du moment présent » s'applique ici et maintenant.

Je marche rapidement, en direction du cadre. Je le prends entre mes mains, avant de retourner voir Maria qui me regarde sans comprendre.

Je lui demande de tendre sa paume vers moi et lui remets ma précieuse photo entre ses mains.

— Tu veux un souvenir, non ? C'est la seule photo de famille que je possède...

Elle la prend, pleurant mais ne pipant mots. Maria garde ses lèvres closes.

Je tapote doucement ma main contre son bras, un geste que je veux rassurant.

Elle m'enlace doucement, d'une façon très maternelle que je ne peux refuser. Son odeur de cannelle s'imprègne dans la soie de ma chemise blanche.

— Ça va aller, Maria. Tout ira bien pour toi, je te le promets.

Elle secoue la tête, sa main agrippant ma nuque.

La porte d'entrée s'ouvre, et Henri, la mine impassible, vient à ma rencontre. Avec le temps, j'ai appris à décoder les moindres signes de son visage et je sais pertinemment que, derrière son air renfrogné, se cache une profonde tristesse.

— Monsieur ? On vous attend.

Maria hoquette, son visage disparaissant sous ses longs cheveux frisés.

— Ça va aller Maria, tout ira bien...

Mon bambino, mon grand garçon ! La vie est tellement injuste ! sanglote-t-elle en agrippant mes avant-bras avec une force que je ne soupçonnais pas pour quelqu'un de sa petite taille.

Je lui fais une dernière étreinte, respirant une ultime fois sa douce odeur que j'ai si souvent senti puis la relâche progressivement.

Je fais signe à Henri de m'aider à m'écarter de Maria qui ne veut pas me lâcher.

Dix déchirantes minutes plus tard, je suis à bord d'un taxi, me rendant une dernière fois dans la Wilson's Holding - l'entreprise que je dirige depuis plusieurs années.

L'immensité de mon petit empire me fait sourire, toutefois je ne peux pas m'extasier plus longtemps devant la joliesse du bâtiment car je dois encore m'occuper de certains papiers.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro