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Chapitre 9 : (PARTIE I) Jardinage, soirée pyjama et parure de diamants ✦

"Il reste combien de fleurs à planter ?"

——- s'essuya le front avec le dos de sa main, ce qui ne l'empêcha de laisser une trace de terre.

— Ce sont les dernières, soit patiente.

Elle soupira, et recouvrit les racines de la fleur rouge de terre. Si au début, elle avait été enthousiaste à l'idée de jardiner, elle se rendit vite compte du grand nombre de plantes qui décoraient l'immeuble.

Une dizaine de bégonias plantés plus tard, elle put laver ses mains remplies de terre avec l'eau claire du robinet. Elle s'assit sur la chaise blanche de la véranda, et accepta volontiers le jus d'orange frais que lui tendait Loup. Elle regarda tour à tour ses parents qui discutaient, balança ses pieds dans le vide, reprit une gorgée, et posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis trois jours :"

— Est-ce que je peux pratiquer de la magie, moi aussi ?"

Jisung s'étouffa avec sa boisson, et Minho se perdit dans la contemplation du bois blanc de la table.

— Je ne savais pas que tu t'intéressais à ça, ——-.

— Pendant que je travaillais au palais, j'ai vu quelqu'un en faire, et ça m'a plu. Je peux faire pareil ?

Elle omit de préciser qu'elle n'était sûrement pas autorisée à voir la scène, mais ce détail n'avait pas tant d'importance.

— C'est un peu compliqué, fit Minho. L'utilisation de la magie a atteint son apogée pendant la guerre, et avec la victoire des résistants, elle ne sert plus à grand-chose. C'est un peu tabou d'en parler à notre époque, beaucoup l'associent à la guerre. Mais ne t'en fais pas, il se dépêcha de rajouter en voyant l'air déconfit de sa fille, tu es libre de parler de tout avec nous !

— Et pour répondre à ta question, je ne sais pas si les terriens ont cette capacité, mais Minho et moi seront heureux de pouvoir d'aider !

Jisung jeta un coup d'œil à son mari. Ça faisait des années qu'ils n'avaient plus pratiqué, mais pour conserver le sourire éclatant de leur fille, ils feraient n'importe quoi.

༉₊˚࿐

L'entraînement pour gérer son souffle (primordial pour pratiquer de la magie) commença dès le lendemain.

Après que la table a été débarrassée, Jisung commença ses vocalises dans le salon comme chaque matin, la seule différence était que ——- l'accompagnait.

— Inspire par le nez pendant quatre secondes, et expire par la bouche pendant huit secondes.

Sa fille s'exécuta, mais son souffle s'épuisa avant celui de son père.

— Concentre-toi, tu as besoin de bien réguler ta respiration pour avoir suffisamment d'énergie. Fait trois séries de plus.

— Tout de suite !


— Tu es sûre que tu veux courir avec moi ? J'ai C'est un parcours difficile que je fais !

— Ne t'en fais pas pour moi Véra, cours sans te retourner.

— Comme tu veux.

——- n'aurait pas dû être si confiante. Au bout d'une dizaine de minutes, elle était à bout de souffle. Elle s'arrêta quelques instants pour reprendre des forces, mais Véra filait déjà vers l'horizon.


— Chat noir ? Bendy ? Qu'est-ce que vous faites ici ?

— C'est à nous de te poser la question, depuis quand tu suis les cours du coach Changbin ?

— C'est un ami de mon père, il a proposé de m'aider avec mon cardio.

— Vous êtes prêts ?

——- n'était définitivement pas prête. Elle avait bien précisé au châtain qu'elle voulait s'entraîner pour la course, mais il avait dû mal comprendre, les haltères qui reposaient sur ses cuisses en étaient la preuve. Elle n'était pas près de rattraper Véra.


— Très bien, maintenant, on passe sur un autre exercice qui renforcera tes muscles respiratoires. Inspire, il mima le geste, bloque, il referma son poing.

Elle retint son souffle, attendit le signal de son père, se balança de droite à gauche pour oublier ses poumons qui brûlaient, et devint toute rouge.

— Respire, respire !

Elle expira bruyamment.

— Pourquoi tu n'as pas expiré quand j'ai ouvert la paume ?

— J'attendais que tu me le dises !


— Tu es sûre que tu vas bien ?

— Oui, ne t'inquiète pas pour moi !

Véra avait toutes les raisons de s'inquiéter. ——- avait les joues rouges et du mal à marcher à cause de ses jambes courbaturées. Elle respirait fortement, et de la sueur perlait sur son front.

— Si tu insistes. Dans ce cas, prépare-toi pour la séance de parcours.

— Ce n'est pas fini ?!


— Soulève avec tes jambes, Chat noir, ou tu vas finir par te casser le dos !

——-, elle, n'arrivait pas à soulever tout court. Elle avait beau essayer de toutes ses forces, l'haltère ne bougeait pas. Elle reprit une gorgée d'eau, serra la barre en fer, fléchit les jambes et miracle, elle réussit à le lever. Peut-être que l'aide de Bendy y était pour quelque chose.


Jisung s'assit sur le banc du piano, et appuya sur une touche. Elle émit un son, elle le châtain fit une vocalise sur la même note.

— À toi maintenant.

La jeune fille voulut le rejoindre, mais il la chassa du banc d'un coup de main.

— Toi, tu restes debout, le son sera plus clair.

——- soupira, ses jambes se plaignaient d'être restées aussi longtemps debout.

༉₊˚࿐

Aussi épuisante qu'elle soit, la semaine passa rapidement. ——- accueilli avec joie l'étreinte de son lit, qu'elle pouvait prolonger sans craindre d'arriver en retard à l'école. Minho était deux étages plus bas, révisant la chorégraphie de son prochain spectacle, et Jisung prenait son bain. L'immeuble était étrangement calme. La jeune fille réajusta son coussin, et elle perdit son regard dans les moulures du plafond.

Ce matin, elle se sentait particulièrement bien. Sa tête était vide de toutes pensées, et sa respiration devenait profonde, sans même y penser. ——- avait perdu toute notion du temps. Elle ne s'en préoccupa pour autant, et son corps commença à vibrer de l'intérieur, propageant une chaleur réconfortante autour d'elle. La jeune fille plissa les yeux à cause d'un excès de lumière, et elle voulut se lever pour tirer les rideaux.

Elle s'aperçut alors que son corps entier brillait. Cette nouvelle aurait dû la faire bondir de joie, ou la terroriser, mais son état de torpeur était trop important pour qu'elle s'en soucie.

Elle contempla ses paumes qui se remplissaient d'énergie sans qu'elle fasse aucun d'effort, et rapidement, elle ressentit le besoin de l'expulser.

Elle regarda autour d'elle, mais rien ne semblait être suffisamment résistant pour contenir autant d'énergie.

Les paumes qui brûlaient, elle fit coulisser la porte de la salle d'eau avec son dos, et elle se dépêcha d'entrer.

Elle enleva ses chaussons orange, et ses pieds sur le sol humide, elle se pencha sur le bassin pour remplir ses mains d'eau. Elle ferma les yeux, et l'eau se dépêcha de former une silhouette quelconque. ——- voulait une forme assez puissante pour contenir son excès d'énergie, et la grande masse d'eau qui se mouvait en face d'elle paraissait lui convenir.

Elle plaça ses paumes en face, et en expirant d'un coup, libéra toute son énergie dans un faisceau lumineux. L'eau trembla un instant, brilla, et explosa en d'infimes gouttes.

Il pleuvait dans la salle d'eau, et les vêtements trempés, ——- sortit de sa torpeur, le sourire aux lèvres.

Elle se changea, et alla prendre son petit-déjeuner. Elle n'avait pas envie d'en parler avec ses parents, pas encore. Elle voulait s'entraîner jusqu'à avoir un niveau satisfaisant, et pouvoir les rendre fiers. Alors qu'elle allait essuyer sa moustache de lait, elle remarqua un message en attente sur la perle de son bracelet de communication. Elle déploya l'interface avec sa main gauche, et de l'autre, enfourna une tartine beurrée dans sa bouche.

C'était une invitation à une inauguration d'une bijouterie de luxe, qui se déroulerait dans une semaine. Elle crut à une erreur, mais elle vit le message d'après :

Véra

Je suis chargée de la sécurité à cet événement, et je ne voulais y aller toute seule, tu m'accompagnes ?

Moi

bien sûr

trop hâte

Véra

on dormira au château la veille?

ça sera + simple

Moi

carrément

on fait ça

— C'est à cette heure-là que tu te réveilles ?

Minho lui ébouriffa les cheveux, et Jisung lui embrassa la joue.

— Bien dormi ?

— Super bien, merci.

— Profite bien de tes vacances ma chérie.

Et elle profita. Ses journées se résumaient à apprendre de nouvelles acrobaties aériennes, dormir, manger, rire, et surtout, pratiquer sa magie. Elle arrivait maintenant à réguler son énergie, et à soulever quelques babioles avec. Le temps fila à toute allure et avant même qu'elle réalise, c'était la veille de l'inauguration. Elle remplit sa valise de peluches et de babioles de toutes les couleurs, avant que Minho ne l'oblige tout de même à mettre un minimum de vêtements.

Sa jambe ne s'arrêta de sursauter que quand elle aperçut son amie à l'encadrure de la porte. Elle embrassa ses parents, promit de faire attention, et elle sauta dans la voiture beige.

Elles arrivèrent au palais une fois le soleil totalement couché, et faillirent réveiller les habitants du château avec leurs rires.

La lumière resta allumée longtemps, les discussions ne se tarissaient pas. Mais ——- bâilla, et quelques secondes après, Véra bâilla à son tour. La brune s'étira paresseusement et déclara qu'elle avait besoin de prendre une douche. Elle courut vers la salle d'eau sous la pluie d'oreillers, et elle reprit son souffle une fois la porte fermée. Elle ne s'éternisa pas, elle s'ennuyait sans son amie. Mais elle n'oublia pas de pratiquer sa magie à l'aide des silhouettes d'eau. Elle essaya plusieurs fois de solidifier son énergie en formant un sabre, mais quand elle sortit du bassin, elle n'y arrivait toujours pas.

Sous le séchoir, elle répéta le mouvement une dizaine de fois, et c'est en persévérant qu'elle réussit à tenir le sabre doré tant attendu. Elle étouffa un cri de joie, et elle s'attacha les cheveux dans une longue tresse.

Elle revint dans la chambre, et laissa son amie se doucher à son tour, non sans la poursuivre à travers toute la pièce.

Elle grignota quelques biscuits, balança ses pieds dans le vide, se retourna sur le lit, replaça les coussins dispersés par terre, et soupira. Elle s'ennuyait.

——-- s'assit sur un gros ours beige, et les yeux rivés sur le parquet, elle respira profondément. Elle arrivait désormais à pratiquer sa magie sans beaucoup d'efforts de préparation, aussi, elle ne s'attarda pas. Elle fit un rapide mouvement de la main, et le sabre reposait désormais dans sa paume. Elle se leva, et son épée fendit les airs. Elle para des coups imaginaires, mis en garde des adversaires fantômes, et mania son sabre avec des techniques qui sortaient tout droit de son esprit.

——- ? Qu'est-ce que tu fais ?

La jeune fille sursauta.

— Tu es déjà là ?

La blonde s'approcha doucement de son amie, et elle osa toucher du bout des doigts l'épée, puis les retira précipitamment. Le fer doré était brûlant.

— C'est de la magie ? ——-, c'est ton énergie ?

La brune hocha la tête.

— Qui t'as appris ? Ça ne fait pas longtemps que tu es à Tarbamo, ton professeur doit être extraordinaire !

——- ne put s'empêcher de sourire.

— Je suis ma propre professeure, Véra.

La blonde fronça ses sourcils, et prit son amie par sa main libre. Elles parcoururent un dédale de couloirs, et ——-reconnut rapidement l'endroit où Véra venait de l'emmener. Que faisaient-elles devant la salle d'entraînement ?

La blonde plaça son amie au milieu de la pièce, et elle prit ses mains, maintenant libres du sabre.

— Depuis combien de temps tu pratiques ?

— Deux semaines.

Véra mordit sa joue pour éviter de sourire.

— Écoute. Je ne sais pas si tu en es consciente, mais tu possèdes un grand talent. Je n'ai jamais vu quelqu'un réussir à stabiliser son énergie aussi rapidement. Tu es douée, ——-.

La blonde lâcha ses mains et se hissa sur un banc en hauteur.

— Montre-moi de quoi tu es capable.

— Je ne suis pas sûre, Véra. Je vais tout casser.

— C'est le but ! Ne te bride surtout pas !

La jeune fille soupira.

— Bien, mais ne me regarde pas, je suis gênée.

Véra se plaça ses paumes sur ses yeux en riant.

——- respira profondément, les joues rosées. Son esprit était déjà prêt, elle avait utilisé son énergie quelques instants auparavant. D'ailleurs, elle avait déjà bien entamé son endurance. Mais qu'importe. Son corps vibra, ses paumes chauffèrent, et de l'énergie brute commença à envahir la pièce. Elle interrogea Véra de son regard rougeoyant, et son amie acquiesça. Elle expulsa son souffle d'un coup, et l'énergie accumulée dans ses paumes se diffusa dans un souffle chaud dans toute la pièce, réduisant tout à néant. ——- eut le réflexe de s'entourer d'un voile de magie dorée, mais quand elle se tourna vers son amie, elle réalisa avec stupeur qu'elle ne s'était pas protégée. Véra esquivait les gravas à l'aide du banc, mais ——- ne sentait aucune énergie en elle. Le plafond se décrocha dans un craquement sinistre, et ——- bondit en dehors de la salle en ruine, Véra dans ses bras.

— Pourquoi tu ne t'es pas protégée ? Tu m'as fait super peur ! Tu saignes en plus ! Je savais que c'était une mauvaise idée !

De retour dans la chambre, ——- fit jurer à son amie de ne pas bouger du lit, et elle courut chercher de quoi soigner la joue blessée à l'infirmerie. Elle ne donna pas d'informations au docteur à la tête feuillue, et il n'en demanda pas en retour.

Les jambes croisées en tailleur, elle s'appliqua pour désinfecter la plaie de son amie.

— Je suis désolée, ——-. J'aurais dû-

— Chut ! Je sais que tu es désolée, et tu fais bien de l'être, mais je suis en train de m'occuper de ta joue, arrête de parler.

Véra roula des yeux, et laissa son amie la soigner.

Un pansement décoré par des cœurs et ——- qui se jetait sur le lit bruyamment plus tard, c'était fini. Véra s'allongea aux côtés de la jeune fille en prenant soin de ne pas s'appuyer sur sa joue, et soupira.

— Pourquoi tu ne t'es pas protégée ?

— Je l'ai fait ! Tu ne m'as pas vue, avec le banc ? Il était drôlement lourd, d'ailleurs !

— Tu sais ce que je veux dire, Véra. Pourquoi tu n'as pas utilisé ta magie ?

— Je ne peux pas.

——- se redressa sur son coude.

— Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu es la cheffe de l'Élite Noire !

— Eh bien figure-toi que la cheffe de l'Élite Noire ne sait pas faire de magie.

— Ne te vexes pas, j'essaie de comprendre. C'est un choix que tu as fait ?

— Non, simplement, je réfléchis beaucoup trop. Pour rien. Et pour pratiquer de la magie, il faut faire le vide dans sa tête.

——- réfléchit.

— D'accord.

— Je sais, c'est nul. Je te jure, j'ai tout essayé ! Mais je n'y arrive toujours pas.

——- sourit.

— C'est d'accord. Maintenant il faut dormir, tu dois être en pleine forme demain.

Véra ferma les yeux.

— Je dors.

— Bien.

༉₊˚࿐

Le lendemain, ——- fut la première à se lever. Elle essaya de faire sa toilette sans bruit, mais visiblement, elle échoua, car Véra se réveilla quelque temps après.

Un pain au raisin dans la bouche, ——- coiffa ses cheveux en une queue de cheval, et saisit l'élastique que lui tendait Véra, qui avait le nez dans sa tasse.

Après avoir enfilé sa chemise blanche aux manches bouffantes, la blonde enfila ses bagues, et aida son amie à fermer le dos de sa robe noire. Elles attachèrent leurs colliers, et après avoir mis leurs chaussures, elles quittèrent le palais.

Le soleil était déjà haut dans le ciel, et le vent ébouriffait les cheveux des filles qui avaient baissé le capot de la voiture. Le paysage défilait à toute vitesse, et ——- se réjouissait toujours autant de voir les habitants aussi minuscules. Le véhicule s'arrêta devant une maison décorée de lierre, et Véra sauta sur le gravier. D'un geste de la tête, elle fit signe à la jeune fille de la rejoindre, et ——- atterrit auprès d'elle quelques instants après.

Elles entrèrent, et aussitôt que les carillons de la porte résonnèrent, Chat noir et Bendy accoururent.

— Véra, Bendy a encore fini l'encre !

— Ce n'est pas de ma faute ! Le brun se tourna vers son ami. C'est lui qui ne l'a pas fermé !

— Ce n'est pas une excuse ! Tu as tout bu !

Véra soupira.

— Bienvenue chez nous.

— Salut, ——-.

— Oh, coucou ——- ! Prête pour la reprise des cours ?

Amusée, la jeune fille les salua.

— C'est quoi cette histoire d'encre ?

— Je m'ennuyais, et j'ai vu la bouteille d'encre qui était pleine. J'en ai bu.

— Ne dis pas ça comme si c'était normal !

— Mais c'est dangereux, Bendy, non ?

— Moi, ça ne me fait rien, je peux manger tout ce que je veux. Même de l'encre.

— Incroyable !

— Dis ça à Chat noir !

— Je n'ai plus de quoi imprimer mes planches ! Je dois rendre la charte graphique demain !

— On fera les courses quand les filles iront à l'inauguration.

Pas convaincu pour autant, Chat noir roula des yeux et remonta dans sa chambre. ——- rejoignit Véra dans la cuisine, suivit de Bendy.

La blonde tapota la chaise à côté d'elle à l'intention de son amie, sa bouche étant remplie de pizza.

Mange un bout, il faut que tu prennes des forces pour ce soir. Elle lui tendit une part. Les pizzas de Bendy sont les meilleurs. Le garçon sourit fièrement, et Véra ajouta : "

— Il faut bien, c'est la seule chose qu'il sache cuisiner."

Elle évita un projectile volant en riant.

Ils passèrent le temps dans la maison, riant et s'amusant. Chat noir les rejoignit rapidement, de toute façon, ils faisaient "trop de bruit pour que quelqu'un puisse se concentrer".

Le soleil se coucha, et après avoir vérifié une énième fois leurs tenues, elles se rendirent à l'inauguration.

Malgré le fait que la soirée était privée, une grande foule entourait la bijouterie, curieuse.

Les flashs aveuglaient les invités qui présentaient leur carton d'invitation, et Véra entraina ——- devant la file, toucha deux mots au garde qui les laissa passer devant, entraînant des soupirs mécontents.

La bijouterie était richement décorée, avec de grands lustres et des tables recouvertes de nappes blanches immaculées.

À l'étage supérieur, sur les moulures, un orchestre de nains sur une plateforme performait, la légère musique planant en arrière-plan des conversations.

Les deux amies se promenèrent parmi les bijoux protégés par des vitrines, commentèrent la confection d'un collier, et n'écoutèrent pas un mot du petit discours de l'hôte.

Une dizaine de minutes plus tard, le bracelet de Véra bipa.

— Je suis vraiment désolée, mais je dois aller travailler. On vient d'apprendre que des voleuses vont essayer de s'introduire ici, la sécurité est renforcée. Elle fit une grimace. Je te demande pardon, je pensais vraiment qu'on allait pouvoir passer du temps ensemble.

— Ne t'inquiète pas, je comprends totalement ! Fonce !

Ravie de sa compréhension, Véra l'embrassa sur la joue et fila rejoindre les membres de son équipe.

——- fit le tour de la bijouterie, but deux verres et revint devant la vitrine. Elle s'ennuyait, sans son amie. D'ailleurs, le sac posé sur le comptoir ressemblait étrangement au sien.

Elle le prit et elle l'examina sous toutes les coutures. Elle comprit rapidement que Véra l'avait oublié.

Il fallait vite lui rendre, elle en aurait besoin.

——- se dépêcha de se rendre dans la pièce réservée au personnel, espérant la retrouver. Mais elle se fit arrêter à l'entrée par un garde, et malgré ses explications, il ne voulait pas l'écouter.

— Je connais très bien les petites dans ton genre ! Qui me dit que tu ne fais pas partie du gang de voleuses ? Je t'ai à l'œil, ne crois pas m'échapper !

— Je vous jure, je n'ai rien à voir avec elles ! Je veux juste rendre le sac à mon amie !

Le garde lui arracha des mains, et il commença à le fouiller. Son expression se détendit, et il la laissa entrer après lui avoir rendu le sac.

— Bonsoir, agent Agate.

À peine avait-elle réalisé qu'il s'était trompé de nom qu'un vieil homme surgit dans son champ de vision, rouge de colère.

— J'ai bien entendu ? Agate ? Tu es en retard de plus d'une demi-heure ! Tu sais que cette soirée est importante pour moi ! Si ces voleuses me filent encore une fois sous le nez, je serais la risée du bureau !

— Vous me prenez pour quelqu'un d'autre, je ne suis p-

— Je ne veux pas t'entendre, dépêche-toi de préparer !

Avant qu'elle puisse rétorquer, des agents lui mirent un dispositif dans l'oreille.

— Tu sais comment ça marche, une fois pour décrocher, deux fois pour raccrocher. L'homme l'emmena dans un coin de la pièce où des écrans affichaient des tables. Toi, tu surveilles ces vieilles pies. Il désigna des femmes élégamment décorées de perles. Ne t'en fais pas, il tapota son oreillette, tu as la dernière version de ce petit bijou, il est invisible. Il la dépêcha à l'extérieur de la pièce. Bonne chance, agent Agate, ne me décevez pas.

Ses pieds la guidèrent à la table qu'on lui avait indiquée, et pendant qu'elle s'asseyait sous les regards interrogatifs des vieilles femmes, elle essayait en vain de mettre du sens à sa situation.

Pourquoi l'avait-on confondue avec cette Agate ? Elle fouilla le sac, et elle trouva une pièce d'identité, au nom d'Agate. Elle devait drôlement lui ressembler, pour que son chef la confonde avec elle. Ou alors il ne l'avait jamais vue ? Ça semblait étrange. Au loin, une blonde passa, et ——- écarquilla les yeux quand elle reconnut Véra. Elle se leva d'un bond, mais elle avait déjà disparu. Elle se rassit en soupirant, et fit face aux vieilles femmes perplexes.

Ah oui, la mission.

Une des vielles dames au rouge à lèvres d'un rouge vif ouvrit la bouche :

— Quel est votre nom, jeune fille ?

——- faillit dire son prénom, mais elle se rappela celui d'Agate. Elle s'ennuyait, elle pouvait bien se distraire en attendant que Véra finisse. Son regard parcourra la table et s'arrêta sur les bougies.

— Cirée.

— Votre titre, je veux dire. Vous êtes bien une noble, n'est-ce pas ?

L'œil des femmes se fit perçant, et ——- paniqua.

— Bien sûr ! Je veux dire, qui n'est pas noble ? Mon père possède une grande entreprise ! De bougies ! Vous voyez celles qui sont disposées sur la table ? Elles viennent de l'usine familiale.

La femme l'examina de haut en bas, réajusta son châle, et se tourna vers ses amies, discutant de patrimoine.

——- expira, et elle se rendit compte qu'elle avait oublié de respirer. Elle essaya de s'intéresser à la conversation, et de récolter des informations (——- ne savait pas sur quoi), mais elles ne faisaient que de se vanter sur leurs voyages et leurs richesses.

Ennuyée, ——- retraça les contours de sa viande avec sa fourchette. Elle prit une bouchée, et toute son attention se redirigea dans le contenu de son assiette, beaucoup plus intéressant que les discussions snobinardes...

Elle finit le plat en un clin d'œil, et quand elle voulut se saisir de son verre d'eau, ——- se rendit compte qu'elle avait été ligotée.

Étonnée, et un peu paniquée, elle interrogea les vieilles femmes du regard.

——- ne reçut qu'un sourire mauvais.

Sous les yeux ébahis de ——-, les femmes coquettes se transformèrent en femmes robustes, le tissu de leurs robes tendu contre leurs muscles surdéveloppés. Leurs bras fragiles et ridés grossirent d'un coup, et des muscles dignes de grands sportifs les remplacèrent.

Sans plus de cérémonie, elles partirent en courant dans des mouvements amples, et ——- ne put s'empêcher de rire, toujours ficelée.

Elle s'amusa si fort de l'absurdité de la scène qu'un agent de sécurité vint la voir.

— Il y a un danger, agent Agate ? Vous avez remarqué quelque chose d'étrange ?

——- arrêta brusquement son rire.

— Les femmes que vous cherchez, elles viennent de partir en courant. Elles ont pris l'allée droite, elles visent peut-être la parure de diamants exposée.

— Compris.

Il signala l'effraction des voleuses dans son oreillette, et l'instant d'après, les lumières devinrent rouges, l'alarme était lancée. Il partit en courant avec les membres de son équipe vers l'allée droite, sans un regard vers la jeune fille.

— Eh, attendez ! Je suis encore ligotée !

Personne ne lui porta attention, la foule apeurée était beaucoup trop bruyante. Elle soupira, et en gigotant contre les couverts de la table, elle réussit à se détacher grâce à son couteau.

Debout, elle jeta un coup d'œil autour d'elle, mais la foule qui fourmillait de partout l'empêchait d'avoir une vue d'ensemble. Elle décida de monter à l'étage.

Elle courut vers la cage d'escalier, monta précipitamment les marches, mais sa respiration saccadée l'empêcha de monter plus haut. Elle aurait dû s'entraîner plus avec Véra.

Elle redescendit les escaliers rapidement, et elle se rappela sa planche qui reposait dans les vestiaires. L'homme qui s'en était occupé avait disparu, alors ——- enjamba le comptoir, et elle retrouva sa planche près du manteau de son amie.

Elle enclencha le cristal, et elle se retrouva vite en hauteur, le lustre à portée de main. Son oreillette grésilla, et les hurlements du vieil homme l'informèrent qu'ils avaient perdu la trace des cambrioleuses.

Pourtant, ——- les voyait là, qui couraient au quatrième étage.

Elle ne réfléchit pas deux fois, et fila à leur rencontre. Elle atterrit, et sa planche sous le bras, elle les accosta.

— Mesdames, vous êtes en état d'arrestation ! Posez ces bijoux !

— Et qui nous fait cet honneur ? "Circée" ? Ecoute-moi bien, ce n'est pas une novice qui va réussir à nous attraper. Tu n'as même pas d'arme ! Laisse faire les grandes.

Elles rirent à gorge déployée, et elles continuèrent leurs affaires.

——-, offensée, serra sa planche.

— Je vous ai dit de poser le sac !

Elles se retournèrent, et du coin de l'œil, elles aperçurent la planche arriver à toute vitesse sur le visage de l'une de leurs coéquipières.

——-, le souffle court, venait d'assener de toutes ses forces la plus grande, la plus imposante des voleuses.

À Tarbamo, il y avait en permanence une musique en fond. Elle différait en fonction du moment, de l'endroit, de l'heure. Tout le monde pouvait l'entendre, mais personne n'y prêtait attention.

Mais maintenant, tout ce que ——- pouvait entendre, c'était son cœur qui battait à toute allure dans ses oreilles.

Elle avait l'impression que le temps s'était figé, et qu'il vibrait au rythme de sa respiration irrégulière.

Ce n'était qu'une impression, car l'instant d'après, la pillarde rugit, et elle bondit, se lançant à la poursuite de la jeune fille.

——- courut de toutes ses forces, et jamais, elle ne regretta autant d'avoir agi sans réfléchir. Elle chercha en vain de l'aide, mais elle ne vit personne dans le couloir. Elle commençait à fatiguer, et les femmes se rapprochaient de plus en plus.

——- prit à la volée une poignée et elle s'engouffra dans la pièce.

La brute eut un sourire mauvais. La jeune fille venait de prendre la pire décision de sa vie. Les voleuses rentrèrent dans la pièce en faisant claquer la porte, et elles cherchèrent derrière les étagères remplies de carton.

Quand tout à coup, la porte se referma dans un grand bruit. Elles se retournèrent, mais trop tard, elle était verrouillée à double tour.

Dès qu'elle était rentrée dans la pièce de déstockage, ——- s'était dépêché de se mettre sur sa planche, et de réfugier dans l'ombre du plafond mal éclairé.

Aussitôt qu'elles s'étaient éloignées de la porte, elle s'était empressée de s'enfuir et de les enfermer dans la pièce.

Maintenant, les cambrioleuses étaient furieuses, et tambourinaient le battant de la porte, folles de rage.

A bout de souffle, elle se laissa glisser le long du bois qui vibrait à chaque coup donné par les femmes. Elle trifouilla son oreillette, et elle finit par se connecter à la fréquence de l'équipe. Elle laissa le chef d'Agate crier de tout son soûl, et quand il se calma, elle annonça d'une voix saccadée : "

— Vos voleuses, je les ai enfermés. Oui, j'en suis sûre. Non, ce n'est pas une blague. Parce que j'ai couru ! Vous en avez d'autres, des questions bêtes ? Je suis au... ——- compta dans sa tête... quatrième étage."

L'appel se coupa, et la jeune fille reposa sa tête sur la porte. Son repos fut de courte durée, car dans la minute suivante, toute l'équipe de sécurité l'encerclait. Tout le monde l'assaillait de questions, et ——- sentit un mal de tête s'installer. — Poussez-vous ! Laissez-moi passer !

Véra se dépêcha d'arriver vers son amie, qui sourit quand elle l'aperçut.

— Tu vas bien ? Tu as mal quelque part ?

La blonde prit le visage de ——- entre ses mains et l'examina sous toutes les coutures

— Je vais bien, Véra. Tu as oublié ton sac ! Je voulais te le rendre, mais ils ne m'ont pas laissée.

— De quoi tu parles ? Mon sac est ici, elle tapota sa sacoche qui reposait sur sa hanche.

——- remarqua le porte-clés doré qui brillait, et elle comprit sa méprise. Elle jeta un coup d'œil à son amie, et elles rirent.

Le vieil homme arriva à l'étage, essoufflé.

— Agent Agate, vous avez fait un excellent travail.

Véra fronça les sourcils, ——- roula des yeux, et une femme rousse s'exclama : "

— Mais c'est moi, l'agent Agate !"

Son chef se tourna vers elle, plissa des yeux et déclara : "

— Vous vous ressemblez tous, qu'est-ce que je peux y faire !"

Plus tard, après que l'équipe de sécurité avait emmené les voleuses, l'heure était à la fête. Le vieil homme (son nom était Eustache) fit un discours, remercia tous ses agents, sa famille, son chien, et félicita longuement ——-, qui était aux anges.

La jeune fille put finir de dîner, cette fois accompagnée de son amie, et quand l'horloge du palais annonça à tout Tarbamo qu'il était vingt-trois heures, elles décidèrent de rentrer.

Pendant tout le trajet, ——- avait un grand sourire jusqu'aux oreilles et Véra s'amusa de son air niais.

༉₊˚࿐

En attendant leurs amies, Bendy et Chat noir passaient le temps. Comme l'avait promis le brun, les garçons étaient partis faire les courses. En chemin, ils avaient rencontré Hisoka, qui voulait absolument tester le nouveau maquillage d'Illumi.

Le brun, sur le canapé, s'appliquait à tirer un trait symétrique sur l'autre œil d'Hisoka, tandis que Chat noir, ayant fini son travail pour la journée, cherchait vainement une occupation pour se distraire.

Soudain, la porte s'ouvrit, et ses yeux brillèrent. Elles étaient arrivées.

Véra rangea son manteau, et fila dans la cuisine pour prendre un verre d'eau.

——-, toujours souriante, garda le sien sur ses épaules, ses parents allaient bientôt venir la chercher.

— Pourquoi tu souris comme ça ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

La jeune fille ne répondit pas, ses yeux parlaient pour elle.

— Véra, il s'est passé quoi ?

La blonde posa son verre sur la table, et dis en souriant : "

— Réponds-lui, ——-. Ce n'était pas une mission confidentielle."

Alors la jeune fille explosa : "

— C'était TROP bien ! J'étais comme dans un film ! J'ai osé les frapper ! Enfin, c'était qu'une seule, mais c'était tellement SATISFAISANT ! J'adore ma planche, j'ai déjà remercié mes parents une centaine de fois, mais il faut que je leur redise ! IL EST TROP COOL ! Je suis montée au plafond avec et BAM, avec ma super vision je les ai vues, alors que PERSONNE n'avait remarqué... OH MON DIEU JE T'AI PAS DIT ! Le vieil homme, il s'appelle Eustache, m'a félicité !"

Le monologue surexcité de ——- en fond sonore, Véra écoutait en souriant. Elle finit son verre et elle s'assit sur un fauteuil, près du canapé où Hisoka terminait de se maquiller.

Il souligna ses yeux, et demanda à la jeune femme :"

— Alors ?

— Je crois oui. C'est elle.

— Tu ne pourras pas la protéger longtemps.

— Je sais."

Véra tritura son collier, et en voyant son amie pleine de vie raconter pour la énième fois sa soirée, sa gorge s'assécha, et elle décida de reprendre un autre verre d'eau.

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