Résumé du chapitre précédent

Une année est passée depuis l'attaque du parlement et la rencontre de Tami et Gwendal. Tami est papa d'un petit fée Merlin qui va avoir six mois.

Des évènements étranges se produisent en Bretagne et le policier Boniface est envoyé enquêter là-bas.

Personnages principaux :

Tami Charlaix, fée, inspecteur de police à la PMN.

Gwendal, l'humain ?

Merlin Charlaix, bébé fée

Personnages secondaires :

Ses collègues de la PMN : Shane la sorcière du Nord, Horio l'orc, Irène Lanala son ex capitaine, Le lourd son nouveau capitaine et le commissaire Tabor.

De la meute de l'Est : André Charlaix, son père. Martial Markalan le Bersek et lra Champelier le futur couple d'alpha. Leurs trois enfants-louveteau : Hans, Naomi et Noah. Jason Markalan, l'alpha de la meute de l'Est. Liam Daguerre, le scientifique de la meute et le beau-père d'Ira, marié à Frédéric Champelier, le père d'Ira.

*****

─ Pourquoi moi ? C'est impossible capitane, j'ai des affaires en cours que je ne peux pas lâcher !

Je proteste face au lourdingue qui me fait cette proposition scandaleuse. Le capitaine Le lourd me fixe glacial !

Il veut m'envoyer en Bretagne pour reprendre l'enquête de Boniface qui a disparu des radars depuis quelques jours.

─ Je n'ai pas le choix, les Bretons me réclament un renfort et je n'ai pas que ça à faire.

Je comprends sa manœuvre, il veut m'emmerder, sachant pertinemment que j'ai un gosse et il me pousse à la faute.

La rumeur s'est répandue comme une trainée de poudre dans le commissariat : notre super flic a disparu. Les collègues de Bretagne le cherche partout. Il était là-bas depuis moins de deux mois, impuissant devant la recrudescence des commissariats attaqués.

Du temps d'Irène, la grande pièce était envahie de dossier, elle n'avait jamais arrêté les enquêtes. Désormais c'est un salon, on se demande ce qu'il fait de ses journées.

─ Je reste combien de temps là-bas ? Finalement, il n'est pas si efficace que ça Boniface, je dis ça, je ne dis rien !

Je voudrais le convaincre que c'est une très mauvaise idée de m'envoyer moi, à croire qu'il n'apprécie pas son super-cop ! Je suis beaucoup moins bon que Boniface, pour lécher les burnes des chefs, métaphoriquement. Parce qu'attention dans la réalité, je suis doué... et puis je le connais le gugusse, il doit être en infiltration quelque part il nous fait tout le temps le coup.

─ Nous avons besoin que quelqu'un aille faire un tour pour rassurer la population ! Boniface va revenir. Maximum un mois.

Je note que le capitaine pense la même chose que moi.

Au moindre doute, nous enverrons l'artillerie. Alors Charlaix, exécution ! Nous allons prévoir un cercle de déplacement magique, vous serez là-bas en deux minutes. Ce sera pour tous vos fiascos, dont celui de l'assemblée !

Qu'est-ce qu'il est rancunier !

Je lui fais les gros yeux m'apprêtant à jouer les victimes. Sauf, que je n'ai pas vu certaines pages qui ont été envoyées directement au commissaire et à mon capitaine. À tous les coups ils savent pour mon petit dérapage de cette nuit-là.

─ Pas de cercle de déplacement pour moi, je vais y aller avec mon fils et il me faut prendre des dispositions. J'irai en voiture.

─ Du balai en Bretagne !

Il fait un mouvement de la main me signifiant de dégager. C'est souvent comme ça que mes amants me parlent.

─ Méchant chef pas beau ! je marmonne, normalement hors de portée de ses oreilles.

Il n'a rien voulu entendre et prétend que la mission est sans risque. Sans risque ! N'empêche que Boniface a disparu.

Je suis passé chez mon père et je filerai en Bretagne directement depuis chez lui d'ici quelques jours. Merlin a six mois et a volé pour la première fois aujourd'hui. Il m'a fait une belle frousse quand j'ai trouvé le berceau vide, jusqu'à ce que j'entende des cris de joie dehors. Le bébé vole dans le jardin, occupé a transformé la pelouse en un immense parterre de fleurs colorées. Le petit bougre est doué, mais les pauvres fleurs vont mourir au prochain gel, qui ne va pas tarder, parce que nous sommes en altitude.

Je cours récupérer mon bonhomme en grenouillère, qui se serre contre moi en frissonnant. Il me faudra penser à fermer les fenêtres à l'avenir.

─ Il ne faut pas sortir Merlin, il fait froid dehors.

Le soir, nous sommes invités chez Martial et Ira, avant mon départ demain matin. Mon père a préféré aller se coucher, je n'aime pas quand il est fatigué ainsi.

Je suis distrait de mes pensées moroses par Hans qui se précipite pour récupérer Merlin.

─ Ce n'est pas une poupée hein ? Je marmonne un peu inquiet.

Mon idiot de fils ne dit rien et se blottit contre son copain, tout content. Il n'a aucun instinct de survie ce petit.

─ T'inquiètes tonton, je vais bien m'occuper de ton fils.

Heureusement qu'il n'a que six ans, car avec mon esprit mal tourné, je pense de drôle de chose. Martial m'enlace par les épaules, me secoue, comme pour chasser mes idées saugrenues.

─ Relaxe, ils adorent le bébé et ils vont jouer avec. Il parait qu'il a volé ?

─ Oui ce matin, il m'a fichu la frousse.

Les loups partent avec Merlin dans leur chambre en rigolant. Hans tient désormais Merlin par le pied la tête en bas.

Je voudrais protester, des rires me font renoncer, les magiques sont un peu plus costauds que les bébés humains.

─ Tu pars quand ? demande Ira qui apporte les plats de viande

─ Demain matin. J'ai trouvé une résidence près de Roscoff, les pieds dans l'eau. J'ai eu du mal à réserver une maison, tout était complet ! L'alpha m'a demandé d'emmener Luis, il est en convalescence et un jeune vampire en formation. Il présente cela comme si je lui rendais service mais je sais bien qu'il envoie ces gars pour me protéger.

Nous sourions tous les trois, l'alpha est un maniaque du contrôle.

─ C'est une belle région, soupire Ira, j'irais bien avec toi.

La tête de Martial !

Je lève les bras en l'air, en signe de paix.

─ Houlà ! Je ne pars qu'avec Luis et le vampire !

Ira insiste :

─ Les bébés ne sont pas encore là ! Les enfants sont grands et Martial est toujours occupé à son travail. J'ai envie de t'accompagner.

─ Ira, merci pour ta proposition, rejoignez-moi tous les deux à l'occasion. Où mieux, allez faire un weekend en amoureux quelque part, loin de votre marmaille !

─ C'est une bonne idée, s'exclame Ira.

─ Les bébés sont en route, c'est toi qui y tenais ! Je ne peux pas me libérer facilement, rouspète Martial.

─ J'ai le droit d'avoir envie de souffler ! rétorque Ira.

─ Ils arrivent quand les bébés ? je me dépêche de demander.

Je déteste qu'ils ne soient pas sur la même longueur d'ondes. Si mes modèles se disputent, où va le monde ?

─ Dans peu de temps, en juin, marmonne Martial. Encore trois !

Nous regardons le bordel dans la maison, des jouets partout. Ils ne sont pas sortis d'affaire !

Ira sourit soudain, puis va enlacer Martial.

─ Je rangerai plus, promis. Ce serait bien quand même, un petit week-end tous les deux.

Ah ! je retrouve mes amoureux préférés.

J'entends des cris là-haut avec des boums, mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ...avec mon bébé ?

─ Je vais voir ! je marmonne en désignant le plafond.

Les deux pères des monstres s'embrassent, ils n'ont rien entendu.

Quand j'arrive dans la chambre des triplés, ils se lancent Merlin comme une balle. Je comprends mieux comment il a appris à voler et je me dépêche de l'intercepter. Mon fils a les joues rouges, les yeux brillants, il bat des ailes furieusement. Je plains les pauvres bébés qui vont arriver dans cette famille de fou furieux.

Je le serre contre moi pour le calmer, son cœur bat tellement.

─ Chuttt ! chuttt ! chuttt ! mon bébé !

─ Tu me le rends ? rouspète Hans.

Je ne réponds pas, brulant de l'engueuler, malgré sa bouille d'ange et de lui dire que je ne lui rendrais jamais mon fils. Il est MON FILS à MOI que je garderais toujours et que je ne donnerais à personne. Je suis adulte quand même, alors je choisi une réponse plus neutre.

─ Il faut qu'il se calme un peu !

Je lui chante une berceuse, les triplés arrivent pour m'enlacer et en profiter. Je sors mon argument massue, ma poudre de fée pour les endormir. J'y ai rarement recours, ce soir, je pense qu'ils en ont besoin.

─ Pratique, rigole Martial qui m'a rejoint et récupère ses enfants, un par un pour aller les coucher dans leurs lits.

Hans se réveille et réclame le bébé.

─ Je vais te mettre le berceau à côté de ton lit, cède son père. Tu ne l'écrases pas ! Attention il est tout petit par rapport à toi et attention à ses ailes !

─ Je lui tiendrais juste la main. Promis ! marmonne Hans.

Le petit costaud blond s'est déjà rendormi en attrapant la main de Merlin, celui-ci sourit dans son sommeil comme un bienheureux.

J'admire mon bébé qui dort confiant les jambes et les bras écartés inconscient des dangers de ce monde.

Surtout si j'ai accepté la mission avec enfant et nounou, c'est qu'en plus de toutes ces protections, j'ai des bracelets de fuite, ils permettent de se déplacer spatialement en un instant entre deux endroits à la manière des sorciers. C'est une des inventions les plus célèbres de Liam, le savant de notre meute. Je suis aussi équipé d'une de ces dernières inventions, sous la forme d'un porte clé. Je l'ai appelé le pulso-vampire. Cette arme imite la puissance des vampires et pulvérise tout.

Je vais faire un saut en Bretagne, prendre l'air et visiter quelques sites historiques, après tout nous serons à l'endroit de l'entrée supposée du monde chamanique. Je ferais le tour des commissariats en essayant de retrouver Boniface. Sachant quand même qu'il y a une vingtaine de policier Breton à sa recherche.

L'alpha a envoyé notre porte avion croiser au large de la Bretagne. Typiquement, c'est lui tout craché, mais en même temps c'est ce qui fait de la meute de l'Est, une force imparable.