36-Le druide des pierres
Résumé des chapitres précédents
Tami et Gwendal sont dans les deux camps rivaux. Les deux se retrouvent enfin, mais chacun est censé trahir pour son groupe. Le camp de Tami ne sait pas pourquoi les sorcières harcèlent les druides. Tami a appris une information importante, il a découvert qu'Armogen est le frère de Michel. Les deux camps restent sur leurs positions.
Tami est en mission à Brest pour enquêter sur l'entrepôt qui a été attaqué dans lequel il y avait du sang de goule. Il rencontre un seigneur sorcier de son passé.
Personnages principaux :
Tami Charlaix, fée, inspecteur de police à la PMN.
Gwendal Tiersen, le druide du vent
Merlin Charlaix, bébé fée
Baboo, petit papillon humain du monde magique
Personnages secondaires :
Michel le Quenec l'enfant sauvé.
Les collègues de la PMN : Shane la sorcière du Nord, Horio l'orc, Irène Lanala son ex capitaine, Le lourd son nouveau capitaine et le commissaire Tabor. Boniface le policier qui a disparu. Rosa l'experte scientifique.
Les policiers de la PMN de Bretagne : le capitaine Landerneau, l'inspecteur Erwan Rosdof.
Les druides : le grand druide Loeiz pouvoir du feu, Alban pouvoir du temps, Mannekan électricité, Armogen vision, Nolwenn prévision, Anton charme, Boubacar médecine, Mehdi les animaux
La meute de l'Est : André Charlaix, son père. Martial Markalan le Bersek et lra Champelier le futur couple d'alpha. Jason Markalan, l'alpha de la meute de l'Est. Liam Daguerre, le scientifique de la meute et le beau-père d'Ira, marié à Frédéric Champelier, le père d'Ira. Tom et Luis les changeants loups, le vampire Klino et Nouria la nourrice Orc du bébé.
***
Gwendal
─ Par le gui et le houx sacré que la cérémonie commence, clame Boubacar.
L'heure est grave, nous entourons Javier étendu dans la fosse, les yeux clos. Il a déjà lancé son chant d'appel et nous allons l'enterrer vivant. Quel sacrifice nous lui demandons !
Armogen a ceinturé sa tête de houx, lui donnant une allure étrange pour ne pas lire nos pensées.
─ Tu es très beau comme ça, se moque Alban.
Armogen grogne en retour, je le comprends, ce n'est pas le moment de plaisanter.
C'est à mon tour de donner mon sang. Je prends le couteau et psalmodie une incantation à mon élément :
─ Vent, air, souffle, protège Javier dans sa quête et quand il sera temps, libère-le ! Montre-lui le chemin de la vie !
Le vent tournoi dans un mini cyclone pour rejoindre l'homme étendu dans la fosse. Sa poitrine se soulève. Je m'écroule à genoux après avoir passé le couteau à Alban.
Si la quête est trop longue nous risquons de le perdre. Nous faisons tomber la terre sur lui pour compléter la cérémonie. Des larmes d'inquiétudes coulent sur mes joues. Je ne rêve que d'aller rejoindre Tami, pour me consoler dans ses bras.
J'insiste encore auprès des autres. Il faut que nous collaborions avec les magiques contre les sorcières. Ils hésitent encore.
─ Javier va réussir, affirme Loeiz, faisons lui confiance. Nous devrons quitter ce monde dès que nous aurons toutes les roches.
J'avais perdu de vue ce détail.
Et T ami ? Voudra t'il me suivre, Armogen restera bien lui, pourquoi pas moi ?
Je secoue la tête, nous n'en sommes pas là ! Le monde magique est en guerre et dans combien de temps trouverons nous les pierres, et est ce qu'à ce moment-là Tami m'aimera toujours ?
─ Tu es vraiment mordu il s'en rend compte ? demande Alban qui vient s'assoir à côté de moi.
─ Ce gars rend fou les autres.
Je repense à ce qu'il m'a soufflé que sa tête est mise à pris par les Rockdern, ça ne m'étonne pas de lui. Les gars s'amusent de moi qui serait amoureux, et bien soit !
Nous avons un appel, un village humain est attaqué par les hommes étranges des sorcières.
J'y vais le premier, pour découvrir une centaine de créatures qui attaquent les villageois. Je découvre avec bonheur des uniformes noirs de la PMN qui viennent nous prêter main forte. La bataille est rude.
Nous sommes bredouilles, les hommes vaincus sont redevenus de la terre et nous n'avons toujours pas trouvé leur repère.
Tami n'était pas là, le vent m'informe qu'il est sur le porte-avion.
Tami
J'ai retrouvé Gwendal pour un vrai rendez-vous au restaurant et cinéma. J'adore qu'il me chouchoute et si ce n'était mon fils qui me manque, les choses seraient parfaites.
Nous avons terminé la soirée dans son lit, ses caresses me comblent. Je remarque qu'il est soucieux cependant il n'a pas voulu m'en parler. Il m'a expliqué laconique qu'ils ont perdu un des leurs.
─ Tu veux en parler ?
─ Il reviendra, et quand il sera là il me faudra prendre une décision pour nous deux.
Sa réponse est laconique, je n'ai pas insisté. Je le couvre de baisers pour tenter de lui faire oublier sa mauvaise humeur. Il me serre le visage entre ses mains et m'enlace.
─ Partant pour remettre cela, ma petite fée ?
─ Mon petit humain, je suis là pour toi. Viens me faire du bien !
***
Enfin nous avons eu du nouveau à Nice. Des collègues, qui surveillent une humaine Annabelle Berland, à la tête de plusieurs sociétés privées de vente d'armements, affirment avoir vu des hommes de boue décharger des camions. Cela ne signifie qu'une seule chose : les trafiquants ont des contacts avec les sorcières de Rockdern. Il nous faut tenter d'infiltrer l'organisation, le souci c'est que nous les magiques, nous sommes coincés car nous avons des signatures qui nous feront repérer immédiatement.
─ Et si nous demandions de l'aide à nos copains les druides ? je milite.
Landerneau hoche la tête, il va y réfléchir.
Plus tard, je rédige mon rapport sur les découvertes que nous avons fait sur les autres entrepôts de la Société de Brest, quand Erwan me rejoint.
─ Nous avons retrouvé la trace de la mère de Michel.
─ Raconte-moi ça ?
─ Elle était serveuse dans un restaurant après avoir abandonné ses enfants. Elle s'est trouvé un nouveau compagnon violent, puis a eu des problèmes de santé et s'est retrouvée à la rue, logée par les services sociaux. Nous l'avons retrouvée dans une maison de retraite.
Je passe mes doigts dans ma tignasse, essayant de savoir que faire. Nous ne lui avons toujours rien dit.
─ Michel va bientôt repartir, il va falloir qu'on crache le morceau !
Le jeune anglais est encore chez Jeanne et Léopold pour quelques jours, il a pris son billet de retour pour l'Angleterre.
Je me sens mal à l'aise et je n'arrive pas à me décider que faire. Chaque jour qui passe me fait douter et évidemment Erwan et Horio ne savent pas non plus.
─ Ce n'est pas le plus intéressant sur la mère ! continue Erwan.
J'ai soulevé un sourcil et lâché mon rapport.
─ Cette maison de retraite est la plus luxueuse du coin et la mère est logée dans une des meilleures chambres. Je ne te dis pas le prix tu vas halluciner ! C'est là où s'est intéressant, un consortium anonyme paye pour elle.
─ Tu crois que c'est crâne d'œuf qui paye la facture ?
─ Qui d'autre ?
Encore une pièce dans mon puzzle, dont je ne sais que faire pour l'instant.
Nous avons prévenu Michel, au moins pour sa mère et comme je le craignais il veut aller la voir avant de repartir en Angleterre. Je lui promets de l'emmener dès que possible, comme un lâche je n'ai toujours rien dit pour son frère.
Je soupire, embêté, me demandant comment faire quand Landerneau arrive et me demande d'organiser une entrevue avec les druides.
J'ai besoin de prendre l'air, alors je sors pour appeler Gwendal et au lieu de répondre, il apparait à mes côtés.
Ses yeux me caressent, nos mains se croisent déjà.
─ Pratique ! Mon chef veut rencontrer ton grand druide, nous avons une piste.
─Et vous nous associez ?
─ On pense que vous pourriez aider.
Nous avons convenu d'un rendez-vous au bar du lac. Cela me fait penser à une des questions que je voulais poser à Gwendal.
─ Le premier soir, au bar, j'ai entendu une voix venant du lac. Ce n'est quand même pas le lac de Brocéliande ?
─ Si probablement, nous ressentons la magie de l'endroit !
***
C'est la première fois que je vois Gwendal porter la tenue rituelle des druides, une tunique blanche et cape blanche. Il est magnifique ! Pour l'occasion nous sommes venus en uniforme nous aussi. Je le porte rarement, je préfère bosser en civil. Je porte mon uniforme noir de la PMN, avec casque et manteau pare-sort. Martial et Ira nous accompagnent comme représentant des meutes.
Les humains du bar ne font pas attention à nous et semblent trouver tout cela parfaitement normal.
Landerneau sans perdre de temps, leur explique que nous surveillons un trafic d'arme dont la responsable serait une humaine, Annabelle Berland.
─ Ce n'est pas parce qu'elle est humaine que nous interviendrons, nous ne sommes pas ... s'impatiente Loeiz.
─ Elle utilise des hommes de boue. Nos observateurs sont formels, le coupe Landerneau.
Nous avons toute l'attention des druides.
Ils sont d'accord avec nous, si l'organisation utilise des hommes de boue c'est qu'ils sont liés aux sorcières. Le capitaine leur dévoile ses intentions.
─ Il nous faut un espion humain, indétectable, pour infiltrer l'organisation criminelle. Idéalement quelqu'un qui ne serait pas sans défense, et nous avons pensé à l'un des vôtres.
─ Nous avons quelqu'un qui convient, approuve Loeiz. Je vous présente le druide Illien, on ne le remarque jamais. Il calme et apaise son entourage.
C'est une sacrée aide qu'ils nous proposent et nous nous détendons tous d'un coup. Landerneau explique que deux sorciers l'accompagneront pour le protéger et nous mettons au point le détail de la mission. Ils partiront dès demain matin pour Nice, un contact à nous, le fera embaucher dans l'usine que nous voulons surveiller.
─ C'est notre première collaboration je m'exclame heureux, sous la table Gwendal presse mon genou, tendre.
Un serveur patibulaire apporte des boissons, il salue respectueusement les druides et nous regarde de travers.
─ Nous avons décidé de vous faire confiance, explique Loeiz, nous allons vous expliquer ce que veulent ces pestes.
Je me redresse, curieux de savoir pourquoi les sorcières sont si acharnées.
─ Nous sommes les gardiens du monde chamanique, commence Loeiz.
Nous nous retenons d'éclater de rire, qu'est-ce qu'ils racontent ?
─ Vous êtes des druides, les gardiens de vos terres traditionnelles, rectifie Shane qui fait sa madame je sais tout. En tant que sorcière du nord, son uniforme est gris argenté avec de la fourrure blanche et des cristaux de glace. Il faut toujours que les sorciers du nord se fassent remarquer, même l'uniforme ils l'ont personnalisé.
Quand vous parlez du monde chamanique, on a l'impression que vous parlez du monde original de la magie, dont nous venons tous les magiques.
Souriant, ferme, le grand druide Loeiz hoche la tête et répète :
─ En effet nous sommes bien les gardiens de nos traditions druidiques, mais pas que ! Nous avons été choisis comme gardien des portes du monde magique, le monde de vos origines.
─ Cela n'a pas de sens ! Et qui vous l'a dit ? demandent plusieurs magiques en même temps.
─ L'esprit du lieu. En nous créant, les sorcières ont rendu les portes visibles. Nous sommes les seuls à pouvoir les ouvrir, mais les mondes peuvent se mélanger et ce n'est pas une bonne chose.
Les questions fusent. Moi je suis muet de stupéfaction, admirant Gwendal.
Mes yeux dévient vers ses lèvres retroussées dans un sourire. En levant les yeux, je réalise que c'est moi qui l'amuse.
Armogen qui était resté silencieux intervient :
─ Nous acceptons d'y conduire celui-là.
J'ai cru qu'ils parlaient de moi, mais c'est Ira qu'ils ont choisi.
Martial secoue la tête.
Pourquoi lui ? Je me sens bêtement jaloux et m'efforce de lutter contre la déception.
Loeiz s'est approché d'Ira, et fait apparaitre une boule de lumière blanche devant lui.
─ Sais-tu ?
─ Qu'est-ce que... balbutie le beau blond.
─ Tu es un descendant des druides ! Nous sentons ta puissance qui vient de nos ancêtres.
─ Ira ne va nulle part sans moi ! tranche Martial.
Gwendal caresse ma main sous la table.
─ Nous ferons visiter à une petite délégation, mais je dois dire que Tami a une preuve, continue Loeiz.
Tous les regards des tournent vers moi, furieux, déjà accusateur.
Je cligne des yeux de surprise alors qu'ils se demandent tous ce que j'ai encore caché.
Je mime un geste d'ignorance, lâchant mon chéri à regret. Avant de m'affaisser comme un ressort, parce que je viens de comprendre ...Baboo !
Je réalise que j'ai enfin mon putain de quatrième coin : je sais ce que veulent les sorcières !
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