33-Dans les rues de Brest
Résumé des chapitres précédents
Tami et Gwendal sont dans les deux camps rivaux. Les deux se retrouvent enfin, mais chacun est censé trahir pour son groupe. Tami ne sait pas pourquoi les sorcières harcèlent les druides et il pense que ce serait sans doute la réponse à toutes leurs questions, mais Gwendal a botté en touche et n'a rien voulu dire.
Tami a appris une information importante, il a découvert qu'Armogen est le frère de Michel.
Les deux camps restent sur leurs positions.
Personnages principaux :
Tami Charlaix, fée, inspecteur de police à la PMN.
Gwendal Tiersen, le druide du vent
Merlin Charlaix, bébé fée
Baboo, petit papillon humain du monde magique
Personnages secondaires :
Jeanne, la sœur du curé et Léopold le curé
Michel le Quenec l'enfant sauvé.
Les collègues de la PMN : Shane la sorcière du Nord, Horio l'orc, Irène Lanala son ex capitaine, Le lourd son nouveau capitaine et le commissaire Tabor. Boniface le policier qui a disparu. Rosa l'experte scientifique.
Les policiers de la PMN de Bretagne : le capitaine Landerneau, l'inspecteur Erwan Rosdof.
Les druides : le grand druide Loeiz pouvoir du feu, Alban pouvoir du temps, Mannekan électricité, Armogen vision, Nolwenn prévision, Anton charme, Boubacar médecine, Mehdi les animaux
La meute de l'Est : André Charlaix, son père. Martial Markalan le Bersek et lra Champelier le futur couple d'alpha. Jason Markalan, l'alpha de la meute de l'Est. Liam Daguerre, le scientifique de la meute et le beau-père d'Ira, marié à Frédéric Champelier, le père d'Ira. Tom et Luis les changeants loups, le vampire Klino et Nouria la nourrice Orc du bébé.
***
Gwendal
Loeiz et Armogen m'attendent après que j'ai déposé Tami chez lui.
Il a posé une question intéressante : que veulent les sorcières ?
J'ai remarqué aussi qu'il est persuadé que le monde chamanique est une légende.
─ Il a un blocage dans son esprit ? redemande Loeiz.
Armogen acquiesce, en expliquant.
─ Des blancs illisibles, ce qui veut dire qu'il est venu en connaissance de cause. En tout cas vous deux c'est chaud !
Il ne peut s'empêcher de me narguer. J'avoue que nous avons assuré le spectacle. J'aime tout de lui, mais son esprit libre et indomptable, décomplexé, c'est ma cerise sur mon gâteau à moi.
Loeiz évacue la remarque d'Armogen.
─Je suppose que si on lui tend un piège, en lui laissant entrevoir une adresse, on verra débarquer toute la police ?
Je hoche la tête, parfaitement conscient que Tami et moi sommes dans les deux camps opposés.
─ Sans doute ! Nous devrions leur parler du monde chamanique. C'est pour ça que les sorcières sont aussi mauvaises et comme ils ne le savent pas, ils sont désavantagés.
─ Laisse-moi y réfléchir, il ne faut pas nous précipiter. Il faut surtout qu'on trouve ces foutues pierres. Le monde magique est sur le point d'être envahi, s'inquiète Loeiz.
***
C'est un ancien pompier humain qui nous propose une solution de secours. Les faiblesses des hommes leurs ont permis de développer des trésors d'ingéniosité et c'est ce dont nous avons désespérément besoin pour stopper les monstresses.
Sur le principe des couloirs anti-incendie, nous allons sacrifier une partie de l'autre monde, leur donner l'illusion qu'elles sont rentrées. Le but est de gagner quelques jours. Nous avons travaillé comme des forcenés pour créer le leurre, un faux monde qui ressemblera en tout point au réel. Pendant ce temps, mon vent parcourt les côtes, les iles, à la recherche du chapelet d'iles dont a parlé le farfadet.
─ Alerte, alerte une créature des ténèbres est apparu dans le monde magique ! hurle un de nos gardes.
Avec les druides nous nous rendons instantanément à la zone sinistrée.
Mehdi et Alban se battent contre un monstre de gaz et un autre de pétrole. Loeiz soupire et lance une gerbe de feu pour les enflammer. La bataille est acharnée. Le plus rageant c'est qu'ils sont rentrés sans ouvrir les portes, mais en se faufilant en dessous.
Plus tard, nous nous écroulons dans l'herbe, couverts de mazout, épuisés. Il faut nous bouger, ou nous allons finir anéanti, ainsi que ce monde que nous essayons de préserver.
Maintenant qu'elles ont découvert cette faille, elles ne vont pas se priver de recommencer sans fin.
Tami
Avec Erwan, nous sommes à Brest interroger le patron de la société de transport qui acheminait le sang de goule. Ce sont aussi les propriétaires de l'entrepôt dans lequel nous avons fait une perquisition inutile, puisque tout avait été saccagé. Le but est de déterminer où s'arrête les complicités. Il conduit silencieusement dans les rues de la préfecture Bretonne, visiblement il a quelque chose sur le cœur. Moi pendant ce temps je cogite sur ce que je dois dire à Michel. J'avais retrouvé ses compagnons d'école, mais désormais son frère. Que dire ? Que faire ?
─ Tu es bien songeur. Je suis désolé qu'on t'est obligé ... marmonne t'il.
Je suis soulagé, j'ai cru qu'il me faisait la gueule pour ma trahison. Mon caractère ne peut s'empêcher de faire de la provoc.
─ Ne t'inquiètes pas ! J'aime les mecs.
Il secoue la tête, amusé, puis l'humeur s'allège dans le véhicule, alors que nous arrivons à l'adresse de la Société Kervadec. Le siège de l'entreprise au grand hall vitré est impersonnel au possible.
Nous réclamons à parler au directeur de la boite, pour vite déchanter. Personne ne peut nous répondre, les responsables ne sont pas là.
─ Nous ne partirons pas sans parler à quelqu'un, tonne Erwan qui sort sa fausse plaque.
─ Je suis le sous-directeur Tardieu, le responsable de la comptabilité, il aurait fallu nous annoncer votre visite, bégaie le pauvre homme, qu'ils ont envoyé.
─ C'est une enquête criminelle, pas une visite d'affaire, nous voulons vos archives de transports avec l'Asie, continue Erwan.
─ La demande est compliquée ! ergote le pénible. Nous allons avoir du travail pour récupérer tous les documents. Il y a eu beaucoup d'arrêts maladies et nous sommes en sous-effectifs, nous ne pourrons pas vous sortir quoi que ce soit, avant plusieurs jours.
Lassé, je l'endors pour que nous puissions fouiller son ordinateur tranquillement. La PMN est un peu plus expéditive que la police humaine. Dans les dossiers du personnel, nous récupérons l'adresse du patron. J'ai lu de nombreux mails qui n'apprennent pas grand-chose, la société est prospère, peut-être un peu trop et ils sont propriétaires de deux autres entrepôts, dont nous notons l'adresse. Nous les placerons sous surveillance.
Après avoir copié par mal de données, nous réveillons l'employé bafouillant qui ne s'est rendu compte de rien. Le PDG n'habite pas loin, ce sera une petite balade. Cependant, une pie nous suivait et je la dégomme à distance, visant avec mes doigts.
─ Pratique ! s'émerveille Erwan.
Mes pouvoirs ont l'air de répondre plus présent, je ne sais pas si c'est une bonne chose d'ailleurs.
Nous sommes presque arrivés, quand une voix s'exclame :
─ Tami ?
L'homme élégant, qui se tient en face de moi est un seigneur sorcier.
─ Tami Charlaix ...c'est toi ? Oui c'est toi ! Je t'ai reconnu à tes yeux, mais qu'as-tu fait à tes cheveux !
Je cherche un moment, perplexe, avant de le reconnaitre. C'est le sorcier avec qui je m'étais enfui à Londres, il y a si longtemps, celui que j'avais planté. Ă l'époque je n'avais pas remarqué qu'il s'agissait d'un seigneur, par contre j'étais reparti avec un autre seigneur. Il n'a pas l'air fâché et me rappelle judicieusement son nom que j'avais oublié :
─ lord Aaeron Falquanbert.
Je fais mine que je savais, il n'a pas l'air dupe cependant.
─ Tami j'insiste, allons prendre un verre, pour discuter du bon vieux temps.
Je croise le regard d'Erwan qui nous a rejoint, intimidé.
─ Mon collègue de la PMN, Erwan Rosdof.
─ Enchanté Monsieur Rosdof et quelle surprise, Tami tu es dans la police ?
─ Je dois rencontrer quelqu'un pour le travail. Nous pouvons nous retrouver plus tard ?
─ Ce soir au restaurant Richelieu, sur le bord de mer. Rejoins-moi à partir de vingt heures, je t'attendrais.
Erwan me bouscule moqueur une fois que nous nous sommes éloignés.
─ Tu ne laisses pas les gens indifférents, rigole t'il.
─ Et encore j'ai beaucoup perdu ! Je vais aller voir ce type ce soir, pour m'excuser de ma conduite odieuse. Tu te rends compte, quand j'ai été à Londres avec lui, les Rolling stones était un groupe inconnu. Ça ne me rajeunit pas !
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