28-Attaques et défaites
Résumé des chapitres précédents
Tami et Gwendal sont dans les deux camps rivaux. Chacun se demande s'il a trahi.
Gwendal est envoyé en mission à l'autre bout du monde par ses pairs et Tami part pour Londres à la recherche du rescapé de Rosnoën. Malheureusement le jeune Michel qui a échappé à l'enfer de Rosnoën ne se souvient de rien. Il accepte de rentrer en France avec eux.
Une attaque épouvantable contre la meute de l'Est est survenue. Les pères d'Ira ont été attaqués dans leur refuge de haute montagne et Ira et les bébés dans les couveuses ont été enlevés. Les analyses démontrent que les coupables de l'attaque dans les Alpes sont ceux qui ont attaqués les commissariats : les druides
Personnages principaux :
Tami Charlaix, fée, inspecteur de police à la PMN.
Gwendal Tiersen, le druide du vent
Merlin Charlaix, bébé fée
Baboo, petit papillon humain du monde magique
***
Avec Erwan nous avons suivi différentes pistes pour retrouver les indépendantistes. Nous faisons aussi le tour des sites hautement magique, sans succès. Je déteste dans mon métier, toutes ses impasses, ses heures perdues sans rien trouver. Mon père que j'appelle tous les soirs, semble beaucoup moins inquiet que moi. Ils ont déménagé dans leur repère secret, surement en hauteur, car il y a de la neige, et Merlin y fait pousser des fleurs, ce qui ravis tous les enfants.
La rumeur enfle quand j'entre dans le commissariat :
Les Allemands subissent un coup d'état.
Greg Tennebaum et son fils Konstantin l'alpha ont été arrêté pour corruption et c'est un général qui a repris le pouvoir.
Je m'arrache les cheveux, car ce n'est pas le moment, et la remarque de Gwendal sur le fait que nous nous déchirons entre nous, me parait affreusement véridique.
Nous nous retrouvons soudain étrangement occupés, quand un village humain, puis une deuxième sont attaqués par des hommes étranges. Nous y allons à une dizaine de policiers, la lutte est acharnée, surtout que ces golems peuvent engloutir un assaillant et l'étouffer. Heureusement Shane dispose des pouvoirs des sorcières du nord et glace tout sur son passage, alors que ni le feu, ni les sortilèges ne les arrêtaient.
Les experts emmènent quelques spécimens en laboratoire. Ils nous apprennent dans un premier rapport que ce sont des hommes d'argile et de pétrole avec des symboles gravés sur eux : des runes.
Je ferme les yeux de dépit.
Merde pas lui ! Pas lui !
Je suis désespéré, quand Erwan se frotte la mâchoire :
─ C'est trop facile ! En tout cas c'est un sacré casse-tête chinois ce truc.
On dirait qu'il a deviné pour moi, pour mon chagrin quand il me presse l'épaule.
─ Un casse-tête ? Moi j'aurais dit un puzzle !
─ On est d'accord un truc qui remue les neurones. Pour l'instant la seule chose qui est sûre, c'est qu'on patauge dans la semoule.
─ Dans la boue !
Il secoue la tête, amusé.
─ Et on n'a pas résolu les disparitions ! Je pense que tout est lié, conclue Erwan en s'étirant.
***
Les hippies sont tous là. Notre espion a envoyé un bref message avec le code convenu :
J'ai donné son cadeau à tantine Ginette.
Une centaine de policiers, des sorciers puissants sont prêt à attaquer, accompagnés des soldats de la meute de l'est, sous les ordres de Martial et Ira décidé à en découdre.
C'est horrible de faire partie du camp des vainqueurs, quand dans le camp vaincu, il y a celui que vous aimez. Je viens de le reconnaitre à l'instant dans cette forêt sombre, je l'aime ! Je l'aime plus que tout ! Quelle nouveauté pour moi et avec mon sens du timing, on ne peut imaginer pire moment pour le découvrir.
Les sentiments jaillissent dans ma tête. Je suis amoureux et le plus incroyable c'est que cela ne date pas de notre seconde rencontre, mais bien de notre première nuit au parlement. Je pensais que nous avions un bon feeling, mais c'est bien plus que cela. Je vibre pour un sourire ou un regard et j'apprécie tout de lui. Je gémis à l'idée de ce qu'il va subir, car lui et ses copains vont se faire laminer.
Nous arrivons en bordure de la clairière du bar, dans les bois et installons un barrage magique. Personne ne pourra quitter les lieux. Au loin, la musique atroce retentit en fond sonore. Nous sortons nos armes et vérifions nos protections magiques, nous redoutons une bataille violente. Certains policiers préparent les cages magiques, dans lesquels nous installerons les prisonniers.
Les premiers allaient attaquer...
Zzzzzzouuuummmm !
Nous n'avons pas compris.
J'ai eu le temps de sentir un coup de vent, quand je relève la tête, nous sommes dans un désert étouffant, du sable à perte de vue. L'endroit est clos, entouré de roche. C'est une prison à ciel ouvert, nous sommes tous là, excepté Martial. Ira le réalise en même temps que moi, il est sur le point de piquer une crise de nerf.
Autant pour la grande bagarre, on ne peut pas imaginer pire flop ! Mais qu'est ce qu'il s'est passé bordel !
Comme Ira tremble, je vais le serrer dans mes bras, essayant de le calmer.
─ Je ne le supporterais pas Tami ! Mes pères, mes enfants et maintenant mon mari, je vais devenir fou ! souffle ira.
─ Martial n'est pas sans pouvoir, ne t'inquiètes pas ! Nous ne savons encore rien. Nous allons essayer de comprendre ce qui se passe, avant de désespérer. N'oublie pas qu'il a plus d'un tour dans son sac.
Très vite, force-nous est de constater que nos portails ne fonctionnent pas. Quand nous nous approchons des murs de roches qui délimitent cette cage géante, nous sommes catapultés en arrière.
Quelle déculottée ! Je suis terrifié aussi, j'ai un bébé à élever et si nous restions prisonniers à vie ici ?
Combien de temps vont-ils nous laissez là-dedans ? Vont-ils nous nourrir ou nous faire griller au soleil jusqu'à ce que nous nous dévorions entre nous.
L'inquiétude est à son comble et Landerneau trépigne de rage, soudain un message nous parvient depuis les airs.
─ Renoncez à nous attaquer et il ne vous sera fait aucun mal ! Nous interrogeons votre Bersek en ce moment même. Nous vous donnons la nuit pour méditer et nous vous relâcherons demain matin.
La voix s'éteint et les étoiles éclairent les lieux. Je me tourne vers Ira, maigrement soulagé. Il ne faut pas que je pense que je suis enfermé, sinon je vais faire une crise de panique.
─ Martial va bien, tu as entendu. Ils vont nous relâcher !
Ira s'appuie contre moi en tremblant.
Certains policiers ne veulent pas abandonnés et testent une série de sorts, pendant ce temps Ira et moi nous sommes assis à l'écart de leur agitation, appuyé contre un des rochers.
Nous venons de réaliser abasourdi la puissance de l'ennemi, sans rien comprendre. Enfin c'est moins une surprise pour moi.
Ils se sont enfin tous calmés.
─ Ce sont les hippies qui ont fait ça ? Ils ont assez de puissance pour nous tuer, je suppose donc que c'est eux qui ont attaqué les Rockdern, devine Landerneau à voix haute.
Soudain je me décide, il va être temps de soulager ma conscience.
─ Je dois vous avouer quelque chose ! Je savais qu'un des indépendantistes étaient très puissants, je suis désolé.
─ On aurait pu se faire tuer ! glapit Malo et tu n'as rien dit !
Un traitre ! le mot sort déjà. Je l'entends en échos repris par plusieurs chuchotements.
─ Silence ! rouspète ira. Il l'a dit un peu tard, mais de toute façon personne ne pouvait prévoir leur puissance. Enfin tu ne pouvais pas Tami ?
─ Non, promis, je ne l'imaginais pas pouvoir battre une escadre des meilleurs sorciers. J'étais persuadé que nous allions gagner.
Je réfléchis pour essayer d'être le plus clair possible.
─ Je ne savais rien avant d'aller dans le bar indépendantiste, ou plutôt j'avais un souvenir cuisant d'un incident survenu un an plus tôt. Ă cette époque, j'ai affronté un humain étrange, personne ne m'a cru !
Mes collègues baissent la tête, ils se rappellent comme moi, mon surnom de l'homme qui rate la mission la plus facile.
─ Dormons un peu, marmonne Landerneau. Nous verrons demain ce qu'il adviendra de nous.
Je sors mes flacons de prélèvement et récupère du sable et différents échantillons de notre prison.
Je me demande si c'est Gwendal qui nous a tous déplacés, sans blesser personne ?
─ Ce n'est pas le même ennemi ! Je gueule d'un seul coup, monté sur ressort.
─ Qu'est-ce que tu racontes demande Shane.
─ Ce n'est pas le même ennemi dans le refuge il y a eu des blessés, ce n'est pas le même mode opératoire nous avons été aveuglé par les analyses !
Enfin j'ai leur attention.
─ Les attaques des épiceries sont maladroite, enfin non je bafouille, essayant de rassembler mes idées. Je veux dire, elles sont efficaces, cependant inutile et notez-le ! à chaque fois il n'y a pas de victime. Ils ne m'ont pas fait de mal, moi qui ai vu leur visage ! Ensuite il y a l'attaque du refuge et la mort de Boniface, là, nous sommes dans une autre catégorie. La volonté de tuer est manifeste, donc nous avons deux ennemis différents.
─ Peut être, admet Landerneau. Il nous reste beaucoup de choses à élucider.
Mon cerveau.
─ la seule explication, c'est qu'il y ait deux groupes ! Les humains dotés de magie n'existent pas, mais les fées non plus et pourtant je suis là et j'ai la preuve que le monde chamanique existe. Je pense que nous avons fait fausse route en les attaquant.
Je vois des mouvements pour protester et je fais un geste de la main leur imposant le silence.
Supposons que nous sommes A, il y a aussi X et Y. Y a claqué X et si X essayait de nous monter contre Y pour qu'on s'entretue ? Se débarrassant d'un seul coup de deux de ses ennemis ?
─ Je vois ce que tu veux dire cela se tient ! commence Erwan, il est stoppé par un regard sévère de Landerneau.
─ Vous êtes de partie pris, vous voulez que ces humains s'en sortent !
─ la seule chose que je dis, c'est qu'il ne faut pas nous tromper d'ennemi.
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