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22-Tendresse et Cessez le feu

Résumé des chapitres précédents

Tami est désigné pour aller rencontrer des indépendantistes Breton peu aimable. Il s'attendait à une mission inutile. A sa surprise, il retrouve Gwendal dans leur groupe. Des doutes l'assaillent, de quoi sont-ils coupables ?

Personnages principaux :

Tami Charlaix, fée, inspecteur de police à la PMN.

Gwendal Tiersen, le druide du vent

Merlin Charlaix, bébé fée

Baboo, petit papillon humain du monde magique

Personnages secondaires :

Léopold le curé et Jeanne sa sœur

Michel le Quenec l'enfant sauvé.

Les collègues de la PMN : Shane la sorcière du Nord, Horio l'orc, Irène Lanala son ex capitaine, Le lourd son nouveau capitaine et le commissaire Tabor. Boniface le policier qui a disparu. Rosa l'experte scientifique.

Les policiers de la PMN de Bretagne : le capitaine Landerneau, l'inspecteur Erwan Rosdof.

Les Goursez Vreizh, les druides de Bretagne : le grand druide Loeiz pouvoir du feu, Alban pouvoir du temps, Mannekan électricité, Armogen vision, Nolwenn prévision, Anton charme, Boubacar médecine, Mehdi les animaux

La meute de l'Est : André Charlaix, son père. Martial Markalan le Bersek et lra Champelier le futur couple d'alpha. Jason Markalan, l'alpha de la meute de l'Est. Liam Daguerre, le scientifique de la meute et le beau-père d'Ira, marié à Frédéric Champelier, le père d'Ira. Tom et Luis les changeants loups, le vampire Klino et Nouria la nourrice Orc du bébé.

***

Tami

Le lendemain, un soleil éclatant me réveille, j'ai dormi profondément. C'est moi qui aie ouvert les portes-fenêtres dans la nuit ?

L'air m'enveloppe dans une douce caresse parfaite, me rappelant que j'aurai voulu baiser avec lui hier soir, à la place il va falloir nous battre !

Je me retourne dans mon lit, savourant l'air chaud qui semble m'étreindre, me distrayant de mes pensées moroses, étrangement perceptible sur mon sexe, mon torse, mes fessiers. Je me masturbe en pensant à lui.

Je ne suis pas pressé, j'ai une journée de congés aujourd'hui, pour préparer mes voyages demain. J'enfile un survêtement, puis vais boire mon café sur la terrasse, en pensant en boucle à toutes les questions irrésolues. Dans quoi Gwendal est-il impliqué ? Est-ce qu'il a quelque chose à voir avec les enfants de Rosnoën. Si c'est le cas, je ne pourrai pas le sauver de la peine maximale. Et il y a toutes les disparitions est ce que ce serait eux aussi ? Ou alors ce sont des marionnettes des sorcières ? Des complices ?

J'ai l'impression d'avoir un puzzle infaisable sous les yeux, avec des pièces qui ne s'emboitent pas. Nous en faisions beaucoup avec mon père, quand j'étais petit. Je me revoie rouspéter dans ces bras, lui me disant de commencer par ce qui est évident : les quatre coins.

Cela ne sert à rien les coins si je n'ai pas la taille du puzzle ! je geignais.

Tu sais au moins qu'ils sont là tu les poses. Avances pas à pas.

Voyons voir, quels sont mes coins dans ce puzzle ? Je dirais qu'un des coins est forcément les sorcières de Rockdern, les copains de Gwendal un autre coin ! Les enfants de Rosnoën un coin aussi et pour le dernier, j'hésite entre Baboo qui est apparu de nulle part et les crimes incessants.

J'ai écrit à Horio et Irène pour tout leur raconter.

Nouria est parti au marché humain avec Merlin et j'en profite pour lire le rapport des psycho-mages qui ont interrogé les Rosnoënais. Ils ont eu confirmation que les enfants avaient des pouvoirs. Sur les années qui nous intéressent, ils ont recensé soixante enfants, et trouvé dix-neuf petits corps enterrés, plus la tombe vide de Michel.

Ils ont constitué un dossier par enfant disparu avec parfois une date de naissance, un nom et une photo. Un autre puzzle encore, un puzzle d'enfants.

Le bébé et sa nourrice arrivent, je vais les rejoindre et Merlin me regarde en gazouillant.

─ Salut toi tu es content de voir ton vilain papa.

Plop !

J'ai le droit à une bulle, je suppose que c'est un oui. Mon bébé agite ses ailes et il s'élance hors du berceau.

─ Pas si vite bonhomme tu n'as pas l'âge légal pour voler.

Il me regarde avec son air de bébé panda et le petit papillon gnome assis à côté regarde le paysage sans bouger, condition pour qu'il les accompagne.

Mon bébé désigne la mer et semble faire un discours fabuleux sur ce qu'il voit. Je l'appelle ode à un bébé fée à la mer, cela donne :

─ Blablabo binannan gnengne fafgagare

La journée est vite passé à jouer avec les bambins. Merlin tient assis, il va bientôt avoir huit mois et réclame sans cesse à se mettre debout. Je tente de lui apprendre à se déplacer à quatre pattes ou à marcher, c'est compliqué, car comme il vole, il n'en voit pas l'intérêt. Surtout il est fiévreux et peu patient, il hurle quand je lui lâche la main.

J'ai plus de succès en lui apprenant des comptines humaines dans lesquelles il faut bouger les mains.

Nouria est partie se coucher dans la boue, elle est de mauvaise humeur, car elle déteste les voyages par portail qui la rende malade. Rosa est partie à Nice avec Luis, pour des expertises.

Je tente de convaincre Baboo de retourner dans son monde, il ne veut rien entendre :

─ Merlin va retourner dans les montagnes de notre meute. Dis-moi mon grand, tu ne veux pas repartir chez toi ?

─ Non papa, je veux un collier de meute moi aussi.

Je souris, amusé d'avance à l'idée de la réaction de l'alpha de cette énième créature qu'il devrait intégrer à sa meute. Malgré son mauvais caractère, il a recueilli une fée, des aguilafalks, des humains.

─ tu devrais repartir dans ton monde tu y serais mieux non ?

─ Pas sans moi !

Quelle expression étrange. J'ai l'impression qu'il s'est lié à Merlin. Je le regarde attentivement, il a des cheveux clairs, châtains, il ne me ressemble pas. Je me frotte les yeux fatigués essayant de ne pas penser à un scénario catastrophe ou Baboo me volerait Merlin. Je décide de crever l'abcès, mon cœur accélère malgré moi.

─ Baboo ? Tu n'emmènes Merlin nulle part ! promis ?

Il hoche la tête vigoureusement, rassurant.

─ Bon très bien dans ce cas je vais t'envoyer chez mon père, donc, ton futur grand-père je te laisse lui expliquer qui tu es.

Ça veut dire plus de personne encore au courant de son existence.

Il fait des tourbillons dans le ciel, sa façon de manifester sa joie, puis file préparer sa valise. Nouria lui a acheté un mini sac à dos qu'il adore, le souci c'est qu'il est dix fois plus grand que lui.

Pendant ce temps je prépare les affaires de Merlin, puis mon sac de voyage, admirant mon permis magique de déplacement. Demain matin, je dépose les enfants chez mon père, puis direction Londres.

Le soir tombe déjà, je donne le biberon à Merlin qui boit au ralenti. Installé dans le canapé, je sens une présence. Gwendal me fait face, alors que le bébé a ses ailes dépliées. Un sentiment de panique m'assaille immédiatement. Je déteste quand des ennemis sont à proximité des ailes de mon fils, cela me rend très nerveux.

─ Ne t'approche pas ! je grogne. Mes yeux flamboient de colère et la magie.

Il recule aussitôt.

─ Pardon maman, je ne vais rien lui faire à ton bébé. Il a des ailes ?

Il porte un teeshirt kaki et un pantalon de la même couleur et mon estomac se tort de désir.

Je dois me rappeler qu'il est un ennemi. Mon fils contre moi qui vocalise en agitant ses mains m'aide à me ressaisir. On dirait qu'il fait un discours à Gwendal.

Attends comment il a passé toutes les sécurités de la maison ?

─ Ou sont Klino et Nouria, je hurle.

─ Ils vont bien ! Promis je ne ferais de mal à personne et encore moins à ton bébé.

Il n'aurait jamais du pouvoir s'échapper de Nice, et encore moins pénétrer dans le parlement. Il n'aurait pas dû réussir à me retrouver et à s'introduire dans cette maison. Les choses impossibles qu'il a réalisés : il y en a beaucoup. Mon humeur est paradoxale, la joie de le revoir se partage avec l'inquiétude.

─ Mon bébé et le tiens, j'insiste, décidé.

Son sourire s'étire pendant qu'il croise les bras.

─ Tu veux dire que tu as accouché d'un bébé fée après notre bonne baise ?

─ Tu trouves qu'on a eu une bonne baise ?

C'est sorti au quart de tour. Je remarque l'étincelle d'inquiétude dans son regard. Je m'en veux déjà ce que j'ai insinué.

─ Pourquoi elle était mauvaise ? murmure t'il.

─ Voyez-vous cela monsieur s'en inquiète. Et c'est papa ! j'ai un pénis, mais pas de problème ! Il est normal que les humains se trompent, ils sont si stupides !

Je repense à l'alpha, disant que mon talent est de foutre la merde. Merlin s'est tu, sentant sans doute la tension entre nous deux.

─ Tu sais qu'il y a des fessées qui se perdent, pour des fées insolentes !

Je fais mine de boucher les oreilles du bébé qui rigole, croyant à un jeu.

─ Pourquoi es-tu venu ici ? Chez moi ? Pour me menacer ? Comment m'as-tu ...

Il me coupe.

─ Non, je venais simplement te rendre visite, je voulais t'inviter à boire un verre à l'extérieur.

─ Cela ne sera pas possible, je désigne mon fils.

─ Je vois cela !

─ Tu ne me menaces pas ?

─ Non ! Nous n'aimons pas les magiques, mais je ne te menace pas.

─ Tu peux rester alors et on peut boire ce verre ici ? Le marmot devrait bientôt dormir, je lui ai déjà donné son bain et il est changé, donc au dodo.

Je n'ai pas terminé de parler que Merlin dodeline déjà de la tête et pour une fois Baboo ne vole pas autour de nous, il doit déjà dormir dans sa maison de poupée.

Nous nous faisons face, silencieux. Je n'en reviens pas de l'avoir retrouvé, cela fait si longtemps.

─ Je pourrais vous faire mal ! admet Gwendal.

─ Techniquement tu ferais mal à ton fils, car je te jure qu'il y a un peu de toi en lui.

─ Explique ? demande t'il curieux.

J'apprécie déjà que ce ne soit pas des négations effarouchées. L'idée ne le révulse pas. Ce mec a toujours tout bon.

─ Je vais le coucher, je reviens dans une minute attends-moi ici ! Sans bouger !

Il fait un signe de tête et la main sur le cœur. Tant qu'à faire, s'il pouvait ne pas voir Baboo. Je dépose le bébé dans son lit et le borde, je vérifie que Baboo dort bien dans sa maison de poupée. Il est allongé dans son mini lit, amusant, avec une mini couverture.

Je referme la porte de la chambre et lance des sortilèges de protection.

Gwendal m'attend et il n'a en effet pas bougé de sa place. Je fais apparaitre du chouchen et des verres sur la table basse devant nous deux.

─ Pratique ma petite fée, mais je ne boirais pas d'alcool. Tu peux faire apparaitre du coca. Au fait bravo pour ta prestation au bar l'autre jour. Tu m'as stupéfié avec la quantité d'alcool que tu as bu.

Je grimace, car j'ai bien cru que ces fichus bretons allaient me battre. Je fais un geste de la main mimant que cela n'a pas d'importance.

─ Alors tu es un breton qui ne boit pas d'alcool ?

─ Je suis un bon combattant.

Je reviens à son avertissement que je ne prends pas à la légère. Moi aussi j'ai un message à lui faire passer.

─ Je te crois quand tu dis que tu pourrais nous faire du mal. Je te rendrais coup pour coup ! Si je te dénonce, je lance tous les peuples magiques contre ta bande de hippie. D'ailleurs, il va falloir rendre le sceptre.

L'évocation de cet objet nous ramène tous les deux dans le passé. Son sourire chaleureux me rassure, il a pris ma main, croise nos doigts.

─ Pourquoi tu as les cheveux gris ?

─ Car je suis vieux !

─ Tu as déjà appelé tes copains ?

─ Oui j'ai envoyé une lettre.

─ Non ? s'exclame t'il incrédule. Tu veux dire un message, un sms ?

─ Non pas un Short Messenger System. J'ai préféré écrire une lettre. J'ai demandé à ce que l'information ne soit pas révélé pour l'instant, s'il m'arrive quelque chose, bien sûr je ne garantis plus rien.

─ Tu n'as pas de portable ?

─ Bien sûr que si, j'ai un de ces petits appareils ridicules.

─ Tu fais vraiment grand-père !

Un bruit nous fait sursauter, je découvre Klino qui frappe pour entrer, il semble bloquer par un mur invisible. Nouria est endormie à ses côtés. Ils sont prisonniers à l'extérieur et impuissants. Il prend son portable pour donner l'alerte. Ce n'est pas bon !

Je me dépêche d'aller le rassurer et me tourne en même temps vers Gwendal pour le conjurer de fuir. Le portable s'élève dans les airs, puis Klino s'endort, flottant à son tour dans les airs.

─ Que leur as-tu fait ? libère-les tout de suite ! Surtout ne les blesse pas !

Mon timbre aigu signale combien j'ai peur.

Gwendal m'a rejoint et m'enlace l'épaule.

─ Pas d'inquiétude ! Je les ai juste endormis, ils vont bien et à leur réveil ils ne se souviendront de rien.

A ses paroles, je me tourne vers lui, le regardant incrédule. Il est bien plus puissant que je le croyais et bien plus dangereux.

Des humains avec autant de pouvoirs ? Impossible !

─ Je ne te veux pas de mal et je ne ferais pas de mal à l'enfant.

Il s'approche et me caresse la joue, m'attire dans le canapé.

Je sais qu'il ne fera pas de mal au bébé, c'est une certitude en moi et il n'en fera pas aux gardes. Je retire mes vêtements et il se déshabille lui aussi, me permettant d'admirer son tatouage.

C'est inattendu !

J'en trace le contour du doigt, pose la main dessus, reproduisant la marque de naissance de Merlin.

─Tu es un humain, mais pas que ...qu'est-ce que tu es donc ? Tu es si beau.

Je m'approche caressant les épaules, les bras puissants. Mes mains s'agitent ne sachant que toucher de ce corps fabuleux. Le lien entre nous deux apparait soudain à mes yeux.

─Tu le vois ? je demande.

─Quoi ?

OK, donc lui n'en a pas conscience. Il ricane, passe une main sur mon visage.

─ Tu es pas mal bandant dans ton genre.

Nos étreintes ne me font pas oublier que j'ai des questions.

─ Est-ce vous qui avez tué le policier magique ?

─ Non ce n'est pas nous, mais nous n'aimons pas les magiques. Vous êtes doués pour vous faire du mal entre vous.

─ Vous n'aimez pas les magiques ?

─ On a vu une salope à l'œuvre.

Je cligne des yeux, nos bouches se savourent dans un énorme baiser, mais il nous faut bien respirer et je retourne à mes questions, le faisant sourire, son front contre le mien.

─ Une salope ?

─ La personne qui nous a fait ça.

Il désigne la rune sur son corps. Visiblement il ne joue pas la comédie. Donc cela ne serait pas eux ? J'insiste un peu pour en avoir le cœur net.

─ C'est forcément vous, puisqu'il était avec nous.

─ Ce n'est pas nous, il y a d'autres ennemis dans le coin, et souvent c'est entre vous, la partie n'est pas simple.

─ Les enfants de Rosnoën que leur avez-vous fait ?

Il rigole et m'embrasse sans répondre. Je le regarde dans les yeux et j'insiste :

─ Je te préviens, aucun crime ne restera impuni.

Il me tire et m'enlace contre lui. Mon nez percute son poitrail dans un grognement de bien-être.

─ Hummmmmmmmmm.

Je suis déjà dans ses bras, moi un homme facile ? Avec lui oui.

─ Tu me fais tellement d'effet et tu dois te faire pardonner pour m'avoir abandonné.

─ Je vais me faire pardonner !

Il nous ramène dans ma chambre, sans que je comprenne comment il a fait et me pousse sur le lit. Sa peau caramel est fascinante, je le lèche, malaxe les muscles, comment peut-il être humain, car je suis sûr qu'il l'est et avoir autant de pouvoir.

Il m'a pris en bouche et il me rend fou c'est aphrodisiaque

─ Ce matin tu t'es masturbé. Tu pensais à qui ?

─ Ă toi, bien sûr !

J'avoue ma faiblesse, ne cherchant pas à savoir comment il a deviné, de toute façon je me masturbe souvent.

─ Le vent....

Il stoppe son explication et me mordille le cou. Je lèche son tatouage qui pulse en lui. Il me tire en me prenant sous les bras. Je veux tout lui donner et tout lui faire. Son corps m'appelle et nos bouches fondent l'une sur l'autre. Ses lèvres sont ma guérison tout ce dont j'avais besoin. Ses mains éteignent les feux qu'il allume.

Je me tortille sous ses caresses, il joue de mon corps comme d'un instrument de musique. Il s'insère en moi enfin. Un moment c'est les échos de nos cris de satisfaction qui raisonnent. J'aime quand il décharge et que je me sens plein de lui, savourant son souffle chaud dans mon cou. Il s'allonge dans mon dos et je me blottis contre lui. Il nous essuie avec un tissu qu'il a fait voler depuis la salle de bain, prévenant.

Nous reprenons nos esprits, en admirant mon ordinateur allumé sur le bureau avec le logo PMN Police Magique de Nicae en fond d'écran.

Il me le désigne du menton.

─ Tu es vraiment un policier du monde magique ?

─ Oui je bosse à la PMN... La Police Magique de Nice ! Ignare !

─ Et le bébé ?

─ Je n'ai pas accouché contrairement à ce que tu pourrais imaginer, cependant c'est à cause de toi !

─ Tu m'expliques ?

Je croise les bras, fermant la bouche et secoue la tête.

─ Je ne veux pas te le dire ! C'est plutôt à toi de parler.

Il me serre contre lui. Humant mon cou et mes cheveux, me faisant frissonner.

─ Je t'adore, glisse t'il en embrassant mes cheveux.

─ Moi aussi j'ai été sage depuis que je t'ai rencontré.

Je pointe du doigt son torse et avoue la vérité, me demandant s'il va me croire. Je ne veux que ce corps là. Nous pourrons continuer de nous voir ?

En posant la question, je sais déjà que les choses vont se compliquer, puisque nous venons des deux camps opposés.

─ Je ne sais pas ! Il passe sa main sous mon menton pour me redresser la tête et me bécote les lèvres. Je ne trahirais pas mon peuple

─ Je ne trahirais pas le mien ! je rétorque, indigné.

J'ai un sacré palmarès de défauts et il n'est pas question d'ajouter celui-là à la liste.

Nos yeux se fixent dans un duel de volonté qui se transforme en un moment de câlin complice.

─ Qu'est-ce que le gouvernement de Nice ? demande t'il en se secouant la tête comme s'il chassait un mirage.

─ Tu ne sais pas ? Alors comment avez-vous su où nous attaquer ? Pourquoi viser le parlement et voler le sceptre ?

─ Nous ne savions pas que nous attaquions un parlement.

─ Vous avez fait fort ! Comment quelqu'une de notre monde peut l'ignorer ?

─ Nous ne sommes pas de votre monde. Tu faisais quoi là-bas ?

─ J'étais censé protégé le sceptre. Le flic de service. Je me suis fait avoir en beauté et je te pris de me croire mes chefs n'étaient pas contents de moi ! Mais toi tu viens de quel monde alors, si tu n'es pas un magique et pas un humain ?

Il m'embrasse sur la joue et me serre fort contre lui.

─ Je suis désolé pour ça.

Je ne comprends pas un moment, avant de réaliser qu'il parle de l'engueulade que je me suis prise pour le fiasco du parlement.

─ Tu ne me réponds pas sur ce que tu es ?

─ Tu es un vrai flic, tu aimes poser des questions.

─ Si nous nous comprenons, nous pourrons arranger les choses.

Il rigole et visiblement je ne le convaincrais pas.

─ Vous êtes éveillés à la magie depuis quand ? Comment pouvez-vous ne pas connaitre le gouvernement de Nice ? C'est l'endroit où tous les magiques vivent ensemble et ou les lois qui nous régissent sont votées.

─ Je ne tiens pas à t'en dire plus sur nous ! Pas sans l'accord des autres.

─ Bon je vais te parler du gouvernement magique de Nice. Tu verras ainsi que nous sommes les gentils. Ecoute bien humain inculte !

Je lui fais une conférence sur notre histoire, les magiques égarés dans ce monde et dangereux pour les humains. Notre monde chamanique perdu, dont je pense qu'il s'agit d'une légende. Le gouvernement provisoire installé à Nice est devenu le gouvernement de Nice, une police a été créé pour protéger les magiques et les humains. Je termine en lui rappelant que nous en sommes à plus de trois mille ans de démocratie. Il y a eu malheureusement beaucoup de dérives.

Notre règle avec les humains est simple : nous n'intervenons jamais dans les affaires humaines.

─ C'est une belle histoire et tu racontes bien. J'adore tes mimiques et ta bouille.

Je veux bien le croire il n'a pas arrêté de m'embrasser. Il me fait plaisir et si j'avais mes ailes, je serais ridicule à frétiller comme un âne. J'espère qu'il est sincère.

─ Et toi alors, tu ne me diras pas ton histoire ?

─ Je dois rendre des comptes avant.

Il m'embrasse les cheveux en répondant. Je me contenterai de sa tendresse et j'espère que les choses évolueront entre nous.

Nous fermons les yeux, enlacés.


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