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Update qui n'était pas prévue, mais j'arrivais pas à ne pas publier.
C'est un très long chapitre, mais je ne pouvais pas le faire plus court. Il est très important, bonne lecture ;)
⌈ ℭ𝔥𝔞𝔭𝔱𝔢𝔯 𝔉𝔬𝔯𝔱𝔶 ⌉
Les premiers rayons du soleil levant qui pénétraient la petite fenêtre de la chambre qu'occupait San suffirent à le réveiller. Il prit le temps de s'asseoir, de s'étirer, et ne pu louper des yeux le mannequin en bois sur lequel reposait sa tenue de mariage. En la voyant, il fit une constatation qui le rendait triste.
Plus que deux jours...
Deux jours avant d'officiellement se marier à la princesse Hwang.
Ce matin là, il fit la routine qu'il avait depuis son arrivée. Pendant près de deux heures, il se balada avec Yeji dans les jardins. San appréciait ces moments, Yeji était une personne bienveillante et avec le cœur sur la main. Elle s'était montrée accueillante. Mais avec elle, il ne ressentait qu'une relation purement amicale, ce qui n'était pas forcément l'enjeu de sa venue ici. Puis de toute façon, San ne voulait pas plus que cette relation qu'il avait actuellement avec elle.
Bien qu'il détestait aujourd'hui Wooyoung, il ne pouvait pas enlever l'espace que son cœur lui réservait. Ce sentiment était très troublant, et il ne voulait pas quitter son corps même au fil des jours. Même s'il haïssait ce qu'il lui avait fait, le fait qu'il se soit servi de lui et de leur relation pour voler dans le palais, il voulait quand même se trouver dans ses bras. Comme si la personne qui avait cambriolé le palais il y a quelques jours n'était pas la même que celle qu'il avait l'habitude d'embrasser et avec qui il appréciait regarder les étoiles. Mais malheureusement, il s'agissait bel et bien de la même personne, et c'est bien pour ça qu'il ne savait pas comment réagir à son égard.
Au fond, il sentait que se marier à Yeji ne se faisait pas vis-à-vis de Wooyoung. Qu'il le trahissait. Mais pour se rassurer, San se disait juste que c'est lui qui l'avait trahi le premier, et qu'il ne faisait que rendre la monnaie de sa pièce.
- San, vous vous sentez bien ? La coupa Yeji dans ses pensées.
- Hein ? Oh... oui. Je suis simplement en pleine réflexion.
- Vous avez l'air préoccupé. Vous voulez m'en parler ?
- Vous trouverez ça bien trop lassant.
- Parfois il est bon d'extérioriser ce que l'on ressent, nos troubles. En parler vous fera du bien.
San hésita. Il savait que Yeji avait raison, seulement, lui parler de Wooyoung pour qui il avait des sentiments alors qu'il allait l'épouser dans deux jours le refroidissait. Mais après tout, ils n'étaient que tous les deux dans cet immense jardin fleuri, et de ce qu'il avait vu de Yeji, elle s'emballait être une personne de confiance.
- Avant de venir à Pridor, j'avais quelqu'un à Aurora à qui je tenais vraiment. Mais cette personne m'a trahi, et m'a brisé le cœur... pourtant je ne cesse de me convaincre qu'elle ne voulait pas me faire de mal. Même après qu'elle m'ait avoué se jouer de moi, je ne cesse d'y penser.
San se confia sans en dire trop, il ne voulait pas risquer de détériorer leur relation plus que ça. Mais Yeji sembla être plus compréhensible qu'il ne l'avait cru.
- S'agissait-il de quelqu'un de votre famille ? Ou de quelqu'un que vous aimiez de façon plus intime ?
- Je... je ne me sens pas de parler de cela à quelques jours de notre mariage.
- Il faut vous vider la tête San, peu importe le sujet de notre discussion rien ne changera l'image que j'ai de vous.
- Cette personne et moi avons eu une relation plus qu'amicale, si vous voyez ce que je veux dire. J'ai été plus proche de elle que de ma propre famille... bon, je n'ai que mon père et il est difficile de faire pire que notre relation.
- Mais vous étiez attaché.
- Énormément. Cependant, le jour de la visite de votre père, il s'est passé quelque chose, quelque chose qui m'a anéanti et que je ne dois pas pardonner.
Yeji le regarda avec attention. Elle voulait qu'il puisse se sentir soulagé, qu'il puisse se confier sans craindre quoi que ce soit.
- Était-ce l'annonce de notre mariage la raison pour laquelle vous êtes tourmenté ?
- Non. Ce n'est pas la raison de notre séparation, en tout cas. Aucun de nous deux n'était au courant.
- Je m'en veux... peut-être que si aucun mariage entre nous n'avait été prévu vous seriez avec cette personne à l'heure qu'il est.
- Ne vous sentez pas coupable, vous n'y êtes pour rien, la rassura San. Il est temps que je passe à autre chose. J'ai été clair avec la personne, je me suis senti si mal après ses actes, je n'ai pas le droit de céder.
Yeji n'en dit pas plus, sentant que la discussion était close. Ils continuèrent leur tour jusqu'au palais, puis l'heure du déjeuner sonna lorsqu'ils rentrèrent. San ne prit donc pas le temps de remonter jusque sa chambre et fila directement dans la salle à manger avec Yeji où il retrouva l'entièreté de la famille royale.
Néanmoins, le fait de se sentir plus à l'aise avec Yeji ne change en rien le malaise du repas en compagnie du roi et de la reine. Les repas étaient toujours aussi silencieux.
Ces moments de calme permettaient à San de penser un peu plus aux choses auxquelles il n'avait pas songé depuis la matinée... et il repensa immédiatement à la découverte de la veille.
Même cette nuit il n'avait cessé de penser à cette femme qui faisait parti des couturières, et dont le visage ressemblait comme deux gouttes d'eau à celui de Wooyoung. Dans les jardins ce matin, il avait hésité à demander à Yeji l'identité des femmes qui s'occupaient de leurs tenues, histoire d'en avoir le cœur net, mais il avait un peu trop peur de connaître la réponse. Alors il avait préféré penser à d'autres choses et oublier le sujet.
Après le repas, alors que Hyunjin l'attendait à l'entrée de la salle comme d'habitude, il préféra remonter dans sa chambre. Aujourd'hui, il se sentait hanté par tous les souvenirs d'Aurora qui remontaient, et ne se sentait pas d'avoir de discussion avec qui que ce soit. Il préférait se retrouver avec lui même, se focaliser sur lui pour oublier ce qui appartenait maintenant au passé.
Hyunjin comprit tout à fait qu'il veuille rester seul, alors il le rassura en lui disant qu'il aurait l'occasion de parler avec lui une autre fois. San remonta donc les escaliers, seul plongé avec lui-même comme depuis la nuit dernière.
Mais en arrivant devant la chambre qui lui était réservée, il vit un détail qui le fit froncer les sourcils.
Il était persuadé qu'il avait fermé la porte ce matin avant de prendre le petit-déjeuner... alors pourquoi alors était-elle maintenant entrouverte ?
Doucement, il arriva devant la porte et colla son oreille. Mais il n'entendit aucun son. Peut-être était-ce un coup de vent qui l'avait ouverte ? Cependant, il resta sur ses gardes et il poussa doucement la porte. Mais là, il vit bel et bien quelqu'un sans sa chambre.
Debout, de dos, entre le meuble lui servant de table et le mannequin sur lequel reposait sa tenue de mariage se trouvait une femme. Voulant connaître l'identité de la personne dans la pièce, San toqua à la porte pour signaler sa présence et se racla la gorge.
En entendant ses coups contre la porte, San vit la femme sursauter puis se retourner vers lui. Et il la reconnu...
La couturière de la veille.
- Excusez-moi votre Altesse ! Je ne voulais pas vous déranger... je venais simplement ajuster les derniers détails sur votre tenue.
- Ne vous en faites pas, j'étais seulement étonné de voir ma porte entre-ouverte. Je ne voulais pas vous déranger dans votre travail.
La femme s'inclina légèrement et lui sourit.
On dirait son sourire.
Lorsque San avança un peu plus dans sa chambre, il vit que la main de la femme était appuyée contre le bois de la table... table sur laquelle se trouvait le dessin qu'il avait fait durant les quatre dernières nuits.
En la voyant en face de lui, San en était de plus en plus certain. Cette femme, elle lui ressemblait bien trop pour ne rien avoir en rapport avec lui. La seule chose était qu'il ne savait pas comment aborder le sujet avec elle.
Mais le destin sembla l'avoir entendu, puisque c'est elle qui parla en premier.
- Est-ce vous qui avez fait ce dessin ? Demanda-t-elle en fixant la feuille.
- Oui. Lorsque j'ai du mal à m'endormir je me pose là et je dessine... mais il n'est pas encore tout à fait terminé, il manque encore quelques détails.
- Vous avez un talent incroyable. Votre dessin, il est si réaliste que j'ai l'impression de reconnaître cette personne... vous...
Lorsque San se rapprocha un peu plus, il parvint à distinguer des larmes dans les yeux de la femme.
- Est-ce que vous connaissez ce garçon ? Demanda-t-elle la voix un peu plus faible à cause des larmes qui menaçaient de s'échapper.
- Oui.
La première larme s'échappa finalement des yeux de la femme, glissa sur sa joue et tomba finalement sur le sol. Cette fois, se fut San qui parla en premier.
- Madame, en fait depuis hier j'ai cette question en tête. Je pense avoir la réponse, mais j'aimerais en être certain. Est-ce que vous avez un lien de parenté avec un certain Jung Wooyoung ? Est-ce que vous êtes sa mère ?
La femme releva la tête et plongea son regard larmoyant dans celui de San qui y lit une culpabilité énorme.
- E-Est-ce que mon fils est toujours en vie ?
- Alors Wooyoung est bien votre fils ? Il vit la femme hocher la tête. Bien sûr qu'il est en vie... en prison, mais en vie...
- J'arrive pas à y c-croire. J'étais p-persuadé que cette astrologue d-disait faux... que c'était j-juste une femme cruelle qui v-voulait me faire abandonner mon enfant...
San laissa la femme réfléchir à tout ce qu'elle venait d'apprendre, lui laissant réaliser que le prince connaissait son fils, et tout ce que cela engendrait.
- J-Je ne voulais pas l'abandonner... mais si je voulais qu'il vive s'était l-le seul moyen.
- Il le sait, lui et moi sommes allés voir l'astrologue, lui plusieurs fois, et il m'a dit qu'elle lui avait tout raconté quant à son abandon.
- Comment va-t-il ?
- Il vous en voulait énormément, mais depuis qu'il connaît la vérité disons que ça va mieux. Il vous en veut toujours un peu, et je le comprends, mais il vous en veut moins.
San voulait éviter de parler de la prison. La femme venait d'apprendre que son fils était toujours en vie, alors lui dire qu'il était enfermé serait peut-être un peu de trop pour le moment.
- Je crois que même moi je ne me le pardronnerai pas, avoua-t-elle. Mais je n'avais pas le choix...
- Wooyoung m'a tout raconté.
- Où habite-t-il ? Comment est-ce qu'un enfant comme lui a réussi à survivre avec tout le mal que je lui ai fait ?
- Il a rencontré d'autres enfants qui ont été abandonnés comme lui, puis il a trouvé sa maison, son refuge sur un toit de la capitale.
- Est-ce qu'il a quelqu'un dans sa vie, une personne qu'il aime et qui le protège de tout ce monde ? Qui l'aime comme jamais moi je n'ai pu l'aimer...
San parvint à esquisser un léger sourire. Il était heureux de voir que sa mère s'intéressait à lui, qu'elle était aussi touchée par ce qu'elle venait d'apprendre.
- Je ne sais pas si je suis capable de le protéger contre tous les malheurs de la vie, mais je l'aime profondément.
- Vous voulez dire que vous...
- Wooyoung et moi avons eu une relation amoureuse ensemble. Mais le destin à fait que je doive venir ici, à Pridor. J'ai fais ce dessin car la nuit je n'arrive pas à dormir, il ne quitte pas mes pensées...
Un silence prit place. La femme n'avait pas l'air dégoûtée par ce qu'elle venait d'apprendre. Elle sourit même en voyant l'attachement que le prince Aurorien semblait porter pour son fils.
Cependant, ce calme fût coupé par un frappement contre la porte et la voix de Yeji qui résonna par la suite.
- San ? Je vous cherchais. Hyunjin m'a dit que vous vous trouviez ici. J'ai quelque chose à vous donner.
La femme, soudainement alertée par la voix de la princesse, essuya le reste des larmes qui avaient coulées sur ses joues. Elle se redressa, rangea les quelques épingles à couture qu'elle avait sortie, puis se retourna vers San.
- Je vais devoir retourner à mon travail, votre Altesse. J'aimerai vous remercier sincèrement pour ce que vous avez fait pour Wooyoung. S'il vous plaît, la prochaine fois que vous le reverrez, dites lui qui je l'aime fort et que je ne cherche pas à ce qu'il me pardonne entièrement. Je sais que ce que j'ai fait est horrible.
San lui assura en souriant qu'il le lui dirait -s'il en avait l'occasion- puis la femme dit enfin :
- Je vous en supplie, prenez soin de lui. Veillez sur lui pour moi.
San ne put lui répondre que la femme repartie de la chambre, passant la porte de la chambre qui resta ouverte. En laissant la porte ouverte, San vit Yeji qui attendait de l'autre côté.
- Vous pouvez rentrer.
La princesse referma la porte derrière elle, puis s'avança vers San. Dans sa main elle tenait quelque chose, de couleur blanche.
- Tenez, nous venons de recevoir cette enveloppe du palais d'Aurora.
San était curieux. Il ne s'attendait absolument pas à recevoir du courrier, et ne pouvait deviner qui pourrait lui écrire.
Il ouvrit l'enveloppe comportant le sceau qui servait à la fermer, puis en dépliant la lettre se trouvant à l'intérieur il reconnut immédiatement l'écriture de son meilleur ami.
(nda : je tiens à préciser que la lettre que vous allez lire ci-dessous à été écrite il y a quelques jours dans l'histoire, et à cause du temps de transport etc. ils ne l'ont reçu que récemment. Ce qui est dit dans la lettre c'est donc déroulé il y a quelques jours)
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Mon cher ami,
À l'heure où tu reçois cette lettre, tu dois être arrivé à Pridor depuis quelques jours.
Malheureusement, ce n'est pas de très bonnes nouvelles que je t'apporte.
Hier, le peuple Aurorien a décidé d'agir. Dans la matinée, les habitants des quartiers les plus pauvres ont réussi à entrer dans le palais, avec rage. Nous avons également constaté de grands dégâts dans les rues bourgeoises.
En à peine quelques minutes, ils ont réussi à passer les gardes. Je ne sais pas combien ils étaient. Ils étaient beaucoup trop nombreux.
Par chance, j'ai réussi à me réfugier dans ta chambre, et pas mal de domestiques sont restés en vie. Étant à l'écart de l'entrée principale, l'aile sud du château a été très peu touchée. Lorsque tous les bruits ont cessés, je suis ressorti. Et j'ai constaté avec effroi les dégâts infligés. Le peuple était si remonté que la majorité des fenêtres sont brisées. Les sols sont fracassés, certains murs sont défoncés, sans parler de tout ce qui a été pillé. Et malheureusement ton père a lui aussi été touché.
Depuis l'incident il est alité. Il est vivant, et directement après l'incident il s'est évanoui. Ses battements de cœurs étaient si faibles que jamais nous n'aurions cru qu'il se réveillerait. Mais tard dans la matinée il s'est réveillé. Il reste encore très faible, et n'arrive pas encore à se lever.
Mais à vrai dire, ce n'est pas le principal sujet dont je voulais te parler. Juste avant que tu ne partes pour Pridor, j'ai voulu te tenir au courant de quelque chose... Quelque chose dont j'étais loin de m'imaginer.
En fait, le roi n'est pas celui qu'on croyait. Je sais que tu ne l'appréciais déjà pas énormément, mais même moi qui l'ait toujours respecté me sent terriblement trahis par ce que Jihoon m'a montré.
San, Wooyoung n'a pas agit pour te trahir. Wooyoung n'a pas cherché à te faire de mal personnellement. Il voulait simplement se venger pour son peuple, faire ressentir au roi ce que lui a ressenti en découvrant ce que je viens tout juste de découvrir.
San, dans un coin reculé du palais où je n'étais encore jamais allé se trouve une salle. Une immense salle... Une salle remplie de lingots et de bijoux faits d'or.
Jihoon m'a raconté qu'il s'agit en fait de trésors ramenés par les anciens navigateurs. Il m'a également avoué que tout cet or fait parti de ses réserves personnelles. Et aujourd'hui, je sais que si j'avais été dans la même situation que Wooyoung j'aurais fait la même chose que ce qu'il a fait.
Le roi n'est qu'un manipulateur, un avare qui ne tient qu'à son argent. Dans cette salle, il y a bien assez pour reconstituer tout le royaume et le rendre aussi majestueux qu'il l'était d'antan. Mais ton père préfère garder cet argent caché pour lui plutôt que d'aider les deux tiers de notre peuple qui se noient sous la faim et la peine.
San, je sais que tu dois détester Wooyoung à l'heure qu'il est. Mais après cette lettre, j'espère que tu réaliseras pleinement ce que tout cela signifie, et pourquoi Wooyoung a agit de la sorte.
S'il te plaît, prends soin de toi à Pridor. Tu me manques terriblement.
Ton second et frère de cœur,
Park Seonghwa.
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Un silence...
Un long silence...
- San ? Est-ce que tout va bien ?
- J-Je...
San ne parvint pas a réfléchir clairement. Bien trop de choses se passaient dans sa tête actuellement. Il venait d'apprendre que le château a été envahi, que son père a été gravement blessé...
Mais surtout il venait d'apprendre la raison qui avait poussé Wooyoung à faire tout ça.
Toutes ces fois où Wooyoung avait tenu à faire la distinction entre le Prince Choi et Choi San, c'était pour ça. Le plus jeune ne voulait pas lui faire de mal, il ne voulait pas faire souffrir Choi San. Il voulait atteindre la famille royale.
- Qu'est-ce que vous disait cette lettre ? Avez vous besoin d'un verre d'eau ? Demanda Yeji, perturbée par le soudain calme de San.
- Yeji je ne peux pas faire ça.
- Faire quoi ?
- Vous épouser. Mon royaume a besoin de moi, Wooyoung a besoin de moi...
- Qui est Wooyoung ?
San quitta la lettre des yeux, et regarda enfin la princesse dans les yeux.
- Celui que je veux épouser. Je... je l'ai abandonné comme sa mère l'a fait. Et cette fois, là où il est, les étoiles ne peuvent pas le sauver... il faut que j'aille le retrouver.
Son corps sembla réagir lui aussi à toutes ces nouvelles. Ses mains commencèrent à trembler, ses jambes avaient de moins en moins de force.
- Yeji... je suis vraiment désolé... je ne peux pas lui faire plus de mal.
- Hé, je comprends, ne vous en faites pas. Je ne connais pas votre histoire, mais je préfère vous voir heureux à ses côtés plutôt que mener une vie qui vous lassera à mes côtés. Mais surtout je préfère vous voir épouser celui que vous aimez réellement plutôt que de le tromper à cause de moi. Alors allez le retrouver.
- Vous êtes une belle personne, Yeji. Je suis certain que vous trouverez celui qui vous rendra aussi heureuse que le bonheur que vous donnez aux autres.
Rapidement, San prit son sac qu'il avait laissé dans un coin alors que Yeji se déplaça jusqu'à la table. San fit de même et rangea les crayons qui traînaient.
- Est-ce lui que vous avez dessiné ? Demanda-t-elle en effleurant du bout des doigts la feuille.
- Oui, c'est Wooyoung.
- Il a l'allure d'un prince.
- Et pourtant il n'en est pas un. Il vient des quartiers pauvres de mon royaume...
- J'ai espoir pour vous qu'il devienne prince à vos côtés, quand vous le retrouverez.
San enroula précieusement le dessin, le rangeant également dans son sac, puis il se tourna vers Yeji.
- Merci pour tout.
- Je vous l'ai déjà dit, je suis heureuse de faire cela pour vous.
- Par où dois-je marcher pour me rendre à Aurora ? Demanda San, ne connaissant absolument pas la géographie du pays.
- Vous ne comptez quand même pas vous rendre jusqu'à Aurora à pieds ? Cela prendrait des jours ! Venez avec moi, Hyunjin est aux écuries avec Felix, je suis persuadée qu'ils peuvent vous aider.
San sécha les larmes silencieuses qui avaient coulé avec ses manches puis il suivit Yeji vers l'extérieur. Lors de leurs balades matinales, Yeji avait déjà montré où se trouvait l'écurie, mais jamais il n'était encore rentré dedans.
En arrivant dans les écuries, San et Yeji virent deux silhouettes occupées à nourrir les chevaux, et le prince reconnu les cheveux de Hyunjin. Il soupçonna donc l'autre personne d'être le Felix dont lui parle souvent le prince. Et il eut sa réponse la seconde où ils firent quelques pas de plus vers eux.
- Hyunjin, Felix, il y a une urgence.
Les deux garçons se tournèrent dans leur direction, et San put enfin voir Felix en personne. Ses cheveux étaient noirs et son visage possédait des tâches de rousseurs qu'il n'avait encore jamais vues chez un seul habitant d'Aurora.
- San, je vous présente Felix, et Felix, voici San, le prince d'Aurora.
Les deux inconnus s'inclinèrent légèrement en signe de salutations, puis Felix alla se réfugier dans les bras de son petit ami. San put directement comprendre que le garçon était assez timide.
- Yeji, de quoi tu parles quand tu dis "urgence" ?
- San doit à tout prix quitter le palais.
- Quoi ?
Voyant le regard d'incompréhension de Hyunjin, San s'expliqua.
- J'ai reçu une lettre de mon royaume. Le palais a été prit d'assaut, et je dois retrouver quelqu'un. Il regarda Yeji qui lui hocha la tête en sentant l'interrogation silencieuse de San. Je dois retrouver celui que je veux épouser.
- Mais... votre mariage est censé être dans deux jours, non ?
- Hyunjin, San est amoureux d'un homme que je lui empêche de retrouver. Alors il est normal que je le laisse partir pour qu'il puisse être heureux.
- Et nos parents, tu penses qu'ils vont aimer ça ? Est-ce qu'ils sont d'accord au moins ?
- Non, ils n'en savent rien. Mais ils s'en remettront. San n'est pas le premier prétendant que je laisse repartir, maman et papa m'en retrouveront d'autres... ou peut-être que je trouverais moi-même la bonne personne.
Hyunjin resta sceptique au début. Bien sûr il voulait que San puisse être heureux, mais il avait peur des conséquences de laisser San repartir d'où il venait. Il senti alors Felix tirer sur la manche de sa chemise.
- Jinnie, tu devrais le laisser y aller. Imaginons que ce soit nous qui étions dans la même situation. Si tu étais envoyé dans un autre royaume, est-ce que tu n'essayerais pas de me retrouver ?
- Si... Très bien on va t'aider, mais fais très attention à toi San.
San lui sourit et hocha la tête, puis Hyunjin reprit la parole.
- Prends un cheval. Il y en a bien assez ici et tu en as certainement plus besoin que nous.
Ils suivirent Hyunjin qui l'emmena jusqu'à un box, prépara un cheval puis il laissa San monter dessus.
- Tenez, prenez ça, lui dit Felix en lui tendant un sac avec des provisions.
- Merci. Par où dois-je aller ?
- Le royaume d'Aurora est plus au sud. Vous devriez vous rendre jusque la ville de Dero. C'est la ville la plus proche de la frontière avec Aurora. Vous trouverez de quoi reprendre des forces là-bas. La ville n'est qu'à deux petites heures à cheval.
San hocha la tête et Felix l'aida à sortir de l'écurie. Une fois dehors, San les remercia tous encore une fois, leur disant qu'ils se reverraient un jour. Il les remercia pour leur compréhension, pour le aide précieuse, car grâce à eux il allait pouvoir retrouver son étoile.
Dans peu de temps, il allait de nouveau pouvoir le serrer contre lui.
⌊ ♕ 𝕿𝖔 𝕮𝖔𝖓𝖙𝖎𝖓𝖚𝖊 ♕ ⌋
Désolée pour ce chapitre long de presque 4000 mots 😅. C'était pas forcément prévu, tout comme publier ce chapitre aujourd'hui, mais je n'arrivais pas à résister. Le prochain chapitre arrivera le 31 (samedi) et il devrait beaucoup vous plaire ;)
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