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Ce chapitre contient une scène à caractère sexuel (à partir de la moitié). Celle-ci reste cependant peu détaillée et assez imagée afin que tout le monde puisse la lire sans inconfort, car ce qu'il se passe pendant la totalité du chapitre est très important. Je vous souhaite une excellente lecture (。・∀・)ノ゙.

⌈ ℭ𝔥𝔞𝔭𝔱𝔢𝔯 𝔗𝔥𝔦𝔯𝔱𝔶 𝔒𝔫𝔢 - 𝔭𝔞𝔯𝔱 𝔱𝔴𝔬. ⌉


Dans la grande salle de célébration du palais de Wisdom, les trompettes commencèrent à jouer l'hymne du royaume qui annonçait l'arrivée du roi. Lorsque le majestueux son des instruments retentit, les visages de tous les invités se dirigèrent vers le grand escalier au bout duquel ils apperçurent deux silhouettes.

- Mesdames et messieurs, je vous prie d'accueillir sa Magesté le roi Kang et son épouse, annonça un des membres de la garde rapprochée du roi.

L'orchestre commença à jouer une nouvelle musique, plus forte et plus somptueuse que les précédentes. Le regard fasciné de San était le même que celui de Wooyoung qui regardait avec admiration le roi accompagner sa femme jusqu'à la salle de bal. Un grand cercle s'était formé et Wooyoung en déduisit que le couple royal partagerait une danse lorsqu'ils seraient descendus.

Lorsque leurs pieds foulèrent le sol, les applaudissements des convives résonnèrent, puis à peine quelques secondes plus tard le couple royal commença à danser. Le roi portait une tenue d'un rouge aussi sombre que le sang, faisant écho aux joyaux de sa couronne posée sur sa chevelure blanche et rappelant la couleur du royaume, couleur également présente sur l'entièreté de la robe de la reine. Les cheveux de celle-ci étaient coiffés d'un magnifique chignon entouré de tresses, et lorsque Wooyoung arrivait à voir leurs visages -qui n'étaient pas dissimulés sous un masque, il ne pouvait nier qu'ils avaient une allure splendide.

Peu après, les invités purent se joindre au Roi et à la Reine sur la piste de danse, et c'est avec fluidité que quelques paires de personnes s'avancèrent au son de la musique. Cette ambiance de festivité fascinait autant les deux Auroriens. Même si Wooyoung n'avait jamais été attiré par toute l'artificialité de la royauté, le fait de côtoyer le prince l'avait bien changé. Aux côtés de son prince, tout ce qu'il detéstait commençait à devenir appréciable.

- Voudriez-vous bien accorder une danse à un prince ?

Wooyoung tourna la tête vers le noiraud, assez surpris par sa demande soudaine.

- Pour de vrai ? Tu veux danser avec moi ?

- Pourquoi je ne pourrais pas ?

- Mais... si nous dansons tous les deux, que vont penser les autres ?

San s'approcha de Wooyoung et lui désigna une direction du menton.

- Tu vois ces deux femmes danser ensemble ? Wooyoung chercha du regard ce que lui désignait son amant puis lorsque son regard tomba sur elles, il hocha la tête. Est-ce que cela te semble étrange ? Dégoûtant ?

- Non, absolument pas. Elles sont très douées en plus.

- Exactement. Le royaume de Wisdom est un des royaumes les plus libres de notre ère. Le peuple est très respectueux envers la royauté Kang et eux-mêmes, ce qui leur donne beaucoup de libertés qui ne sont pas forcément bien vues à Aurora. Alors voir deux hommes danser ensemble ne les dérangera absolument pas.

Wooyoung se concentra sur les paroles de San. Cet endroit commençait à beaucoup lui plaire.

- Alors ? Veux-tu danser avec moi ?

Le grisé prit sans hésitation la main que lui tendit le prince et ils se dirigèrent ensemble dans le cercle où étaient les personnes qui dansaient. Ils se mirent face à face et Wooyoung posa une main contre la taille de San qui fit de même. Comme par instinct, ils se mirent à se mouvoir ensemble au rythme de la musique, et le noiraud ne pu cacher sa surprise en constatant que Wooyoung ne dansait pas mal du tout.

- Tu te débrouilles bien pour quelqu'un qui n'a jamais participé à un seul bal, dit San en se rapprochant du grisé tout en dansant.

- Ma mère m'a apprit à danser dès que j'étais petit. Parfois elle me prennait dans ses bras et me faisait danser avec elle en attendant que la nourriture cuise. Elle me disait que danser avec mon père était son activité préférée... je commence à comprendre pourquoi.

Le sourire de San s'agrendit face à l'insinuation du garçon, et la main qu'il avait posée sur sa taille glissa jusqu'en bas de son dos.

- Et je te signale que c'est également ton premier bal et que tu te débrouilles aussi bien que moi.

- C'est Seonghwa qui m'a appris à danser. C'était pas gagné au début, ses pieds ont prit cher. Mais il voulait que j'y arrive parfaitement, alors on a continué de s'entraîner même si je faisais beaucoup d'erreurs.

- Tu t'en sors très bien.

Les sourires qui s'affichaient sur leurs visages se noyèrent au milieu de pleins d'autres qu'ils s'étaient échangés au fil du temps, au fil des pas et des danses.

Ils avaient dansé jusque tard dans la nuit, si bien que quasiment tous les invités étaient déjà repartis. Ils étaient tous les deux essoufflés, mais la sensation de pouvoir être libres au milieu de tout ce monde sans qu'on ne les connaisse leur apportait une joie immense.

Après la dernière danse, le regard toujours vissé dans celui de l'autre, Wooyoung embrassa le dos de la main du plus vieux dont les joues étaient rosies à cause de toutes ces danses, puis le prince le prit dans ses bras.

- Merci Wooyoung.

- Merci à toi de me laisser t'accompagner.

- Jamais je n'aurai passé une aussi bonne soirée sans toi.

Lorsqu'ils regardèrent autour deux, ils ne devaient plus qu'être une dizaine de convives dans la salle. Le temps était passé à une vitesse folle, et ils avaient envie que ça dure toute la vie.

Wooyoung plongea sa main dans celle du prince alors qu'ils se dirigeaient vers l'orchestre pour les féliciter de cette soirée, puis une fois ceci fait, ils virent Yeonjun arriver vers eux.

- J'espère que vous avez passé une bonne soirée, demanda-t-il avant que les deux jeunes hommes acquiescent. Si vous êtes d'accord avec ça, le roi aimerait vous mener jusque votre chambre.

Ils acceptèrent et suivirent Yeonjun qui les guida jusqu'au roi à l'entrée du premier couloir de la salle. Lorsqu'ils arrivèrent face au roi, ils s'inclinèrent légèrement avant de se relever.

- C'est donc vous le prince inconnu d'Aurora ?

- Oui, mais vous pouvez m'appeler San. Et voici... Seonghwa.

- Vous pouvez m'appeler Yeosang. Pardonnez-moi de mes mots, mais je ne vous crois pas San.

- C-Comment ça ?

- J'ai déjà rencontré votre second lors de mes visites avec votre père au palais d'Aurora. Ce n'est pas Park Seonghwa.

Voyant le prince commencer à paniquer, Yeosang s'empressa de les rassurer.

- Oh mais ne vous en faites pas, je ne dirai rien à votre père ou à qui que ce soit. Tout le monde à ses petits secrets n'est-ce pas ?

San hocha la tête, puis le couple suivit Yeosang accompagné de Yeonjun vers le couloir des chambres. Le roi prit San à l'avant avec lui, discutant de divers sujets alors que Wooyoung retrouva son ancien meilleur ami derrière eux avec le sourire.

- Je suis tellement content de te retrouver, dit Yeonjun.

- Moi aussi.

- Je peux te demander quelque chose ? Wooyoung répondit positivement alors le noiraud reprit. Tu m'en voudras pas si c'est un peu indiscret ?

- Yeonjun, t'es mon meilleur ami, rien n'est indiscret.

- Toi et le prince, vous êtes plus que des connaissances, n'est-ce pas ?

Wooyoung se mordit les lèvres. Devait-il en parler au plus grand ? Il est vrai qu'ils ne se sont pas vu depuis treize ans, ils avaient changés, mais au fond Wooyoung sentait que la personne envers qui il avait donné sa confiance avant la méritait toujours.

- Oui, c'est vrai. Mais s'il te plaît garde bien ça pour toi.

- Compte sur moi.

- Qu'est-ce qui nous a trahis ?

- Vos regards, vous vous aimez, ça se voit à vue d'œil. Je pense que même le Roi l'a remarqué. Mais vous n'avez pas à vous en faire. Le Roi est bon et juste, c'est un homme de confiance.

Ils continuèrent encore un peu le chemin puis ils s'arrétèrent devant une porte parmi tant d'autres dans un long couloir.

- Voici votre chambre, commença Yeosang. Toutes vos affaires sont déjà à l'intérieur, et si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pouvez demander à Yeonjun.

- Ma chambre est dans le couloir voisin, si vous avez besoin de me trouver je serais là bas.

Ils acquiescèrent puis remercièrent une dernière fois le roi avant de rentrer dans la chambre.

La première chose qu'ils firent en rentrant fut d'observer la pièce qui leur était réservée pendant les deux prochaines nuits. Pendant que Wooyoung se dirigeait vers la fenêtre, San alla vérifier que toutes leurs affaires étaient bien rangées dans la penderie.

Le grisé observa le ciel nocturne totalement découvert, mais il vit directement la différence avec le ciel de chez-lui. Les étoiles étaient beaucoup moins perceptibles, moins éclatantes. Après son observation, il ferma les rideaux et se dirigea vers San qui se trouvait toujours face à cette grande armoire en acajou.

Même s'il était minuit passé, le jeune homme n'était pas fatigué. Ce soir, il y avait une dynamique différente qu'il voulait continuer d'explorer, et ce fut avec une nouvelle idée en tête qu'il se mit contre le dos de San et lui murmura à l'oreille :

- Suis-moi.

San prit la main que le plus jeune lui tendit, ils firent quelques pas, puis Wooyoung le fit s'asseoir au bout du lit. Il s'approcha à nouveau de son oreille.

- Ne bouge pas, murmura-t-il en dénouant le nœud du masque du noiraud.

Il sentit les frissons parcourir la peau de son cou qu'il tenait entre ses mains, son masque maintenant tombé sur les draps, et il l'embrassa chastement avant de se reculer pour se tenir face au prince dont le regard démasqué était plongé dans le sien.

Lorsque le grisé commença à lentement déboutonner le haut de sa chemise, l'atmosphère de la chambre changea radicalement. San avait l'impression que sa respiration était de plus en plus courte au fil des centimètres de peau que Wooyoung dévoilait et il s'humidifia les lèvres, sentant qu'elles devenaient de plus en plus sèches.

Voir les mains du prince crispées sur les draps du lit et son regard qui le dévorait amusait Wooyoung. C'est pourquoi il prit le temps de révéler sa peau mielleuse, faisant languir San. Lorsqu'il arriva aux muscles légers de ses abdominaux, il s'avança légèrement vers l'autre qui n'en perdait pas une miette, puis quand le dernier bouton fut détaché, il lâcha le vêtement au sol et s'assit sur les cuisses du prince, les jambes de part et d'autre de celles-ci.

Ils plongèrent leurs iris dans celles de l'autre et San prononça d'une voix douce :

- La plus belle de toutes tes tenues...

San décrocha à son tour le masque encore sur le visage de Wooyoung, puis il posa ses mains directement contre la taille nue du plus jeune qui se rapprocha pour venir enfin coller ses lippes aux siennes dans un baiser à la fois tendre et passionné. Leurs croissants de chair vinrent jouer ensemble à la recherche de celui qui aurait le dessus, et leurs mains parcouraient le corps de l'autre dans une curiosité intense.

Dès que leurs bouches se séparèrent, Wooyoung colla ses lèvres contre la mâchoire de l'autre et traça une traînée de baisers jusqu'en bas du col de la chemise de San, ce dernier de plus en plus haletant.

- W-Wooyoung, laisse-moi te regarder.

Le nommé se détacha de lui et s'écarta assez pour que le plus vieux puisse le détailler complètement. Il glissa ses doigts le long du torse dévêtu de l'autre, sentant son épiderme de plus en plus fiévreux, puis lorsque ses doigts et son regard arrivèrent au bas de son ventre, San repéra quelque chose d'étrange au dessus de la hanche gauche de Wooyoung. Il effleura de ses pulpes la tache en forme de croissant de lune et leva la tête.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Je n'en sais rien, lui répondit le grisé. J'ai ça depuis que je suis né.

- Wooyoung... enlève ma chemise.

Le voleur s'exécuta, il déboutonna avec lenteur le haut de l'autre, n'oubliant pas de caresser sa peau suite aux mouvements de ses doigts, puis il déposa sa chemise avec la sienne sur le sol. Cette fois-ci, ce fut au tour de Wooyoung de détailler le buste du prince, et son regard réchauffa encore plus le cœur de ce dernier.

Puis là, juste au dessus de sa hanche droite, il apperçu une marque similaire à la sienne, en forme d'étoile. San senti le regard plein d'interrogation du plus jeune alors il s'expliqua :

- J'ai cette marque depuis que j'existe aussi, et comme toi, je ne sais absolument pas d'où ça vient.

Wooyoung plongea son regard dans celui de San, les yeux flamboyants. Tous les deux, au même endroit, possédaient une marque dont ils ne connaissaient pas la signification. Wooyoung s'interrogea sur la signification de ces tâches de naissances.

- Est-ce que tu crois que c'est...

D'un regard entendu, Wooyoung ne finit pas sa phrase et se jeta sur les lèvres de son prince, se dévorant mutuellement la bouche avec avidité, leurs langues participant presque immédiatement à ce contact humide. Leurs cœurs n'avaient jamais battu aussi rapidement à l'unisson, et la sensation de leurs torses collés l'un à l'autre qui frictionnaient rendait la chaleur encore plus intense. Les deux jeunes hommes adoraient cette sensation, et tous deux n'avaient aucune envie de s'en passer.

Inconsciemment, le bassin de Wooyoung se pressa un peu plus contre le corps de l'autre, faisant par réflexe lâcher un faible gémissement de la part des deux garçons. Leurs bas-ventres bouillonnaient sous toutes ces sensations qu'ils n'avaient jamais autant explorées, et le grisé recommença ce mouvement une nouvelle fois avant que San n'eût le besoin urgent de prendre la parole.

- W-Wooyoung, je dois te parler de quelque chose...

- Tu es sûr que ça ne peut pas attendre ? Répondit le grisé en mordant sa lèvre inférieure.

- Ahh- Wooyoung c'est... c'est important.

Le nommé détacha ses lèvres de l'autre, toujours posé sur ses cuisses, et le regarda, curieux de ce que voulait lui dire l'autre.

- En fait, mon père ne m'a pas laissé aller à ce bal sans conditions.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- S'il a accepté me laisser partir à Wisdom, c'est parce qu'il voulait que je sois attentif aux femmes qui seraient présentes au bal. Dans l'optique de trouver une future épouse.

Wooyoung posa ses mains contre les pectoraux du noiraud, puis il rapprocha sa tête jusqu'à toucher l'épiderme de sa nuque qu'il embrassa à nouveau. Il savait que San lui expliquait quelque chose de sérieux, et il l'écoutait, mais l'entendre parler de ce sujet lui donnait envie de montrer à quel point il était addict à lui.

- Et alors ? Tu as trouvé quelqu'un qui t'intéresse ?

Le grisé ne s'arrêta pas, il lécha et mordilla la peau du prince comme un prédateur le ferrait pour savourer sa proie, tout en restant attentif à la réponse de San.

- Pour tout te dire je ne l'ai pas lâché des yeux de la soirée, prononça le noiraud à la respiration hachée. J'ai même dansé avec.

- Il danse bien au moins ?

- Qui t'as dis que c'était un homme ?

San redressa le visage de Wooyoung à l'aide de ses doigts, il l'embrassa ensuite avant de placer ses bras dans son dos pour le soulever et le retourner, le dos du voleur maintenant contre le matelas. Il plongea ses yeux dans ceux de son amant, leurs visages souriants, puis il prononça :

- Je ne me vois pas faire ma vie avec quelqu'un d'autre que toi. Si mon père veut que j'épouse une femme, alors il peut rêver. La seule personne que j'épouserai dans ma vie, c'est toi.

Les yeux larmoyants d'émotion, Wooyoung lui répondit.

- Tu sais que c'est impossible San...

- Je croyais pourtant que tu aimais les défis ?

Le sourire joueur du prince lui rendit le sien et les doigts de ce dernier effleurèrent sa joue.

Wooyoung ne put retenir la larme qui menaçait de s'écouler, et celle-ci traça un chemin le long de son visage. Tout l'amour que San lui portait, il le ressentait ici et maintenant. Leurs corps collés lui firent sentir à quel point son cœur battait pour lui, ses yeux plongés dans les siens lui prouvaient toute la gratitude qu'il voyait dans son regard. Là, il n'eût plus peur de prononcer ce qu'il avait sur le cœur.

- San, je t'aime. Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je-

Il se fit couper par les lèvres rougies de San qui accueillirent les siennes une nouvelle fois, puis elles se décrochèrent rapidement.

- Tu m'aimes tant que ça ?

- Je t'aime autant qu'il y a d'étoiles dans le ciel estival d'Aurora. Le regard de San n'eût jamais été aussi lumineux, les mots de Wooyoung le touchaient profondément. Je veux que tu le saches dans le cas ou...

- Dans le cas ou quoi ?

Deux autres larmes sortirent de l'œil du plus jeune en repensant au possible futur, des larmes que San s'empressa de faire disparaître.

- On ne connaît rien du futur San... peut-être que dans un futur proche il pourrait nous arriver quelque chose et je veux vraiment que tu saches que quoi qu'il arrive je t'aime.

- Moi aussi je t'aime. Je t'aime aussi fort que la température de toutes les étoiles réunies, et ça, rien ni personne ne pourra rivaliser avec. Si les étoiles ont décidées de notre rencontre, alors c'est qu'il y a une raison.

- San... embrasse-moi.

Le prince ne se fit pas prier et lia ses lèvres avec leurs jumelles. Ils ne se détachèrent pas pendant de longues secondes, profitant de leur baiser pour prouver tout ce qu'ils venaient de se dire. Ils se détachèrent ensuite, le souffle entrecoupé et leurs corps brûlants.

- San, montre moi à quel point tu m'aimes. S'il te plaît, fais moi voir les étoiles...

Le concerné sourit, il caressa le visage de Wooyoung et se rapprocha encore plus de lui, liant leurs lèvres. Les mains de Wooyoung se glissèrent dans ses cheveux alors qu'il descendit la tête peu à peu, embrassant sa mâchoire, puis son cou, jusqu'à descendre vers son torse qu'il marqua sur son passage. San sentit les mains du plus jeune se raffermir, puis alors que le noiraud revint pour l'embrasser, il sentit ses paumes glisser le long de son dos pour finalement atteindre son pantalon dont il défit le premier bouton.

- Légèrement pressé à ce que je vois, murmura le prince qui sentit à nouveau le bassin de Wooyoung se presser contre le sien.

San glissa à nouveau ses doigts sur le torse du plus jeune en le caressant, ravi d'entendre l'effet que ses gestes avaient sur Wooyoung.

- S-San, s'il te plaît...

Le nommé sourit puis il embrassa sa joue, plongea son regard bleuté dans les pupilles envieuses du grisé.

- Laisse-moi m'occuper de toi, répondit San en scellant une bonne fois pour toute leurs lèvres.

Cette nuit fut rythmée d'un amour sans faille et de bonheur, éloignant la pièce de toute pensée négative pendant de longues minutes.

Dans le ciel, les étoiles s'assemblent pour ne former qu'une seule et même constellation qui persiste à travers le temps. Chacune d'entre-elles lui permet d'exister, d'avoir son histoire unique. Tout comme San et Wooyoung s'étaient assemblés pour former leur propre constellation entre deux étoiles différentes, entre un pauvre voleur et un noble prince. Cette nuit, ils s'étaient liés. Ils s'étaient liés comme les étoiles l'avaient fait pour former une insoupçonnable constellation qui n'était jamais censée se croiser, et que seul un vœu avait réunit.

Des astres une liaison interdite apparaîtra. Foudroyante, elle dictera une lute entre deux mondes que seule leur histoire déterminera : du ciel l'aurore ou la supernova l'emportera.

Cette nuit, l'aurore était enfin apparue, mais au fond de lui, Wooyoung savait qu'il ne restait plus qu'une semaine avant de voir la supernova apparaître à son tour.

Ce fut de longues minutes plus tard qu'ils purent respirer convenablement, encore essoufflés, la tête de Wooyoung posée contre le torse de San alors qu'il retraçait la forme d'étoile de sa tache de naissance. Leurs corps nus étaient entremêlés, et tous les deux adoraient cette sensation d'apaisement que ça leur offrait.

- Tu as été fantastique ce soir, prononça le prince qui couvait l'autre du regard.

- Pour un premier bal, je trouve qu'on s'en est plutôt bien sorti.

- On s'en est très bien sorti.

Wooyoung repositionna sa tête contre l'épaule de San et clôt ses paupières alors que sa main se posa sur le cœur de San. Ce dernier décida d'éteindre la lampe de chevet encore allumée, puis il embrassa la tempe de Wooyoung avant de lui murmurer :

- Bonne nuit, mon aurore.


⌊ ♕ 𝕿𝖔 𝕮𝖔𝖓𝖙𝖎𝖓𝖚𝖊 ♕ ⌋

J'ai ADORÉ écrire ce chapitre, mais vraiment beaucoup. Je l'ai écrit en 1h30 (ce qui normalement est le double) et on est sur un des plus longs (3471 mots ça fait un peu beaucoup je vous l'accorde). 

Sans vous faire peur, vous devriez profiter du petit moment de répit de nos deux amoureux car ça va pas tarder à changer...

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