Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 7

MERCREDI 23
JANVIER 2019

Caoimhe s'était réfugiée dans le premier tram lorsqu'elle était sortie de son appartement pour échapper à la froideur de la journée. Elle se trimbalait une angine depuis quelques jours et Magalie ne s'était pas empêchée de lui faire remarquer que ses collants ne la protégeaient pas plus que ça contre les morsures du froid. Le nez rouge enfoncé dans son épaisse écharpe, la jeune brune se frictionnait les bras pour tenter de ressentir un soupçon de chaleur. À cette heure-là, il y avait peu de monde dans le tramway, Caoimhe avait pu se trouver une place où se recroqueviller.

La jeune femme regarda sa montre : elle devrait être à l'heure. Elle avait mangé sur le pouce pour ne pas être en retard. Caoimhe leva ensuite la tête pour regarder combien d'arrêts lui restait-il avant de descendre. Impatiente de se retrouver la douce chaleur de l'Antique, elle tapa le rythme de sa musique qui s'écoulait de ses écouteurs sur son sac. Plus que deux arrêts, deux-cents mètres à parcourir et elle serait sauvée du froid.

Ses talons claquèrent sur les dalles givrées de la rue menant au café. Caoimhe tentait d'adopter un rythme soutenu pour rejoindre le café le plus rapidement possible. Elle poussa la porte de service en même temps qu'elle appuya sur le bouton "envoyer le message". La brune venait de demander à Victoire si elle passerait cet après-midi là. La veille, la blonde l'avait appelée. Elle était dans tous ses états. Le stress l'avait submergée et son copain n'était pas disponible à ce moment là. Sur le coup, Caoimhe avait été surprise qu'elle la joigne elle et non pas une de ses amies mais elle n'avait pu s'empêcher de ressentir une pointe de contentement.

La serveuse se débarrassa de son écharpe et de son lourd manteau pour enfiler le tablier emblématique des employés de l'établissement. Elle resta tout de même cinq bonnes minutes contre le radiateur pour se réchauffer. Julian vint l'accueillir et la traîna jusque derrière le comptoir lui promettant autant de chaleur que sur son petit radiateur. Le jeune homme, tout sourire, abandonna son poste pour rejoindre une jolie rousse à une table.

— On dirait bien que notre Juju a un rendez-vous galant, commenta Magalie, friande de commérages à l'oreille de Caoimhe.

    — Je suis étonnée, il ne nous l'avait jamais mentionnée !

    — Ma chérie, moi qui te croyais une bonne observatrice. Il lui téléphone souvent, tu sais.

   — Mag', il ne téléphone jamais devant nous. Attends, tu ne serais quand même pas aller écouter ses conversations ?!

    — Moi ? Jamais, je suis peut-être, par le plus grand des hasards, sortie en même temps que lui était au téléphone, fumer une cigarette.

    — Non ! Moi qui te prenais pour une sainte ! Il ne manquerait plus que tu regardes ses messages échangés avec elle !

    — C'est une bonne idée ça ! Je n'y avais pas pensé.

    — Tu n'oserais pas !?

    — Ne t'inquiète pas, chérie. Puis maintenant j'ai une autre personne à espionner, ajouta Magalie avec un clin d'oeil à la jeune femme.

    — Comment ça ?

    —  Tu crois que je ne t'ai pas vu avec le beau brun là ? Oui bichette, ce n'est pas discret tes petits rendez-vous, continua la femme en voyant sa collègue rougir. Ne sois pas gênée, chérie.

    — Je ne vois pas de quoi tu parles, marmonna Caoimhe alors qu'elle allait servir un vieil homme.

Le café était assez vide pour mercredi après-midi. Il n'y avait pas eu le rush de midi et seulement deux personnes étaient présentes dans la salle. Caoimhe en connaissait un qui n'allait pas être satisfait par le chiffre d'affaires du jour. Et elle en connaissait d'autres qui allaient en subir les conséquences. La brune souffla dans sa frange en pensant à la pression que le gérant allait leur imposer. Qu'est-ce qu'ils pouvaient y faire si personne ne venait un après-midi ?

La serveuse alla s'installer sur un tabouret derrière le comptoir après avoir pris son ordinateur portable dans son sac. Comme son téléphone, il était loin d'être neuf ou d'avoir un logo emblématique d'une marque. Caoimhe ne prêtait que peu d'importance à toute cette course à la dernière nouveauté. C'était un paradoxe avec son futur métier qui n'était qu'une quête perpétuelle aux nouvelles informations.

La jeune femme alluma son écran. Pour patienter, elle retourna fouiller dans son sac. Elle en sortit un petit carnet où elle avait noté quelques informations pour l'article qu'elle allait écrire. Pour une fois ce n'était pas un devoir, elle avait réussi à prendre un peu d'avance et n'avait donc rien à faire cet après-midi pour les cours. Elle en était soulagée. Alors Caoimhe avait décidé d'utiliser ce temps pour écrire un article, qu'elle ne publierait nulle part, comme tous les autres. Elle n'osait jamais mais elle aimait les taper, faire des recherches. De plus, elle savait qu'ils étaient bien trop engagés et pas assez objectifs. La brune y mettait tout son être, elle devait s'améliorer sur ce point, ses professeurs lui rappelaient trop souvent.

Julian aussi. Depuis qu'elle avait été engagé au café le jeune homme était devenu une sorte de tuteur pour elle dans ses études. Il n'était pas le meilleur de sa promo mais grâce à lui, elle arrivait à se démarquer en ayant un peu d'avance sur les autres. Caoimhe avait toujours été une bonne élève et aimait se surpasser. C'est pour cela qu'elle prenait tout ce qu'on lui offrait pour réussir.

Pendant les deux heures qui suivirent, la jeune femme rechercha des informations à droite et à gauche sur Internet, réserva des livres sur le sujet à la bibliothèque universitaire, servit une dizaine de personnes, discuta gaiement avec Magalie sur Julian et sa future petite-amie. Sa petite soeur l'appela aussi, râlant qu'elle ne l'avait pas appelé depuis deux semaines, qu'elle en avait marre de ses messages trop courts.

— Mais Blair, je peux que t'appeler tard le soir ! La plupart du temps, tu es couchée.

    — Pourquoi tu peux me répondre maintenant alors ? questionna sa petite sœur qui avait toujours une répartie inégalable.

    — Je suis en pause pour dix minutes. Tu as eu de la chance en m'appelant maintenant.

    — Tu veux plus nous voir c'est ça ? Ta vie est tellement bien que tu as honte de ta famille ? C'est ça ?

    — Blair ! Tu n'es pas sérieuse quand même ? Tu te rends compte de ce que tu dis ?

     — Pourquoi tu ne viens plus alors ?

    — J'essaierai de venir ce weekend, promis. Je négocierai avec mon patron pour qu'il me laisse les deux jours.

    — Tu n'as pas intérêt de te défiler Cao' ou tu auras affaire à moi.

Avant qu'elle eût pu répliquer quoi que ce soit, Blair raccrocha. La brune devina le sourire fier que les lèvres de sa sœur devaient porter. Blair était une gamine intelligente et elle utilisait cette qualité à tort et à travers.

Peu de temps après que la conversation entre les deux sœurs se soit terminée, Victoire arriva au café. Elle sourit quand elle vit son amie à la tête brune plongée sur son ordinateur. La jeune femme s'installa sur le tabouret en face de Caoimhe et lui tapota le crâne.

— Oh ! Victoire ! s'exclama la plus âgée en souriant, tu veux ton cappuccino ?

    — Oui s'il te plaît, répondit la deuxième en sortant sa monnaie.

    — Tu restes longtemps ? demanda Caoimhe en préparant la boisson.

    — Je me suis donnée une heure de révision au café.

    — Tu as le droit de parler pendant cette heure ?

    — Mmh... Cela dépend, avez-vous un décret vous autorisant à me parler ?

    — Je suis sous la bénédiction de la déesse de l'Antique qui me donne tous les droits nécessaires dont celui d'outre-passer les lois.

    — Oh ! Pardon, madame la bénie !

Les deux jeunes femmes rirent de bon cœur. Victoire sortit ses affaires et ses fiches de révisions. Caoimhe l'aida à réviser en lui faisant réciter diverses choses ou en cherchant des vidéos explicatives sur le sujet sur internet. La blonde aimait beaucoup réviser avec son amie car elle était très patiente et l'aidait. Susie ou Margot auraient trouvé une excuse pour éviter cela, Bastien avait toujours la flemme et il fallait qu'elle arrête de se reposer autant sur Léopold.

Vers seize heures, alors qu'elle allait partir, la blonde interpella Caoimhe qui était partie servir une table d'adolescents.

— Tu serais disponible vendredi soir ?

    — Normalement oui, pourquoi ?

    — Ça te dirait de venir avec moi au cinéma ?

    — Oh ben oui ! Avec plaisir !

    — Cool, je te redis par téléphone pour les horaires.

Victoire s'en fut en adressant un clin d'oeil à Caoimhe en signe de salut. Celle-ci était contente que son amie l'ait invitée. Les deux étudiantes ne se voyaient pas tant que ça en dehors du café ou du moins pas que toutes les deux et cela enchantait la jeune femme.

Magalie s'approcha de la brune qui avait l'air d'avoir la tête dans les nuages. Elle lui passa la main plusieurs fois devant le visage pour la ramener sur Terre.

— Alors bichette, ton prince charmant te manque tant ?

    —  Mag' !

    — Quoi ?! Oh tiens quand on parle du loup...

Bastien venait de rentrer dans l'établissement et se dirigeait vers Caoimhe. La quinquagénaire retourna, tout sourire, derrière son comptoir laissant les jeunes gens seuls.



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro