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5 Panique à bord


Chapitre 5 : Panique à bord

Lorsque je reprends connaissance, je sens quelque chose de dur et froid collé sur ma joue. Silencieuse, j'ouvre d'abord un œil. C'est un peu flou. J'ai mal au crâne. Je vois le paysage défiler à travers la fenêtre d'une voiture. Il fait nuit dehors, pas de lampadaire, pas de feu de signalisation, pas de klaxon parisien. Juste la clarté de la lune au-dessus de nos têtes. Aucun doute, on a quitté la ville pour le trou du cul du monde pendant que visiblement, j'étais en train de ronfler et baver contre la vitre.

J'essaye de bouger, mais j'ai la sensation d'être passée sous un rouleau compresseur. Moi qui étais persuadée de n'avoir plus rien à perdre en me pointant à ce rencard foireux ! Merci, Clémentine, pour ta brillante idée de m'avoir créé un profil sur Xinder. Voilà, je présume que tant qu'on n'est pas six pieds sous terre, on a forcément toujours quelque chose à perdre, la vie par exemple.

Encore un peu dans le coaltar, je sens que mes poignets sont liés entre eux par un truc qui me râpe la peau. Je baisse discrètement la tête et constate que ce malade m'a attachée avec une corde. Une corde ! Est-ce je suis en train de faire un mauvais rêve ?

C'est vrai que j'ai un peu trop forcé sur l'alcool ce début de week-end. Non, ce n'est pas possible, ces drames-là qui finissent au journal de 20 heures n'arrivent qu'aux autres, pas à moi.

Alors, qu'est-ce que je fous ici ? Et comment je dois réagir ?

Est-ce qu'il faut que je joue le rôle de la gentille fille apeurée ou au contraire, est-ce que je dois me battre jusqu'à mon dernier souffle parce que dans les deux cas, il va me trucider et m'abandonner dans un fossé ? Une larme coule le long de ma joue. Je ne veux pas mourir. Pas comme ça. Pas à la une des faits divers.

Je sens son parfum s'envoler jusqu'à moi. Il a bougé. Tout en conduisant, je le devine approcher son bras. Mon cœur s'emballe, mon pouls s'affole. Finalement, il allume l'autoradio. Je reconnais cette musique. C'est du Marilyn Manson.

OK, je vais crever.

Je décide de faire semblant d'être encore endormie. Je dois réfléchir à un plan. Je dois fuir. Oui, mais comment ? Sauter d'une voiture à vive allure ne me semble être très intelligent, ni attaquer par surprise son conducteur d'ailleurs.

Plus le temps de réfléchir, il freine, tourne, puis s'arrête quelques mètres plus loin. Je ferme les yeux à m'en faire mal à la mâchoire tant je ne veux pas qu'il remarque que je suis éveillée. Marylin Manson s'est tu. James coupe le moteur puis sort de la voiture pour disparaître je ne sais où. Il n'y a plus qu'à prier tous les Dieux de toutes les religions confondues pour que ma portière ne soit pas verrouillée . Je prends mon courage à deux mains et arrive à l'ouvrir doucement avant de – sauve qui peut ! – fuir en courant le plus loin possible de ce cinglé.

Ce n'est pas évident de garder l'équilibre avec les poignets liés. Je sens le vent glacé me fouetter le visage pendant que mes jambes tremblantes parviennent malgré tout à me soutenir et à tracer aussi vite que je le peux. Il fait nuit, il fait froid. Je ne me retourne pas. Je ne cherche pas à savoir s'il est déjà à ma poursuite et s'il va bientôt me rattraper. Je me concentre sur ma course, question de survie. Je ne distingue pas grand-chose autour, si ce n'est beaucoup trop d'arbres et d'herbes hautes. Aucune habitation, personne pour m'aider. Soudain, je vois une route. Alléluia !. Il n'y a plus qu'à espérer qu'une voiture passe par là, ça urge. À croire qu'un dieu m'a entendu parce que deux phares apparaissent au loin. Ni une ni deux, je fais de grands signes au conducteur.

— Aidez-moi, au secours, aidez-moi, s'il vouuus plaîit.

Ma bouche est pâteuse, mais cela ne m'empêche pas de crier. La voiture s'arrête à ma hauteur. J'entre sans me poser de question. Enfin à l'abri. Euh... ou pas.

— Hum, une jolie demoiselle en détresse, me sort l'homme d'une cinquantaine d'années dont le regard pervers ne me dit rien qui vaille.

Ce vieux débris empeste le whisky. Je n'ai aucune notion du temps, je ne sais pas quelle heure il est, mais j'ai comme l'impression qu'il rentre du PMU du coin et qu'il n'a rien d'un enfant de chœur.

J'ai atterri en Enfer ou quoi ? Tous les hommes ici sont-ils des psychopathes ?

Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? pensé-je, horrifiée par la situation qui s'est clairement empirée. À croire que mon destin est scellé. Quoi que je fasse, je vais terminer ma course à poil dans un fossé plein de bouillasse avant le lever du jour.

Comment est-ce possible de tomber sur deux tordus d'affilée en l'espace de cinq minutes, montre en main ? Improbable. J'ai dû commettre un crime vraiment atroce dans ma vie antérieure, ceci explique cela.

L'homme retire sa ceinture de sécurité avant de s'approcher.

— Reculez, putain ! crié-je, hystérique.

J'essaye d'ouvrir ma portière, mais cette fois-ci, elle est bel et bien verrouillée. Son haleine fétide et sa tête de trouduc me donnent des sueurs froides.

Tout à coup, la vitre derrière lui explose en mille morceaux. Le conducteur a à peine le temps de se retourner qu'il se retrouve assommé, la tête ensanglantée enfoncée dans son volant.

Surprise, je hurle encore plus fort. Ma portière s'ouvre brutalement. L'instant d'après, je suis tirée en dehors de l'habitacle.

— Non, laisse-moi, laisse-moi, je t'en supplie, m'égosillé-je à l'attention de James que j'ai direct reconnu.

Et voilà que je me retrouve au point de départ.

Eh bien, comme dirait mon père, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Portée tel un sac à patates par mon ravisseur aux gros biceps, je me demande, inquiète, ce qu'il va m'arriver maintenant.

— Une chose est sûre, tu me donnes du fil à retordre, ma jolie poupée russe, s'amuse le salaud.

— C'est Prune ! Je m'appelle Prune, insisté-je, têtue jusqu'au bout.

James avance dans la pénombre, imperturbable.

— Et sinon, tu pourrais me dire « merci » au lieu de péter ton câble.

Je manque de m'étouffer. Il se croit drôle peut-être ?

Te remercier de m'avoir droguée, enlevée et emmenée jusqu'ici ? Qu'est-ce que tu vas me faire ? Me violer, me tuer, m'égorger, les trois en même temps ? l'interrogé-je au bord de l'hystérie.

Après d'interminables minutes, il me pose enfin à terre. Nous sommes arrivés devant une vieille maison en pierre recouverte par du lierre.

— Entre au lieu de sortir des conneries pareilles.

— Non merci, sans façon.

Il ouvre la porte rouge brique et me pousse à l'intérieur.

Je découvre une pièce vétuste faiblement éclairée avec pour seuls meubles un canapé en tissu gris foncé délavé, une table d'appoint créée avec des tréteaux et une vieille planche en bois, quatre chaises autour et un coin cuisine juste derrière. Et bien sûr, l'unique fenêtre qu'il y a est condamnée par des planches en bois. On se croirait dans un épisode d'Esprits criminels, sans le FBI à nos trousses, sans personne pour venir me sauver.

James referme la porte derrière lui, la verrouille non pas avec une clé que j'aurais pu peut-être lui dérober, mais avec un cadenas à code. Qui a ce genre de serrure chez soi ?

Ça ne sent pas bon. Ça pue le roussi même. Ma gorge est nouée et mon souffle coupé. Je n'ai pas bougé d'un pouce. Je suis comme paralysée par la peur, et ce n'est certainement pas ce trou à rats, dont la tomette est abîmée de partout et le plafond moisi, qui va réussir à me rassurer.

James sort soudain un canif de la poche de son jean et sans que je n'aie eu le temps de réagir, coupe la corde avec laquelle il avait attaché mes poignets.

— Bon, maintenant, passons aux choses sérieuses, jolie poupée russe. Pourquoi tu n'as pas accepté cette passe ? Tu as direct senti que c'était un piège, c'est ça ? Et ton amie au bar, la blonde en imper beige, c'était qui ? Une autre pute qui travaille aussi pour ton cousin ?

— Une pute ? Cette passe ? répété-je, outrée.

Ma main part alors toute seule. Je le gifle sans pouvoir me contrôler.

A suivre... ;-)

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