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46 Déclaration d'amour

Chapitre 46 : Déclaration

Quand j'arrive enfin devant mon immeuble, je suis rassurée que James n'ait pas essayé de m'appeler ou même de me rattraper sur le quai du métro, ce qui aurait été son genre. Quoique... Je dois avouer qu'il ne le fait plus depuis longtemps. Il a dû comprendre que je n'étais pas prête et que j'hésitais. Il doit être encore en train de s'amuser et de boire des verres du coup à l'heure qu'il est... Et c'est étrange, car je suis un peu déçue, voire jalouse. J'espère qu'il ne va pas rencontrer une fille canon et open, une petite culotte affriolante qui va le divertir cette nuit.

Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis.

Je le répète, je me transforme en véritable girouette lorsqu'il s'agit de James. Je voudrais qu'il m'attende jusqu'à ce que je sois enfin décidée à recoller les morceaux avec lui. C'est égoïste et, paradoxalement, je le vois un peu comme une sorte de test.

Si c'est le bon, si c'est l'homme de ma vie, alors il patientera le temps qu'il faudra. Dixit Martine, soixante-quatre ans, seize chats, trois canaris.

Je prends l'ascenseur. Ce soir, je n'ai pas le cœur à monter les escaliers. Tant pis pour mes fessiers.

Troisième étage. Les portes s'ouvrent. Et ma parole, James se trouve juste de l'autre côté. ! Je tressaute. Il entre dans l'ascenseur et appuie sur le bouton qui stoppe et bloque le système.

— Tu fais quoi ?

Les portes sont closes. Je recule contre le mur d'acier. Nous voilà enfermés dans deux mètres carrés. Heureusement que je ne suis pas claustrophobe.

— Tu ne sortiras pas de cet ascenseur tant qu'on ne sera pas réconciliés.

— Pardon ? m'insurgé-je. Tu me séquestres encore, t'es sérieux, là ?

— Prune, il faut qu'on parle.

— Attache-moi tant que tu y es, bâillonne-moi aussi, tu as l'habitude, non ? T'as pris ton rouleau de gros scotch ou cette fois-ci, tu me sors le grand jeu avec une paire de menottes ?

Je serre les poings.

— Si tu veux tester les menottes et autres accessoires de ce genre, ce sera avec grand plaisir, ma belle, mais ce soir, je veux juste te parler, je te le promets.

— Tes promesses ne valent rien. Et on s'est déjà tout dit !. J'ai besoin de temps et toi, tu aggraves ton cas en agissant ainsi.

Il s'approche et pose sa main contre lesur le mur, juste à côté de ma tête.

— Tu ne m'as pas laissé le choix, tu refuses de m'écouter.

— Et j'en ai le droit, en fait. Je suis libre de réagir comme je le souhaite, tu n'as pas à me forcer ni à me menacer.

Il me fixe intensément, ses yeux bleu azur en train de me sonder. Je fronce les sourcils, le regard noir. Je n'ai pas peur de lui, je sais que c'est un homme bien au fond. Enfin, j'ose l'espérer. Mais il doit comprendre que ses réactions de mâle du siècle dernier ne passent pas. S'il veut être avec moi, il doit commencer par changer. S'il a pris sa retraite et pu fuir son ancien milieu, il doit alors apprendre à vivre dans le monde normal avec une fille normale, loin des mafieux et de leurs statuts de dominants machos, entourées de putes et gogo danseuses.

— Écoute James, j'ai conscience que tu as été toute ta vie déconnectée de la réalité, que tu as évolué dans un univers pourri jusqu'à la moelle, sans foi ni loi. Mais moi, ça me fait flipper, tu comprends ?

— Bien sûr que je comprends... Mais pourquoi tu ne m'as pas déballé tout ça dès que je suis revenu, quand tu m'as hébergé chez toi ? C'était quoi ? Un test ? Est-ce que j'ai été un connard lorsque nous vivions ensemble ? Sois franche, s'il te plaîit.

— Non, tu as été parfait, avoué-je dans un murmure. Mais ça n'a duré qu'un seul mois. Notre histoire finalement, c'est quoi ? Une trentaine de jours en tout, tu réalises que c'est grotesque ? C'est dingue quand même ! On ne se connaît presque pas.

— Certes, mais ces quatre semaines étaient intenses et inoubliables, ne le nie pas. Et je ne suis pas d'accord, de mon côté, je n'ai jamais été aussi proche de quelqu'un. Je ne t'ai rien caché, tout montré depuis le début. Mes qualités comme mes défauts. Je suis entier et sincère. Et je sais que tu étais toi aussi sur ton nuage avec moi avant. Alors, qu'est-ce qui a changé, putain ?

J'inspire un grand coup avant de lui répondre.

— C'est Jo.

— Comment ça, Jo ?

— Ce mec m'a battue dans une vieille cave qui puait la merde, et j'ai failli y passer. Tu ne peux pas t'imaginer à quel point je suis traumatisée depuis. Je me réveille quasiment toutes les nuits en sursaut avec toujours les mêmes cauchemars, les mêmes angoisses. Et puis, alors que j'étais encore à l'hôpital et que j'avais le crâne troué, j'ai appris que tu m'avais menti, que s'il m'avait enlevée, c'était de ta faute. Tu parles de sincérité, mais tu mens comme tu respires, James. Je suis persuadée qu'on n'en serait pas là si tu m'avais confié ton plan avec Boris et demandé mon avis. J'étais un peu – beaucoup ! – concernée, tu ne crois pas, putain ?

— Je t'ai déjà expliqué pourquoi j'avais fait ça. Je te jure, Prune, que ce que j'ai fait, c'était pour toi, pour nous. Je ne pensais pas que tu vivrais une telle épreuve, je pensais pouvoir choper Jo avec l'aide de Boris au moment où il aurait voulu s'en prendre à toi, pas après. J'ai merdé, je sais, j'ai merdé, mais je suis fou de toi, je t'aime, Prune, et je ne veux pas te perdre.

Il se laisse tomber à genoux devant moi et m'enlace la taille. Je ne sais pas comment réagir, je suis paumée, je me sens mal de le mettre dans cet état. Il continue de me serrer fort contre lui, sa tête blottie sur ma poitrine tel un gosse ayant besoin du réconfort de sa mère. Une mère qu'il a perdue tout jeune avec personne depuis pour prendre soin de lui. Je sens les larmes monter d'un coup en pensant à ça, en pensant à sa vie et son enfance. Cet homme en a bavé, mais il a survécu et le voilà aujourd'hui devant moi, à supplier mon pardon, à réclamer mon amour. Un amour qui je le sais est bien réel, immense même... Mais est-ce que j'ai le cran et l'envie de lui rouvrir mon cœur ?

Je me mets à sangloter.

— James, lève-toi, je t'en prie.

Il s'exécute et me saisit les deux mains pour que je le regarde.

— Prune, je sais que je ne devrais pas penser ça après toutes les horreurs que tu as vécues depuis que tu m'as malencontreusement rencontré. Je sais que je suis un type égoïste et un peu dominant sur les bords, trop autoritaire...

Je ne peux alors m'empêcher de rigoler.

— C'est le moins qu'on puisse dire, le coupé-je.

Il me sourit avant de poursuivre.

— Je sais aussi que j'ai du mal à lâcher prise, que je veux tout contrôler et que j'aurais dû te laisser tranquille, ne pas te harceler.

Je plaisante pour essayer de détendre un peu l'atmosphère :

— Tu chauffes.

— Mais sans toi, je suis malheureux, Prune, je n'y arrive pas, m'avoue-t-il alors, imperturbable. Sache que je ne regrette rien, je ne regrette pas de t'avoir enlevée, car sans ce quiproquo aberrant, je ne t'aurais jamais rencontrée. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie, ma magnifique poupée russe tiret un. Tu as tout changé avec tes répliques cinglantes, ton sale caractère et ton humour à deux balles.

Je lui donne une micro tape sur l'épaule.

— J'ai un humour fin et hilarant d'abord, le rabroué-je.

Il poursuit son monologue sans ciller son monologue.

— Tu m'as éjecté de ce monde de fous dans lequel je sombrais depuis tant d'années et surtout, tu m'as fait découvrir Star Wars. Et moi, j'ai fait le contraire de Dark Vador, j'ai fui le côté obscur. Pour toi, pour nous et notre avenir ensemble.

Je ris aux éclats, des larmes plein les joues. Bizarre. Je suis en train de rire et pleurer en même temps. Cela ne m'était jamais arrivé. Je suis submergée par un tas d'émotions contradictoires. Une immense joie mélangée à une pointe de colère. Je me sens triste aussi pour toutes les tensions que notre couple, pourtant récent, a déjà connues.

Et puis mince, je me sens très excitée. James est si beau quand il est vulnérable. Ses mots m'ont tellement émue que je ne tiens plus en place. Je lui saute au cou et l'embrasse avec passion. Que ces lèvres sont douces et chaudes ! Je presse ma bouche contre la sienne, mes bras enroulés autour de sa nuque. James met quelques secondes avant de réaliser que je viens de lui offrir le premier pas. Soudain, il se réveille et me rend mon baiser au centuple. Il devient fougueux et gourmand, comme je l'ai toujours connu. Adios le mec timide et immobile, il attrape mes fesses à pleines mains et me soulève avec une facilité déconcertante pour me plaquer contre le mur.

— James, je t'aime.

— Moi aussi, je t'aime, me répond-il sensuellement avant de me mordiller la clavicule puis la joue.


A suivre... 

Demain, dernier chapitre de Ta poupée russe, les ami(e)s ! :-)

Ensuite, je commence un nouveau bouquin de new romance. Les idées sont là, encore dans le désordre, totalement floues et un peu brouillonnes, mais elles me titillent le cerveau depuis plusieurs jours déjà et il est grand temps de dire Adios au binôme James/Prune pour laisser la place à une nouvelle histoire so hot, c'est promis... ;-) 

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