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43 Baiser volé

Chapitre 43 : Baiser volé

Samedi soir, nous y voilà.

Après mûres réflexions, dix mille plans d'action en pesant le pour et le contre, j'ai décidé de laisser la vie sauve à Clémentine. Par contre, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller sonner chez James pour tenter de le dissuader de venir au Platine où il y aurait tous mes amis et non les siens. Nous ne sortons plus ensemble, je ne vois donc pas pourquoi il devrait venir et s'incruster. Mais visiblement, il n'est pas chez lui, car j'ai poireauté cinq longues minutes devant son œil de Judas, et personne n'a ouvert.

Bon, je dois me grouiller un peu si je veux être à l'heure.

Mon portable indique déjà vingt heures, et je ne sais toujours pas quelle tenue je vais mettre. Je me douche en deux-deux, puis me maquille et me coiffe avant de vite retourner dans ma chambre pour choisir une robe. La noire sera parfaite. J'ai à peine le temps de l'enfiler que la sonnette à l'entrée me fait sursauter. À tous les coups, c'est James. Sauf que je ne me sens plus d'attaque à lui tenir tête et à lui ordonner de rester sagement chez lui. Je sens que ça va être compliqué.

J'ouvre ma porte.

— Salut, James.

Il ne me répond pas, trop occupé à me reluquer. Je rougis, mal à l'aise. Il est en train de me déshabiller du regard. J'attire son attention pour qu'il cesse de me mater de la tête aux pieds :

— Tu voulais quelque chose ?

— Tu es magnifique.

Toujours ce même frisson qui se met à me parcourir la nuque puis le long de la colonne vertébrale.

— Merci.

Lui n'est pas mal non plus dans son petit jean qui moule ce qu'il faut là où il faut. Pour la première fois depuis que je le connais, il porte une chemise et des chaussures chics en cuir marron, assorties à sa ceinture. Il est vraiment très beau, mais nul besoin de lui signifier, il possède déjà trop d'assurance comme ça.

— Tu es bientôt prête ?

Je grossis les yeux, perplexe.

— Euh... oui, mais... pourquoi tu me demandes ça ?

— Pour qu'on y aille ensemble.

Je fais mine de ne pas être au courant de la fourberie de ma meilleure amie.

— Où ça ?

Il avance d'un pas. Je recule par automatisme.

— Tu as si peur que ça ?

Son sourire est à la limite de l'indécence.

— Beaucoup de choses me font peur, figure-toi, depuis que j'ai été enlevée et battue, rétorqué-je, fâchée.

Il reprend un air sérieux.

— Je suis sincèrement désolée, je ne voulais pas te froisser, Prune, ni te remémorer de mauvais souvenirs, s'excuse-t-il aussitôt.

Je me perds un bref instant dans son regard langoureux, puis je me ressaisis.

— Je ne veux pas que tu viennes à cette soirée, James.

Bon OK pour le fond, en revanche pour la forme, je repasserai. Je dois avoir perdu le peu de diplomatie que j'avais encore lorsqu'on m'a charcuté le crâne pendant mon hémorragie cérébrale.

— Et pourquoi ?

— Parce qu'on n'est plus ensemble et que ce sont mes amis.

— Tu as peur que je te vole tes amis ? plaisante-t-il.

Avec un peu de recul, la fin de ma phrase était peut-être un peu débile et déplacée, je le concède.

— Mais non, ce n'est pas ce que j'ai voulu sous-entendre. J'essaye comme je peux de t'oublier et...

— Tu essayes ? Donc, j'ai encore mes chances ?

— Non !, proclamé-je avec virulence. C'est bel et bien fini.

Il s'approche de sorte que les quelques centimètres qui nous séparaient jusqu'à présent disparaissent en un claquement de doigts.

— Tu n'as pas l'air sûre de toi, souffle-t-il sur mon visage.

Ma respiration est saccadée. J'ai l'impression que mon cœur se retrouve en pleine partie de squash, lancé à vive allure contre les parois de ma cage thoracique, et que c'est James qui tient la raquette.

— Si.

Loquace, voilà le seul mot que je trouve à dire.

— Peux-tu argumenter ta réponse, s'il te plaîit ?, me taquine-t-il.

Ses lèvres sont tel un félin qui tourne autour de sa proie. Elles rodent, sont à l'affût, attendent le moment propice.

— Prune, je suis fou de toi, m'avoue-t-il juste avant de m'embrasser.

Ce baiser est implacable, féroce, passionné. Je sens l'une de ses mains se poser sur ma nuque et l'autre dans mon dos. J'arrive à éloigner ma bouche de la sienne :

— Arrête !

Mais il ne m'écoute pas. Il me plaque un peu plus fort encore contre le mur derrière. Tout son corps fait pression sur le mien. Il n'a pas l'intention de lâcher sa prise. Mais à quoi joue-t-il au juste ?

— James ! S'il te plaîit !

Lorsqu'il réalise qu'il est allé trop loin, il s'éloigne, le visage contrit.

— Putain, Prune, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, je suis navré.

— Voilà pourquoi je ne souhaite plus être avec toi. Les voilà mes arguments, James.

Je le fixe avec sévérité, presque comme s'il était désormais puni.

— Je ne voulais pas....

— Bien sûr que si, tu as toujours procédé ainsi, et ce depuis le début. Ce que tu veux, tu t'en empares par la force.

Il baisse le regard, honteux.

— Parce que je ne sais pas agir autrement....

Oh, c'est si facile de se cacher derrière tes malheurs. Je ne suis pas d'accord avec ce raisonnement. De toute manière, mon choix est fait, et tu viens de me prouver par A + B que notre relation n'était pas saine pour un sou.

— Je te trouve injuste. OK, là, j'ai déraillé. Mais je ne crois pas t'avoir un jour forcée à jouir dans mes bras. Toi et moi, on est pareil, on aime ce genre de rapport, ce genre de duel. C'est ça qui t'excite, et je le sais parce que moi aussi. Je ne vois pas où est le mal. Après, je respecte ton « non » et j'ai compris en t'embrassant ce soir que je franchissais une limite, et j'en suis désolé, mais bordel, Prune, ne remet pas en question toute notre histoire pour ce maudit baiser.

— Un baiser que tu viens de me voler, ! lui crié-je àà la figure avant de lui claquer la porte au nez.

Quantifions mes réactions extrêmes et répétées depuis que je connais James :

Deux gifles réussies. Quatre ou cinq tentatives de gifle avortées. Autant de portes au nez. Et une dizaine de fuites à mon actif. Zen. Tout roule. C'est OK. Je pense que je peux m'inscrire à des cours de théâtre maintenant. Je dois posséder un certain talent, c'est indéniable.

Et les baisers passionnés, eux, on les compte ?

— Si tu veux mon avis, Prune, il n'y a pas que ce bisou que je t'ai volé. Et tu peux courir pour que je te le rende, ton fichu cœur d'artichaut, ou en tout cas pas tant que tu garderas le mien, putain de merde, ! beugle-t-il de l'autre côté avant de partir et de me laisser enfin tranquille.

Adossée contre ma porte, je sens un sourire niais me monter jusqu'aux oreilles.

Est-ce que James a raison ?

Est-ce que c'est ça que j'aime, sexuellement parlant ?

Moi qui me suis toujours proclamée femme forte et féministe, je tombe des nues et ne sais plus quoi en penser. Ou peut-être que ces deux notions n'ont strictement rien à voir l'une avec l'autre... Peut-être que les fantasmes et la vie de couple en général, en dehors du lit conjugal, peuvent s'avérer l'exact opposé. Peut-être qu'après plus de dix ans de romantisme, de missionnaires et de bougies parfumées à la fleur de coton, ça ne me fait plus vibrer.

Oh... Je suis paumée.

Mais comment savoir la limite à ces petits jeux entre adultes consentants ?

Comment ne pas dévier ? Et surtout, comment trouver le bon équilibre entre rapports de force sur l'oreiller et romance sur le canapé ?


A suivre...

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