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42 Cœur en miettes


Il est onze heures et demie lorsque j'émerge et me réveille enfin. C'est vague, mais je crois bien que j'ai rêvé de James toute la nuit. Des rêves classés X vu les images qui sont en train de défiler dans ma tête. Alors c'est ça ? Je suis devenue obsédée par l'antithèse du prince charmant. Je suis accro à un homme qui, encore enfant, a tué sa grand-mère marâtre à coups de bouteilles de butane, puis qui a été embauché le reste de sa vie par les pires enflures de la région ?.

Comment puis-je encore m'imaginer en train de roucouler avec James ? Je lui ai déjà laissé sa chance et ça m'a conduite droit à l'hôpital. Quelle sera la prochaine destination ? La morgue, suivie du crématorium ?

Je m'étire avant de sortir enfin de mon lit. Qu'est-ce que je vais pouvoir foutre de cette énième journée d'arrêt maladie ? Je traîne dans le couloir tel un zombie. Envie de rien, envie de lui. Eh merde... Je dois me changer les idées, ça urge. Pile au moment où j'en avais le plus besoin, ma meilleure amie vole sans le savoir à ma rescousse en se pointant chez moi à l'improviste.

— Coucou ma Prune, comment ça va aujourd'hui ? Comme j'avais deux heures pour manger ce midi, j'ai pensé que j'allais les passer avec toi. Et regarde ce que je nous ai amené !

Elle me tend deux sacs de chez Royal Burger. Adieu James. C'est de Clémentine dont je suis folle amoureuse à l'instant T. Et du cheddar fondant.

— Roh, trop bien, merci.

Nous allons nous installer dans la cuisine pour manger.

— Alors, comment tu te sens ?

— ça va un peu mieux, doucement, mais sûrement.

Je déballe et croque dans mon burger. Extase totale.

— En tout cas, je vois que tu as fait un brin de ménage, c'est cool.

— Oui, j'ai arrêté de me laisser aller, je tournais en rond, ça ne servait à rien.

— Et sinon, quoi de neuf ?

Nothing, lui mens-je, la bouche pleine.

— Hum... Tu es sûre ?

— Mais oui, je suis sûre. Pourquoi cette question ?

Je bois une gorgée de Pepsi.

— Donc, tu n'as rien à m'avouer ? insiste-t-elle d'un air soupçonneux.

Je me moque d'elle :

— Non, maman.

— OK, et sinon, Madame Gérard se porte bien ?

Je deviens livide et lâche la frite que je venais de saisir.

— Tu sais pour James, hein ? l'interrogé-je à mon tour.

— Je l'ai croisé en entrant dans ta résidence. Je n'en croyais pas mes mirettes et toi, petite cachottière, tu ne m'as rien dit. J'ai même cru, avant qu'il ne m'explique la situation, qu'il sortait de chez toi et que tu me cachais encore une fois votre relation. Alors comme ça, c'est ton nouveau voisin, c'est dingue comme coïncidence.

— Coïncidence, tu parles Charles, laissé-je entendre en levant les yeux au ciel.

— Comment ça ? Tu crois qu'il a tué Madame Gérard ?, s'alerte-t-elle.

— Mais non, Clem, voyons. Juste, je n'exclus pas l'hypothèse que ça ne peut pas être totalement le fruit du hasard, puisqu'il savait où j'habitais donc bon. Alors oui, peut-être qu'il a eu de la chance si l'appart de Madame Gérard s'est libéré pile à ce moment précis, mais peut-être aussi qu'il a un peu forcé les choses. Je ne sais pas.

— Ah merde, moi qui imaginais que tu serais contente.

— Contente ? Tu plaisantes, j'espère ? J'essaye de l'oublier, je te rappelle. Tu penses vraiment que fréquenter l'homme que je t'ai décrit est sain et positif pour moi ? Après toutes les épreuves subies à cause de lui. Je dois avouer que là, je suis perdue, je ne comprends pas ton raisonnement, Clem. Tu as toujours été un vrai pitbull avec mes exs et là, tu le défends sans arrêt alors qu'en plus, au début, tu le détestais.

Elle semble hésiter avant de prendre à son tour la parole.

— Prune, je ne t'ai jamais vue aussi dévastée qu'après avoir rompu avec lui, et crois-moi, je t'ai soutenue après chacune de tes ruptures, je sais de quoi je parle. Pourtant, cette fois-ci, c'était différent, plus grave. J'étais très inquiète pour toi. C'est pour ça que je croyais que tu serais contente qu'il ne lâche pas l'affaire, qu'il se batte pour toi, pour te reconquérir. Regarde ton appart et regarde-toi, à peine a-t-il redébarqué dans ta vie que tu es à nouveau resplendissante. Quant à ton logement, il ne sent plus les pieds et la vieille bouffe en état de décomposition.

— Parce que tu associes mon ménage et la douche que j'ai prise ce matin au retour de James ?

— Évidemment.

Je reste bouche bée. Et si elle avait raison ?

— OK, peut-être un peu. Mais puisque tu as décidé de jouer l'avocate du diable, tu fais quoi de son passé douteux, des atrocités qu'il a commises ?

— Il m'a expliqué qu'il avait pris sa retraite. Comme John Wick pour sa femme. Une belle preuve d'amour.

— Non, mais il t'a vraiment raconté ça ? Vous avez parlé combien de temps en bas  ? Vous avez monté un dossier avant ta plaidoirie ou quoi ? Il n'a qu'à passer dans l'émission sept à huit tant qu'il y est, en mode flouté, pour témoigner sur son passé de mafieux et son changement de vie !

Je me lève, excédée, et m'énerve contre ma meilleure amie :

— Et puis, vois où ça l'a mené sa retraite à John Wick ! Q, que nenni, ces gens-là ne sortent jamais de ce milieu.

— Est-ce que sa femme est morte à cause des gangsters ? Non, non, elle était malade, c'est un cancer qui l'a tuée donc tu ne peux pas reprocher ça à John.

— Merci, je sais, je connais le film autant que toi.

Et puis, on pique soudain un gros fou rire. Comment a-t-on pu dévier de la sorte vers une conversation qui n'a plus ni queue ni tête ? Clémentine me sourit avant de me donner l'accolade.

— Je suis désolée, ma poulette. C'est ton histoire, ça te regarde. C'est juste que je l'apprécie beaucoup James, finalement. Il a ce côté mauvais garçon en pleine rédemption qui me plaîit assez. Et tu veux mon avis ?

— Non.

— Je vais te le donner quand même. Je pense que c'est toi qui es en train de le changer en homme bien, en homme bon.

Je sens que je suis en train de rougir.

— Tu crois ?

— Je sais que tu ne souhaites plus en parler, mais quand tu as disparu à ma fête sur la péniche, James était dans un état second, il était au bord des larmes, complètement bouleversé.

— Il faisait peut-être du cinéma, pour avoir l'air crédible dans son rôle de copain inquiet.

Elle me donne alors une petite tape sur le genou.

— Mauvaise foi, bonjour !

Je croise les bras.

— Excuse-moi d'être méfiante et réfléchie après tout ce que j'ai vécu, hein !

— Je comprends... Je suis désolée de t'avoir vexée. Je ne peux pas me mettre à ta place, mon chaton, c'est sûr, mais tu me connais, j'ai toujours été dotée d'un radar à connards très efficace et là, j'ai vraiment l'impression que James n'en est plus un.

— Hum... Je ne sais pas. J'attends de voir...

Elle zyeute l'heure sur sa montre en or 18 carats.

Bon, je vais être en retard à ma réunion de cet aprèm, je dois te laisser. N'oublie pas notre soirée au Platine demain, tu as dit oui, tu as juré, tu m'as promis.

— Oh, j'avais oublié, soufflé-je, la moue renfrognée.

— C'est mort, tu viens, et tu as intérêt d'être à l'heure.

Au moment où elle rentre dans l'ascenseur au fond du couloir, elle ajoute :

— Ah et au fait, j'ai invité James aussi.

Et elle disparaît, fière d'elle et de sa haute trahison. C'est acté, je vais la tuer.


A suivre... :-) Demain, je ne serai pas chez moi et n'aurais pas accès à mon pc. Du coup, promis, la suite sera jeudi. :-) Belle journée ensoleillée à tous. 

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