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36 Révélations

Chapitre 36 : Révélations

Tel un boomerang, tout me revient en pleine face. Outch ! Le coup est violent et douloureux. Que j'en ai marre d'avoir mal. Des flashs, des tonnes de flashs. C'est ce fameux jour que James et moi avons fait l'amour pour la première fois. Je me suis offerte à un homme qui venait de se battre avec une fille, une pute. Dans quel état l'a-t-il abandonnée ? Cette Nina ne méritait pas ça, et moi, je l'ai laissé me toucher, me posséder juste après une horreur pareille, sans savoir que la moitié du sang frais sur le tee-shirt devait appartenir à cette pauvre femme-objet.

— Pourquoi tu l'as agressée ? balbutié-je. Pourquoi tu n'as pas juste pris son tatouage en photo ?

À ce moment-là, je vois que James change de couleur. Il est livide.

— Hein ? Mais non, Prune, ! J je ne l'ai pas frappée, au contraire, je l'ai défendue.

Je me sens mieux. Mais est-ce que je dois le croire ?

— Explique.

— Ce n'est pas avec elle que je me suis battu, voyons. C'est avec un client à elle. Un enculé qui était en train de la tabasser à coups de pieds dans les côtes lorsque j'ai débarqué dans la piaule. Si je n'étais pas intervenu, elle serait morte à l'heure qu'il est.

Je me sens un peu merdeuse, mais je n'ai pas pour autant fini mon interrogatoire.

— Du coup, si je comprends bien, comme tu as sauvé Nina, la cousine de Boris, celui-ci te devait un service, en quelque sorte.

— En quelque sorte, ouais, c'est ça l'idée. Boris adore sa cousine, elle est de sa famille et chez les Russes, on ne plaisante pas avec les liens du sang.

Je me marre quelques instants.

— T'es sérieux, là ? Le mec prostitue sa cousine, mais pour lui, la famille est sacrée.

— Sorti comme ça... Bon bref, après la mort de Jerem, je savais qu'on était dans la merde jusqu'au cou, toi et moi, alors j'ai contacté Nina, qui est allée parler à Boris. Mais le deal ne s'est pas validé comme ça, hein, du jour au lendemain. Il m'a fallu du temps pour obtenir la confiance de Boris, j'ai dû m'entretenir avec lui plusieurs fois pour expliquer la situation et ce pour quoi je voulais qu'il m'aide en lui certifiant que je ne la lui mettrais pas à l'envers. Convaincre un Russe, je crois que ce fut l'une des choses les plus complexes et ardues que j'ai eu à accomplir dans ma vie.

Il rigole. Moi, ça ne me fait même pas sourire d'un iota.

— Voilà pourquoi, pendant trois mois, tu me surveillais de loin. Pour faire copain copain avec Boris.

— Ce n'est pas seulement pour cette raison, mais oui, c'en est une.

Soudain, tout s'éclaire. Je viens de comprendre. Adieu les papillons dans le ventre lorsque James est réapparu comme par magie et a alors emménagé chez moi. Adieu nos soirées Star Wars et nos longues discussions nocturnes sur l'oreiller. Adieu son visage angélique, son sourire enjôleur et ses doux baisers dans le creux de mes reins. Ils ont crevé les papillons. James leur a arraché les ailes, prenant tout son temps, prenant plaisir à ne pas les achever trop vite. Non, cette gueule d'ange -là ne vient pas du Paradis.

— James ?

— Oui ? Dis-moi, prononce-t-il en me saisissant la main.

Je me crispe immédiatement.

— Est-ce que sans le savoir, sans me demander si j'étais d'accord avec votre plan, tu m'as attribué le rôle d'appât pour attirer Jo dans vos filets, pour que Boris puisse le mettre hors d'état de nuire ?

Je sens les larmes monter, car je connais déjà sa foutue réponse.

— Je... je savais qu'en te dénonçant à ma place pour le meurtre de son frère jumeau, Jo s'en prendrait forcément à toi, que tu serais sa cible et qu'il n'aurait jamais changé d'avis, jusqu'à ce que sa vengeance soit assouvie.

Dégoûtée, je lui lâche la main et le repousse avec virulence.

Oui, adieu les papillons bariolés qui avaient embelli ma vie. Il m'a trahie. Si j'ai été enlevée et torturée, si j'ai failli mourir, c'est entièrement de sa faute. Il savait ce que je risquais depuis le début en faisant de moi un putain de ver frétillant que l'on accroche à l'hameçon. Et il ne m'a rien dit de son plan caché, jamais. Oh bien sûr, je savais que le jumeau de Jerem craignait un max et voulait potentiellement ma peau, mais je n'imaginais pas James se servir de moi pour l'attirer dans un piège, une embuscade remplie de Russes. J'ai cru au contraire qu'il était mon bouclier, mon gilet pare-balle.

James ne m'aime pas. On ne peut pas faire ça à la personne que l'on aime, impossible. En passant ce sordide accord avec Boris, il ne me protégeait pas, il n'était pas mon bodyguard, non, il m'a au contraire donnée  en pâture aux chiens, il m'a jetée dans la fosse aux lions. Je ravale un sanglot. Mais ceux qui suivent derrière sont incontrôlables.

— Prune, je t'en prie, arrête de pleurer, tout est fini, tu ne crains plus rien, je te le jure.

Ce qu'il me dit ne change rien. Je me ressaisis, relève la tête et pour la première fois de ma vie, j'arrive enfin à contrôler mes pleurs et à les stopper net. Je me tourne vers lui, le regard déterminé.

— Oui, tu as raison James, c'est fini.

Il ne semble pas avoir compris tout de suite où je voulais en venir.

— Tu parles de nous, là ? percute-t-il enfin.

— Il n'y a jamais eu de nous. Il y a eu un salaud qui s'est servi de moi pour éliminer une ordure à l'aide d'une autre ordure. Et tu sais quoi, je suis certaine qu'en plus, tu as été payé pour cette besogne. Allez, quelle somme ? Ma chienne de vie amochée vaut combien ? Un pactole, j'espère ? Que tu puisses te payer autant de putes que tu voudras pendant tes vacances aux frais de la princesse en Thaïlande. Il paraît que c'est sympa la Thaïlande...

— Tu... tu mélanges tout. Et non ! Bien sûr que non. Ma seule requête était qu'il ne t'arrive rien. Et qu'aussi, je puisse prendre ma retraite, me retirer du milieu. J'ai fait ça pour toi, Prune, et pour toi seule, car tu as changé ma vie. Je t'ai...

— Tais-toi, tais-toi, tais-toi, hurlé-je à tue-tête, en me bouchant les oreilles. Va-t'en maintenant, casse-toi ! Je ne veux plus jamais te revoir.

Au même moment, une infirmière entre dans la chambre.

— Est-ce que ça va, madame ?

J'essaye de me calmer et de  faire bonne figure.

— Oui, merci. Il allait partir.

James hésite à ajouter quelque chose, mais il sent que l'infirmière est sur ses gardes et qu'il vaut mieux qu'il s'en aille.

— Bon rétablissement, prononce-t-il avant de disparaître dans le couloir immaculé.


A suivre... :-)

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