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22 Cohabitation inopinée




Chapitre 22 : Cohabitation inopinée


Le lendemain matin, j'ai du mal à émerger et à réaliser ce qu'il s'est réellement passé quelques heures plus tôt. Est-ce que je l'ai rêvé ? Encore ?

J'ai l'impression que ma tête va exploser. Le rhum me fait toujours cet effet-là. C'est horrible. J'aimerais m'ouvrir le crâne comme on soulève le couvercle d'un Tupperware et jeter à la poubelle les vieux restes d'alcool de la veille. Vautrée sur le ventre, le nez écrasé contre mon oreiller, je cherche à tâtons la présence de James dans mon lit. Je heurte quelque chose. C'est doux, tiède et ça respire. Oh oui, merci, ce n'était donc pas un songe. Il est bien là, juste à côté de moi, endormi.

Je relève la tête et le contemple en train de ronfler. Je souris bêtement. Il est si beau que mon petit cœur d'artichaut se met à ronronner. Il me plaît beaucoup. Je le fixe un long moment. Je l'admire. Je le savoure du regard. J'en baverais presque. Mais quand je réalise que mes sentiments sont bel et bien présents, qu'ils ne m'ont jamais quittée depuis notre séparation, voire qu'ils se sont amplifiés, je décide, fâchée contre moi-même, de prendre la fuite et une bonne douche froide au passage afin de me remettre les idées au clair.

Je ferme la salle de bain à clé derrière moi. Je connais James, c'est plus prudent.

Hop, à poil. Je fais couler l'eau. Pas besoin de régler le thermostat qui est déjà à 38°. Après la folle soirée que j'ai passée, ça revigore le corps et l'esprit. Je me mouille les cheveux puis me les frotte avec mon shampoing bio qui sent la fleur d'oranger. J'adore ce parfum. Je me rince, puis m'essuie avec ma serviette.

Quand je reviens dans la chambre, James dort encore. Une vraie marmotte. Je me demande où il a vécu et ce qu'il a fait pendant ces trois mois, à part bien sûr m'espionner telle une fouine. Rien que d'y repenser... Je ne décolère pas. Ma vie aurait été si facile, si jolie, s'il était apparu plus tôt. Savoir qu'il pouvait me voir et moi non, ça me rend à la fois triste et folle de rage.

Je vais dans la cuisine pour nous préparer le petit déjeuner en attendant que mon bel amant se réveille. L'horloge en haut du frigo indique treize heures. Ce dimanche est en train de me filer entre les doigts. Et dire que demain, je dois déjà retourner au travail. Pourquoi ce n'est pas un jour férié ? C'est nul. Tous les lundis devraient être fériés de toute façon.

Ce n'est qu'une heure plus tard que James me rejoint enfin.

— Tu aurais dû me réveiller, se plaint-il à peine levé.

— Bonjour, tu as bien dormi ? Moi ça a été, je te remercie.

— Ouais, bonjour, excuse-moi.

— Tu veux grignoter quelque chose ? Un café, un thé ? J'ai des tisanes « brûleur de graisse » ou « ventre plat » sinon.

Il sourit.

— Un café, merci.

— Tu ne manges rien ?

Son sourire s'élargit et en dit long sur ce qu'il pense et s'apprête à prononcer.

— Roh, arrête. Tu m'as déjà fait cette blague hier.

Il me soulève soudain et m'assoit sur le rebord de la table dans ma cuisine.

— Mais ce n'était pas une blague, ma jolie poupée russe tiret un.

— Tu comptes m'appeler comme ça encore longtemps ? me plains-je, crispée.

— Oui.

— Pff, franchement, ce n'est pas drôle, c'est même plutôt énervant.

Il écarte mes cuisses pour se placer debout au milieu.

— Pourtant, c'est grâce à ce pseudo qu'on s'est rencontré, et surtout le tiret un auquel je n'ai pas fait attention d'ailleurs. Sans ça, je ne serais pas là, en train de te déshabiller du regard, pour l'instant.

Je frissonne d'envie. Pourtant je n'ai pas dit mon dernier mot.

— C'est aussi ce pseudo qui m'a créé trois tonnes d'ennuis dont deux tentatives de viols, je te rappelle. C'est à se demander si je n'attire pas les psychopathes misogynes.

Son regard s'obscurcit.

— Oui, je sais. Mais tout ça est derrière toi, je te le jure.

— Et l'audience à venir du procès, tu penses que c'est une partie de plaisir peut-être ? Et puis, si toute cette merde est derrière moi comme tu me l'affirmes, pourquoi tu me surveilles dans l'ombre depuis trois mois ?

— Je te l'ai répété maintes fois, pour te protéger.

Je le pointe du doigt, énervée.

— Ah, tu vois que tout n'est pas terminé, l'accusé-je. Me protéger de qui ? De Jo ? Mais pourquoi as-tu si peur de lui, bon sang ? C'est qui ce gars ? Un autre proxénète, comme le Rrusse, euh... comment déjà, a ? Ah oui, Boris.

— Bon, cette conversation n'aboutira à rien. Je te propose de te détendre plutôt. Tu es beaucoup trop stressée, mon cœur.

Il me porte soudain pour me coller sauvagement contre le mur blanc de la cuisine. Ses yeux brillent. Il a cette lueur animale en lui. Si les loups-garous n'étaient pas une légende, j'aurais parié que c'en était un.

Je geins en me cognant le dos contre le tableau accroché derrière.

C'est une reproduction d'Edvard Munch, Le cri. Cette étrange silhouette semble tellement terrifiée. Je me suis toujours demandé ce qu'elle voyait pour avoir le visage aussi déformé par la peur. Est-ce que c'est moi ? Est-ce que c'est James ? Peut-être que c'est un tout, que c'est nous ensemble le problème.

— Et puis sache que je n'ai peur de personne, rajoute-t-il.

— Alors, putain, pourquoi tu dois me protéger ? Pourquoi tu joues le bodyguard comme Kevin avec Whitney Houston ?

— Hein ?

— C'est un film. Assez romantique d'ailleurs. Tu joues le rôle de Kevin Costner.

Il soupire.

— Toi et tes références sur des trucs que je n'ai jamais vus.... Et non, pour répondre à ta question, je n'ai pas peur de Jo, en revanche, j'ai la trouille de ce qu'il pourrait te faire endurer à toi, celle qu'il pense être l'assassin de son frère.

— Déjà tTrois mois se sont déjà écoulés depuis, James. Tu ne crois pas qu'il serait venu se venger  ?

Il me repose sur le sol.

— Ce que je sais, c'est qu'il me recherche activement depuis la mort de Jerem.

— Comment le sais-tu ?

— J'ai mes sources.

— Oh oh, excuse-moi monsieur John Wick bis, me marré-je.

— Mais c'est qui ce mec à la fin ?

— Un tueur à gages russe.

— Pardon ?

Il peut être si crédule parfois. C'est trognon.

— Roh, c'est dans un film aussi, banane.

— Banane ?

— Tu préfères patate ?

Il rit deux secondes, puis me donne un bisou sur le front.

— Je te répète que je ne regarde jamais la télé. Je crois qu'un des rares trucs que j'ai vu en entier et dont je me souvienne, c'est Léon.

— Il est drôlement triste ce film. Mais j'adore Natalie Portman.

Je pense soudain à la mort violente du personnage joué par Jean Reno dedans. Ça me stresse tout à coup. James serait-il capable de se sacrifier pour moi, comme Léon pour Mathilda ?

J'en serais malade si une telle chose se produisait. Ou peut-être que notre histoire va finir en double drame comme dans Roméo et Juliette ?

Bon, stop, arrêtons d'imaginer le pire, ça ne sert à rien.

— Et le ciné ? le questionné-je pour changer de sujet, et vite, sinon je vais pleurer.

— Non plus.

— Ah bon ?

— Je n'ai jamais trouvé le temps ni l'envie. Tu sais, je reste rarement au même endroit très longtemps. Et quand je rentre enfin chez moi ou dans une chambre d'hôtel, j'apprécie le silence. C'est même une question de survie de vivre sans bruit, de rester aux aguets, au cas où.

— Je déteste ça moi, quand c'est trop calme. Ça m'angoisse. J'adore mettre la télé, même en fond pendant que je m'attelle à autre chose. La cuisine, par exemple. Ou le ménage.

Il m'embrasse sans prévenir. Un smack inoffensif.

— Une vraie petite fée du logis, alors. C'est très joli chez toi en tout cas, dit-il alors en allant s'asseoir sur mon canapé trois places tout neuf, acheté avec mon treizième mois.

— C'est sympa ouais, mais un peu à l'étroit, tempéré-je.

Je nous prépare deux cafés avant de venir m'installer à côté de lui.

— Tiens, fais gaffe, ils sont super chauds.

— Merci. Et tu as toujours vécu à Paris ?

— Oui, c'est rare, hein ? Je suis née dans le 12e, à la maternité des Bluets. Et toi ?

— Aucune idée.

J'ai un pincement au cœur.

— Et sinon, tu dors où depuis que tu es là, à l'hôtel ?

— Non, chez un contact.

Je ne peux m'empêcher de penser à une prostituée, j'ignore pourquoi.

— Quel genre de contact ? Une femme ?

Un léger rictus fleurit sur ses lèvres.

— Tu es jalouse ?

Il pose sa tasse de café sur la table basse avant de se rapprocher doucement.

— Non, je me renseigne, voilà tout.

Moi, de mauvaise foi ? Peut-être un chouya.

— Je crèche chez un mec.

Il coince mon menton entre son pouce et son index pour m'obliger à tourner la tête et le regarder.

— Mais à partir d'aujourd'hui la question ne se pose plus puisque je vais emménager ici.


A suivre...

Alors, alors, alors, nous sommes quasiment à la moitié du récit, qu'en pensez-vous ? :-)

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