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20 De retour




Chapitre 20 : De retour


— Allô, Prune ? T'es prête ? On t'attend nous !

Le lendemain soir, ma meilleure amie me tanne pour que je les rejoigne, elle et deux autres potes, en boîte de nuit.

Comme si danser sur de l'électro et payer quinze balles une pauvre pression éventée allait enjoliver mon week-end. Mais je fais un effort. Je la connais, et si ça continue comme ça, elle va me forcer à aller voir son psy alors que je n'avais déjà rien à raconter à celui que j'ai dû consulter durant mon hospitalisation. À la limite, Freud et ses théories zarbis auraient pu m'aiguiller sur ma situation. Mais le vieux chnoque que j'ai vu, lui, était là pour ma carte vitale et l'avance à débourser par carte bleue à la fin de chaque séance.

Heureusement, c'est du passé, on en parle plus et on file faire bonne figure en allant tortiller du fessier sur le dance floor.

Lorsque j'arrive, il y a déjà du monde. Les gens sont surexcités, bourrés. Je contourne un mec qui est en bad trip total. Si j'avais eu un seul conseil à lui donner, ce serait de rentrer fissa et d'installer son oreiller à côté de la cuvette des toilettes, car la nuit va être longue pour lui.

— Héééé !

Au loin, Clémentine m'appelle avec de grands signes, en trépignant sur place comme un kangourou qui aurait les pattes en feu. Elle aussi est surexcitée et bourrée. Ça promet.

— Ohhh, tu m'as manquée, dit-elle en m'enlaçant.

Son haleine m'indique qu'elle est passée aux alcools forts.

— On s'est vues avant-hier, Clem. Et tu as déjà bu combien de verres au juste ? l'interrogé-je en fronçant les sourcils.

— T'inquiètes, Prune, je la surveille, elle s'éclate, c'est le principal, tente de me rassurer Julien, son nouveau mec depuis quelques semaines.

— Hey, Prune, trop content de te voir ici. Tu ne sors plus, tu deviens quoi, ma belle ? me demande Simon, un vieil ami du lycée. Tiens, prends ça, et trinquons à nos retrouvailles.

Il me tend un verre de rhum coca. En temps normal, j'aurais refusé, car je ne supporte pas très bien le rhum, mais vu mon moral, je vais me forcer un peu.

— Tchin, poupée, crie-t-il dans mon oreille qui se met à siffler.

Je bois mon verre cul sec, ce qui ne manque pas d'étonner mes amis.

— Waouh, quelle descente. T'es sûre que ça va ? me questionne Simon.

— Ouais, ouais, j'avais soif.

Plus on avance dans la soirée et plus la musique martèle ma tête comme un métronome au tempo régulier. J'ai dû boire trois ou quatre bières après le rhum coca que Simon m'a offert. Je ne me sens pas au top d'un coup et préfère aller me rafraîichir un peu le visage. Les toilettes hommes et femmes sont situées au premier étage de la boîte. Je me fraye un chemin dans la foule pour rejoindre les escaliers métalliques en colimaçon.

Une version remixée de Piece of my Heart de Janis Joplin est en train de passer. C'est marrant, ce n'est pas le genre de la maison, plutôt moderne et électro. J'aime assez, ça me rappelle mon adolescence rebelle, à écouter du Jim et du Kurt en boucle et en chantant à tue-tête avec eux. Alors que je suis presque arrivée au niveau de la porte des W.C. et que je dois pour cela zigzaguer entre les gens qui dansent, je m'arrête net et cligne plusieurs fois des paupières pour être sûre de ce que je vois. Je rouvre les yeux. Plus rien. Les néons bleus continuent de clignoter et m'éblouissent.

C'était encore une illusion. James n'est pas là. James ne peut pas être là. J'ai juste cru l'apercevoir cinq secondes. Je me suis trompée, comme à chaque fois. Après mon bref passage aux toilettes, lorsque je refais le chemin inverse pour aller retrouver mes amis, c'est le même cirque en slalomant entre les danseuses et les dragueurs. Quand est-ce que ces hallucinations vont-elle prendre fin ?

J'en ai marre, je veux que ça s'arrête.

— Hé, ça va, Prune ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette, s'inquiète Simon en posant sa main sur mon épaule.

— Où sont Clémentine et Julien ? l'interrogé-je après avoir remarqué l'absence des deux tourtereaux.

— Haha, à ton avis.

Il me donne une micro tape dans les côtes et m'offre un clin d'œil.

— Bon, eh bien tu sais quoi, moi je vais y aller, j'suis crevée, lui annoncé-je après avoir bâillé aux corneilles.

— Oh non, s'il te plaîit, reste encore un peu, ça fait hyper longtemps, m'implore-t-il en me retenant par le bras.

J'ai alors comme un flash. Je vois James en train de me retenir aussi. Son visage. Son regard. Sa mâchoire carrée qui se contracte, puis son petit sourire en coin. Je ferme les yeux quelques instants et serre très fort les paupières pour me ressaisir. Quand je les rouvre, je vois Simon, pas James.

J'adore Simon, ce grand blondinet avec sa queue- de -cheval et sa barbe de Viking, et c'est vrai que nous n'avons pas souvent l'occasion de nous voir. Je lui souris, reconnaissante que quelqu'un s'intéresse à moi, un peu fâchée que Clémentine et Julien soient partis sans me prévenir.

— Bon, OK, je t'offre une demi-heure, pas plus.

— Waouh, t'es trop généreuse. Allez, viens ma belle, histoire qu'un homme t'invite un peu à danser quand même.

Je le suis sur la piste. Il fait le zouave comme à son habitude. Je ris devant ses pitreries. Il pose l'une de ses mains sur ma hanche pour me montrer la mesure, que je suive le rythme, pour me guider. Mais soudain, je le vois, à quelques mètres derrière Simon. Il est en train de nous fixer. Il a l'air en colère. Ses yeux ne me lâchent pas une seule seconde, les miens ne le lâchent pas non plus. J'ai peur de cligner, peur de le perdre à nouveau. Qu'il s'évapore tel un mirage. Il avance, je n'ose plus bouger, ni même respirer.

Est-ce que je suis encore en train de rêver ou est-il là ?

J'entends vaguement que Simon me parle, mais je ne comprends rien à ce qu'il baragouine. L'instant d'après, James se tient juste devant nous. Je n'arrive même pas à ouvrir la bouche pour sortir un son.

— Bonsoir, ma jolie poupée russe.

Simon se retourne vers lui, interloqué.

— Je... c'est... je...

OK, je ne sais plus communiquer.

— Je suis son mec, lui répond James à ma place.

Au début, Simon semble un peu étonné que je ne lui en aie pas parlé, mais la nouvelle ne le perturbe pas tant que ça puisque c'est en esquissant un large sourire cordial qu'il tend alors la main vers James pour le saluer.

— Oh enchanté, moi, c'est Simon, un vieux pote de Prune. On était au lycée ensemble et...

— Ouais OK, c'est cool. Bon, je suis désolé, mais je la récupère. On a des trucs urgents à régler.

— À quatre heures du mat ? signale Simon en fronçant les sourcils.

Gêné, James ne sait pas quoi lui répondre.

— Haha, je rigolais, mec, faites ce que vous avez à faire, bande de petits canaillous. À plus, Prune, ravi de t'avoir revue, ma belle.

Simon donne l'accolade à James qui pose aussitôt sa paume dans mon dos pour m'indiquer de le suivre.

Depuis qu'il est apparu, impossible de sortir la moindre syllabe, je reste muette comme une carpe avec une tête de merlan frit.

Une fois dehors, l'air frais de ce début de printemps m'aide à reprendre un peu mes esprits. Je sors peu à peu de ma léthargie et essaye d'abord de mettre de l'ordre dans mes idées avant de me décider à parler.

— Je peux te toucher pour vérifier quelque chose ? finis- – je par lui demander, émue.

Il bombe le torse, amusé. Je le frôle du bout des doigts avant de poser ma main sur son pectoral. Il est bien là, il est réel. Et il est toujours aussi musclé.

— Tu veux me toucher autre chose ? blague-t-il, faisant apparaître ce petit rictus pervers qui m'avait tant manqué.

Je lui tape l'épaule.

— Tu n'as pas changé.

— Toi si.

— Ah bon ?

— Tu es encore plus désirable qu'avant.

A suivre... Oh oh oh...

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