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17 Lui ou Moi


Chapitre 17 : Lui ou moi


Plusieurs heures ont passé. Soudain, un énorme vacarme vient siffler jusque dans mes oreilles. Je suis quasiment sûre que quelqu'un est entré dans la maison, et vu le boucan que ça a fait, je ne pense pas que ce soit James en déverrouillant le cadenas à code. La porte a dû être défoncée. J'angoisse illico. Mon cœur bat à tout rompre. Des pas montent rapidement les escaliers. Pitié, faites que ce soit une gentille et douce personne. Ma bonne fée, tiens. Pitié, faites que...

— Oh oh oh, mais qu'est-ce qu'on a là, ricane l'autre trouduc pour qui travaille James.

Jerem, je crois qu'il s'appelle. Il me sourit. Un sourire cradot qui me donne juste envie de me téléporter très loin d'ici, à mille lieues de lui et de ses pensées malsaines. Il a pile la tête de l'emploi. Le genre rugbyman avec du bide et le crâne rasé. Il doit avoir à peu près mon âge lui aussi ou quelques années de moins.

— Je me doutais que tu serais canon, c'est que je le connais notre James.

— N'approchez pas, il va revenir.

Il me toise, sidéré. OK, pas terrible en matière de menace.

— Haha, t'inquiète donc pas chérie, James, je le connais depuis plus de vingt ans. On est même allés voir notre première pute ensemble. Et crois-moi, ce genre d'expérience tisse des liens.

Il s'assoit juste à côté de moi. Il pue le cannabis. Je reconnaîtrais cette odeur entre mille. Mon ex était lui aussi un fumeur.

— Pourquoi vous êtes là ?

J'appréhende sa réponse qui forcément ne va pas me plaire. Du tout.

— Parce que je n'ai jamais vu James autant sur la défensive, quand je suis venu l'autre jour. Je ne le sentais pas. Et crois-moi, j'ai du pif pour ces trucs-là. Jo a déjà bien assez de tracas en ce moment pour que James nous foute en plus de ça dans la mouise avec l'enlèvement d'une putain de midinette parisienne. Reste à savoir s'il va nous la mettre à l'envers pour tes beaux yeux de suceuse ou si tu es juste une autre pute de passage dont on doit se débarrasser.

— Je ne suis pas une pute, m'emporté-je, trop furieuse pour réussir à me contrôler.

— Ah ouais ? Intéressant ? Donc, tu le pompes gratos ?

— ça ne vous regarde pas.

Il me chope par les épaules pour me redresser et ainsi m'asseoir sur le bord du lit qui se met à grincer.

— Ben, j'suis assez curieux. Tu dois bien aspirer pour qu'il ne t'ait pas butée.

— Vous me donnez envie de vomir, lâché-je, écœurée.

Pourquoi James m'a attachée ? Comment je me démerde, moi maintenant, pour me défendre et m'enfuir loin de ce gros pervers ? Je ne lui pardonnerai jamais de m'avoir laissée là, seule et impuissante, dans son monde de tarés.

— Une gorge profonde te donnera vraiment envie de vomir, et ça tombe à pic, c'est ma spécialité chérie, me révèle-t-il avant de me faire basculer la tête en avant pour que je tombe et finisse à genoux sur le sol, pile devant lui, la bouche à hauteur de son bas-ventre.

— James va revenir d'une minute à l'autre, il va vous tuer !

Je panique, les poignets et chevilles liés.

— Hahaha, je ne suis pas si débile, je l'ai pisté avant de débarquer. Il doit être occupé avec Nina à l'heure qu'il est, il t'a déjà oubliée.

Il baisse sa braguette et sorts son engin qui chlingue la pisse et la sueur. C'en est trop. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Je ne veux pas.

Comment ai-je pu en arriver là ? J'ai juste eu un rendez-vous via Xinder !. Un seul rendez-vous. ! La moitié de mes amies sont en couple grâce aux sites de rencontres, et moi, j'ai atterri au pays des enculés.

— Allez, grouille, regarde l'effet sur ma queue. Ça m'en brûle aux couilles.

— Va te faire foutre ! le tutoyé-je, hystérique.

Il me donne une énorme gifle qui me fait vaciller sur le côté. Mon front heurte le coin coupant de la table de chevet. Je saigne de l'arcade et j'ai mal à la mâchoire. Mais la douleur est supportable. Le pire reste à venir, je le sais. Je hurle si fort que ça me fait tousser. Il s'allonge sur moi de tout son poids. Il est lourd. Il me bloque la respiration. Il tente de fourrer sa langue dans ma bouche. Je tourne la tête de gauche à droite sans jamais m'arrêter de crier.

— Non, pas ça, tu me dégoûtes, je ne veux pas.

— Elles disent toutes ça avant de gémir de plaisir. Ouvre ta chatte, salope.

Je sens une remontée acide dans ma gorge. Plutôt mourir. Que quelqu'un m'achève. Je ne suis pas capable de subir ce calvaire. Je n'y survivrai pas. Je sens sa main tirer sur le boxer que j'ai piqué à James. Non, ça y est, plus rien ne me protège de ce monstre. Par pitié.

— Nooon, pas ça.

— Ouais, c'est ça, débats-toi, égosille-toi, j'adore ça quand ça coince.

Au moment où je m'attends à être sauvagement perforée, je vois James apparaître derrière et lui asséner un coup de poing en plein milieu de son crâne rasé. Mais ce porc est tenace et se relève pour faire face à mon sauveur.

— Putain, James, tu fous quoi là ?

— Je te retourne la question, Jerem ? beugle mon amant. Qu'est-ce que tu branles ici ? Je t'avais prévenu de pas te mêler mes affaires. Comment as-tu osé la toucher, putain ?

— Quoi ? On va vraiment s'embrouiller pour une meuf, t'es sérieux ?

— Dégage de chez moi avant que je ne change d'avis.

— Parce que tu penses que je suis du genre à obéir à un péquenaud comme toi ?

— Tu as plutôt intérêt, là.

Je hurle de terreur. Sans l'avoir vu venir, James se prend un magistral coup de genou dans le ventre, ce qui le fait tomber à la renverse. Il crache du sang. J'aimerais pouvoir l'aider, mais je suis toujours attachée et allongée au pied du lit.

Il se redresse rapidement et s'agrippe aux jambes de Jerem pour qu'il perde à son tour l'équilibre. Je regarde, impuissante, les deux hommes en train de se battre à même le sol. C'est brutal, d'une violence inouïe. Chaque coup porté fait un bruit à soulever l'estomac. J'ai l'impression d'être dans Fight Club. Je souffre pour James qui saigne beaucoup, je prie pour qu'il l'emporte. J'ai l'impression que le duel dure depuis des heures. Je n'en peux plus. C'est insoutenable.

Et s'il perd, que va-t-il m'arriver ?

Je réussis à me redresser un peu. J'atteins enfin le coin de la table de chevet. Il est abîmé, si j'appuie suffisamment fort sur le bout de scotch qui m'entrave les poignets, je suis sûre de pouvoir le couper et me libérer enfin.

Allez, Prune, bouge-toi le cul, tu peux y arriver, putain, me dis-je à moi-même.

Je n'ose plus m'intéresser au combat qui a lieu derrière. Je me concentre sur le scotch que je dois déchirer en deux. Ça marche, j'y suis presque. Oui, ça y est, je suis libre. ! Je tire comme une forcenée sur l'adhésif qui entoure toujours mes chevilles. Je dois faire vite pour trouver un moyen d'aider James avant qu'il ne soit trop tard. Enfin debout, je contourne les deux hommes et cours jusqu'à la cuisine pour y récupérer une arme. Un truc tranchant fera l'affaire. Je descends les marches deux par deux et saute par-dessus la dernière.

Où range-t-il ses putains de couteaux ?

J'ai le souffle coupé, je cherche en vitesse dans les tiroirs sous l'évier. Trop tard, une détonation me perfore les tympans. Je lève la tête, terrorisée. C'était quoi ça ? Un flingue ?

Je regarde le temps d'une fraction de seconde le paysage ensoleillé à travers la porte d'entrée qui a disparu, explosée en plusieurs morceaux sur le sol. Mais je ne peux pas lui faire ça, me barrer lâchement sans lui prêter secours. Sans réfléchir, je remonte en trombe les escaliers. Si tel est mon destin, alors je crèverai d'une balle entre les deux yeux.

— James ! l'appelé-je en pleurs.

Arrivée sur le seuil, je constate avec soulagement que mon geôlier est debout et vivant. Je chancelle, je suis à deux doigts de tomber dans les vapes. J'ai eu si peur. Il court vers moi et me prend dans ses bras. Je m'effondre sur son torse et pleure à chaudes larmes. Si j'osais, je me moucherais dans son tee-shirt. Je renifle fort pour éviter cela.

— Tu... est-ce qu'il est mort ? finis-je par lui demander en me retournant pour chercher Jerem.

Je le vois alors allongé face contre terre, inanimé, gisant dans une mare de sang.

— Oui, je n'ai pas eu le choix. Ça va toi ? Il ne t'a rien fait ? s'inquiète James en me remettant une mèche de cheveux derrière l'oreille. Oh, mais tu saignes ? Putain de salaud ! Je n'aurais jamais dû te laisser seule ici, je...

— Arrête, tu es arrivé juste à temps, le coupé-je, secouée par les sanglots.

Et c'est reparti pour l'averse. Le déluge. La mousson. Je sens que je vais chialer le restant de cette maudite journée.

A suivre...

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