POV Harry :

Je me réveille, il est environ 8h. La lumière filtre à travers les rideaux, et malgré ma fatigue, je n'ai pas réussi à dormir. Mes pensées tourbillonnent autour de la réaction que pourrait avoir Ron en apprenant mes sentiments pour Ginny. En tournant la tête, je vois Ron encore en train de dormir, la bouche ouverte, un bras en travers du visage. J'essaie de me convaincre que tout ira bien, mais je n'y crois pas vraiment. Je me lève, enfile ma tenue de sport et descends les escaliers.

- Harry, chéri ! Déjà debout ?

- Bonjour, madame Weasley.

- Harry... combien de fois faudra-t-il te dire de m'appeler Molly ?

- J'essaierai, promis... Bonjour, Monsieur... Arthur... Bonjour.

- Oh, bonjour Harry.

- Voyons, Harry, ne reste pas là ! Viens déjeuner !

- C'est très gentil, mais je comptais aller courir. (Je me dirige vers la porte.)

- Très bien, préviens-moi si tu as besoin de quelque chose !

- Merci.

Je sors pour ma course, essayant de me vider la tête. L'air frais du matin me revigore un peu, mais les pensées de la veille me hantent toujours. En revenant, je vois Luna et Hermione dans la cuisine, plongées dans une discussion animée.

- Salut Harry ! Tu as bien couru ? s'exclame Hermione, un sourire lumineux sur son visage.

- Oh, salut Hermione. Oui, oui, super... J'appréhende un peu de croiser Ron...

- Tu devrais le laisser, Harry, dit Luna avec un sourire complice. Je peux presque voir tes pensées défiler dans tes yeux.

- (en roulant les yeux) Bon, très bien... Je voulais te dire qu'avec Luna, on part en balade dans les collines. Tu préviendras Ginny quand elle sera prête !

- Hum... oui, bien sûr.

- À plus tard alors !

- Oui, à plus tard, Harry.

Alors que je m'asseyais sur le divan pour lire un magazine, j'entendis quelqu'un descendre les escaliers. Je tournai la tête et vis Ron, un air fatigué sur le visage, déjà un peu plus éveillé.

- Salut maman, salut papa, lança-t-il d'une voix traînante.

- Bonjour mon chéri, bien dormi ? demanda Molly.

- oui... dit il en passant sa main dans ses cheveux ébouriffé

- Harry ! Je peux te parler...

- Oui, bien sûr... (je posai mon magazine).

- En privé !... (il m'adressa un regard insistant).

- Oui, j'arrive.

- Tout de suite, Harry, c'est important !

- Très bien... (je le suivis, laissant Molly s'affairer dans la cuisine et Arthur à son journal moldu).

Quand j'entre dans la chambre, Ron est là, assis sur son lit, la tête entre ses mains. Son corps est tendu, et je peux presque sentir l'énergie électrique de la colère dans l'air. Je prends une profonde inspiration avant de parler.

- Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu as l'air si tendu ?

Ron lève la tête, les yeux pleins de confusion et de frustration.

- Tu ne me dois pas des explications ?! là !

- Ron, je sais pas ce que tu crois...

- Tu sais exactement de quoi je parle, Harry ! (il se lève d'un coup, faisant les cent pas dans la pièce). Tu penses que je ne t'ai pas vu hier soir reluquer ma sœur comme si c'était un vif d'or que tu essaye d'attraper

Je sens mon cœur se serrer. Je savais que cette conversation était inévitable, mais je ne pensais pas qu'elle viendrait si vite.

- Écoute, Ron, c'est pas ce que tu crois...

- Pas ce que je crois ?! Je suis désolé, mais c'est exactement ce que je ressens quand Hermione est près de moi. Alors, maintenant, tu vas m'expliquer ce qui se passe !

Je prends un moment pour rassembler mes pensées. Je sais que je dois être honnête, même si cela signifie blesser mon ami.

- Ron... je sais pas comment c'est arrivé, mais c'est comme ça. Si je devais choisir, j'aurais choisi quelqu'un d'autre que la sœur de mon meilleur ami... Crois-moi... mais c'est comme ça, je... je suis amoureux de Ginny.

Ron s'arrête net, une expression de choc sur le visage. Puis, il commence à faire les cent pas à nouveau, bouillonnant de rage.

- T'es sérieux, là ? Tu me dis ça comme ça ?

- Je... je ne voulais pas que ça se passe comme ça...

- Bien sûr que non ! Tu es mon meilleur ami, Harry ! Comment as-tu pu te laisser entraîner dans cette situation ?

Je sens un poids sur ma poitrine. Chaque mot de Ron me frappe comme une gifle.

- Quand je la voyais avec Dean, j'avais envie de partir... mais je ne pouvais pas. Il fallait que je reste parce que tu es mon meilleur ami, et je ne voulais pas te perdre.

Ron se figea, sa colère laissant place à une expression de douleur.

- Tu voulais pas me perdre, hein... Elle est bien bonne celle-là... Tu te fous de ma gueule ? T'es amoureux de ma sœur, et après tu viens me dire que je suis ton meilleur ami ?

- Ron, je...

- En fait, cette amitié, c'était que des mensonges, c'est ça ? Tu voulais juste être ami avec moi pour mettre Ginny dans ton lit !

Je me sens trahi par ses mots, mais je sais que ce n'est pas vraiment Ron qui parle. C'est la colère qui l'emporte.

- Mais j'avais 11 ans, Ron ! C'est pas comparable !

- Peut-être qu'au début, c'était sincère, je sais pas, mais après, hein ? Moi, j'étais quoi ? Seulement le stupide frère moche qui sert à te rapprocher de ma sœur, c'est ça ?

Je sens la colère monter en moi.

- Non, pas du tout, Ron ! C'est pas comme ça que ça s'est passé. J'ai toujours voulu être ton ami.

- Nan, tu sais quoi, Harry ? Tu sais ce que ça fait de regarder ton meilleur ami s'intéresser à ta sœur ? Je pensais que tu étais quelqu'un de bien. Mais apparemment, je me suis trompé.

- Ron, attends...

Il se détourne, les yeux brillants de larmes, mais il refuse de me regarder.

- Peut-être que si les choses avaient été différentes, ça ne serait pas arrivé. Tu aurais pu penser un peu plus aux conséquences de tes actes.

Il quitte la chambre, claquant la porte derrière lui, et je me retrouve seul, la pièce semblant se refermer sur moi. Une larme, puis deux, coulèrent sur mes joues. Je savais que cette confrontation serait difficile, mais entendre ça de la part de mon meilleur ami me blessait bien plus que je ne l'aurais imaginé.

Comment a-t-il pu dire ça ? Je ne voulais pas que cela se termine ainsi.

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