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Scène 1: Madame nous a quittés

I'll call you, count to one

count to two, then say hi

HiLovelyz

Les roses venaient à peine d'éclore qu'elles étaient déjà arrachées de leur sol. Elles étaient d'un rouge vif aussi vif que le rubis, et aussi envoûtant qu'un jeune amant. Et pourtant, impuissantes face à la barbarie des hommes, elles n'avaient su protéger leur éphémère et subtile beauté. Tu admiras tristement ses pauvres fleurs avant d'arracher à ton tour leurs pétales et les parsemer une à une sur la table couverte d'une couleur écarlate, rappelant la robe de la future mariée.

- Haewon, les serviettes ! Mais bon sang, arrête de traîner ! Que fais-tu là à rêvasser ? Crois-tu qu'on ait le temps devant nous ! Allez remue-toi ! La voix de Miss Byun te fit brutalement sortir de tes mélancoliques songes.

Tu regardas Madame, personnage toujours imposant, avant de hocher frénétiquement la tête et de finir, tel un bourreau, ta rude corvée. Tu allas chercher rapidement ce qu'elle te demanda non sans repenser à ce qu'elle venait de dire.

Nous n'avons jamais le temps devant nous.

Telle était ta triste constatation de jeune fille à peine âgée de dix-huit ans.

Les jours heureux finiront par disparaître, tout comme les nuits imprégnées de tristesse, la richesse des hommes et tout naturellement la beauté d'une femme, qui finit toujours par se faner. Plaçant les serviettes sur les assiettes d'argent, tu pus apercevoir furtivement cette beauté qui était pour l'instant tienne.

- Fais donc attention avec les couverts, voyons ! Haewon ! Place-les correctement ! Cria une nouvelle fois Miss Byun tout en s'approchant dangereusement de toi.

Consciente de ta négligence, tu baissas la tête en attendant d'être réprimandée une nouvelle fois.

- Regarde-bien ma fille, c'est comme ça que je veux voir les assiettes. Les serviettes doivent, quant à elle, être pliées de cette manière, tu comprends ? Dit-elle d'un ton contrastant violemment avec le premier.

L'un des points faibles de Miss Byun étaient de voir un de ses enfants avec la tristesse dessinée sur visage.

- Tout est clair, Mis—Madame Byun.

- Bien, et quand tu auras fini avec ça, rapporte-nous les chaises, les camions les ont déjà déposées, Kyungsoo t'aidera tout naturellement, et n'oublie pas d'essuyer les verres, Haewon. C'est les verres, le plus important. Les gens les étudieront méticuleusement pour voir s'ils ont un défaut, ou même une poussière. Je veux qu'ils brillent ma fille, qu'ils soient aussi brillants que le sol, les couverts et ton sourire. Allez, souris un peu, ce jour est censé être parfait. Rajouta-t-elle avant d'effleurer fébrilement ta joue à l'aide du dos de sa main.

Le geste était presque aussi tendre que celui d'une mère à sa fille. Miss Byun, comme à son habitude sût te toucher, et finit par te faire plier à son ordre.

- Ne vous en faites pas Madame, aujourd'hui sera un jour parfait. Tu lui offris un franc sourire, avant de t'incliner respectueusement.

Du haut de tes chaussures noires enfin cirées, tu courais inlassablement de pièce en pièce, de la cuisine aux nombreuses salles de séjour, du gigantesque jardin où le mariage allait dans quelques instants avoir lieu au portail du manoir où se trouvaient la multitude de condiments, bouquets de fleurs, dragées, sièges, pâtisseries françaises des meilleurs artisans de la ville, et autres bizarreries dont l'utilité, dans un mariage bourgeois, était aussi primordiale que frivole.

Car Miss Byun était avant tout cette bourgeoise qui aimait l'extravagance et être au-devant de la scène, accompagnée de ses enfants. Malgré son âge avancé, elle aimait être vue, admirée et enviée de tous. Voilà maintenant quelques années que tu travaillais pour elle, et jamais, Oh non jamais, tu ne vis la maîtresse du manoir sans son manteau de fourrure noire, ses chics escarpins, ou ses innombrables bijoux de métaux aussi précieux que de l'eau en terres arides. Tu ne te souvenais pas vraiment de cette nuit-là mais tu étais reconnaissante de la bonté de Madame lorsqu'elle t'avait recueillie auprès d'elle, sans chercher à enquêter sur ta personne ni à te juger. Tu pouvais très bien être une délinquante en cavale, une criminelle récidiviste ou même juste une fille de mœurs légères, et pourtant Miss Byun n'hésita pas à t'offrir le gîte et le couvert en échange de quelques tâches domestiques.

Servante, voilà ce que tu étais.

Le terme pouvait sembler vieillot mais, en vérité, il n'y avait pas d'autre appellation te seyant aussi bien que celle-ci. Parfois, tu te plaisais même à te comparer à la malheureuse Cendrillon, qui au lieu de se réjouir de sa beauté et ses cheveux d'or, passait ses longues journées à servir sa belle-famille. Mais contrairement à toi qui n'avais ni prince charmant, ni sœurs ni belle-mère, Cendrillon finit par connaître son jour de gloire et son bonheur éternel.

Tentant vainement de défroisser ta robe, tu te postas près de la fontaine juste au côté de Kyungsoo, et admira tristement ce dit jour de gloire, destiné à une personne qui en était sûrement digne.

- Première fois que tu assistes à un mariage ? Te demanda, un sourire aux lèvres, ton seul ami.

- Oui et ça sera sûrement la dernière, à moins que tu te décides à me demander ma main. Le taquinas-tu comme à ton habitude.

A la vue d'un kyungsoo mortifié, aux yeux grands ouverts et à la mâchoire comme fracturé, tu ne pus t'empêcher de laisser échapper un gloussement.

Reprenant ton occupation première, tu ne vis pas le long soupir que ton ami finit par abandonner, et à la place tu aperçus la mine fière de Miss Byun, au milieu de tous les invités, assise à quelques mètres de vous, près de l'autel, là où le prêtre se tenait.

A vrai dire la famille Byun n'était pas croyante, mais pour ce jour placé sous le signe de l'extravagance Miss byun voulut inviter tout le monde, et même la religion. Rien n'est trop beau pour mes enfants, disait-elle à longueur de journée.

Aujourd'hui, son fils avait droit à un mariage luxueux digne des grands noms, et demain sera probablement le tour de sa fille.

Le futur marié en question, Monsieur Byun était un maître de maison âgé d'une trentaine d'années. Cela pouvait paraître invraisemblable mais, depuis ton arrivée au manoir, tu ne l'avais jamais rencontré, seulement entraperçu.

Monsieur Byun Baekhyun rentrait rarement à la maison, son travail et sa fiancée restant sa plus grande préoccupation. Entre les murs du manoir, des voix chuchotaient qu'il était un homme stricte et froid, à l'image de sa mère. Cette image qu'il semblait renvoyer t'effrayait irrationnellement et bien souvent tu te délectais de savoir que tu n'aurais jamais à affronter son regard. Qui sait, il pouvait très bien prendre l'initiative de te mettre à la porte si cela le chantait, car il était, comme dit, le maître de la maison.

Et malgré ta complaisance, tu ne pus t'empêcher d'être intriguée à son sujet. Comment pouvait-on, à cet âge, être aux rênes d'une si grande entreprise familiale, alors que toi, à dix-huit ans, tu ne savais rien faire d'autre que frotter, astiquer, et nettoyer à longueur de journée ? Et comment, oh Dieu comment la fiancée, nommée Taeyeon, avait-elle réussi à conquérir le cœur de cet homme de glace ?

Secouant ta tête mécaniquement dans l'espoir de te débarrasser de ces pensées futiles, tu finis par te changer les idées dès le moment où ton regard se déposa sur la figure angélique de la petite Choah.

La petite sœur de Monsieur Byun avait entre les mains un panier de pétales de roses et se dirigeait, presque en sautillant, vers toi.

Se hissant sur la pointe des pieds, elle prit la couronne de fleurs qu'elle avait sur la tête avant de tirer sur ta robe de servante. Te baissant enfin vers la petite âme, elle plaça le bijou sur ta tête avant de t'embrasser et disparaître aussi vite qu'elle n'était apparue.

Ne sachant pas où te mettre, tu te retournas vers Miss Byun comme pour lui demander son autorisation, et miraculeusement, elle acquiesça en levant les yeux au ciel.

Devant l'autel, le prêtre comme le père de la mariée commençaient à s'impatienter. Les invités se regardaient furtivement comme voulant se rassurer et à la fois partager leur gène. Il était vrai que monsieur Baekhyun tardait longuement à venir, et tout comme eux, tu te mis à attendre, perplexe, en ne quittant pas des yeux le tapis rouge menant vers les liens sacrés du mariage.

Les secondes comme les minutes devinrent longues, si longues et aucun des mariés ne se présentait à vous.

Allait-il venir ? Ou le mariage allait finir par être un véritable fiasco ?

Pourtant, Miss Byun semblait sereine et l'attente ne la gênait aucunement.

Soudain, tu entendis des pas prestement se diriger vers ta direction.

Tu te retournas, la couronne de fleurs toujours sur la tête, et vis un homme à fier allure traverser le long tapis rouge.

C'était sans aucun doute le fameux Baekhyun, et tu le rencontrais enfin.

Son costume noir lui seyait à merveille, tout naturellement il était taillé sur mesure, et mettait en avant ses longues jambes, sa belle taille et ses larges épaules. Ses chaussures brillant autant que le tapis rouge sous ses pieds, ainsi que son petit nœud papillon autour de son long cou mettaient davantage sa tenue en valeur. Ses cheveux bruns avaient de légers reflets cuivrés parfaitement visible sous le soleil de ce mois d'août. Son visage, à la peau satinée, semblait impassible malgré l'heureux événement. Ce même visage, nul besoin de le dire, était d'une beauté curieuse, aussi subtile que celles des fleurs arrachées plus tôt. Et plus curieux encore était ses yeux noirs qui contemplaient amèrement les tiens.

Ta sottise te fit presque rire lorsque tu vis que ses pas ne le conduisirent non pas vers toi mais vers l'autel, là où les bagues le liant à jamais l'attendaient.

- Excusez-moi, père. Dit enfin Baekhyun, en riant.

Et un instant plus tard, la future épouse arriva à son tour, sous les applaudissements des invités. Un voile recouvrait son visage mais il était certain qu'elle était splendide, tout comme sa robe blanche l'était indiscutablement. Le père de Baekhyun, absent car l'on disait de lui un homme mort, ne pouvait malheureusement pas accompagner sa belle-fille en cette joyeuse journée. Cependant, les petites filles, dont Choah, la suivirent et jetèrent, à tour de rôle, des pétales sur son chemin. Les douces tonalités de l'Hymne à la joie accompagnèrent, elles aussi, ses précieux pas.

On aurait presque dit une scène tout droit tirée d'un conte de fée.

Et tout naturellement, ce conte n'était pas le tien.

Dès que Baekhyun la vit, ses yeux s'écarquillèrent et tu constatas, sans difficulté, à quel point cet homme semblait l'aimer.

Alors comme ça l'amour pouvait exister ? Pourquoi certains y avaient droit et d'autres n'y avaient jamais goûté ? Pourquoi certains pouvaient fonder une famille et d'autres devaient continuellement connaître les doux méfaits de la solitude ? Pourquoi pouvaient-ils détenir les clés du bonheur et d'autres—non, toi, tu ignorais même la couleur de cette porte ?

- Mademoiselle Kim, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Byun ? Annonça la voix fébrile du vieux prêtre.

- Oui, je le veux. Répondit-elle spontanément.

- Monsieur Byun, voulez-vous prendre pour épouse Mademoiselle Kim, ici présente ?

L'homme regarda l'intéressée affectueusement avant de prendre sa délicate main pour y déposer, tout aussi délicatement, ses lèvres par dessus.

- Oui, je le veux. Dit-il, finalement tout haut.

Les chaleureuses et longues journées d'été laissèrent place au rude hiver et firent défiler les saisons une à une. Et ainsi deux longues, mais pourtant courtes années s'écoulèrent.

- Alors ? Tu demandas d'une voix tremblotante tout en soutenant ton corps contre le mur pâle, aussi pale que ton visage brisé.

- Elle nous a quittés, Madame nous a quittés. Kyungsoo te répéta les paroles du médecin, en tentant vainement de ne pas céder à ses larmes.

Te laissant doucement glisser jusqu'à te retrouver à même le sol glacial, tu laissas ton désespoir prendre finalement le dessus. Tu pleuras cette figure maternelle qui venait à son tour de te quitter, tu pleuras tes jours difficiles mais pourtant serein au manoir, tu pleuras ta vie paisible qui venait à son tour de prendre fin. Et maintenant quoi ? Madame Byun était la seule encore là pour toi. Tu n'avais personne de ce monde hormis elle. Elle était celle qui te nourrissait, t'habillait et te fournissait un toit pour te protéger. Quand tu tombais malade, elle était toujours là, prête pour te soigner. Parfois, quand elle te sentait d'humeur maussade, elle n'hésitait pas à oublier son rôle de maîtresse de maison pour venir te réconforter et te faire oublier tes tracas. Et parfois encore, elle prenait ta défense lorsque les autres servants se montraient rudes envers toi. Elle n'hésitait pas à solliciter ton aide pour choisir ses parures ou ses costumes, alors que tu n'étais qu'une ignorante servante. Elle n'hésitait pas à t'appeler « ma fille » voire même « jolie cœur » lorsque l'envie la prenait. Et que faire maintenant que tout cela venait de partir en poussière ? Que te restait-il ? Où allais-tu te retrouver en cet affreux mois de décembre ?

Comme lisant dans tes pensées, ton ami vint s'asseoir près de toi, et te prenant dans les bras, il t'annonça : « Tu seras maintenant au service de Monsieur et de Madame Byun. C'est sous l'ordre de la femme de Monsieur. Prépare-toi à partir Haewon. »

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