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Second chapitre les amis...
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Je criais sur ma sur, elle courait, très vite. Mais elle m'avait sur son dos et je rajoutais du poids. Je pouvais voir ses pieds s'égratigner, des goutes de sang tachaient sa peau. Je pleurais, frappais son dos pour qu'elle me lâche et qu'elle me laisse courir.
Nous avancions depuis au moins 30 minutes, à aucun moment Annge s'était arrêté. Elle venait d'abattre quelqu'un, ça devait être dur à encaisser.
Ses pensées étaient tournées en vers l'acte criminel qu'elle venait de commettre. Son état était second.
Mais quelques minutes plus tard elle commençait à ralentir. Elle me posa sur le sol et pris ma main. Je regardais le paysage nous entourant, des champs à perte de vue. C'était la seule chose que nous pouvions voire.
Nous nous assîmes tous les deux sur le bord de la route, aucune voiture ne passait depuis un bon moment donc il n'y avait pas de risque.
Annge sortit un mouchoir d'une poche du sac et versa de l'eau dessus elle essaya de se nettoyer les pied convenablement même si les plaies lui piquaient.
Elle enfila les chaussures qu'elle avait laissé dans la sacoche, nous étions partis tellement vite qu'elle n'avait pas pensé à les mettre.
« - Noona? On fait quoi maintenant? Je me rappelle avoir étouffé mes sanglots.
- On va continuer de marcher jusqu'à temps de trouver une supérette. »
Elle m'avait prise dans ses bras, je me sentais à l'abris, loin des mauvaises ondes. Elle me répétait que c'était fini, qu'on ne le rêverait plus mais qu'il fallait être fort si on voulait vivre, à présent nous n'aurions plus le confort d'une maison.
Nous avions marché pendant des jours et des jours, dormant dehors sous les ponts ou dans des champs. Le temps était encore agréable donc nos nuits n'étaient pas éprouvantes, Noona avait prévu une grosse couverture.
On achetait à manger dans des supérettes ou dans les marchés des villages. Mais malgré le faite que nous avions fui l'enfer, j'avais l'impression de m'enfoncer dans une impasse.
J'étais trop petit alors je ne me posait pas énormément de questions mais je savais que nous n'avions nul part où aller, nul part ou dormir.
Nous étions de simples petits enfants dans un monde dangereux et froid. Ma sur essayait tout de même de rendre nos journées plus belles et joyeuses. Nous parlions français un jour sur deux, nous chantions de petites comptines, le soir nous allumions un feu avec des allumettes, et plein d'autres choses qui rythmaient notre quotidien.
Mais nos journées se passaient à marcher, marcher et marcher. La fatigue se faisait ressentir mais Annge ne le montrait pas, le matin elle pouvait me porter des heures durant pour que je prenne le temps de me réveiller.
Il fallait tout le temps bouger pour ne pas se faire remarquer, si nous restions plus de deux jours quelque part, les gens allaient deviner que nous errions.
Mais je devenais de plus en plus faible et ma sur ne pouvait plus me porter. Alors le matin on retardait notre départ pour pouvoir dormir plus longtemps.
Un jour alors que nous passions dans un grand village pour acheter des provisions, nous passions devant un kiosque. C'est là que je reconnue nos deux visages sur la première page du journal le plus lu de Corée: « Chosen Ilbo ». J'en fus tétanisé, cela faisait maintenant trois semaines que nous nous étions échappés de la maison.
Mes petites mains avaient tiré sur le t-shirt trop grand de ma sur et leurs avaient pointé la couverture. Sa réaction fut identique à la mienne, elle me souleva pour me prendre dans ses bras et j'enroula les miens autour de son cou.
Il était marqué en gros titre « une enfant tueuse s'enfuit de son domicile avec son petit frère », les gens aimaient voir de l'action, des meurtres mystérieux, ça attiraient la curiosité. Et ça, les médias s'en servaient pour le business.
Annge regarda les alentours avant de voler le journal et de partir en accélérant le pas. Maintenant nous pouvions être sûr que la police était à nos trousses.
Les jours passaient et nous ne changions pas la mauvaise habitude de retarder notre départ. Noona n'avait plus besoin de me porter, je marchais vite à présent et tenais longtemps. Parfois nous courions lorsque trop de monde était sur notre chemin.
Mais un jour, alors que nous traversions un village, la sirène d'une voiture de police se fut entendre à l'autre bout de la rue.
Il fallait se faire discret pour qu'ils n'aient aucun soupçon. Mais lorsque des cris se firent entendre et que nos deux noms furent énoncés, nous avions couru le plus vite possible pour leur échapper.
S'en suivi d'une longue course poursuite dans les rues alors que les passants, intrigués, nous dévisageaient. Nous essayons de nous faufiler dans les rues étroites pour semer les policiers.
Ma sur trouva alors un petit cabanon coincé entre deux maisons, sans réfléchir nous nous jetâmes à l'intérieur. Pour étouffer le bruit de nos respirations, nous entourâmes notre bouche et notre nez de nos mains.
Des pas lourds passèrent dans la rue d'à côté et nous firent frissonner. Je commençais à trembler, ma respiration devenait saccadé, des larmes coulèrent de mes joues. Annge me prit dans ses bras et colla ma tête contre sa poitrine tout en me caressant les cheveux. Je pouvais sentir son cur battre et je me calma petit à petit.
Nous attendîmes pendant deux bonnes heures avant de sortir, l'air frais inonda mes poumons ce qui me fit un bien fou.
Les semaines passèrent, et l'air se rafraîchissait. A l'origine, je supportais le froid, je n'étais pas frileux. Et à force de marcher, mes chaussures étaient devenues inutilisable, c'était de même pour Annge, alors nous avions fini pieds nus. Parfois nous les entourions de vieux t-shirt pour les garder au chaud.
Mais les jours passaient et un mal de tête féroce s'était accaparé de mon être, je tremblais sans cesse. J'étais très fatiguer et ma sur devait me porter à longueur de journée.
Mais Annge en eu assez de me laisser souffrir sans rien pouvoir faire. Nous n'avions ni médicaments ni solution pour me guérir, à part peut-être une.
Ma sur commença à rechercher un médecin, s'était sa première préoccupation. Mais elle craignait de se faire dénoncer à la police.
Dit comme ça, on aurait pu croire que nous étions recherché pour un crime impardonnable. Pourtant, nous n'étions que de simples enfants fuyant le diable et ses convives.
Mais ses doutes et ses peurs s'envolèrent le jour où je m'étais arrêté de manger correctement et où je m'étais mis à vomir de la bile.
Il ne lui fallut pas moins d'un jour pour trouver un docteur.
J'ai encore l'image dans ma tête, Annge me portait sur son dos et elle avait toqué à une porte en bois. Elle s'ouvrît de suite sur un vieil homme aux cheveux gris et au regard bienveillant.
Ses yeux s'étaient écarquillés, il nous avait reconnu.
Il nous dit d'entré et referma rapidement la porte derrière nous. Il nous indiqua un canapé ou Annge me posa doucement. Il nous dit qu'il nous avait vu dans le journal et ma sur lui expliqua toute notre histoire. Elle en vint au fait, j'étais malade et il fallait que je me reposent que je sois soigné correctement.
Cet homme s'appelait Choi Ji Won et il nous fit une proposition.
« - Je vais vous proposer quelque chose, si je t'héberge secrètement toi et ton frère, que je le soigne et que je vous nourris, en échange vous devez continuer votre scolarité à même la maison et m'aider dans les tâches de tous les jours. »
Noona avait de suite accepter, c'était une chance inespérée de pouvoir avoir un toit. Si ça ne dépendait que d'elle, ça ferai bien longtemps qu'elle aurait traversé le pays pour s'éloigne le plus possible de Busan.
Après ça, je ne me souviens de rien à part les bras de ma sur qui m'enveloppait d'une chaleur protectrice. Puis le néant, j'étais à bout de force et ai perdu connaissance.
Les jours passaient et grâce au soin de Ji Won, ma santé s'était amélioré. Nous avions repris les cours, le médecin nous fournissait des cahiers pour apprendre et des livres pour étudier. Nous avions le nécessaire, je voulais comme ma sur apprendre le français. J'aimais savoir que j'avais des origines situées à l'autre bout du monde.
Ma sur s'était trouvée une passion pour le dessin, Ji Won disait qu'elle était très douée pour son âge. Moi j'aimais chanté, chanté les musiques à la télé, sur la vieille chaîne hi-fi ou encore à la radio.
Parfois Annge pleurait en m'écoutant mais à l'époque je ne comprenais pas pourquoi. Nous aimions beaucoup tout les deux cuisiner, pas celle coréenne mais française. Ji Won nous avait acheté des livres de cuisine pour nous entraîner, d'ailleurs le médecin adorait nos plats.
Nous dormions à l'étage du cabinet médical, le docteur l'avait aménagé en un coin douillet. Nous dormions sur le même matelas avec ma sur et ça n'était pas pour me déplaire.
Elle était devenu ma sécurité, la femme de ma vie. Je l'admirais, s'était mon exemple, mon modèle.
Je m'étais également trouvé un côté suractif, j'avais besoin de bouger, en plus de chanté je m'étais mis à danser. J'avais besoin de me défoulé.
Alors un jour Ji Won m'autorisa à partir dans la rue du petit village pour courir mais à une seul condition: je devais porté un masque pour ne pas être reconnue.
Quelques semaines après notre arrivée un flash info était passé sur la chaîne principale de la télé. Nos deux visages étaient apparus, notre sang ne fit qu'un tour. On pouvait même nous voir courir, fuyant les policiers à notre poursuite.
Nous étions décrit comme des être à part, certains essayaient d'expliquer le comportement qu'avait eu ma sur avant de commettre ce crime, dans quelle situation nous nous trouvions.
Un enquêteur avait même parlé de mon sang retrouvé sur le mur, ce qui allait pouvoir être une preuve de cet acte criminel. Pourtant la vérité, c'est que ça n'avait été que de la légitime défense.
Alors que d'autres accusaient Annge de folle, de psychopathe, que son comportement ne devait pas être justifié. Mais qui étaient-ils pour la juger de la sorte?
Les années passaient, nos études se passaient comme elles se devaient. Même si ma sur et moi détestions ça, nous nous forçâmes pour avoir un avenir sûr.
Annge s'améliorait de plus en plus en dessins et moi, je courrais et chantais pratiquement tous les jours. Nous nous étions trouver tous les deux un rêve.
Noona voulait devenir tatoueur et moi je voulais chanter.
Nous étions devenus très proche l'un de l'autre, à chaque moment difficile nous nous soutenions. J'avais commencé à faire des crises d'angoisses, lorsque je pensais trop à notre ancien foyer et mon père. Mais aussi de cette peur qui me rongeait: être séparé de ma sur.
Nous étions à présent en octobre 2006, je venais d'avoir neuf ans et Annge quatorze. Elle avait bien grandit, je la trouvais toujours aussi splendide avec ses chemises trop grandes et ses créoles dorées.
Moi j'étais devenu un jeune garçon aux cheveux noirs et encore une fois étonnement ondulé pour un coréen.
Ji Won disait toujours que nos deux paires d'yeux verts étaient magnifiques et si rare qu'il pourrait en pleurer.
Et parfois il pleurait vraiment, s'était un homme très émotif qui faisait attention à nous. Il admirait beaucoup notre histoire.
On lui avait fait pars que lorsque j'aurais atteint la majorité, nous pourrions vivre une vie normale. Mais pour cela il fallait attendre caché.
Ji Won nous avait acheté de nouvelles chaussures mais je les mettais rarement car je me sentais plus à l'aise sans.
Un beau jour, je m'exerçais encore à la course dans les rues rurales du coin, toujours pieds nus, quand je vis trois jeunes garçons d'environ mon âge jouer au bord de l'étang. Ils s'amusaient à lancer des galets pour les faire ricocher contre la surface de l'eau.
Je les enviais, ils avaient une vie normal, avec sans doute des parents aimants. Et des amis aussi. Moi certes j'avais ma sur, mais jamais je n'avais connu l'amitié. Après cette triste réflexion je m'apprêta à repartir mais je l'ai entendis m'appeler.
« - Eh toi! T'es qui? Je ne répondais pas préférant me taire pour ne pas être remarqué.
- Eh oh on te parle! Eh mais c'est pas la gars qui cours tous le temps et qui habite chez le vieux tronc pourrie?
- Mais si! Même que sa sur est une pute! »
S'en était trop pour mes pauvres oreilles, j'avais levé le regard et avais crié.
« - Arrêtez de les insulters vous ne les connaissez pas! Et ma sur n'est pas une pute! »
Je m'étais emporté, perdant mon calme, trop furieux pour rester stoïque face à un telle méchanceté. Mais je m'arrêta soudainement lorsque je vis leur visage se métamorphoser en une expression de... surprise?
« - Il-il a les yeux v-verts?
- On dirait le gars des journaux! Mais oui c'est lui! »
Ils commencèrent à me jeter des pierres et je m'enfuis le plus vite possible jusqu'au cabinet Choi. Un des cailloux m'avait égratigné la tempe et un fin filet de sang s'en échappait.
Lorsque j'atteins enfin la maison et que j'entrais non sans être discret, Annge se jeta sur moi pour regarder ma tempe.
S'en suivit d'interrogatoire où je leur raconta tous. Ji Won m'avait demander à quoi ressemblait les garçons qui m'avait « lapidé » et je les décrivis. Son visage s'était décomposé.
Il nous expliqua alors que leurs parents étaient de mauvaises personnes et qu'il allait sans doute avertir la police. C'est alors qu'Annge s'était levée et dirigée à pas de géant vers notre chambre.
Je la suivis après que le médecin m'ait soigné et quand je passa le pas de la porte je vis ma sur s'activer à ranger les affaires les plus importantes dans deux grands sacs à bandoulières.
Elle y mettait les vêtements, les livres et fournitures scolaires, les souvenirs, ses carnets de dessins et ses crayons, mes disques y passaient aussi. Et elle prit la petite boîte où se trouvait nos économies.
Elle me fit signe de descendre, nous enfilions nos chaussures et elle se tourna vers Ji Won.
« - Je te promets de revenir te voir avec Joengguk. Il nous prit dans ses bras.
- Je n'en doute pas une seul seconde, soyez heureux et revenez si vous avez besoin de quelque chose. Mais avant que vous ne partiez... »
Il se dirigea rapidement vers une commode et en sortit deux bracelets décorés de pierre noir et blanche. Il nous les enfila au poignet.
« - Comme ça, je serais toujours un peu avec vous. Nous lui sourîmes. Allez! Ouste! »
Et nous prîmes chacun un sac pour nous enfuir loin du danger. Et au loin on pouvait entendre le bruit des sirènes couvrirent nos respirations erratiques et nos chaussures claquants contre le sol.
Nous courrions à nouveau, cherchant une nouvelle liberté ou nous pourrions avancer sans nous arrêter.
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J'espère que ce chapitre vous aura plus! Le prochain prochainement........
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