Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

10 • Bien dormis ?

Mais qu'est-ce que...

-Leindel ? chuchotai-je, tout de même surprise.

Mais il ne répond pas, trop endormi. Toute ma colère de toute a l'heure fond devant l'image de l'énorme chat roulé en boule sur mon tapis. Pourquoi il s'est transformé dans la maison ?

Je soupire et enfile un pyjama. Je n'aurais pas dû m'énerver contre lui. À vrai dire, j'ai peut-être un peu exagéré parce que je me sentais coupable de lui avoir menti. Il faudra qu'on parle plus calmement demain.

Je monte sur le lit et glisse sous mes draps. Mes yeux se posent tout naturellement sur lui. Sa respiration profonde me berce pendant plusieurs minutes. Pourtant, le sommeil ne vient pas totalement, j'ai trop froid. Un peu groggy, je me relève, tire ma couette et regarde le lion par terre.

Embrumée par un début de sommeil, je ne réfléchis pas trop aux conséquences et glisse du lit pour assouvir mon désir. Je me glisse entre ses énormes pattes, et me love conte lui.

Je nous recouvre du tissu et soupire de bien-être. Mes yeux papillonnent un instant avant que je ne tombe dans un profond sommeil.

____________ PDV LEINDEL __________

J'ai incroyablement bien dormi. En temps normal je me réveille plusieurs fois par nuit à cause de toutes sortes de bruits alertants. Mais cette fois-ci non.
Et j'ai tout de suite compris pourquoi en émergeant de mon sommeil. Avant même d'ouvrir les yeux. Cette odeur subtile et ensorcelante à la fois, cette douce chaleur et ce contact apaisant ne peuvent appartenir qu'à une seule personne dans ce monde.

J'ouvre les yeux et accueille la belle image qui s'échoue sur mon regard. Ingrid, lovée contre moi, dormant comme sur un nuage, un demi sourire paisible aux lèvres. L'autre côté est tordu dans une grimace qui laisse ses lèvres légèrement entrouvertes. Je scrute une petite goutte de bave qui se forme. D'abord timide, puis plus audacieuse, elle s'ourle à la commissure de ses lèvres avant d'y prendre. La goutte de distend, irrémédiablement attirée vers le sol mais encore bien accrochée à sa fine peau. Enfin, la petite goutte se soumet à la gravité et se décroche pour chuter.

Mais pas sur le sol, non. Sur mon pelage. Je constate qu'il y a toute une zone humide, preuve que ce n'était sûrement pas la première à tomber. Je ris intérieurement, attendri et légèrement dégoûté, il faut l'avouer.

Un autre mouvement attire mon attention. Tout autour de nous, des branches de chèvrefeuille nous encerclent. Mais pas comme la dernière fois, cette fois si elles ne nous emmaillotent pas, elles forment comme un nid autour de nous.
Les lianes semblent aussi assoupies que leur propriétaire, bougeant seulement quelques rares fois dans un mouvement paresseux.

Mes yeux se repose sur la belle endormie. Je ne sais pas ce que sa présence à mes côtés signifie réellement. Hier elle est repartie dans sa chambre tellement en colère ! Je l'étais aussi, énormément. Parce que je suis terriblement inquiet pour elle, parce qu'à cause de ses cachotteries je ne peux pas la protéger comme il se doit et parce que... Parce que quelque part, ses mensonges révèlent quelque chose de plus douloureux encore. Son manque de confiance. Ça me crève le coeur.

Je gémis doucement et repose ma tête par terre. Je ferme les yeux, pour essayer de l'oublier un instant. Mais autant s'arracher le cœur, ce serait le plus efficace. Parce qu'elle se l'ait accaparé sans même sans rendre compte. J'ouvre à demi mes paupières et la contemple de nouveau. Comment faire ?

- Ingrid ? résonne une voix dans la maison.

Je me redresse. C'est la voix de Camille.
J'ai terriblement envie de rester avec elle, mais je sais qu'il ne doit pas nous voir ensemble. Elle ne veut pas. Petit pincement au cœur, encore un mensonge. Combien en garde-t-elle encore ?

Je soupire et me dégage à contre cœur. Les lianes de chèvrefeuille protestent légèrement en se mouvant soudainement, mais elles reprennent vite leur immobilité après s'être rapprochées d'Ingrid.

Je me retransforme en humain et m'accroupis à son niveau. Je lui caresse la joue et l'embrasse chastement sur le front. Puis je me relève en soupirant, en lui jetant un dernier regard avant de sortir.

Je descend les escaliers sous le regard attentif de mon frère.

- Leindel, me salue-t-il avec détachement en regardant derrière moi comme s'il cherchait Ingrid.

En tant normal j'aurais affiché un air détaché et fais comme si ça ne m'avait pas atteint. Mais j'ai passé une soirée mouvementée avec une belle nymphe qui m'a laissé bouillonnant de sentiments opposés. Ce qui est horriblement fatiguant.

Mais plus que ça, elle a réussi à fendiller mon armure. Fissure qui n'a fait que s'agrandir. Désormais je pense qu'il n'y a plus de retour en arrière possible, c'est épuisant de jouer un rôle, et surtout étouffant.

Alors je regarde mon frère avec une tristesse largement apparente. J'aimerais que notre relation redeviennent ce qu'elle était.

- Ingrid dort encore, je pense qu'elle ne va pas tarder, répondis-je doucement avant d'aller dans la cuisine.

Je sens sa confusion envahir l'atmosphère. Il me rejoint en silence en me jetant de temps en temps quelques regards perturbés.

Je le laisse tranquille, en me disant que c'est peut-être en peu beaucoup à digérer pour lui. Je bois alors mon café en silence en écoutant petit à petit ma belle lionne se réveiller.

- Coucou vous deux ! s'exclame-t-elle en nous rejoignant finalement.

Elle embrasse Camille sur le front et me fait un clin d'oeil à moi. Je souris derrière ma tasse, ravi de la voir si fraîche et si heureuse.

- Bien dormi ? demande Camille à sa meilleure amie.

Cette question pourtant banale en temps normal, est lourde de sens cette fois ci. S'il savait qu'elle avait dormi toute la nuit entre mes pattes, tout contre moi... Une part égoïste au fond de moi, aimerait qu'il le sache...

- Hum, euh, oui... Oui, reprend-t-elle avec plus d'assurance. Et toi ? retourne-t-elle poliment la question avec un air innocent.

- Plutôt bien, compte tenu de l'abscence de Brenda...

- Oh oui... Mais encore une fois, je suis sûre qu'il y a une raison derrière tout ça, ne t'inquiète pas.

Assis sur le tabouret du bar, elle l'enlace par derrière et se colle à son dos. Je réprime un grognement qui monte en moi en l'étouffant dans un raclement de gorge.

- Bon Leindel, ne traîne pas, reprend elle, Eelen nous attend.

Elle prend la tasse de thé noir que je lui tends, préparé par habitude. Elle ne regarde même pas, elle aussi, trop habituée. Notre routine bien enrayée ne semble pas plaire à Camille, qui nous jette une mauvaise œillade.

- Ouais ouais, je marmonne, c'est pas non plus comme si c'était super important. Je veux dire, c'est Eelen.

Elle glousse et lève les yeux aux ciel.

- C'est vrai qu'elle nous a pas mal interrompus, mais c'est pas pour elle qu'on y va, c'est pour moi.

Je soupire devant son regard insistant.

- Ok, d'accord, t... très bien.

Je glisse un regard à Camille, j'ai failli dire "tigresse". Mais je crois que je me suis bien rattrapé. Heureusement, parce qu'il semble ne pas avoir aimé la phrase d'Ingrid. J'imagine bien la question qui trotte dans sa tête. "Interrompu quoi ?"

- Je termine ça et j'arrive, dit-il justement.

- Déjeune tranquillement Camille, s'empresse-t-elle de répondre.

Je fronce les sourcils, mon frère aussi.

- On va commencer doucement, tu rateras rien, promis.

Je regarde silencieusement leur échange, et le scepticisme de Camille devenir un grand sourire.

- Ok ! Parfait, je vous rejoins alors.

Elle lui renvoie son sourire et m'indique d'un mouvement de tête de la suivre.

- J'arrive, pars devant, je te rejoins.

Je soulève ma tasse pour lui faire comprendre que je n'ai pas fini.

- Ne traîne pas, me sermonne elle sévèrement en plissant les yeux.
Je la rassure d'un sourire et la regarde partir. Je termine rapidement ma boisson, engloutis un morceau de pain et jette un regard à mon frère. Depuis tout à l'heure il n'a pas bougé. Parce qu'il avait déjà fini son déjeuner.

- Je ne suis pas stupide, je vois bien qu'elle a quelque chose à te dire à toi, et à toi seul, marmonne-t-il gravement sûrement en réponse à mon regard un peu trop insistant.

Je soupire, je ne peux pas nier, Ingrid n'a pas était discrète sur ce coup là. Je préfère ne rien dire et je sors de ma maison en fermant doucement derrière moi.

Je repense à la tête de Camille. J'avais déjà remarqué ça, mais c'est incroyable comment il est différent en présence d'Ingrid ou non. Avec elle, c'est comme s'il perdait 10 ans ! Il semble plus joyeux, léger, libéré de tous ses soucis. Mais dès qu'elle s'éloigne, il redevient le chef de meute qu'il est, toujours d'un naturel chaleureux mais plus sérieux quand même.

Je me demande si elle a le même effet sur moi.

- Te voilà enfin ! me surprend une voix.
Ingrid tape du pied en me regardant méchamment.

- T'en as pris du temps, maintenant on ne pourra plus parler d'hier.

Une subite envie de la taquiner m'assaille. Je souris malicieusement en m'approchant d'elle.

- Ah bon ? J'ai pourtant fait aussi vite que j'ai pu.

Je glisse une main derrière sa nuque, l'incline pour que ses yeux plongent dans les miens. Elle plisse de nouveau des yeux, mais en souriant cette fois.

- On a pas le temps de jouer à ça, monsieur le matou, je suis attendue.

Malgré ces paroles, elle se rapproche de moi et glisse ses bras autour de ma taille.

- Je te l'ai déjà dit, ce corbeau de malheur peut attendre.

Nos lèvres se frôlent.

- On devrait parler d'hier avant, chuchote-t-elle en dévorant pourtant du regard mes lèvres.

- C'est vrai, on devrait.

Malgré tout, je ne peux m'empêcher de mordiller sa lèvre inférieure.

- C'est important, souffle-t-elle en embrassant la commissure de mes lèvres.

- Très...

Nos yeux se retrouvent, avant trop occupés à contempler l'ourlet des lèvres de l'autre. L'onyx de ses iris me renverse de par leur intensité. De quoi parlait-on déjà ? Je ne sais plus et à vrai dire ce n'est pas bien important. Là j'ai juste besoin d'elle. De tout mon corps, de tout mon cœur.

Je l'embrasse alors avec fougue mélangeant nos souffles et nos corps. Sa main sur mon dos, la mienne sur sa hanche, nos ventres l'un contre l'autre et nos lèvres soudées ensemble.

Son odeur me caresse les sens. Je la sens d'abord. Puis je la goûte lorsque mes lèvres glissent sur sa gorge. J'arrive presque à la toucher tellement elle emplit mon monde, comme si elle devenait palpable et qu'elle formait un cocon autour de nous. Et enfin je l'entends, l'odeur du chèvrefeuille et soleil. J'imagine le vent faire bruisser les feuilles des lianes et le soleil attirer les insectes bourdonnant auprès de ses fleurs.

Je respire et m'en emplit les poumons. Qu'elle odeur divine !

- Mmm, Leindel, gémit-elle doucement, tandis que je chatouille la base de son cou avec ma langue, faut vraiment qu'on y aille sinon... sinon...

- Sinon ? chuchotai-je en me détachant de son cou.

Elle papillonne des yeux, pour reprendre ses esprits. Mais je ne lui en laisse pas le temps et étouffe sa réponse dans un autre baiser ardent.

- J'espère que je vais pas encore te trouver au fond de sa gorge, Ingrid ! hurle une voix mécontente au loin.

On s'écarte, coupé court dans notre désir, elle en fronçant les sourcils, moi en soupirant. Je déteste ce corbeau de malheur.

- C'est carrément dégueu comme expression ça ! grimace-t-elle.

- Et c'est exactement ce que je ressens quand je vous vois, réplique Eelen en apparaissant soudainement à côté de nous.

- Rrooh, Eelen, arrête un peu, c'est normal, ce sont des adultes, ricane Tatianna, elle aussi apparue en un clin d'oeil.

Ingrid me jette un regard malicieux. Elle a l'air d'adorer voir les deux compères se crêper le chignon. Et j'avoue que voir quelque s'opposer à Eelen n'est pas pour me déplaire.

- D'ailleurs, reprit la doyenne, c'est comme ça que tu devrais être avec Avenro....

- Stop, l'interrompit-elle grognant presque, on ne parle pas de ça !

- De lui tu veux dire, se moqua Ingrid.

- Non de ça ! De toute façon ce n'est pas le sujet. Ingrid tu n'as pas oublié les armes ?

- Nop.

- Alors au boulot, et maintenant !

- Oui chef !

Tout en pouffant de rire, Ingrid suit les foulées furieuses d'Eelen en me jetant des regards rieurs. Je la contemple en souriant, obligée de sourire si elle le fait.

Mon être entier ne semble désormais plus m'appartenir. 

________________________________
Hey ! Je sais, c'est un peu tard mais à priori il me reste encore quelques minutes avant minuit ! Je suis dans le timing donc ^^

J'espère que cet petit entremet de tendresse est à votre goût, et que vous lirez ça au bord d'une piscine !😎

Bonnes vacances à tous !

   Votez ⭐ Commentez ❤



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro