Chapitre 5
- Qui est le connard qui me tient la jambe? Vous voyez pas que j'ai voulu sauté? Putain, qu'ils sont cons les gens parfois!
Il se fit relever par la main et il se laissa faire. Il avait étrangement de la force. Il eut les pieds sur le pont assez rapidement, et il n'eut pas le temps de bouger qu'on le plaquait violemment contre la barrière. Il senti un corps et un souffle court à quelques centimètres de son visage. Il sourit bêtement, à deux doigts d'exploser de rire. Putain. Il était bien la dernière personne qu'il voulait voir. Pourtant il était là, en face de lui, un air sévère sur le visage qu'il voyait très peu, les cheveux en bataille devant ses yeux noisettes qui le fusillait du regard. Jisung. Il fallait que ce soit lui, obligé. Il ne pouvait pas en être autrement. Il soupira, l'envie de rire devenue si grande qu'il ne put retenir un sourire fourbe.
- Mais qu'es-ce que tu fou ici Jisung?
- Je viens de te sauver la vie du con! Tu m'as fait peur, imbécile.
Le ton avait beau être terrifiant, non, là c'était trop pour Changbin. Il éclata de rire, un rire violent qui le plia en deux. Le blond fronça les sourcils.
- Mais t'en as rien à foutre de moi, fais pas genre. Tu veux juste pas avoir ma mort sur ta conscience. Bah dis toi que je m'en branle totalement. J'ai plus rien à y gagner. Ton idée de connaitre le bonheur c'est juste un putain de mensonge pour pas que je saute. Mais je le ferais, avec ou sans ton accord.
- Chan avait raison, t'es bourré. T'as pas les idées claires. Viens, on rentre. Je vais te faire une tisane et tu vas me faire le plaisir de dormir après Binnie.
Jisung voulu le soulever pour l'aider à marcher mais il le repoussa.
- Foux moi la paix. Pour une fois, laisse moi faire ce qu'il me plait.
- Si par faire ''ce qu'il te plait'' c'est te donner la mort, non.
- Mais bordel, tu vas arrêter d'agir comme un gamin! Tu m'as promis de me laisser le faire. s'énerva le noiraud.
- Quand tu serais heureux. Pas avant. T'es borné bourré sérieux. Mais tu sais que je le suis plus que toi.
- Mais je ne le connaitrais jamais alors fou moi la paix! La prochaine fois, j'irais plus chez Chan. C'est toujours lui qui fait tout foirer! Pour le train, le toit, l'overdose. Mais vous vous êtes légués contre moi ou quoi!
- Tu dis ça, mais la prochaine fois tu retourna comme d'habitude au bar, tu diras tout tes problèmes à Crispy et tu oublieras qu'il a mon numéro.
- Bordel, j'aurais jamais dû lui dire que tu me faisais de l'effet. Il aurait pas jouer sur ça. Soupira le camé.
-P... pardon?!?! s'étonna le blond.
- T'es vraiment long à la détente ma parole. Je t'ai dis de me laisser partir. C'est trop compliqué à comprendre?! Putain Sung tu me donnes pas la vie facile mais qu'es ce que j'aime ça bordel. Grommela le plus vieux.
Les mots étaient sorti tout seuls, il ne se rendit pas compte de la stupeur de Jisung. Celui-ci mit un instant à rassembler ses esprits tandis que le noiraud fixait l'eau.
- Attend, tu veux dire que...
- Bien sûr que oui que je t'aime Jisung, bordel, mets pas encore 30 ans à comprendre, j'aurais le temps de sauter des millions de fois! Mais ne t'inquiète pas. Je sais que c'est impossible. Que c'est impossible que tu puisses aimer un mec comme moi, c'est comme demander à Brad Pitt de sortir avec une fille de joie. C'est incompatible.
Jisung soupira, ne sachant que répondre. Le reniflement de Changbin lui indiquait pourtant qu'il était entrain de craquer. Mais il ne pouvait pas lui faire de faux espoir. Ce serait malsain, il avait le droit à la vérité.
- Écoute Changbin, ce n'est pas ça le problème, tu sais que je suis pansexuel. C'est juste que... j'ai rencontré quelqu'un. C'est tout. Mais toi aussi tu trouveras quelqu'un, j'en suis sur.
- Cool pour toi. Profite alors, et laisse moi sauter. C'est tout ce que je veux.
Jisung secoua la tête en lui prenant le bras doucement.
- Non Changbin. Aller viens, je suis là. Laisse tout sortir, je t'écouterais jusqu'au bout.
- Quoi? Tu veux que je te dise quoi que ce que tu ne sais déjà ?! Qu'on s'en prend constamment à moi par ma différence? Que les gens me jugent sans même me connaître? Que ma mère est une épave par ma faute? Tu veux que je te dise quoi d'autre? Hein? Que mes pensées me bouffent de l'intérieur? Que j'en es marre de souffrir? Qu'ils me manquent tellement que j'ai besoin de me droguer pour réussir à être un peu prêt bien? Que t'es le mec que j'aime mais qui ne voudra jamais de moi? Que ma seule raison de vivre c'est toi mais que tu t'en branles? Alors si je compte un tant soit peu à tes yeux, laisse moi partir. Je t'en supplie. Laisse moi échapper à tout ça, laisse moi disparaître. Ca vaudrait mieux pour tout le monde et tu le sais.
- Je peux pas faire ça, tu le sais. Tu sais pourquoi j'ai décidé de m'occuper de toi. Alors ne m'oblige pas à t'emmener de force.
- Sinon quoi? Qu'es-ce que tu vas faire? Me frapper? Regarde l'état dans lequel je suis. Ça changera rien.
Le noiraud enleva sa capuche pour laisser son visage à découvert. Jisung détourna le regard, gêné et triste. Il le savait bien que la violence, Changbin le vivait au quotidien. Mais il était hors de question qu'il le laisse partir comme ça, sur un coup de tête. Alors il soupira.
- Ok, mais prend ça d'abord, pour la douleur. Tu ne sentiras plus rien.
Il lui tendis une petite pillule que le camé hésita un instant à prendre. Voir Jisung changer aussi rapidement de décision lui faisait hésiter. Mais de toute manière, il sauterait avant que le médicament agisse. Il finit par l'avaler.
- Bon. dit simplement Jisung.
- Ouais.
Alors que Changbin allait remonter sur la barrière, Le blond l'attrapa par le bras. Il avait besoin de gagner du temps. Alors il jura dans sa tête, attrapa le visage du noiraud d'une main pour poser ses lèvres sur celle de celui-ci. Le camé n'en fut que plus surpris. Il ne s'y était absolument pas attendu, mais il en avait rien à foutre. Il se sentait tellement bien. Son cœur tapait fort dans sa poitrine, son ventre lui faisait mal. Le contact était si doux qu'il eut du mal à savoir si tout ça était réel. Et l'espoir monta malgré son désir de le détruire. Ce contact l'avait réanimé. Peut-être qu'il avait une chance finalement. Il sourit, lèvre contre lèvre. Jisung finit par s'écarter pour voir un Changbin, un sourire idiot sur les lèvres. Jisung pouffa légèrement. Il avait l'air si niai comme ça que c'était plus fort que lui. Changbin le suivi dans son rire.
- Putain, t'es con, je croyais que t'étais en couple. Et te fou pas de ma gueule!
- J'y peut rien, t'a l'air si con comme ça, je savais pas que je te faisais autant d'effet.
- Mais je te l'ai dit tout à l'heure abruti!
Le silence revint progessivement. Changbin savait que c'était le moment. Pourtant, au moment de bouger, ses forces le quittèrent petit à petit. Il se rattrapa à la rambarde en regardant Jisung, paniqué.
- Désolé, mais je pouvais pas te laisser partir. C'était un somnifère assez puissant. Maintenant, on va rentrer, et tu vas dormir. S'excusa le blond, un petit sourire.
- Putain, Sung, je te déteste.
- Tu comprendras pourquoi je fais ça un jour.
Sa vue déjà trouble, il ferma les yeux et s'évanouie, rattraper par Jisung. Son esprit se laissa aller au sommeil.
*°~~-------~~°*
Quand il rouvrit les yeux, un mal de tête le prit. Il grommela des paroles sans réelles sens en regardant sa chambre, confus. Putain. Il allait se faire Jisung pour l'avoir embrassé. Pour lui avoir fait un faux espoir. Alors qu'il se relevait, il se tint la tête. Pas trop vite. Il avait tout son temps pour prendre sa revanche. Le noiraud s'assit avant d'attraper son téléphone. Il l'alluma, et soupira face à son fond d'écran. Sa sœur et lui. Son coeur se serra. Si il n'avait pas eu cette photo, il aurait fini par oublier son si jolie visage. Il ferma un instant les yeux, les pensées noires à nouveau présente. Il avait besoin de sa drogue, maintenant. Alors il attrapa dans son placard un join qu'il se mit a fumé à la fenêtre. Il fini par se sentir mieux, en plane totale. C'est à cet instant qu'il décida de regarder ses messages. Deux de Félix.
De: Lix 😻😼😸
Salut, j'espère que tu vas bien, je me suis inquiété quand tu es parti de la bibliothèque. Bonne nuit!
De: Lix😻😼😸
Avec Seungmin, on a décidé de bosser cet aprem chez moi. Tu viendras ? On commence à 15h mais viens quand tu le souhaites
Le noiraud regarda l'heure. 13h 43. Putain, ses somnifères étaient en effet puissants. Il lui en ferait bouffer une boite un de ses jours. Il ne répondit pas aux messages. Il devait aller voir sa mère, depuis le temps. Alors, le noiraud sorti, mains dans les poches, essayant de penser à autre chose. Mais ses précieux écouteurs n'étaient plus là, et il n'en était que plus frustré. Finalement, il arriva devant chez lui et rentra. Toujours la même obscurité. Toujours la même puanteur, le même bordel. Comme d'habitude, il rangea le salon, sans que sa mère s'interpose, endormi. Il ouvrit le frigo qui était à moitié pleins. Sa tante avait dû passer. Il attrapa des gâteaux et monta dans sa chambre. Il ressorti les dessins, les éparpillant sur son bureau. Le jeune homme soupira en les regardant. C'était tout ce qui lui restait ici. La chambre de sa sœur, il n'arrivait toujours pas à l'ouvrir. Même après tout ce temps. Changbin fini par sortir, totalement vide.
Non, il ne se sentait pas bien, même avec la drogue. Non, il n'y arrivait plus. Pourquoi Jisung avait fait ça ? Pourquoi avait t'il osé lui mentir, avec de faux espoirs? Il était en colère. Extrêmement. Et elle ne faisait que augmenter. Alors quand une femme dans les 30 ans sorti à son mari à côté d'elle un ''on dirait un mort, il fait peur '', il ne put s'empêcher de répliquer.
- Et qu'es-ce que ça peut vous faire, hein ? Mêlez vous de vos affaires !
Un blanc s'installa, tout les regards sur lui. Mais il s'en foutait. L'habitude. Il partit, et pendant un instant, les critiques s'étaient tus. Mais ça n'aurait été que trop beau si elles s'étaient tus à jamais. Enfin, il arriva devant la maison du rouquin. Il vérifia le nom de famille. C'était bien là. Une petite maison chaleureuse. Le contraire de la sienne. Il resta à la regarder un moment en sonnant. Quelques secondes plus tard, une tête rousse lui ouvrit. Félix. Celui-ci se jeta pour le prendre dans ses bras, sous la surprise du plus petit. Il regarda autour de lui. Des regards. Que des regards. Il retira Félix de lui et l'entraina à l'intérieur.
- Ça va pas Binnie ? demanda t'il, inquiet.
- Évite de le faire dans la rue. Les gens jugent.
- Oh, d'accord.
La mère du roux sorti de la cuisine, un grand sourire aux lèvres. Elle ressemblait beaucoup à son fils, mais avec des traits moins fin. Ell devait être australienne, ce qui expliquait le côté non-coréen du jeune homme. Changbin se pencha en signe de respect.
-Merci de m'avoir soigné la dernière fois, madame.
Elle sourit en le redressant d'un geste infiniment doux.
- Ne t'inquiète pas, ce n'était rien. Et appelle moi Sunny, je ne suis pas si vieille que ça!
Quand le visage du jeune se releva, elle pâlit légèrement. Les marques sur son visage étaient toujours là. Elle enleva la capuche, sans que Changbin ne réagisse. Félix qui, jusque là ne l'avait pas vu, plaça une main sur sa bouche.
- Mon garcon... Mais comment fais-tu pour avoir autant de blessures ?! Va dans le salon, je vais te soigner.
Le noiraud voulu protester mais le roux l'entrainait déjà vers le canapé, connaissant bien sa mère. Si il refusait, elle n'allait pas les lâcher. Ils s'installent donc et le plus jeune regarda attentivement le visage du plus vieux, triste. Les marques depuis hier n'avait pas dégonflé mais avaient empirés.
- C'est toujours aussi enflé que hier.
- Attend... Tu veux dire que...
- Oui, hier, on l'avait déjà remarqué. Mais on ne voulait pas te faire paniquer. Tu devrais sérieusement te défendre.
- Pourquoi faire ? Il n'y a plus rien à défendre. Je ne suis plus qu'une coquille vide. Si Jisung n'avait pas été là, je serais mort de nombreuses fois. Dont hier. Soupira le noiraud.
Changbin se tapa le front mentalement. Pourquoi avait t'il été obligé de rajouter ça ? Il soupira en évitant le regard du jeune homme. Celui-ci se sentait mal. Parce qu'il ne l'avait pas vu son mal être hier. Et si ce Jisung n'avait pas été là, il aurait encore perdu quelqu'un.
- Binnie, ne recommence pas. Tu sais...
Il fut coupé par sa mère qui commenca à le soigner. Elle plaça du désinfectant sur sa lèvre fendu et sur son œil et les quelques bleus avant de passer de la crème sur ses blessures. Changbin s'empêcha de protester ou de gémir, même si ça lui brulait légèrement. Cela voulait dire que ça se soignait.
- Voilà, c'est déjà mieux ! Finit t'elle par dire en rangeant ses affaires.
Seungmin finit par descendre, lassé d'être seul.
- Mais vous foutez quoi, ça fait 15 minutes que je vous attends !
Félix leva les yeux au ciel, remercia sa mère, avant d'entraîner par la main Changbin. Celui-ci se laissa faire, sûrement vaincu par la détermination du jeune homme. Quand ils entrèrent dans la chambre, le junki ne put s'empêcher de sourire. Elle était petite mais très décorée. Des posters, des photos, des affaires en désordre caché derrière le lit, un bureau tout aussi en bazar, des dessins, des mots, des cahiers, un lit défait. Totalement une chambre d'ado.
- Te moque pas toi! Dit Félix, faisant semblant d'être vexé.
- Tu vois, même Changbin trouve que ta chambre c'est un bordel.
Félix sourit en sortant la langue sur le côté. Changbin sourit en coin. Il était mignon en colère. Mais il ne dit rien et s'assit. C'est ainsi qu'ils finirent presque leur exposé. Chacun avaient plus ou moins terminé leur travail, ne restait plus qu'à s'entraîner et deux trois petites choses. Ils discutèrent un moment après, parlant un peu de tous. Changbin apprit alors que Seungmin avait une grande sœur, et qu'il se connaissait depuis presque l'enfance avec l'australien. Félix avait débarqué petit ici, à l'âge de 5 ans, quand ses parents avait décidé d'emménager ici, Seungmin était aller le voir puisqu'il était voisin. Une histoire qui fit doucement sourire Changbin. Un petit silence s'installa, sourd. Puis, à un moment, Seungmin soupira.
- Félix, t'as pas oublié quelque chose ?
- Euh... Non...
Le brun lui lance un regard qui fit soudainement comprendre quelques choses au roux qui se leva immédiatement et parti, le sourire aux lèvres, en courant. Le noiraud interroga le brun du regard.
- Je voulais te dire de faire attention à lui. Je l'ai déjà vu anéanti, et ça ne se produira pas une deuxième fois.
- Je ne veux pas l'entraîner là dedans, donc pas de problème là dessus.
- Changbin, il ne te lâchera pas. Tu n'as pas le choix. Alors montre moi que tu en vaut la peine.
Félix revint soudainement en tenant un petit paquet cadeau dans les mains, qu'il lui tendit, exité. Le camé senti son coeur se serrer. Ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas reçu de cadeau qu'il n'en croyait pas ses yeux. Il se mordit la lèvre inférieur pour retenir les larmes. Ils lui avait fait un cadeau. Alors qu'il ne se connaissait que à peine. Le jeune homme prit précieusement le petit paquet pour le regarder un instant. Un emballage simple. Mais peu lui importait, c'était le geste qui comptait le plus. Il releva les yeux vers le roux, assit en face de lui, tout sourire. Il soupira avant d'ouvrir le paquet doucement. Immédiatement, il posa une main sur sa bouche sous le choc. Comment avait t'il su? Les larmes montaient dans les coins de ses yeux et sa seul réaction fut de se jeter dans les bras du plus jeune en le serrant fort. Il basculèrent sous le rire cristallin du roux qui le tenait aussi. C'est à cet instant qu'il se laissa aller, pleurant en silence sur l'épaule. Félix senti son t-shirt mouillé mais il resta là à le serrer dans ses bras, souriant. Pas si froid que ça finalement. Pour Changbin, c'était devenu une personne en or soudainement. Elle ne lui voulait pas de mal, et il lui avait offert quelque chose d'une valeur inestimable. Le silence qui planait n'était pas pesant, au contraire. Les deux avaient même fini par fermé les yeux, se laissant porter au rythme du cœur battant de l'autre. Le junki aurait aimé ne jamais bougé de ses bras. Mais il ne devait pas le faire souffrir. Non, il ne pouvait pas le faire rentrer dans sa vie. Parce qu'il savait très bien que ça lui retomberait dessus. Après avoir essuyer son visage, il s'écarta en détournant le regard.
- Merci. Merci mille fois... Je vais devoir y aller...
Mais avant qu'il ne puisse trop bouger, Félix le reprit dans ses bras. Il était maintenant assit, les jambe de Félix entourant sa taille pour l'empêcher de bouger.
- Tu ne veux pas rester un peu ? Il est tard... Et... Seungmin reste aussi... Aller ! Juste une nuit !
Alors qu'il allait refuser, son téléphone sonna. Il sorti son téléphone et posa sa tête sur l'épaule du jeune homme en regardant son téléphone derrière son dos. Il était trop bien dans ses bras pour partir. Un appel. De Jisung. Non, il ne voulait pas lui répondre. Il ne voulait pas le voir. Il ne voulait pas lui parler. Il ne voulait pas l'entendre. Alors il raccrocha.
- D'accord, je reste. Mais je n'es pas pris de vêtement.
- C'est pas grave, j'en ai pleins. Merci.
Alors qu'il était encore dans les bras l'un de l'autre, Seungmin ouvrit la porte en grand.
- Les mecs, vous allez pas passer votre soirée à vous câliner comme les bisounours ? Vous êtes trop niannian sérieux !
- Si je t'attrape, je te mange ! Gueula le roux.
Félix se releva rapidement en bousculant Changbin au passage en se mettant à lui courir après. Celui-ci rigola face à leur enfantinerie.
Ils finirent par manger en discutant tout les trois, la pluie tombait à saut contre les vitres. Et le jeune homme devait admettre qu'il se sentait plutôt bien avec eux. Pas de regard méchant, seulement de l'insouciance. Seungmin qui n'arrêtait pas de tailler Félix qui souriait en sortant la langue. A force, il s'était aperçu qu'il avait cette manie quand il était en colère et qu'il se retenait. Lui, il était neutre, ne voulant pas les faire se retourner contre lui.
- Bon, on va se coucher ? Il se fait tard. Lanca le brun.
Félix hocha la tête en mordant sa lèvre inférieur. Le brun fut le premier à monter. Changbin voulait le suivre mais le plus jeune le retint par la main. Il se retourna, un sourcil haussé.
- Je... Si j'ai peur je pourrais venir ?
Le noiraud était un peu perturbé mais hocha simplement la tête. Il était chez lui, qu'es-ce qui pouvait bien lui faire peur ? En plus il n'était pas seul.
Félix lui monta la chambre et lui donna quelques vêtements. Le camé le remercia avant de sentir son bras le démanger. Alors il prit dans son sac la seringue et la ceinture. Toujours les mêmes gestes. Toujours cette aiguille qui lui transpercait sa peau fine, son contenue se déversant en lui. Cette sensation de bien être. Il partit ensuite prendre sa douche, et laissa toute ses pensées s'enfuir. Le tonnerre raisonnant toujours, les éclairs aussi. On aurait dis que le ciel était en colère. C'était peut être même le cas en ce moment. Changbin soupira en allant directement se coucher. Son téléphone vibrait mais il s'en fichait, fixant le plafond. Celui-ci était blanc. Un peu gris avec la lumière de la nuit. Il finit par prendre son téléphone, fatigué de l'entendre sonner, pour voir Seungmin et Félix discuter dans le groupe. Il se tapa le front. Ses gosses allaient avoir sa peau. Mais il ne dit rien, éteignant son téléphone et fermant les yeux.
Comme d'habitude, son esprit ne le laissait pas en paix, lui retournant le cerveau, ses pensées enfermant dans sa propre conscience, ne pouvant pas en parler. Un cauchemar le pris alors d'assaut. Sa petite sœur en sang, l'insultant de ne pas l'avoir aidé, de ne pas être intervenue.
- Tu sers à rien Changbin. T'étais sensé me protéger, et t'as rien fait.
Il se tu, sachant pertinemment que c'était vrai. Et la voix continuait à faire pleuvoir une tonne d'insulte, plus blessante les unes que les autres. Il avait cette impression qu'une lame lui ouvrait la peau à chaque fois.
- T'aurais dû mourir à ma place Changbin. Changbin. Changbin !
Le jeune homme ouvrit les yeux d'un coup, en sueur. Il se retourna. Non, il n'avait pas rêvé, on l'avait bien appeler. Il tourna la tête, pour voir une ombre petite et tremblante.
- Changbin... murmura t'elle.
C'était la voix de Félix, aucun doute. Il alluma alors la petite lumière et se frotta les yeux.
- Qu'es-ce que tu as?
Il allait répondre, mais l'orage frappa de plus belle et il sursauta en regardant la fenêtre fermé, terrifié. Tout était plus claire.
- Je... Tu dormais mal et tu gémissais alors j'ai voulu te sortir de ce rêve... Et..
- T'as peur de l'orage? Coupa le noiraud.
Il ne répondit pas tout de suite mais un nouvel éclair raisonna, le faisant frissonner. Il savait qu'il ne devait pas créer de lien avec lui et être froid et distant, mais se serait inhumain de le laisser comme ça. Alors il soupira en tapant son lit. Félix se jeta carrément dessus pour se glisser sous la couette.
- Pourquoi moi ? Demanda Changbin.
- Seungmin se serait moquer de moi et maman n'est pas là... Je voulais pas te déranger mais...
- Ne t'inquiète pas, c'est rien.
Le jeune homme éteignit la lumière et se mit un peu plus dans ses draps. Mais Félix tremblait toujours autant et l'orage ne se calmait pas. C'est vrai que le bruit du vent claquant contre la maison, l'orage, les ténèbres de la pièce n'était pas rassurant. Alors il alluma son téléphone, pris ses tout nouveau écouteur qu'il devait à Félix. Il prit le jeune homme contre lui, et la différence de chaleur le fit grimacer. Il était totalement gelé.
- Ç...ca va? Demanda d'une petite voix le roux.
- T'inquiète, ça va passer, le temps que tu te réchauffes.
Il plaça un écouteur dans son oreille et un dans celui du plus jeune avant de lancé une musique calme pour les bercer. Petit à petit, la musique détendit le jeune homme roux collé au torse du plus âgé. Il rougissait énormément, se demandant si malgré le fait qu'il lui ai dit de ne pas s'approcher de lui, il l'aimait bien. Il voulait seulement aider son aînée. C'était tout. Il ferma les yeux, se laissant bercer par la musique et le cœur battant de Changbin.
Quand à celui-ci, il sombra aussi peu après. Son esprit avait été un peu vidé. Pas de cauchemar. Seulement un sommeil répateur qu'il n'avait pas eu depuis tellement longtemps qu'il ne savait plus. Les bras de Morphée acceuillirent les deux jeunes hommes à bras ouvert.
*×°~~~~°×*
Voilà! Désolé du retard, j'ai profité de ce jour pour repenser à autre chose. J'ai eu un moment de panique en voyant que je n'avais plus d'inspiration, mais elle est rapidement venu ! Comme d'habitude dites-moi ce que vous en pensez, je vous répondrais avec plaisir ^^
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