Mɪᴋᴇ
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↳ ░░░░░░░░░░░ éɴdeιхι -- Mιкe
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Depuis moins de vingt quatre heures, le message de ralliement et de guerre du sourire se diffuse en boucle à travers le pays, sans arrêt remis en ligne par des partisans de ses actes dès que le gouvernement parvient à le supprimer.
Malgré tous les efforts de la DGSN, et le soutien des autres pays, qui voient eux aussi le discours être traduit sur toutes leurs plateformes sociales, l'enregistrement continue de réapparaitre encore et encore, inarrêtable, et désormais insupportable à l'oreille.
Sur le territoire japonais, épicentre de ce conflit civil, les villes et les routes se transforment toutes en champs de bataille, les avenue tombent en lambeau sous les explosifs artisanaux que les sans alter jettent depuis leurs voitures sur les enseignes et les magasins.
Un peu partout, des cadavres de cocktail molotov gisent sur le béton, sur le carrelage des bâtiments, près des voitures incendiées et des appartement mis à sac.
L'usine Hatsume, prise pour cible depuis des heures, a finalement perdu ses terres, colonisées par cette armée sans pouvoir qui détruit désormais tout ce qu'elle peut.
Bien sûr, les héros se relaient par équipes pour tenter de maintenir l'ordre et la sécurité mais, alors que certains d'entres eux se refusent à se battre contre des êtres plus faibles qu'eux, d'autres se voient rapatriés chez eux, blessés à l'arme à feu ou percutés par des projectiles incandescents.
Dépourvu d'alter, mais bénéficiant de tout le soutien du marché noir, ces hommes et ces femmes se déplacent partout, armés de revolver et autres carabines, quelques uns même ont pu mettre la main sur des mitrailleuses et des fusils de précision.
Sortir de sa maison présente alors un risque incontrôlable pour la population et, pendant que plusieurs unités d'intervention se chargent de mettre ces gens à l'abri dans des dortoirs de fortune au sein de l'agence centrale, la guerre fait rage à l'extérieur.
Les cris s'envolent jusqu'au dessus des gratte ciel, sans qu'aucune des partie ne fasse le moindre pas en arrière, et Musutafu ressemble maintenant à une ville bombardée.
Les fenêtres explosées, les véhicule encore en combustion, quelques héros morts d'une balle dans la tête sur les trottoir, des civils blessés et des sans alter tués pour leurs motivations décorent ce paysage de chaos.
Partout des morts et du sang, dont l'odeur se répand jusque devant les portails des écoles, séchés par le soleil qui, sous la chaleur de ses rayons, fait rapidement pourrir les cadavres non évacués.
Un parfum d'horreur se diffuse sur cet environnement de guerre, et Eijiro court encore dans toutes les directions, à la recherche d'enfants en danger ou de familles à protéger.
Dans son oreillette, il communique avec Denki, en poste à l'offensive pour maitriser la foule de sans alter qui ne réduit jamais malgré les ripostes.
Sur son front, la transpiration coule à flot.
Le soleil et l'effort, en plus de la panique et de cette nausée que lui apporte l'odeur de la chair en décomposition, lui font tourner la tête au point d'en craindre le malaise, qui le menace sous forme de vertiges violents et aléatoires.
C'est vrai, Eijiro fait partie de ceux qui ont refusés de cogner sur des sans alters, préférant venir en aide à sa population, mais d'autre, comme Shoto, n'ont pas hésité à étaler la mort sur le camps adverse.
Ce dernier d'ailleurs, qui se fait consumer par la rage et la vengeance, broie des corps depuis des heures, les yeux pleins de larmes et les mains pleines de sang, sourd à toute tentative de ses collègues pour le ramener un tant soit peu à la raison.
Pour sûr, les jours qui suivront ce carnage auront tous un goût différent du passé, même si la guerre se termine, plus rien ne sera jamais pareil, et si la paix se prononce sur un papier, la rancœur et la revanche resteront longtemps gravées dans les yeux de chacun.
Par les informations d'urgence qui circulent depuis le début de la catastrophe, il sait que Katsuki est lié d'une certaine manière à ce déferlement de colère et de révolution, alors que le gouvernement l'accuse de se déplacer aux côtés de ce fameux Izuku, et d'en être son complice.
Son esprit s'embrouille rien que d'y penser, d'imaginer son ami, cet homme à qui il porte des sentiments plus profonds que l'affection pure, en cavale dans le sillage d'un assassin, et brandissant pour une raison qu'il ignore, un étendards qui ne correspond pourtant pas à sa situation.
L'idée de savoir GroundZero dans le camps du meurtre, prêt à jouer contre sa patrie, lui donne envie de vomir, presque autant que le sang qui ruisselle le long des trottoirs saccagés.
A cause de lui qui plus est, toute l'agence All Might s'est vu démettre de ses fonctions en ce qui concerne les enquêtes.
Et, bien que rappelés à la rescousse en voyant le carnage s'étendre, ils n'en restent pas moins écartés de la mission Sourire.
Pourtant, Eijiro se le promet, il parlera à Katsuki, il le cherchera, et fera tout ce qu'il peut pour le ramener à lui, tant pis s'il doit y perdre sa licence pour faute professionnelle.
Dans le sous-sol de la tour de la DGSN, Ochaco, elle, ferme sa bouche pleine de sang depuis des heures.
Les mains attachées à l'arrière d'une chaise fixée dans le béton, les jambes liées l'une à l'autre et le visage marqué d'ecchymoses, elle crache un peu de salive sanglante avant de lever un regard dédaigneux sur son geôlier, a qui elle refuse de déclarer quoi que ce soit malgré la torture.
Près de ses tempes, ses cheveux se collent à la transpiration et l'hémoglobine caillée, ses yeux pleurent de douleur par automatisme, mais son esprit ne cède pas, ses mots resteront bien cachés, enfermés dans sa gorge.
Elle ne leur dira rien.
_ Si tu continues de couvrir GroundZero et les secrets du sourire, tu subiras le même sort qu'eux. Tu as tout intérêt à parler, si tu ne veux pas finir défigurée. grogne un agent sans nom qui s'amuse à flageller sa peau.
Les coups percutent ses épaules, ses clavicules et le bas de son visage, elle ferme les yeux pour supporter en silence l'impact de la boucle métallique d'une ceinture sur les os de sa mâchoire.
Elle retient son souffle pour ne pas hurler, et garder la tête haute peu importe la douleur et la peur.
Ochaco ne se soumet pas, jamais et à personne.
Katsuki a sans doute déconné, mais sa loyauté reste sans frontière, quelque en soient les conséquences, elle ne dira pas un mot.
En outre, elle ne sait pas grand chose de plus qu'eux, mais la moindre petite information pourrait leur servir, et pour ne prendre aucun risque, elle s'applique à ne répondre à aucune interrogation, même la plus innocente.
_ Tu cherches à faire tomber le pays qui t'a fait grandir ? Grace à qui crois-tu que tu peux bénéficier d'une telle carrière aujourd'hui ?
_ Allez vous faire foutre. dit elle gravement après avoir évacué un peu de sang de sa bouche.
Face à elle, son agresseur grimace quand il reçoit quelques projections gluantes et rouges, qui viennent tâcher son polo blanc et la peau de sa gorge, écœuré par les fluides corporels bien plus que par ses propres actes.
Voilà deux heures qu'on lui a demandé de prendre la relève, sans trop lui donner d'informations sur les tenants et les aboutissants des gestes qu'on lui demande, il suit les ordres sans se poser davantage de questions.
Si on lui a dit de cogner sur cette jeune femme jusqu'à ce qu'elle dise quelque chose, alors il obéit, et il sera grassement payé pour ça.
Il ignore ainsi les larmes discrètes qui perlent aux coins des yeux cernés de l'héroïne, les hématomes qui font gonfler ses pommettes, et la lueur combattante qui continue de brûler dans ses iris acajou.
Les plaies s'écartent un peu plus à chaque coup porté sur ses joues, tout comme il devine les sillons douloureux qui se creusent sur ses poignets, là où les cordes pressent ses os pour l'empêcher de se mouvoir.
Habillée en pyjama, comme au moment de son arrestation par la DGSN, ses vêtements s'imbibent eux aussi du rouge qui coulent sur son corps, ses genoux tremblotent par moment, mais qu'importe l'intensité et la violence de ses attaques, elle demeure muette, sauf pour l'insulter de temps à autres.
Malgré les courbes fines de sa silhouette féminine, le dessin gracieux de son bassin ou les lignes douces de sa poitrine marquée, elle possède en elle la force d'une bête sauvage, la détermination d'une lionne et la folie d'une hyène.
La torture l'aura tuée avant qu'elle n'ait révélé quoi que ce soit, à coup sûr, mais les consignes sont claires.
Qu'importe le prix, il ne faut pas la lâcher, ni lui laisser une seule minute de répit.
Mais, en dépit de la douleur vive qui hurle sans aucun doute à travers son corps, qui lui mord la chair et lui tord les muscles, elle sourit entre deux soupirs de souffrance incontrôlés, plantant son regard en feu dans les iris mi admiratifs mi déboussolés de son geôlier.
_ Tout ce que j'ai, je ne le dois pas qu'à moi-même. Je vous dois que dalle, et surtout pas ma réussite. Vous pouvez tous crever, ça m'empêchera pas de survivre.
Quelques étages plus haut, dans son bureau immaculé, Koji observe la destruction de la métropole en contre bas de sa grande fenêtre, protégé par la hauteur et les barricades de la tour.
Après l'arrestation d'Uravity, qu'il a laissé entre les mains de plusieurs agents bien dociles, puis la diffusion des avis de recherche pour le héros traitre GroundZero, il campe ici, près de sa chaise à roulettes sans jamais s'assoir dessus.
En attente d'appels ou d'informations, il ronge les ongles de sa main en tournant doucement en rond, l'inquiétude naissant dans sa gorge malgré sa volonté de rester de marbre.
Voyant ses vacances partir en fumée, et la notoriété de toute leur organisation se faire mettre à mal par une rébellion de cafards, il craint les représailles des continents voisins, qui accuseront bientôt la DGSN du Japon ne pas avoir su empêcher ce désastre quasi mondial.
Par un message de son ex-femme, il sait qu'elle et ses enfants se sont échappés vers les locaux d'urgence établis dans l'agence centrale, il ne leur rendra pas visite pour autant, ses priorités restant inchangées quelque soit la situation.
Et puis c'est un fait, quiconque appartenant de près ou de loin à la DGSN et ses filiales, a plutôt intérêt à ne pas sortir de son trou, conscient que la horde de vengeurs les attend de pieds fermes derrière les grilles.
En trouvant les données précieuses et accablantes dans l'ordinateur de Katsuki Bakugo, il pensait reprendre enfin le dessus sur la situation, fort de ces preuves et indices, mais la déclaration de guerre qui a suivi a, une fois de plus, renversé le jeu.
Désormais, ils doivent gérer cette enquête tout en maitrisant une foule prête à tout, qui n'hésitera pas non plus à leur barrer le passage pour protéger leur nouveau chef de patrie.
Du reste, il sait le conseil externe actuellement pris d'assaut, victime de vandalisme et d'attaque aux explosifs faits mains qui, même s'ils ne peuvent pas détruire les fondations du bâtiments, ont déjà raison des fenêtres, des ouvertures, et des quelques personnes qui se trouvaient à l'intérieur, au mauvais endroit au mauvais moment.
Dans les deux camps, les morts se comptent déjà par centaines, sans parler du carnage de l'ancienne zone industrielle de cette nuit, qui s'est soldé dans un bain de sang et de corps carbonisés.
Aussi, les bâtiments des usines brûlent encore à l'heure qu'il est, alors que presque tous les héros envoyés sur place ont terminés, eux même, en chute libre dans les flammes hurlantes.
Pour gérer les priorités, l'état a décidé de baliser la zone, et de la laisser se consumer toute seule.
Légèrement à l'écart du reste de la ville, il garde espoir que l'incendie ne dépassera pas la frontière industrielle, et s'éteindra de lui même une fois l'ensemble réduit en cendre.
Personne n'est allé s'assurer qu'aucune victime ne demeurait dans le brasier.
Toutefois, il ne perd pas espoir, alors que plusieurs de ses hommes planchent en ce moment même sur les images satellites et toutes les caméras de surveillance possibles et imaginables du pays, à la recherche d'un véhicule suspect fuyant Musutafu.
Ils sont forcément quelque part, et ils ne peuvent pas se rendre totalement invisibles.
Si le sourire et son complice sont partis de la zone industrielle, peu importe dans quelle direction, il leur suffit d'analyser tous les itinéraires envisageables, et de suivre de près les enregistrement qui ont pu être fait sur ces trajets.
Plus loin, à quelques quartiers de là, Inko Midoriya tremble sous les couvertures de son lit.
Elle n'ouvre surtout pas les fenêtres.
Dehors, les adorateurs de son fils prennent son domicile pour un sanctuaire à la gloire du sourire, et des meutes tracent des allés retour autour de chez elle pour peindre les murs de message d'admiration, de remerciement, d'encouragement.
Également, certains d'entre eux ramènent leurs trésors de chasse, la tête d'un héros, la dépouille d'un chef d'agence, pour déposer leurs restes devant la porte de sa maison tel un autel glorifié.
Sans pouvoir s'arrêter, depuis maintenant des heures, elle se vide de ses larmes contre son oreillers, le corps frigorifié malgré la chaleur, les cheveux décoiffés et le visage couvert de désarroi.
Toutes les demi heures, Mitsuki l'appelle pour prendre de ses nouvelles, s'assurer qu'elle tient le choc, et se consoler ensemble des folies de leurs enfants respectifs.
Dès la première accalmie, Inko s'empressera de rejoindre la maison de son amie d'enfance pour s'y mettre plus en sécurité, et surtout pour s'éloigner de cette odeur de sang et d'horreur qui baigne son jardin et remonte le long de ses fenêtres.
Jamais elle n'aurait pu penser, une seule seconde, qu'une telle catastrophe arriverait un jour, et encore moins qu'elle serait dirigée par son propre petit garçon, celui dont le sourire n'avait d'égal que son courage et sa détermination, sa fureur de vivre et de faire ses preuves.
Parfois, accablée par la fatigue, elle somnole quelques minutes, et ses songes se remplissent du rire enfantin d'Izuku, quelques fois de ses paroles douces quand il l'appelait soit disant depuis l'Europe pour lui parler de sa vie.
Finalement, elle se demande à quel moment elle a échoué pour que les choses en arrivent là.
Dans le centre ville, Hana parcourt les allées en mettant le feu à tout ce qu'elle trouve.
Les mères de familles se sont regroupées dans un supermarché aussi vide que ravagé avec les plus jeunes, prenant soin de leurs enfants en bas âge, tandis que leur maris et leurs filles ainées soutiennent l'affrontement en scandant les paroles du sourire en guise de cri de guerre.
La jeune femme aux cheveux tressés évolue aux côtés de plusieurs de ses amis, elle en a déjà perdu quelques uns en route malheureusement, mais en dépit des larmes sur son visage et du deuil qui se fraie un chemin sur son désir de revanche, elle garde le poing levé, et les épaules droites.
Le temps est venu de marcher sur leurs oppresseurs.
Comme les autres, elle ne sait pas où se cache le sourire, mais elle sait qu'il les observe sûrement de là où il se trouve, et que la fierté le gagne en voyant toutes ses vies suivre sa route et sa volonté.
Elle se bat aussi pour honorer ses efforts et les risques qu'il prend à sa charge, elle sait que le combat final se jouera entre lui et la DGSN, leur devoir à eux devient alors de lui ouvrir le passage, de faire tomber les têtes pour limiter l'armée qu'il devra affronter.
Et même si elle meurt elle aussi dans l'émeute, elle lui restera reconnaissante de s'être autant investi pour leurs droits à tous, alors qu'il vivait sous leurs pieds sans qu'ils ne se rendent compte de tout ce qu'il préparait déjà pour eux.
Puis, plusieurs centaines de kilomètres plus loin, au bout d'un chemin de terre dissimulés dans les arbres et les feuilles vertes, un brin d'agitation secoue une petite grange planquée là.
Sous le soleil du jour, bien que filtré par la végétation, la chaleur de l'été entre par toutes les frêles ouvertures à l'intérieur de la bâtisse, faisant grimper la température à la limite du supportable.
Jusque là habitué à la fraicheur de son sous sol, Izuku peine à supporter ce changement brusque d'environnement, le torse luisant de transpiration et le front humide malgré ses cheveux relevés en un chignon bien haut.
Les quelques cheveux sauvages qui osent venir se frotter à ses tempes en feu subissent inévitablement la caresse rageuse de la paume de sa main, qui les rabat immédiatement en arrière pour les renvoyer d'où ils viennent.
Privé d'une grande partie de son matériel, il ne dispose que de peu de précision sur les événements à travers le pays et le monde, mais les ondes radios qu'ils réceptionnent font tout de même état d'un chaos infernal, et de la réussite de la rébellion.
Des milliers de personnes l'ont suivi dans son appel au combat, et le camps adverse accuse déjà de nombreux décès, qui comptent tous comme autant de pré-victoires dans le déroulé de son plan.
Cela dit, il a lâché ses machines depuis plusieurs minutes, s'en allant s'assoir sur le bord du lit qui borde le mur, pour tenter de survivre à la chaleur insoutenable de ce foutu garage.
Près de lui, en boxer pour ne pas mourir de chaud, Katsuki fait les cent pas autour du matelas, le souffle durcit par l'inquiétude et les muscles tendus d'angoisse.
Ses sentiments l'ont amenés jusqu'ici, à suivre Izuku dans une cause qu'il croit juste, mais il n'en reste pas moins que, de l'autre côté de la frontière, se trouvent ses propres amis.
Eijiro, et même Denki après qui il a souvent râlé.
Shoto qu'il devine en train de brûler de rage, All Might qui doit maudire son employé pour son retournement de veste, et Ochaco, dont il n'a aucune nouvelle.
D'après Izuku, il n'a entendu sa voix sur aucune ligne de radio et, s'il s'en tient à leurs déductions, la DGSN la déjà arrêtée, prête à la mettre à mort s'ils en estiment le besoin.
Ses bras tremblent quand il l'imagine, seule et agonisante, dans un local fermé et verrouillé, à la merci d'une bande de connards sans limites.
Peut-être souffre t-elle en ce moment même, elle pleure et elle a mal, peut-être que la peur la dévore de l'intérieur et que son sang ruissèle sur ses bras comme une cascade de douleur.
Elle, qui ne l'a jamais laissé tombé, alors même qu'il ne lui a pas tout dit de ses faux pas et de sa responsabilité dans l'explosion des souterrains, se retrouve maintenant victime de son inconscience sans qu'il ne puisse lui venir en aide.
Mais il ne faut pas se méprendre, Katsuki s'en veut à lui-même, de n'avoir pas su contenir la situation, de n'avoir pas raisonné Izuku, de n'avoir pas mieux veillé sur la sécurité d'Uravity, d'être tombé amoureux du sourire, et finalement d'avoir contribué à ce qu'il est devenu ..
_ Deku, il faut la sortir de là. souffle t-il pour la quinzième fois, même s'il s'attend à la même réponse encore et toujours.
Sur le lit, Izuku passe une main chaude dans ses cheveux humides, alors que ses boucles ont disparus dans l'élastique, et que la chaleur fait rougir ses joues et ses tâches de rousseur.
_ On peut pas aller la chercher, et on manque de temps pour organiser quelque chose. Tu le sais.
Oui, il le sait, puisqu'il reçoit inlassablement cette même réponse.
Mais il refuse de l'accepter.
Pas qu'il doute de la capacité d'Ochaco à rester droite et à tenir le choc, il la connait forte et sans limite, elle saurait supporté huit jours de coups de fouets sans y laisser sa vie, et elle peut trouver son propre moyen de sortir de sa prison si elle possède suffisamment de temps pour analyser son environnement.
Aussi, quand ses camarades apprendront sa détention, il ne doute pas qu'ils s'efforceront d'obtenir sa libération, peu importe les accusations qui pèsent sur elle.
C'est vrai, dans d'autres circonstances, il ne douterait pas de la survie de son amie.
Avec des blessures et des traumatismes certes, de la rancœur et peut-être une carrière détruite, mais vivante et toujours aussi impressionnante, de par son caractère et sa volonté.
Seulement voilà, les conditions se montrent différentes aujourd'hui.
_ T'avais promis de veiller sur elle, qu'il lui arriverait rien, c'était un putain de marché et t'as pas tenu ta parole Deku ! s'énerve GroundZero, le cœur serré et la poitrine trop lourde pour respirer correctement.
_ Je suis désolé, Katchan. Vraiment .. murmure Izuku après avoir avalé sa salive. C'est vrai qu'on avait un marché ..
Katsuki se souvient d'avoir juré de le tuer si quoi que ce soit arrivait à son amie.
Mais il lui parait évident qu'il ne peut pas le faire, parce que l'amour l'en empêche, et parce qu'ils sont déjà allé trop loin pour faire tomber le plan maintenant.
Tous ces morts pour rien serait un affront à toute une population en quête de justice et de droits.
Malgré tout, l'amertume ne se tarit pas sous ses côtes, la tristesse et les regrets le grignotent, alors qu'il sait qu'il ne pourra pas sauver Ochaco.
Les remords pèsent lourds, si lourds qu'il comprend finalement un peu mieux la volonté d'Izuku ne pas aller plus loin que son objectif.
Le poids des morts et de la responsabilité l'écrase si fort, qu'il sait désormais qu'il lui serait impossible de le porter pendant toute une vie.
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Hey !
J'espère que vous allez bien sous ce soleil écrasant !
Ce chapitre aborde un peu tous les plans pour le faire le point sur la situation de tous les côtés.
Je suis contente que voir que certain.e.s d'entre vous débattent dans les commentaires du bien fondé des actes d'Izuku.
Je rappelle que cette histoire n'a pas pour but de glorifier le meurtre, seulement de développer une situation, il est normal que les agissements de Deku puissent vous paraître immoral, c'est aussi un peu le but. Vous faire vous poser des questions sur ce qu'on est prêt à accepter ou non pour le changement.
En attendant la suite, mille bisous 😘
Prenez soin de vous ❤️
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