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Iɴᴅɪᴀ

⇢ ..Δ Γ I I I..

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↳ ░░░░░░░░░░░ éɴdeιхι -- Iηɗια

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A travers un rêve superficiel, enfermé dans un sommeil plus lourd que le plomb, Katsuki tressaute à peine d'un petit doigt quand une série de coups bien sonores résonnent dans tout son appartement, donnés sur sa porte d'entrée sans ménagement pour le mobilier. 
Encore à moitié absent, percevant l'écho dans ses songes sans identifier la réalité, son visage ne trahit aucune expression, la joue écrasée contre son oreiller, la bouche déformée et entrouverte par la pression du coussin. 
Les yeux collés de fatigue et le corps avachi de tout son long sur le ventre, les jambes légèrement écartées et les bras étendus au dessus de sa tête, il ronfle presque, profondément endormi alors que son portable, sur le bord du matelas, menace de s'en aller heurter le sol d'une seconde à l'autre. 

Dans la chambre, les volets encore ouverts transmettent la lumière naissante du début fébrile de la journée, le soleil en route lente vers le sommet du ciel crachant ses premiers rayons contre la vitre pour illuminer l'espace. 
Après l'orage de la veille, la chaleur de l'astre enfin de retour assèche tout doucement les flaques d'eau sur le trottoir en bas de l'immeuble, pendant que ses lignes jaunes réchauffent l'intérieur des habitations. 
Couché sur la couverture, encore habillé et les cheveux collés à son front légèrement transpirant, Katsuki ne remarque pas encore les spectres éclatants qui se couchent sur son parquet, ni la température en hausse à travers la pièce. 

Sa respiration bruyante couvrant le silence, elle se fait accompagner par les martellements cognant à nouveau la porte d'entrée, un peu plus férocement, alors que la patience des visiteurs semble s'amenuir à chaque nouvelle seconde. 

« Ouvrez la porte ou on la défonce »

Une énième série de coups plus tard, portée par les vociférations d'un homme énervé, Katsuki sursaute dans son lit, tirant le cou à s'en faire craquer les vertèbres, alors que ses yeux s'ouvrent sans pour autant capter la lumière et les images. 
A l'ouest et la gueule complètement pâteuse, la marque des plis du tissu sur la joue, il papillonne des cils en avalant sa salive à plusieurs reprises, le corps mou et la cervelle en veille. 
Appuyé sur ses avant bras pour se redresser, il tourne la tête en plissant le front, le crâne légèrement douloureux par ailleurs, alors qu'il peine à se reconnecter au monde réel. 

Vaseux, les lèvres pâteuses et la gorge obstruée de sommeil, il grimace d'incompréhension quand sa porte résonne encore, complètement malmenée par un abrutis au poing lourd. 
Puis, grognant sans trop comprendre ce qu'il se passe dans son propre décor, il bouge mollement ses jambes ramollies et engourdies, glissant progressivement le long du matelas pour en descendre, ou en tomber, suivant les points de vu. 
Maladroitement, il tangue sur ses appuis en se mettant debout, et la lenteur de son cerveau pour renouer les connexions de ses neurones l'empêchent d'avancer efficacement dans la pièce, alors qu'il se cogne bêtement le front contre le montant de la porte de la chambre. 

Dans un état encore second, il masse sa tempe meurtrie en râlant instinctivement, s'autorisant quelques secondes de sur place pour remettre ses yeux en face de leurs orbites.
Graduellement, il reprend conscience et équilibre, tournant et retournant le regard un peu partout autour de lui pour inspecter son appartement, récupérant sa mémoire et sa capacité à se repérer dans l'espace. 
En fond sonore, les coups continuent de menacer de briser la pauvre porte qui ne demande pourtant rien à personne, et Katsuki finit par perdre patience en ouvrant grand la bouche, la voix cassée mais suffisamment forte pour couvrir la distance. 

_ Ca va, j'arrive ! 

Couvert de ses vêtements de la veille, alors que son dernier souvenir s'arrête à la voix de Zed dans le creux de son oreille en pleine crise de nerf, il traverse enfin le couloir, la démarche un peu plus certaine mais surtout déjà agacée par ce début de journée. 
Marchant jusqu'à l'entrée, qui continue de se faire boxer, il tourne rageusement la clé dans la serrure avant d'attraper la poignée, tirant dessus un grand coup, créant un appel d'air entre lui et, visiblement, ses visiteurs peu joyeux. 

Depuis le couloir, trois inconnus en costumes pompeux, repassés à la perfection et décorés de splendides cravates parfaitement ridicules au gout de Katsuki, lui tombent dessus sans vraiment se présenter. 
Portant tous un badge de la DGSN, révélant indirectement les raisons de leur présence, ils s'avancent les uns à la suite des autres pour pénétrer l'appartement sans demander le moindre accord préalable, passant à côté du locataire des lieux dans un silence insolent. 
Derrière eux, légèrement en retrait et restant de l'autre côté du chambranle, le représentant du conseil externe garde les bras croisés sur sa poitrine gonflée tel le jabot d'un coq, la tronche un peu trop fière et un sourire mesquin sur ses détestables lèvres. 

Sans poser de question, les trois armoires à glaces investissent les lieux sans gêne, trainant leurs chaussures humides sur le sol jusqu'ici propre, et l'un d'entre eux, au crâne rasé et les épaules plus carrées que les arrêtes d'un cube, se permet de fouiller allègrement l'espace. 
Tournant autour du canapé et promenant ses yeux malpolis sous la table et derrière les meubles, il inspecte le logement comme un huissier de justice en quête de biens de valeur. 
Un peu plus loin, son collègue aux cheveux grisonnants, portant une moustache impeccablement risible sous son nez deux fois trop long, saisit déjà l'ordinateur sur la table sans l'ouvrir, le rangeant immédiatement sous son bras comme s'il s'agissait du sien. 

Pendant ce temps, le troisième agent, visiblement fraichement promu au vu de son jeune âge, se la joue conquérant en pavanant sa chevelure brillante et couverte de gel. 
Plus fin et plus petit que les autres, la candeur de son visage tranche avec l'expression supérieure qu'il arbore devant Katsuki, à qui il lance un regard dédaigneux avant de s'en aller fouiller la chambre. 

Devant l'entrée, le héros les regarde faire, complètement pantois et passablement déboussolé, voyant son appartement passé au peigne fin pendant que l'autre con se permet d'aller visiter son espace personnel. 
Rapidement, après un coup d'oeil massacreur au représentant bien trop heureux d'avoir fait virer GroundZero, il entreprend quand même de suivre le plus jeune des trois, l'interceptant au beau milieu du couloir sans ménagement. 

_ Ca t'arracherait la gueule de suivre la procédure ? Qui te dit qu'y a pas une personne à poil dans ma chambre ? T'es censé annoncer tes actes. 

Hautain, et beaucoup trop sûr de lui, l'autre se retourne lentement pour lui faire face, le menton relevé et le regard condescendant, avant d'étirer sur son affreuse bouche, un sourire mesquin et foutrement insultant. 

_ Parce qu'il existe en ce monde une personne capable de se coltiner GroundZero au quotidien ? 

_ Je t'emmerde. riposte t-il vulgairement, la voix gonflée de rancœur. 

_ Ah ouais ? menace le jeune agent en tendant le cou, faisant mine d'interpeller ses collègues pour transmettre l'incident et ajouter une ligne à son dossier. 

_ Fait chier .. 

Furieux, serrant les poings pour ne pas défigurer la tête de con qui lui fait face, Katsuki contracte sa mâchoire à s'en déraciner une dent, faisant grincer l'émail dans sa bouche, alors qu'il se sait prit au piège par la loi. 
Se faire remarquer ne l'arrangera pas dans sa situation, et l'infinie satisfaction qui brille sur le visage du jeune agent termine de lui coller la nausée, l'obligeant à tourner les talons pour regagner son propre salon. 
Dans la pièce, les deux autres se tiennent déjà immobiles, bien droits en attendant le retour de la fouine, et l'homme au crâne rasé s'exprime pour la première fois en tendant une main ouverte devant lui. 

_ Votre licence professionnelle s'il vous plait. 

_ Hein ? grogne Katsuki. Vous la prenez aussi ?! 

_ Elle vous sera rendu à la fin de votre période de mise à pied. 

Soufflant, Katsuki roule des yeux, grimaçant comme un adolescent soulé, avant de plonger nonchalamment ses mains dans les poches de son pantalon. 

_ Elle est dans mon costume. 

_ Et où est votre costume ? 

_ A l'agence. Voyez ça avec All Might. conclut-il alors que la fouine revient finalement de la chambre, les mains vides. 

Enfin, après cette intrusion surprise, l'équipe d'agents de la DGSN se contente de repartir comme elle est arrivée, silencieusement et sans politesse, les uns à la suite des autres en direction du couloir. 
De son poste d'observation, le représentant du conseil pavane sa réussite, ne se cachant pas un instant d'avoir pris, de toute manière, GroundZero en grippe depuis un bon moment. 

_ Ils vous rendront l'ordinateur quand ils en auront fini avec. piaille t-il gaiement avant de s'en aller à son tour, avec l'insolence d'un paon. 

Debout devant sa porte, Katsuki le regarde s'éloigner un petit instant avec ses trois gorilles, la frustration bouillonnant dans la gorge et la mauvaise humeur déjà imprimée sur le visage. 

_ C'est ça, va crever. murmure t-il avant de claquer la porte. 

Enfin de nouveau seul, dans le silence toujours plus lourd de son appartement creux, il soupire de lassitude en regagnant sa chambre à pas lents, s'échouant sur son lit à en faire chavirer le téléphone qui se battait déjà pour sa survie au bord du matelas. 
Frappant violemment le sol, le bruit de l'appareil sur le parquet sonne presque comme un crissement de douleur, auquel Katsuki ne prête pas vraiment attention, le visage dans son coussin et les mollets dans le vide. 

Cette journée commence foutrement mal, et retourner se coucher lui parait sa meilleure alternative pour supporter les longues, très longues, prochaines heures, convaincu que la suite ne pourrait aller que de pire en pire. 
Pourtant, perturbant ses projets de sommeil, le pauvre téléphone couché par terre s'agite soudain d'une vibration bien sonore, annonçant un appel entrant, et Katsuki jure dans son oreiller en se redressant mollement. 
Tendant le bras dans le vide et tâtant le sol pour retrouver l'appareil bruyant, il l'attrape finalement du bout des doigts après quelques secondes, ramenant l'écran devant son visage pour voir apparaitre le nom de Kirishima. 

_ Allô ? grogne t-il comme un animal dans le combiné. 

_ Salut Katsuki. s'intimide Eijiro de l'autre côté du réseau. Je te dérange ? 

Roulant sur lui même pour s'installer sur le dos, Katsuki se retient de soupirer et de répondre oui, plongeant l'arrière de son crâne dans son oreiller tout en repliant ses jambes afin de poser ses pieds à plat sur le lit. 

_ Nan. Qu'est-ce qu'y a ? 

_ Rien, rien. Je voulais juste .. Denki m'a expliqué ce qu'il s'est passé hier à l'agence centrale, et .. 

_ Ca va, range ta pitié, j'en ai pas b'soin

Sans répondre, son collègue laisse planer un long silence sur la ligne, synonyme de la gêne qui englobe la pseudo conversation, jusqu'à ce que Katsuki brise la glace en premier, agacé par la lenteur de cette discussion inutile. 

_ Des nouvelles de Kyoka ? 

_ Oh, euh. Ouais. 

Plus intéressé, il se redresse pour s'assoir en croisant ses jambes en tailleur, les sourcils froncés et l'oreille attentive alors que le stress reprend ses droits sur l'agitation nerveuse de ses mains. 
Mordant sa lèvre inférieure, il attend quelques instants, beaucoup trop long à son gout, avant que la suite des explications ne lui parvienne. 

_ Elle était coincée sous des débris, elle a .. perdu une jambe dans l'explosion, et beaucoup de sang. Les médecins font ce qu'ils peuvent, mais ils disent que son cerveau a sûrement subit des dégâts à cause du manque d'oxygène. Il faut attendre qu'elle se réveille. 

Sans savoir s'il doit considérer ça comme une nouvelle à peu près bonne ou astronomiquement mauvaise, il baisse simplement la tête pour lui même, comme si Eijiro pouvait suivre ses réactions en direct, avant de soupirer dans le vide. 

_ Et Hanta ? 

_ Eh bien .. Dans le meilleur des cas, il restera dans un état végétatif jusqu'à la fin de ses jours. Dans le pire des cas, il sera juste assez conscient pour sentir la douleur. Les brûlures s'étendent sur plus de quatre vingt dix pourcent de la surface de son corps, plusieurs de ses organes sont hors d'état, et les infections causées par les poussières de la bombe et des bâtiments risquent de causer des nécroses un peu partout qu'il faudra amputer. 

Avalant sa salive, la nausée s'étendant sur sa langue, Katsuki ferme les yeux en grimaçant, la culpabilité rechargeant violemment dans sa poitrine, alors qu'Eijiro marque une pause pour laisser passer un sanglot douloureux, avant de reprendre. 

_ Ils ont tenté de faire appel à Eri, mais la DGSN a refusé la requête. 

Eri, adorable gamine du haut de ses seize ans, présente depuis sa naissance un alter des plus redoutables et impressionnants. 
Même si celui ci nécessite un délai de rechargement de plusieurs semaines entre deux utilisations, elle possède la capacité de ramener n'importe quel être vivant à un état antérieur. 
Longtemps incontrôlable, son pouvoir a détruit un paquet de vies sur son passage, alors qu'il suffisait à la pauvre enfant, sans le vouloir, d'effleurer un homme du bout des doigts pour le faire littéralement disparaitre, en le ramenant à une période antérieure à sa propre naissance. 

De nombreuses années d'entrainement et de surveillance ont été nécessaires pour lui permettre de maitriser sa puissance, et la rendre capable d'utiliser son alter de manière volontaire. 
Et c'est vrai, elle serait parfaitement capable de faire reculer l'horloge corporelle d'Hanta vingt quatre heures en arrière, pour lui sauver la vie, mais depuis que son alter est considéré comme la plus grande force de l'humanité, Eri est placée sous la tutelle de la DGSN. 
Pupille de la nation, elle ne décide plus de rien dans sa vie, guidée par les hauts placés de la société, et précieusement gardée pour leur usage personnel quand ils en trouveront le besoin. 
Oui, à l'instar d'un objet. 

_ Bande d'enfoirés. souffle Katsuki en serrant son poing libre. 

_ Ils sont déjà passés prendre ton PC ? 

_ Ouais, avec l'autre connard du conseil. 

A nouveau, un silence gênant brouille la conversation, alors qu'Eijiro semble ne pas savoir de quel côté se ranger dans cette histoire, et Katsuki roule des yeux en contenant la frustration dans son ventre. 
Poursuivit par sa réputation et son image, il ne peut que regarder son entourage considérer que sa mise à pied lui sera bénéfique, considérant que son implication dans l'enquête ne peut emmener que de mauvaises dérives sur son comportement. 
Vous savez quoi ? Il les emmerde tous. 

_ Au fait, reprend Kirishima après quelques secondes, All Might ne va pas faire de rapport aux conseils pour le vandalisme des vestiaires, ni pour le clavier d'ordinateur et l'état des douches après ton passage. 

Se raclant nerveusement la gorge, repensant à ses agissements de la veille, Katsuki ne répond rien, laissant flotter son mutisme sur la ligne en attendant que son collègue accepte son manque de réponse pour poursuivre de lui-même. 

_ Il dit que ça sert à rien de rajouter une ligne à ton dossier d'incident, et qu'il peut comprendre ta colère. N'empêche qu'il va falloir remplacer un casier, un clavier, demander des heures supplémentaires aux agents d'entretien pour les douches, et compenser les quatre milles feuilles et toute l'encre perdue pour rien. Il va tout déduire de ton salaire. 

_ Ok. crache t-il durement. 

_ Ecoute, Katsuki- 

_ Nan, c'est bon. Merci. tranche t-il en conclusion avant de raccrocher immédiatement après. 

Le doigt encore pressé sur l'écran, qui vient pourtant de s'auto verrouiller, il se laisse retomber en arrière, rebondissant légèrement sur son matelas avant de s'enfoncer complètement dans la mousse. 
Les yeux ouverts sur le plafond, il suit du regard les lignes imaginaires de la peinture, la rage montant à son ventre et la rancœur grignotant graduellement sa patience. 
Bouillonnant de l'intérieur, déçu, se sentant trahit et abandonné à sa situation, il relâche le téléphone pour mieux agripper ses mains crispées sur la couverture, faisant grincer ses ongles contre le tissu épais. 

La colère qui s'éveille en lui ne tient plus compte de ses conditions, ni des potentiels voisins de l'immeuble, ni de l'oreille espionne de OneBrain à travers le micro de son portable. 
La furie remonte sa trachée, brûle sa gorge sur son passage, implose au contact de ses cordes vocales, et toute l'animosité qu'il nourrit à l'encontre du monde entier s'échappe au travers d'un cri profond. 
Hurlant toutes ses tripes dans sa haine, il cambre son dos pour élargir le champ sonore de sa voix, braillant à s'en écorcher le larynx pendant plusieurs dizaines de secondes, les yeux piquants d'agressivité et d'hostilité. 

_ Fait chier ! envoie t-il pour finir après la crise, le souffle raccourcit et l'abdomen douloureux. 

Dehors, le soleil continue de lui cracher dessus, les rayons ardents transperçant la fenêtre pour frapper son visage grimaçant de rage, alors que son corps tout entier se tend, puis se rend, ramollissant tous ses muscles à l'unisson. 
Semblable à une poupée de chiffon, il s'écrase et se liquéfie dans les draps, inerte et immobile pour mieux fixer son attention vide sur le mur sans intérêt à sa droite. 
Silencieux et synchronisant sa respiration au rythme en baisse de ses pulsations cardiaque, il ferme les yeux sur ses cils humides, la bouche entrouverte de fatigue et le front lourd de désarroi. 

Et cette sensation, pénible et dévorante, la solitude infinie, la trahison et l'abandon, l'absence de soutien et l'impression que son chemin ne le mènera qu'à un gouffre. 
Elle continue de prendre de l'ampleur à travers lui, installe ses racines le long de ses veines, s'accroit encore et encore jusqu'à comprimer sa poitrine, soulever son cœur et son estomac, ramenant narquoisement les larmes jusqu'à ses paupières. 
La destination de ses rêves lui parait bien loin aujourd'hui, et la réussite infinie qu'il se jurait d'atteindre lui échappe inlassablement au fil des années et des décisions.
Pourtant, il l'avait bien promit, à beaucoup de monde, il deviendrait le plus grand des héros, à la puissance inégalée et à la réputation merveilleuse. 

C'est bien ainsi qu'il gonflait le torse devant ses camarades et devant ses parents, pour cette raison aussi qu'il poussait son unique ami d'enfance vers la sortie, expliquant fièrement à Deku que sa présence de parasite sans alter gênait ses objectifs. 
Le résultat semble bien pitoyable et, si Izuku ne vivait pas sur un autre continent, il se moquerait bien de lui aujourd'hui, à le voir comme ça, recevant le revers de ses propres actes du passé. 
Finalement, il ne vaut pas grand chose de plus que les cafards sur son trajet. 

A côté de lui, une vibration courte contre le matelas l'informe de l'arrivée d'un message sur son téléphone, qu'il ne consulte pourtant pas dans la seconde, songeant d'abord qu'il puisse s'agir de sa mère, qu'il est d'ailleurs supposé rappeler dans la journée. 
Puis, il s'en doute, elle demandera à le voir, et l'obligera à se taper la route jusqu'à la maison familiale.
Avec un peu de chance en plus, Inko y sera toujours .. 

Il va lui falloir trouver les mots pour expliquer à ses parents que ses supérieurs l'ont mis au placard, accusé de causer du tort à sa propre enquête, et il s'imagine déjà le regard lourd de sens de son père. 
Sa mère hurlera sans doute au scandale, quand bien même elle ne pourra rien faire de plus, mais Masaru, comme souvent, ne dira rien, il ne parlera pas, et se contentera de poser ses yeux sur lui. 

Dans ses iris, il lira la déception et le jugement, peut-être même la réprimande et le rejet, l'échec de toute une existence finalement, qu'il ne pourra que prendre de plein fouet sans objection. 
Inko transmettra peut-être la nouvelle à son fils d'ailleurs, et il ne restera plus que la honte à Katsuki, la honte et l'échec. 

Enfin, après plus de cinq minutes de réflexions internes, et donnant tous les efforts du monde pour donner l'impulsion suffisante à son bras mou, il se saisit péniblement du téléphone pour le déverrouiller, et consulter le message qui s'affiche sur la notification flottante. 
Haussant un sourcil, il s'empresse finalement de l'ouvrir en entier en trouvant un texto d'Ochaco, et une série d'informations qui le laisse pantois quelques secondes. 

Cette femme est folle, incroyablement folle, au point de lui arracher un sourire médusé. 

De : Ochaco 
Il n'y a pas de micro chez GunHead à priori, en tout cas j'ai rien trouvé. Mais j'en ai vu deux dans le bureau que tu partages avec les garçons, un dans la salle de pause et dans les vestiaires. J'ai pas pu accéder au bureau d'All Might, ni aux enregistrement des caméras de surveillance, ça aurait été trop suspect. Mais je suis allé à l'accueil et j'ai demandé des "renseignements" à la standardiste. Je sais pas si ça te sera utile, mais j'ai profité qu'elle regarde ailleurs pour voler le registre d'émargement. Je t'apporte ça ? 


Etouffant un rire entre ses dents, il imagine sa collègue en tain de voler le cahier d'émargement, sur le quel chaque visiteur de l'agence doit décliner son identité afin de permettre une surveillance rétroactive de tout ce qui entre dans le bâtiment. 
Et, si les enregistrements des caméras sont effacés chaque trimestre pour réutiliser les bandes, le registre, lui, recense fidèlement toute l'activité des douze derniers mois. 
Cette femme est cinglée, magiquement cinglée. 

Putain qu'il l'adore ! 

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 Hey ! 

Il est sorti vite celui là ! Au début je pensais attendre un peu avant de le poster, histoire d'espacer un peu les publications, mais finalement j'ai changé d'avis. 
Je tiens vraiment à travailler sur le désarroi quotidien de Katsuki, parce que ce sont précisément ses difficultés de sociabilisation et l'instabilité de son environnement qui le rendent particulièrement vulnérable dans sa situation. 
( et accessoirement défoncer la dichotomie au passage )  

J'en profite pour vous dire que je commence à bosser tranquillement sur la version longue de Après moi. Je n'en ferai sûrement pas un OS de 10 000 mots pour autant. Ce qui fait la force de la première version de Après moi, c'est justement le fait qu'il soit court mais condensé en émotions. 
En faire un long OS lui ferait sans doute perdre en impact, mais il y a quand même des choses que je peux renforcer dessus. 
Après moi, même s'il s'agit à la base d'une élan d'inspiration hasardeux tapé sur un coin de table, fait parti aujourd'hui, je crois, des éléments centraux de mon compte. Il vous a beaucoup touché, et par conséquent me tient énormément à cœur. 
C'est pour ça que, même si la version longue ne sera pas si longue que ça au final, je tiens vraiment à m'appliquer dessus, je ne sais donc pas du tout combien de temps je vais lui consacrer. Bien évidemment, je vous tiens au courant. 

En attendant de se retrouver pour la suite de SH, je vous embrasse très fort 😘

Prenez soin de vous (mangez des cerises 🍒) ❤

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